NANTES et quelques éléments d' histoire

Je ne sais pas si ce que je vais vous presenter a bien sa place ici. Dans le cas contraire, les admins rectifieront le tir.
Il semble y avoir sur QDF quelques nantais, mais avez vous une idée, amis nantais, de ce à quoi ressemblait la ville au début du siècle dernier? Mon père, pur nantais et qui est né juste en face du poste d'amarrage du Maillé Brézé (la maison a été détruite pendant la guerre) a passé ses dernières années à récupérer photos et documents divers qu'il a réunis dans un classeur d'écolier. Je les partagerai avec vous. Quand il a commencé son travail, (il y a une trentaine d'années) au profit de ses enfants et petits enfants, il était loin d'imaginer que tout ce qu'il a écrit et collectionné serait un jour porté à la connaissance d'anciens marins (ayant parfois fait escale dans la Cité des Ducs et ne connaissant la ville qu'au travers du fameux "quai de la Fosse"). Certains commentaires sont peut-être émaillés de considérations et observations personnelles, mais cela est sans importance. Les amis nantais "de passage" seront peut-être moins surpris que les nantais de "souche" (ce mot à la mode......)  ou connaissant bien la ville qui évidemment feront le rapprochement entre ce qui a existé et ce qui existe aujourd'hui. Transformations souvent inimaginables.......Le document est assez long, et je vous le présenterai en plusieurs épisodes.
Allez, je me lance! Bonne lecture en espérant que cela vous interessera

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1950 La caserne des douanes ( les douaniers avaient un statut para militaire ) située rue du roi Baco à Sainte Anne permettait  de surveiller de loin avec des jumelles le mouvement des nombreux navires qui fréquentaient encore notre port. De nos jours le travail de la brigade en charge de la surveillance portuaire est moribond; le travail de notre service s'étant orienté principalement sur le contrôle routier avec un peu de contrôles ferroviaires et aériens car Il arrive fréquemment de nos jours que le port de Nantes n'accueille aucun navire. Cette unité d'une trentaine d'agents est maintenant située à Saint Herblain dans le secteur d'Atlantis et cette caserne, devenue " résidence des douanes" contient une soixantaine de logements pour les agents en activité

J'ai passé une grande partie de mon enfance entre la Place Lechat, l'avenue Sainte Anne et l'Hermitage. J'ignorai absolument l'existence d'une caserne dans le coin, fût-elle de douaniers. C'est vrai qu'à 8/10 ans.......... Par curiosité, j'ai été sur le net et en tapant "rue du roi Baco" j'ai trouvé la même photo que Gabelou, mais plus nette. On voit dans le fond le Pont Transbordeur que je "conduisais" sur le genoux du "wattman", un ami de ma grand mère. J'en ai fait des traversées de la Loire !!!. J'ai encore le souvenir du plancher de la passerelle qui frôlait les mats des bateaux coulés pendant la guerre. c'était en 1946/47
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Très intéressant ce sujet.

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Nantes - années 1930 - un vrai port

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Le 3 juillet 1987, il y a trente ans jour pour jour, le départ du dernier navire construit par les Chantiers Dubigeon, marque la fin de la construction navale à Nantes : Le Bougainville est un bâtiment de transport et de soutien de la Marine nationale française en service de 1988 à 2008. Son numéro de coque est L9077

Allez, encore une rafale du vieux Nantes

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Bien sûr, on peut considérer que cette photo du Bougainville que nous propose Gabelou fait désormais partie du vieux Nantes. Je vous en propose une autre - la même - à quelques minutes près, mais assortie du commentaire du journal local de l'époque. Dubigeon, Chantenay, encore des souvenirs d'enfance..... Je vous proposerai dans le sujet ad hoc des photos du lancement de la MINERVE auquel j'avais assisté ainsi que des chalutiers. Chez Dubigeon, les bâtiments lancés couraient sur leur erre, A Nantes (Chantiers de la Loire et de Bretagne), les bâtiments étaient freinés par de lourdes chaines. Il est parfois arrivé que des cargos se farcissent le quai de la Fosse, juste en face des chantiers, mais cela est une autre histoire......


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Merci pour le partage Jean !!

Je dis idem.

Un vrai trésor que tu nous livres ! Merci Jean !

La suite pour les nantais et les curieux

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C'est fini pour le moment.........

Qui a dit que la curiosité était un vilain défaut ?

Jean et Gabelou nous ont gâté ! Grand merci à eux !...

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au musée d'histoire de Nantes une partie des plans maqettes

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Un autre aspect de l'histoire de Nantes : le plan du navire négrier " la Marie Séraphique"

La première photo de la maquette du port de Nantes que nous propose l'ami Gabelou44 me touche particulièrement cqr mon père est né à quelques centaines de mètres du transbordeur et moi j'y passait toutes les vacances.....Ma grand mère habitait juste en face des chantiers Loire/Bretagne. Sur cette maquette, les cales de lancement semblent être perpendiculaires au quai. Dans mes souvenirs elles étaient en "biais" par rapport à l'axe du fleuve, de façon à permettre le lancement de bateaux jusqu'à 150m ht. Je n'ai pas de documents photos de ces cales, seulement des souvenirs et la mémoire aujourd'hui, j'apprends à m'en méfier ........Je vous parlerai plus tard d'un lancement aux Chantiers Dubigeon pour lesquels j'ai quelques photos et quelques anecdotes à vous raconter. Pour ce qui est d'un lancement en face du "Quai de la Fosse", Peut-être vous demandez vous comment cela se passait....Le bâtiment était construit sur sa cale le cul vers le fleuve. La cale était copieusement enduite de suif au moment de la pose de la quille. Une fois "hors d'air" si l'on peut dire, on le laissait glisser sur la cale jusqu'à ce qu'il "salue" c'est à dire que l'étrave quitte le chemin de glissement.. Le problème - contrairement à Dubigeon - était que la Loire au niveau des chantiers fait moins de 200m (peut-être 150.....) il fallait donc "retenir" la coque en mouvement pour lui éviter d'aller embrasser le quai de la Fosse juste en face. C'est pourtant arrivé plusieurs fois !!!
Donc il fallait trouver un système simple et sûr pour limiter la vitesse de glissement. Pour cela, des chaines de fort calibre étaient disposées en "Zig Zag" (pardon, j'ai oublié le terme adéquat) et reliées à la coque sur les 2 bords. C'est le frottement de ces chaines sur le sol qui - devenant de plus en plus important au fur et à mesure du mouvement de la coque - permettait de la freiner dans de bonnes conditions et surtout avant qu'elle n'aille se farcir le quai. Le GUEPRATTE que j'ai vu lancer (et qui devait être mon premier embarquement) s'était arrêté à moins de 20m de l'endroit ou j'étais (et ou je n'aurais pas dû être). Il est arrivé plusieurs fois que la coque lancée vienne heurter violement le quai causant beaucoup de dégâts..

C'était le même cas à la Ciotat avant la construction des bassins, mainte fois la mairie située pile en face de la cale était inondée par une vague....

En quittant la royale j'ai travaillé un an aux chantiers de La Ciotat, j'y ai vu deux lancements et si les navires n'ont pas heurtés le quai en face j'ai vu par contre une spectatrice emportée par le vague gigantesque créée par l'entrée de la coque dans l'eau -
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