vieux Brest

Il y a 170 ans, le 2 octobre 1848, dénomination de la rue Latouche-Trévile, entre les rue de Portzmoguer et Duguesclin dans le quartier de l'Harteloire.

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Archives de Brest

Joseph Yves Marie Thielemans est né le 1er juin 1868 à Guingamp. Bien que baignant dans un univers musical – son père et son grand-père en font profession –, le jeune Joseph qui a eu une excellente scolarité se dirige vers la médecine. C'est à Lille qu'il commence son cursus. Mais c'est sans compter sur les lois de recrutement d'alors. Quand se présente le Conseil de révision, Joseph est de la classe 1888 ; ses études sont loin d'être terminées. Il est toujours étudiant en médecine. Contre toute attente, c'est comme conducteur canonnier qu'il est affecté dans l'armée d'active, au 10ème Régiment d'Artillerie. Son service militaire se terminant, il passe dans la disponibilité comme infirmier, puis un an plus tard dans la réserve le 1er novembre 1893, cette fois-ci reconnu comme infirmier. Il n'en poursuit pas moins sa médecine, mais dorénavant, c'est à Paris qu'il étudie. Il demeure maintenant 174 rue Saint-Jacques, proche de l'école de médecine. Le 6 janvier 1894, dans le cadre de la réserve, il est nommé à l'emploi de médecin auxiliaire au 248ème Régiment d'Infanterie à Guingamp. Il y effectuera une nouvelle période à la fin de cette année.
C'est en 1895 qu'à l'école de médecine de Paris, il soutient enfin sa thèse sous le titre : « Contribution à l'étude des manifestations parotidiennes du saturnisme ». Dans la continuité de la logique militaire, il est nommé médecin aide-major de 2ème classe de réserve, par décision ministérielle du 28 novembre 1895 et de nouveau c'est au 248ème R.I. de Guingamp qu'il effectue une période d'exercice du 3 septembre au 27 octobre 1895. Mais Joseph Thielemans n'envisageant pas une carrière militaire, dirige ses pas vers Brest où il compte s'installer comme généraliste. Il trouve à se loger dans la Tour de la Motte Tanguy qui n’est alors qu’un immeuble de rapport privé. Sans avoir pu déterminer pourquoi, le fait est que notre jeune médecin semblant se satisfaire de cette situation, choisira cette demeure pour y établir et son logement et son cabinet de consultation. Choix délibéré ou pas, probablement obligation d'utiliser l'architecture existante, il installe son cabinet médical à mi-hauteur de la Tour. Bientôt, il rencontre une jeune demoiselle, Madeleine Liégard qui deviendra son épouse le 16 avril 1898 à Brest Recouvrance. En parallèle de ses activités de généraliste, Joseph Thielemans continue de progresser dans la hiérarchie des médecins militaires de réserve. Passé le 28 novembre 1899 au 18ème Corps d'Armée, il est nommé médecin aide-major de 1ère classe le 6 août 1904. Mais la France entre en guerre et par décret du 13 juillet 1914, il est promu médecin major de 2ème classe et rappelé à l'activité le 1er août 1914 au 2ème Régiment d'Infanterie coloniale. Parti aux armées le 12 juillet 1915 comme médecin major de 1ère classe, il a fait la campagne d'Allemagne du 3 août 1914 au 16 février 1919 date à laquelle il est placé en congé illimité sans solde, libéré de toute obligation militaire. Au cours de ce terrible conflit, comme médecin major de 2ème classe, chef de l'ambulance 8/16, sa belle conduite lui avait valu d'être fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
Il peut reprendre ainsi, auprès de sa compagne, sa vie brestoise et retrouver les rapports privilégiés qu'il entretient avec ses patients. Sa grande bonté, son total désintéressement – s'il n'oublie jamais ses malades, il oublie par contre souvent de réclamer ses honoraires – lui valent de gagner l'affectueuse sympathie de tous ceux qui l'approchent. Il n'est vraiment pas surnommé le « médecin des pauvres » sans motif. Depuis la disparition de son épouse, sa fidèle domestique, madame Boulic Virginie demeure aussi dans la Tour. Mais une nouvelle fois, la guerre devait troubler la quiétude de ce médecin. La Tour fut incendiée lors du siège de 1944. Joseph Thielemans quittera notre grande cité maritime en 1949 atteint par la limite d'âge et partira finir ses jours à Paris dans le quartier Montparnasse. Sur le tard, devenu presque aveugle, vivant toujours en compagnie de sa fidèle servante, son plus grand bonheur était d'entendre sa nièce lui jouer un morceau de piano de son choix. Il lui arrivait même, lorsque la circulation était moins intense, de se promener sur les boulevards dans l’espoir d’entendre ici et là un air de son goût. Il décède à son domicile parisien, le 26 novembre 1956.



Photographie du mariage de Joseph Thielemans et Madeleine Liégeard le 16 avril 1898.
L'occasion de rappeler que le Hors-série n°6 des Cahiers de l'Iroise sorti le mois dernier est consacré à la tour Tanguy et toujours en vente (ce texte est un résumé de l'article de G. Cissé au sein de ce numéro).

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Archives de Brest

Il y a 100 ans, le 3 octobre 1918, c'est le pic de l'épidémie de grippe espagnole pour les troupes américaines. Pas moins de 47 d'entre eux sont inhumés ce jour-là au cimetière de Kerfautras. Quant à l'extension du cimetière de Lambézellec sous administration militaire américaine, le nombre de convois funéraires est tel qu'on enterre même la nuit.

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Archives de Brest

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Archives de Brest

Il y a 120 ans, le 8 octobre 1898, la commission municipale des travaux de Brest se rendait à l'usine de Stangalar pour y examiner et recevoir le tout nouveau réservoir de 2000 m3, ainsi que pour aménager le service des machines et des pompes.

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Archives de Brest

En bordure de la rue de la Vierge (Glasgow) et de l'Allée Verte (Mathieu Donnart) se trouvaient les terres de Kerigonan. Ce toponyme est une variante de "Ker/gonan" signifiant le "hameau de Conan" du nom de l'homme.
En 1913, envisageant d'y construire une école, la ville jette son dévolu sur ce lieu et pense pouvoir l'acquérir. Mais la grande guerre arrive. Les besoins et les intérêts sont tout autres. Elle achète cependant le 29 décembre 1916 la ferme de Kerigonan-Vraz appartenant à M. Jobbé Duval, Capitaine d'Infanterie, ainsi que des terres à Mme Vincent Becam, le tout constituant un ensemble de 8 000 m². Les hostilités terminées, il n'est plus question d'école ; il faut maintenant construire des "Habitations à Bon Marché" (H.B.M.). En attendant, cette surface sert pour la pratique du football. On y voit se disputer de nombreux matches de l'Union Sportive Ouvrière (U.S.O.) aux célèbres couleurs rouge et verte.
C'est le 6 octobre 1921 que le conseil municipal décide enfin d'envisager l'aménagement de ces lieux. L'Office Public Communal des H.B.M., ancêtre de nos H.L.M. est constitué en avril 1922 et le 7 septembre 1925, M. Nardon, maire de Brest, en compagnie de M. Hervé son homologue de Lambezellec, donnent symboliquement les premiers coups de pioche pour démarrer le chantier d'édification de 239 logements dont les deux tiers devront être réservés aux familles nécessiteuses. Cet ensemble immobilier traverse sans trop d'encombre le second conflit mondial. Il perdure jusque dans les années 1980 où, devenu trop vétuste et inapproprié sur le plan du confort, il est rasé et remplacé par un nouveau groupe d'immeubles aux normes actuelles comprenant, outre de nouveaux logements, une Recette du Trésor ainsi que les bureaux de l'OPAC-HLM de la Communauté Urbaine de Brest. Ces lieux semblent donc rester voués à cette institution sociale.
À la terre de Kerigonan est attachée une famille brestoise, d'origine espagnole, - les Le Mayer - qui allait donner deux maires à la ville. En 1670, Kerigonan est possédé par Jean Le Mayer, négociant en vins, échevin de Brest (1670-1672), puis maire (1673-1675). Il était le fils de Jean Le Mayer, sieur du Bot, dont l'aîné, Thomas Le Mayer, sieur de la Villeneuve, fut maire de Brest de 1688 à 1690.

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G. CISSE / Archives de Brest

Du Grand Cinéma St Martin à l'Eden 1/3 : vue aérienne de 1960, la flèche rouge indique le cinéma.
Situé rue André Berger ou passage St Martin, à la hauteur du n°82 de la rue Jean Jaurès, Le Grand Cinéma St Martin ouvre en 1916. Il est composé d'un Grand parterre, ainsi que d'un vaste balcon. Les murs, peints en beige, étaient ornés de pilastres surmontés d'abord de médaillons Louis 15, puis de masques inspirés de la tragédie grecque. Il est dirigé par M. Gabriel.

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Archives de Brest

Du Grand Cinéma St Martin à l'Eden 2/3 :
En 1936, le cinéma est restauré. Puis, en 1940, il est réquisitionné par l'armée allemande. Légèrement sinistré en 1944, il subit plus de dégâts le 28 juillet 1947 provoqués par l'explosion de l'Ocean liberty. Le programme du 23 au 29 juillet 1947, présenté ici, sera interrompu par cet événement tragique. L'inauguration définitive de l'Eden n'aura donc lieu qu'en janvier 1948.

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Archives de Brest

Du Grand Cinéma St Martin à l'Eden 3/3 : Il sera remplacé, en 1987, par une salle de jeux, avant d'être rasé pour la création de l'Espace Jaurès au début des années 2000. Rendez-vous le mois prochain pour l'histoire d'un autre cinéma brestois !

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Archives de Brest

Le 1er novembre 1900 était inauguré le monument des marins et soldats bretons morts pour la patrie (1er monument aux morts de Brest), Une foule importante accompagna le cortège d'inauguration, On parle des monuments aux morts brestois et plus généralement de la fin de la guerre dans le dernier numéro de Patrimoines Brestois :
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