SIBYLLE - S617 (1952)

- "Les sous-marins français en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2006

- 1944-1954 Sous-marins français, la décennie du renouveau" par Olivier HUWART
MARINES Editions - 2003

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Sibylle, Sous-marin ex anglais groupe 3 (1952-1952)

Construit au Chantier H.M. Dockyard à Chatham en Angleterre. Commencé en juillet 1941.
Mis à flot le 17/04/1942. Mis en service pour la France le 08/07/1952.

Caractéristiques : 814t. 1764cv. 66,14m x 7,21m x 4,04m. 2 moteurs électriques de 659cv. 2 moteurs diesel de 882cv. 15 nœuds en surface. 9 nœuds en plongée. 48 hommes.
Armement : 7 tubes LT de 533mm + 28 torpilles de 533mm + 1 canon de 20mm + 3 mitrailleuses AA de 7,7mm.

Symboles de coque : P4, P229, S617

21/12/1942 : en service dans la Royal Navy sous le nom d’HMS Sportsman.

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Mars 1943 à août 1944 : le Sportsman est en opérations en Méditerranée. De retour en Grande-Bretagne, pour entretien. Il se retrouve aux U.S.A., à cause de manque de places dans les arsenaux britanniques.

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Avril 1945 : retour en Grande-Bretagne.
Décembre 1949 : Désarmé à Sheerness. Il est mis en réserve Z.
27/06/1951 : le sous-marin est transféré sous pavillon français avec trois autres sous-marins de la classe S : Satyr qui devient Saphir III en 1952. (N° de coque S-616), Spitefull qui devient Sirène III en 1951. (N° de coque S-615), Statesman qui devient Sultane II en 1959. (N° de coque S-614).

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Décembre 1951 au 25/02/1952 : afin d’être prêté à la France pour assurer l’entraînement des bâtiments ASM pour 4 ans. L’artillerie est débarquée et un schnorchel rabattable est installé derrière la baignoire. Il est équipé également d’un radar. Les tubes LT sont condamnés fermés.
25/06/1952 : Il quitte les chantiers Barrow avec un équipage anglais.

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26/06/1952 : il accoste à Garloch.

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28/06/1952 : arrivée à Portsmouth de l'équipage français qui prendra livraison du sous-marin.
08/07/1952 : baptisé le sous-marin reçoit le nom de Sibylle. Prise de commandement par le Lieutenant de vaisseau Gustave CUROT.

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15/07/1952 : il quitte définitivement l'Angleterre pour la France destination Toulon via Lorient.

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26 au 30 août 1952 : Passage au bassin pour visites réglementaires à échéance normale des six mois.
04 et 05/09/1952 : la Sibylle fait une sortie d'exercices pour entraînement individuel, avec exercices d'avarie de barre et de plongée à 90 mètres n'ayant donné lieu à aucune observation. Quatre heures de plongée.
09 au 13/09/1952 : Sortie d'exercices pour entraînement individuel. Quinze heures de plongée.
17 au 19/09/1952 : Sortie d'exercices pour attaque simulée sur buts multiples, repos sur le fond aux Salins, deux attaques réelles sur bâtiment du Centre d'entraînement. Quinze heures de plongée.
23/09/1952 : Trois attaques simulées au cours d'un entraînement individuel. Quatre heures de plongée.
24/09/1952 : lors d’un exercice avec l’escorteur Le Touareg, la Sibylle est coulée (1) accidentellement au large du Cap Camarat par 43°16’N/6°81’E et par 900 mètres de fond. 47 disparus.

(1) Le 24 Septembre 1952, la Sybille exécute avec l’escorteur le Touareg un exercice d'attaque par escorteur d'un sous-marin naviguant à une immersion minimale de trente mètres avec changement de route de 30° toutes les dix minutes. Ayant plongé à 07h43, la Sibylle était attaquée une première fois à 07h52. Au cours d'une deuxième attaque le contact a été perdu à l'ASDIC à 08h02 à 270 mètres de distance, un peu avant que l'escorteur n'arrivât à la verticale du sous-marin; le contact n'a plus été retrouvé. La bouée de sécurité du sous-marin a été vue à 08h15. L'accident a donc eu lieu entre 08h02 et 08h15. Aucune manifestation extérieure n'a été perçue (explosion, bruit de chasse).

Hypothèses éliminées : Les circonstances mêmes de l'accident permettaient donc d'éliminer de prime abord les trois hypothèses suivantes :
a)- accident à la prise de plongée : le sous-marin ayant été suivi par le Touareg pendant vingt minutes après sa prise de plongée.
b)- explosion externe : elle n'eut pu échapper à l'écoute du Touareg et du sous-marin Laubie en plongée dans un secteur voisin.
c)- collision : elle n'eut évidemment pas échappé non plus au Touareg.

Hypothèse à envisager : L'accident s'est produit à un moment voisin de celui où le Touareg passait au-dessus du sous-marin ainsi limité dans ses possibilités de réaction immédiate. La réaction immédiate et la plus efficace d'un Commandant de sous-marin en difficulté est de provoquer le retour brutal en surface par une chasse d'air à haute pression dans les ballasts. S'il ne peut songer immédiatement à cette manœuvre à cause du risque de collision avec le bâtiment de surface qu'il a au-dessus de lui, il doit essayer de rétablir la situation en se maintenant momentanément en plongée. Les moyens dont il dispose alors sont beaucoup moins puissants. La Commission retient donc particulièrement l'hypothèse qu'un changement d'assiette et d'immersion s'est produit à un moment où le Touareg était à proximité immédiate de la Sibylle, et que bridé dans ses réactions le sous-marin a été amené à une immersion dangereuse. La perturbation dans la tenue de plongée qui, initialement, a pu ne pas être très importante, peut être provoquée par des causes multiples qui font particulièrement l'objet des études en cours. (Extrait d'un compte rendu de la Marine Nationale).

Les marins disparus :
Commandant : LV Gustave CUROT.
État-major : LV Xavier GOERE, Second – IM1 Jean BILLIAUX (Ingénieur Mécanicien) – EV1 Jean BEUDET – EV1 Paul PICQ.
Équipage : QM mécan Georges MERDRIGNAC – MT torp Hubert LEGALL – MT mécan Louis LEMINOUX – QM mécan François LE BORGNE – SM élec Eugène BERTRAND – SM radio Jean PONDAVEN – SM détec Jean CHUBILEAU – SM mécan Edouard BENEDET – QM mécan Lucien LEDUC – SM élec Gérard SCHMITT – Mlot cuisi Jean ROYE – QM élec René RICHARD – QM torp Guigno RADOMSKY – QM radio Claude DANZE – QM mécan Claude HIVERT – QM tim Christian CADET – QM mécan Georges PHELEP – QM mécan André LE SONN – QM mécan Michel MARECHALLE – QM maistrancier Gilles RENAUD – QM mécan Eugène LAPORTE – QM manoeu Arsène FOUDRILIS – QM équip André BICHOT – QM radio Yannick LE GAL – QM tim Guy BRISACH – QM élec Jacques DEFOSSE – Mlot torp Jean SENUIK – Mlot motel Gilbert MILON – Mlot élec Raymond LE GAILLARD – Mlot cuisi André RIVETTA – Mlot mécan Jean QUINIOU – Mlot mécan Jean DESRUES – QM mécan Pierre LE BORGNE – QM tim Claude LICHERON – Mlot mécan Claude PERRIN - Mlot mécan Jean BULTEAU – QM torp Jean BORDIER – Mlot mécan Jacques DERRIEU – QM mécan Jean CALAIS – QM mécan Gérard GAILLARD - QM torp Claude BRAT - SM mécan Pierre VEROLLE.

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Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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