généralités militaires sur Dakar
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JJ Jaouen
BRAI Alain
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QUAI DES FLOTTILLES :: MARINE NATIONALE :: BASES NAVALES (ex Arsenaux) et anciens ports militaires :: Dakar
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BRAI Alain- Permanent
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Opération Menace
Mon Grand père"Jean-Marie Abaléa" était Maitre Chauffeur en 1940 sur le croiseur Georges Leygues quand fût lancé" l'opération Menace"
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La bataille de Dakar est le second drame de la marine française, après celui de Mers El Kébir en Juillet 1940.
En effet, depuis l'armistice la France défend son droit à rester neutre. Mais la marine Française préoccupe beaucoup l'Angleterre qui a peur de la voir passer du coté Allemand. La récupération de navires modernes, comme le cuirassé Richelieu, par les forces de l'axe serait désastreuse pour l'angleterre qui ne possède à cette époque que des navires relativement anciens. De plus, les Gaullistes tentent de faire passer les anciennes colonies françaises du coté de la France libre, et déjà quelques pays ont choisi de continuer la lutte aux cotés des alliés.
C'est dans cette ambiance que l'Angleterre lance l'opération MENACE. Une flotte alliée composée de batiments anglais et FFNL va se présenter devant DAKAR et demander le ralliement à la France libre. Le choc de Mers El Kébir, la loyauté des officiers au gouvernement Pétain va provoquer cet affrontement entre Français et l'alliés de hier....
Le 3 juillet 1940
Le Georges Leygues évite la destruction lors de l'attaque de Mers el Kébir par les Britanniques et rejoint Toulon
Le 9 septembre 1940
Il quitte le port Varois avc les croiseurs " Gloire"et "Montcalm" et passe Gibraltar sans être inquiété(Ce qui vaudra à l'amiral Norh ;commandant la place navale Britannique d'être relevé de ses fonctions) La flottille s'arrête à Casablanca pour faire le plein et continue jusqu'à Dakar
Le 14 septembre 1940
Arrivée à Dakar
Le 18 septembre 1940
Départ de Dakar en direction de Libreville au Gabon mais la flotte est bloquée par des navires britanniques dont le H.M.S. Austalia . Le Georges Leygues accompagné du Montcalm retourne alors vers Dakar.Ils aideront à la défense du port contre l'attaque des Britanniques et des Forces Françaises Libres pour prendre la ville .Le Georges Leygues touche 2 fois le H.M.S. Australia et évite les attaques par torpilles de l'aéro-navale Britannique.
Les 23-24-25 septembre 1940
A 5 h, le sous-marin Bévéziers sort de son bassin et appareille afin de prendre position à 10 milles dans le sud de Gorée. Un quart d'heure plus tard le contre torpilleur Fantasque, qui était indisponible depuis le 21 suite à une avarie, ainsi que le torpilleur Hardi sortent du port et rallient l'escadre de l'amiral Lacroix. Le sous-marin Ajax, qui était en mer depuis la veille, plonge à 5 h 40.
Vers 7 h, 3 à 4 monoplans de type SKUA tentent d'attaquer le Richelieu. La DCA des navires réussit à les repousser. Une bombe tombe malgré tout à faible distance entre le Richelieu et le croiseur Georges Leygues.
A 8 h, le sous-marin Ajax aperçoit au périscope 3 torpilleurs à 800 mètres et les 2 cuirassés Barham et Résolution. En essayant d'attaquer les cuirassés celui ci est repéré. Les cuirassés se dérobent et il est pris en chasse par les torpilleurs. Alors qu'il atteint 25 mètres de profondeur, 3 grenades du Fortune provoquent de graves avaries qui précipitent l'Ajax sur le fond. Le sous-marin n'a plus aucun moyen de combattre ni de se mouvoir. En effet, la moitié de ses accumulateurs sont détruits. Après ce constat, le commandant donne l'ordre de remonter. N'ayant pas réussit à lancer ses diesels, l'ordre d'évacuation est donné. L'équipage est récupéré par le Fortune. L'Ajax est coulé à 10 h 15.
L'aviation britannique ne renonce pas et vers 9 h 10 une vague de six swordfishs tente à nouveau d'attaquer le Richelieu avec des bombes de 250 livres. Les britanniques se scindent en deux groupes, le premier continue son attaque malgré un intense barrage de DCA. Leurs bombes tombent à moins de vingt mètres et détruisent des canalisations à mazout. Le second groupe de swordfish largue ses bombes au moment où il est rejoint par des chasseurs français. Durant cette attaque 4 des 6 swordfishs sont abattus. 5 aviateurs britanniques sont capturés.
En ce début de matinée, la batterie côtière du cap Manuel est également visée par les bombardements, mais malgré son toit en toile, elle ne subit que très peu de dégâts.
A 9 h 30, les cuirassés Barham et Resolution ouvrent le feu au 380 mm sur le Richelieu et le cap Manuel à 14000 mètres.
Au même moment, le torpilleur Hardi et les contres torpilleurs reçoivent l'ordre de tendre un rideau de fumée pour dissimuler les croiseurs qui évoluent en zigzag à 25 noeuds.
A 9 h 40 l'ordre d'ouvrir le feu est donné par l'amiral. La tourelle II de 380 mm du Richelieu tire sur le Barham et tombe en avarie juste après. Mais heureusement pour le cuirassé français, les batteries côtières et les croiseurs prennent pour cible les deux cuirassés britanniques.
A 10 h, la tourelle de 152 mm du richelieu tombe également en avarie. Tous les canons du navire sont muets. Un quart d'heure plus tard, le torpilleur Hardi est mis sous les ordres du commandant Marzin par l'amiral Lacroix afin qu'il protège le Richelieu par des émissions de fumée en cas de nouvelle attaque des cuirassés britanniques.
Vers 10 h50, les deux navires anglais prennent, maintenant pour cible les croiseurs et les contres torpilleurs qui évoluent a l'intérieur du filet par-torpille. La puissance des moteurs ainsi que la manoeuvrabilité des navires français rend difficile le réglage des tirs britanniques qui malgré tout les encadrent plusieurs fois. Mais le combat est quelque peu inégal, puisque les croiseurs et les contres torpilleurs français ne peuvent répliquer qu'avec respectivement du 152 mm et du 138mm aux coups de 380 mm.
A bord du Richelieu, les spécialistes d'artillerie navale travaillent sur les pièces de gros et moyen calibre. A midi les tourelles de 380 et 152 mm sont à nouveau prêtes à faire feu.
C'est à ce moment que le Richelieu aperçoit un point noir sur l'eau à tribord arrière dans la direction où la D.C.A. du cuirassé a abattu un avion en matinée. C'est une petite embarcation en caoutchouc. Le commandant Marzin donne l'ordre au Hardi d'aller récupérer les rescapés.
Vers 12h30, le Hardi est encadré par des gerbes de 203 alors qu'il hisse à son bord un aviateur anglais blessé. Il met cap, à toute vitesse, sur l'entrée du port.
Enfin vers 13h30,les navires Anglais disparaissent derriere la pointe de Dakar et le feu cesse.
A 15h30, le malin donne l'alerte. 8 swordfish de l'Ark Royal, qui volaient haut, ont piqué moteurs réduits. Ils sont accueillis par la D.C.A des croiseurs Montcalm et Georges Leygues. Le Fantasque, le Malin, le Hardi, l'Air France IV, la Gazelle ainsi que le Commandant Riviére ouvrent également le feu. Ce mur de D.C.A gène fortement les avions anglais, ce qui désorganise leur attaque. Deux d'entre eux sont abattus, quatre se débarrassent rapidement de leurs torpilles. Par contre les deux derniers sont en palier au ras de l'eau et lancent leurs torpilles sur le Montcalm et le Georges Leygues. Cette attaque a complètement surpris le Georges Leygues, le croiseur est stoppé. Le commandant ordonne "37 noeuds à gauche toute". Cette manoeuvre, qui demande quelques heures, est exécuté en un temps record. Le croiseur réussit inextremiste à éviter les torpilles. Le Montcalm en fait de même.
Pour les Anglais cette fin de journée n'est pas concluante. Aucun de leur tir n'a atteint son objectif. Par contre le pont du Résolution a été plusieurs fois balayé par des éclats d'obus et le Barham a été atteint quatre fois sans que les dégâts ne soient importants. Du coté Français, on a à déplorer la perte de l'Ajax et le Malin a été confronté à une fuite de vapeur, d'une de ses chaudières, dû à des chocs causés par des bombardements proches. Tout a été remis en ordre dans l'aprés midi. Quant au cuirassé Richelieu, le commandant Marzin décide d'armer la tourelle I de 380 en plus de la tourelle II qui a 3 des 4 canons inutilisables. En effet, le cuirassé a quitté Brest en Juin 1940 sans avoir la totalité de son artillerie de terminée. Seule la tourelle II de 380 et 2 tourelles de 152 sont prêtes à combattre. Dans la nuit, grâce au travail des canonniers, des armuriers et des ouvriers, la tourelle I est mise au point.
En soirée les navires prennent leurs postes de mouillage pour la nuit. Ci ce n'est le Hardi qui s'escrime à couler le Tacoma. En effet, ce cargo chargé d'huile a pris feu aprés avoir été atteint par un obus anglais. Dans l'aprés midi le remorqueur Buffle réussit à le sortir du port mais l'aussière casse et le cargo commence à dériver. Ses futs surchauffés explosent dans le ciel et il est impossible de le reprendre en remorque. En dérivant le Tacoma menace d'aborder d'autres corgos qui se trouvent au mouillage. En début de soirée l'ordre est donné au Hardi de le couler. Aprés quelques coups de canon Le Tacoma s'enfonce un peu mais refuse de couler. Le courant arrange les choses puisque le cargo s'échoue au nord de l'île de Gorée par petits fonds. La nuit va être éclairée par deux épaves, celle du Tacoma et celle de l'Audacieux qui continuent de brûler depuis le 23.
Redoutant une attaque par vedettes, les avisos patrouillent le long des filets. De plus, la Gazelle et la Surprise recoivent l'ordre de faire une passe avec leurs dragues à la recherche de mines magnétiques du côté de Gorée. Mais, on ne trouve que des torpilles n'ayant pas explosé.
Toujours dans la soirée, le Général de Gaulle se rend sur le Barham. Il convient avec l'amiral Cunningham et le général Irwin d'arrêter le bombardement de Dakar au vu de la surprenante résistance des troupes fidéles au maréchal Pétain. Mais dans la nuit Churchill envoie un message à la flotte anglaise leur ordonnant de poursuivre le combat.
Le lendemain ,la ténacité Britannique continua .Les navires de la force M voulurent de nouveau s'approcher afin de poursuivre leur oeuvre de destruction,mais cette fois ,ils eurent affaire à forte partie car,dans la nuit plusieurs batiments vichystes avaient pu se poster en embuscade sur le chemin de leurs mises en place et leur infliger des dégats sérieux.
C'en était trop.
DE Gaulle écrit:
"L'Amiral Cunningham décida d'arrêter les frais.Je ne pouvais que m'en accomoder et nous mîmes le cap sur Freetown"
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Ces terribles journées fraticides valurent au "Georges Leygues" et à chacun de ses marins,
La Croix de Guerre "Etoile sur Argent"
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La bataille de Dakar est le second drame de la marine française, après celui de Mers El Kébir en Juillet 1940.
En effet, depuis l'armistice la France défend son droit à rester neutre. Mais la marine Française préoccupe beaucoup l'Angleterre qui a peur de la voir passer du coté Allemand. La récupération de navires modernes, comme le cuirassé Richelieu, par les forces de l'axe serait désastreuse pour l'angleterre qui ne possède à cette époque que des navires relativement anciens. De plus, les Gaullistes tentent de faire passer les anciennes colonies françaises du coté de la France libre, et déjà quelques pays ont choisi de continuer la lutte aux cotés des alliés.
C'est dans cette ambiance que l'Angleterre lance l'opération MENACE. Une flotte alliée composée de batiments anglais et FFNL va se présenter devant DAKAR et demander le ralliement à la France libre. Le choc de Mers El Kébir, la loyauté des officiers au gouvernement Pétain va provoquer cet affrontement entre Français et l'alliés de hier....
Le 3 juillet 1940
Le Georges Leygues évite la destruction lors de l'attaque de Mers el Kébir par les Britanniques et rejoint Toulon
Le 9 septembre 1940
Il quitte le port Varois avc les croiseurs " Gloire"et "Montcalm" et passe Gibraltar sans être inquiété(Ce qui vaudra à l'amiral Norh ;commandant la place navale Britannique d'être relevé de ses fonctions) La flottille s'arrête à Casablanca pour faire le plein et continue jusqu'à Dakar
Le 14 septembre 1940
Arrivée à Dakar
Le 18 septembre 1940
Départ de Dakar en direction de Libreville au Gabon mais la flotte est bloquée par des navires britanniques dont le H.M.S. Austalia . Le Georges Leygues accompagné du Montcalm retourne alors vers Dakar.Ils aideront à la défense du port contre l'attaque des Britanniques et des Forces Françaises Libres pour prendre la ville .Le Georges Leygues touche 2 fois le H.M.S. Australia et évite les attaques par torpilles de l'aéro-navale Britannique.
Les 23-24-25 septembre 1940
A 5 h, le sous-marin Bévéziers sort de son bassin et appareille afin de prendre position à 10 milles dans le sud de Gorée. Un quart d'heure plus tard le contre torpilleur Fantasque, qui était indisponible depuis le 21 suite à une avarie, ainsi que le torpilleur Hardi sortent du port et rallient l'escadre de l'amiral Lacroix. Le sous-marin Ajax, qui était en mer depuis la veille, plonge à 5 h 40.
Vers 7 h, 3 à 4 monoplans de type SKUA tentent d'attaquer le Richelieu. La DCA des navires réussit à les repousser. Une bombe tombe malgré tout à faible distance entre le Richelieu et le croiseur Georges Leygues.
A 8 h, le sous-marin Ajax aperçoit au périscope 3 torpilleurs à 800 mètres et les 2 cuirassés Barham et Résolution. En essayant d'attaquer les cuirassés celui ci est repéré. Les cuirassés se dérobent et il est pris en chasse par les torpilleurs. Alors qu'il atteint 25 mètres de profondeur, 3 grenades du Fortune provoquent de graves avaries qui précipitent l'Ajax sur le fond. Le sous-marin n'a plus aucun moyen de combattre ni de se mouvoir. En effet, la moitié de ses accumulateurs sont détruits. Après ce constat, le commandant donne l'ordre de remonter. N'ayant pas réussit à lancer ses diesels, l'ordre d'évacuation est donné. L'équipage est récupéré par le Fortune. L'Ajax est coulé à 10 h 15.
L'aviation britannique ne renonce pas et vers 9 h 10 une vague de six swordfishs tente à nouveau d'attaquer le Richelieu avec des bombes de 250 livres. Les britanniques se scindent en deux groupes, le premier continue son attaque malgré un intense barrage de DCA. Leurs bombes tombent à moins de vingt mètres et détruisent des canalisations à mazout. Le second groupe de swordfish largue ses bombes au moment où il est rejoint par des chasseurs français. Durant cette attaque 4 des 6 swordfishs sont abattus. 5 aviateurs britanniques sont capturés.
En ce début de matinée, la batterie côtière du cap Manuel est également visée par les bombardements, mais malgré son toit en toile, elle ne subit que très peu de dégâts.
A 9 h 30, les cuirassés Barham et Resolution ouvrent le feu au 380 mm sur le Richelieu et le cap Manuel à 14000 mètres.
Au même moment, le torpilleur Hardi et les contres torpilleurs reçoivent l'ordre de tendre un rideau de fumée pour dissimuler les croiseurs qui évoluent en zigzag à 25 noeuds.
A 9 h 40 l'ordre d'ouvrir le feu est donné par l'amiral. La tourelle II de 380 mm du Richelieu tire sur le Barham et tombe en avarie juste après. Mais heureusement pour le cuirassé français, les batteries côtières et les croiseurs prennent pour cible les deux cuirassés britanniques.
A 10 h, la tourelle de 152 mm du richelieu tombe également en avarie. Tous les canons du navire sont muets. Un quart d'heure plus tard, le torpilleur Hardi est mis sous les ordres du commandant Marzin par l'amiral Lacroix afin qu'il protège le Richelieu par des émissions de fumée en cas de nouvelle attaque des cuirassés britanniques.
Vers 10 h50, les deux navires anglais prennent, maintenant pour cible les croiseurs et les contres torpilleurs qui évoluent a l'intérieur du filet par-torpille. La puissance des moteurs ainsi que la manoeuvrabilité des navires français rend difficile le réglage des tirs britanniques qui malgré tout les encadrent plusieurs fois. Mais le combat est quelque peu inégal, puisque les croiseurs et les contres torpilleurs français ne peuvent répliquer qu'avec respectivement du 152 mm et du 138mm aux coups de 380 mm.
A bord du Richelieu, les spécialistes d'artillerie navale travaillent sur les pièces de gros et moyen calibre. A midi les tourelles de 380 et 152 mm sont à nouveau prêtes à faire feu.
C'est à ce moment que le Richelieu aperçoit un point noir sur l'eau à tribord arrière dans la direction où la D.C.A. du cuirassé a abattu un avion en matinée. C'est une petite embarcation en caoutchouc. Le commandant Marzin donne l'ordre au Hardi d'aller récupérer les rescapés.
Vers 12h30, le Hardi est encadré par des gerbes de 203 alors qu'il hisse à son bord un aviateur anglais blessé. Il met cap, à toute vitesse, sur l'entrée du port.
Enfin vers 13h30,les navires Anglais disparaissent derriere la pointe de Dakar et le feu cesse.
A 15h30, le malin donne l'alerte. 8 swordfish de l'Ark Royal, qui volaient haut, ont piqué moteurs réduits. Ils sont accueillis par la D.C.A des croiseurs Montcalm et Georges Leygues. Le Fantasque, le Malin, le Hardi, l'Air France IV, la Gazelle ainsi que le Commandant Riviére ouvrent également le feu. Ce mur de D.C.A gène fortement les avions anglais, ce qui désorganise leur attaque. Deux d'entre eux sont abattus, quatre se débarrassent rapidement de leurs torpilles. Par contre les deux derniers sont en palier au ras de l'eau et lancent leurs torpilles sur le Montcalm et le Georges Leygues. Cette attaque a complètement surpris le Georges Leygues, le croiseur est stoppé. Le commandant ordonne "37 noeuds à gauche toute". Cette manoeuvre, qui demande quelques heures, est exécuté en un temps record. Le croiseur réussit inextremiste à éviter les torpilles. Le Montcalm en fait de même.
Pour les Anglais cette fin de journée n'est pas concluante. Aucun de leur tir n'a atteint son objectif. Par contre le pont du Résolution a été plusieurs fois balayé par des éclats d'obus et le Barham a été atteint quatre fois sans que les dégâts ne soient importants. Du coté Français, on a à déplorer la perte de l'Ajax et le Malin a été confronté à une fuite de vapeur, d'une de ses chaudières, dû à des chocs causés par des bombardements proches. Tout a été remis en ordre dans l'aprés midi. Quant au cuirassé Richelieu, le commandant Marzin décide d'armer la tourelle I de 380 en plus de la tourelle II qui a 3 des 4 canons inutilisables. En effet, le cuirassé a quitté Brest en Juin 1940 sans avoir la totalité de son artillerie de terminée. Seule la tourelle II de 380 et 2 tourelles de 152 sont prêtes à combattre. Dans la nuit, grâce au travail des canonniers, des armuriers et des ouvriers, la tourelle I est mise au point.
En soirée les navires prennent leurs postes de mouillage pour la nuit. Ci ce n'est le Hardi qui s'escrime à couler le Tacoma. En effet, ce cargo chargé d'huile a pris feu aprés avoir été atteint par un obus anglais. Dans l'aprés midi le remorqueur Buffle réussit à le sortir du port mais l'aussière casse et le cargo commence à dériver. Ses futs surchauffés explosent dans le ciel et il est impossible de le reprendre en remorque. En dérivant le Tacoma menace d'aborder d'autres corgos qui se trouvent au mouillage. En début de soirée l'ordre est donné au Hardi de le couler. Aprés quelques coups de canon Le Tacoma s'enfonce un peu mais refuse de couler. Le courant arrange les choses puisque le cargo s'échoue au nord de l'île de Gorée par petits fonds. La nuit va être éclairée par deux épaves, celle du Tacoma et celle de l'Audacieux qui continuent de brûler depuis le 23.
Redoutant une attaque par vedettes, les avisos patrouillent le long des filets. De plus, la Gazelle et la Surprise recoivent l'ordre de faire une passe avec leurs dragues à la recherche de mines magnétiques du côté de Gorée. Mais, on ne trouve que des torpilles n'ayant pas explosé.
Toujours dans la soirée, le Général de Gaulle se rend sur le Barham. Il convient avec l'amiral Cunningham et le général Irwin d'arrêter le bombardement de Dakar au vu de la surprenante résistance des troupes fidéles au maréchal Pétain. Mais dans la nuit Churchill envoie un message à la flotte anglaise leur ordonnant de poursuivre le combat.
Le lendemain ,la ténacité Britannique continua .Les navires de la force M voulurent de nouveau s'approcher afin de poursuivre leur oeuvre de destruction,mais cette fois ,ils eurent affaire à forte partie car,dans la nuit plusieurs batiments vichystes avaient pu se poster en embuscade sur le chemin de leurs mises en place et leur infliger des dégats sérieux.
C'en était trop.
DE Gaulle écrit:
"L'Amiral Cunningham décida d'arrêter les frais.Je ne pouvais que m'en accomoder et nous mîmes le cap sur Freetown"
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La Croix de Guerre "Etoile sur Argent"
JJ Jaouen- Nouveau sur le quai
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Date d'inscription : 29/07/2011
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Re: généralités militaires sur Dakar
Trés intéressant ce récit sur l'opération "Menace". Merci JJaouen de nous remémorer cette triste période de notre Histoire.
Manu66- Sur le bord
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Re: généralités militaires sur Dakar
J J et comme dit Manu, c'est bien de rafraîchir la mémoire,pour ceux qui connaissaient cet épisode de notre histoire, et de l'apprendre à ceux qui en avaient certainement entendu parler, mais qui ne la connaissaient pas dans ses détails.
Continues à nous instruire...
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jean-paul- Fondateur et Administrateur
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Age : 71
Re: généralités militaires sur Dakar
Ah et si par bonheur tu as des photos d'époque, sache que nous en sont friands...
jean-paul- Fondateur et Administrateur
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Age : 71
JJ Jaouen- Nouveau sur le quai
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Age : 69
Re: généralités militaires sur Dakar
Merci JJ pour cette photo, à laquelle nous devons du respect.
Nous attendons avec impatience la suite de ton récit..
Nous attendons avec impatience la suite de ton récit..
jean-paul- Fondateur et Administrateur
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Re: généralités militaires sur Dakar
En cours d'impression, un livre sur la "Paillotte" de Dakar, ou l'histoire des BAN du Cap Vert, pour lequel j'ai réalisé 3 cartes. Elles permettent de voir l'explosion démographique par rapport à nos jours ...
JJMM- Permanent
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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