divers - poèmes de la mer
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Re: divers - poèmes de la mer
Je confirme.. Et pour certains c'est tous les jours...
Jean-Paul- Fondateur et Administrateur
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Re: divers - poèmes de la mer
Excellent !!!
quélénnec- Permanent
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Re: divers - poèmes de la mer
Joli ça !
Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Re: divers - poèmes de la mer
ça c'est de la poésie...
Jean-Paul- Fondateur et Administrateur
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Re: divers - poèmes de la mer
Jean-Paul a écrit:ça c'est de la poésie...
POLINAR- Permanent
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latrube-jc- Permanent
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Re: divers - poèmes de la mer
Là-bas, sur la mer immense
Un bateau s'en est allé
Si petit que sa présence
Est à peine remarquée.
Barque frêle et sans défense
Contre les flots déchaînés.
La mer, comme une femme
Au sinueux jupon,
Recueille autant de larmes
Que de folles passions.
Ce bateau qui se balance
Sur le point de chavirer
Se redresse et recommence
Un combat désespéré
Un combat perdu d'avance
Cela paraît insensé.
Marins, c'est de la démence
Que d'aimer ce dur métier.
Vous avez si peu de chance,
Pas de réciprocité,
Car la mer est sans clémence
Et ses jeux sont cruauté.
Il n'y a pas d'innocence
Dans le clapot des marées.
Le calme n'est qu'apparence,
Tout murmure est déguisé.
Mon Dieu, que d'indifférence,
Ô marins, si vous sombrez
Car le plus grand des silences
Pourrait très bien retomber
Sur quelques morceaux de planches
Par la vague éparpillés,
Seuls témoins en l'occurence
D'un naufrage consommé.
En tirant sa révérence
Sur la plage ou les jetées,
La mer vous fait allégeance
Et semble vous inviter.
Succombant à ses avances,
C'est d'amour que vous mourrez !
Texte de Georges Tanneau
Un bateau s'en est allé
Si petit que sa présence
Est à peine remarquée.
Barque frêle et sans défense
Contre les flots déchaînés.
La mer, comme une femme
Au sinueux jupon,
Recueille autant de larmes
Que de folles passions.
Ce bateau qui se balance
Sur le point de chavirer
Se redresse et recommence
Un combat désespéré
Un combat perdu d'avance
Cela paraît insensé.
Marins, c'est de la démence
Que d'aimer ce dur métier.
Vous avez si peu de chance,
Pas de réciprocité,
Car la mer est sans clémence
Et ses jeux sont cruauté.
Il n'y a pas d'innocence
Dans le clapot des marées.
Le calme n'est qu'apparence,
Tout murmure est déguisé.
Mon Dieu, que d'indifférence,
Ô marins, si vous sombrez
Car le plus grand des silences
Pourrait très bien retomber
Sur quelques morceaux de planches
Par la vague éparpillés,
Seuls témoins en l'occurence
D'un naufrage consommé.
En tirant sa révérence
Sur la plage ou les jetées,
La mer vous fait allégeance
Et semble vous inviter.
Succombant à ses avances,
C'est d'amour que vous mourrez !
Texte de Georges Tanneau
GABELOU44- Navigateur
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quélénnec- Permanent
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Re: divers - poèmes de la mer
Un peu dépassé, très voire trop connu mais tellement beau
Oceano Nox
Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l’aveugle océan à jamais enfoui ?
Combien de patrons morts avec leurs équipages ?
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée,
Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !
Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus
Oh ! que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !
On demande » Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont’ ils délaissés pour un bord plus fertile ? »
Puis, votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire.
Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli
On s’entretient de vous parfois dans les veillées,
Maint joyeux cercle, assis sur les ancres rouillées,
Mêle encore quelque temps vos noms d’ombre couverts,
Aux rires, aux refrains, aux récits d’aventures,
Aux baisers qu’on dérobe à vos belles futures
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !
Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L’un n’a-t-il pas sa barque et l’autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l’orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encore de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !
Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l’étroit cimetière où l’écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s’effeuille à l’automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l’angle d’un vieux pont !
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots ! que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir, quand vous venez vers nous…
Victor Hugo
Oceano Nox
Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l’aveugle océan à jamais enfoui ?
Combien de patrons morts avec leurs équipages ?
L’ouragan de leur vie a pris toutes les pages
Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée,
Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !
Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
Vous roulez à travers les sombres étendues,
Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus
Oh ! que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve,
Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
Ceux qui ne sont pas revenus !
On demande » Où sont-ils ? Sont-ils rois dans quelque île ?
Nous ont’ ils délaissés pour un bord plus fertile ? »
Puis, votre souvenir même est enseveli.
Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire.
Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire,
Sur le sombre océan jette le sombre oubli
On s’entretient de vous parfois dans les veillées,
Maint joyeux cercle, assis sur les ancres rouillées,
Mêle encore quelque temps vos noms d’ombre couverts,
Aux rires, aux refrains, aux récits d’aventures,
Aux baisers qu’on dérobe à vos belles futures
Tandis que vous dormez dans les goémons verts !
Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L’un n’a-t-il pas sa barque et l’autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l’orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encore de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur coeur !
Et quand la tombe enfin a fermé leur paupière,
Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
Dans l’étroit cimetière où l’écho nous répond,
Pas même un saule vert qui s’effeuille à l’automne,
Pas même la chanson naïve et monotone
Que chante un mendiant à l’angle d’un vieux pont !
Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
O flots ! que vous savez de lugubres histoires !
Flots profonds redoutés des mères à genoux !
Vous vous les racontez en montant les marées,
Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir, quand vous venez vers nous…
Victor Hugo
GABELOU44- Navigateur
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Re: divers - poèmes de la mer
Tout bon, tout bon
Jacques l'A- Permanent
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