SAPHIR (1910-1915)

- "Les navires français 1914-1918 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2008

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Saphir, Sous-marin pur type Emeraude (1910-1915)

• Le Type Émeraude comprend 6 exemplaires. Ils sont fabriqués selon les plans Maugas à l'Arsenal de Cherbourg et à l'Arsenal de Toulon. Ce sont des sous-marins à coque unique.

Construit à Toulon. Commencé en 1903. Mis à flot le 06/02/1908.
Mis en service le 10/12/1910.

Caractéristiques : 392t. 600cv. 44,9m x 3,9m x 3,76m. 2 moteurs électriques de 90cv. 2 moteurs diesel de 300cv. 11,5 nœuds en surface. 9,2 nœuds en plongée. 25 hommes.
Armement : 4 tubes LT de 450mm + 2 torpilles de 450mm.

Le Saphir est affecté en Méditerranée.
1913 : affecté à Bizerte.
1914 : C'est à Bizerte qu'il est équipé d'une nouvelle batterie. Il peut tenir grâce à elle 24h00 consécutives en plongée à 5 nœuds.
Décembre 1914 : le Saphir est envoyé de Bizerte aux Dardanelles pour la surveillance et le blocus des détroits.

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Janvier 1915 : À Malte, il est équipé des gardes anti-mines sur les barres de plongée et la barre de direction. On apprend que les champs de mines ont été renforcés par les Turcs…

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15/01/1915 : le sous-marin est sous les ordres du Lieutenant de vaisseau Henri FOURNIER, il pénètre dans les détroits, dépasse les champs de mines et se retrouve devant le Cap Nagara. Là, il se produit une voie d'eau accidentelle à 22 mètres de profondeur seulement. Le Saphir s'échoue. Moteurs arrière toute, chasse aux ballasts, il s'enfonce avec une pointe de 45°.
L'acide des batteries se déverse, l'air devient irrespirable. Le Saphir touche le fond. Il est à 70 mètres de profondeur !!! Des fuites d'eau apparaissent. N'ayant plus d'air comprimé, le Commandant fait larguer les plombs de sécurité.
Le Saphir fait surface accueilli par l'artillerie des forts et de deux canonnières. Le Commandant s'efforce de gagner le milieu du détroit pour pouvoir saborder son bateau dans des fonds les plus grands possibles. Il essaie aussi d'aborder deux torpilleurs ennemis, puis à 1500 mètres de la côte fait ouvrir les purges des ballasts et les dernières prises d'eau. 14 hommes sont tués dont le Commandant et 10 sont fait prisonniers par les turcs qui les traitent « bestialement » au bagne de Fium Kara Hissar (voir photo en rapport).

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14 victimes : LV FOURNIER - EV CANCEL – PM BONNET – SM LAROCHE – SM manoeu MILLORD – QM torp BUISSON – QM méca DAGUENET – QM élec T.S.F LAFFITTE – QM élec LUCAS – QM élec MABON – QM élec PAPE – QM méca QUILLEC – Mot Tim COLLEAU – Mot cuisi MILLO.

Les marins suivants seront décorés de la Légion d'Honneur et cités à l'ordre de l'Armée de Mer : Lieutenant de vaisseau Henri Léon Paul FOURNIER Henri Léon Paul, Commandant le Saphir. EV1 Joseph CANCEL.

Les marins suivant seront décorés de la Médaille Militaire et cités à l'ordre de l'Armée de Mer : Second-maître torpilleur Jules, Félix LAROCHE – Second-maître de manœuvre Léon, Joseph MILLORD – Quartier-maître torpilleur Léon Johannes Louis BUISSON – Quartier-maître mécanicien Marcel DAGUENET – Quartier-maître électricien T.S.F Joseph LAFFITTE – Quartier-maître électricien Jean, François LUCAS – Quartier-maître électricien Pierre, Marie MABON – Quartier-maître électricien Jean, Marie PAPE – Quartier-maître mécanicien Pierre Marie QUILLEC – Matelot timonier François, Yves COLLEAU – Matelot cuisinier Georges, Francisque MILLOT.

Les marins suivants seront cités à l'ordre de l'Armée de Mer sous le motif : Premier-maître électricien Paul Emmanuel Gabriel BONNET – Second-maître mécanicien Jean BODROS – Second-maître mécanicien Albert MENDIRI – Quartier-maître mécanicien Joseph BREUT – Quartier-maître mécanicien Alexandre CERDA – Quartier-maître mécanicien François GUTTON – Quartier-maître électricien Vincent LE GALL – Quartier-maître mécanicien André MATHE – Quartier-maître torpilleur Amédée PICHOLET – Quartier-maître mécanicien Jean RENE – Matelot électricien Alfred BEAUVAIS – Matelot torpilleur Quilliénis BEVERRANI – Matelot sans spécialité François DI MAURO – Matelot électricien Julien GERMAIN.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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