Vengeur-du-Peuple, (ex - Marseillois), vaisseau deux ponts de 74 canons (1767-1794)

Marseillois [Marseillais] (puis Vengeur-du-Peuple), vaisseau deux ponts de 74 canons (1767-1794)

Offert par la ville de Marseille.
Construit en bois à Toulon. Plans Chapelle, sculptures de Pierre Audibert.
16 janvier 1762 : le vaisseau reçoit le nom de Marseillois. La construction est retardée faute de bois.
Février 1763 : la construction commence.
16 juillet 1766 : mise à flot du bâtiment (lancement).
Novembre 1767 : mise en service du navire.

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Caractéristiques techniques :
Déplacement : 1550 tonneaux.
Propulsion : 2500m² de voiles.
Dimensions : Long 55,10m + Maître-bau 14,10m + Tirant d’eau 6,70m.
Armement, le bâtiment porte l'armement habituel des 74 canons, soit :
28 canons de 36 livres dans sa première batterie.
30 canons de 18 livres dans sa seconde batterie.
16 canons de 8 livres sur ses gaillards.

1775 à 1776 : le vaisseau est refait (refondu) aux 2 tiers.
12 juillet 1778 : il combat le HMS Preston de 54 canons devant Rhode-Island.
Juillet 1779 : participe à la prise de Grenade.
20 décembre 1779 : retour à Toulon.
19 mai 1780 : sous le commandement du Capitaine de vaisseau Albert de Rions le vaisseau appareille de Toulon pour une croisière contre les corsaires sur les côtes du Portugal, et rallie l’escadre de Cordoba à Cadix.
06 novembre 1780 à mars 1871 : de Cadix à Brest avec l’escadre D’Estaing.
22 mars 1781 : appareille de Brest sous le commandement du Capitaine de vaisseau De Castellane et l’escadre De Grasse pour joindre les Antilles.
29 avril 1781 : participe au combat du Canal de Sainte Lucie.
06 mai 1781 : relâche à Fort Royal.
05 septembre 1794 : combat contre le HMS Intrepid à la bataille de Chesapeake.
1788 à 1789 : refondu à Rochefort-sur-Mer.
1794 : reçois le nom de Vengeur-du-Peuple.

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28 mai au 1er juin 1794 : sous le commandement du Capitaine de vaisseau Renaudin, le vaisseau participe au combat du 13 prairial contre le HMS Brunswick. Le navire livra un combat désespéré contre trois vaisseaux de ligne anglais, puis réussit à se mettre bord à bord avec le Brunswick, les deux vaisseaux se pulvérisant à bout portant de tous leurs canons. Le navire est coulé, il n’y aura que 260 survivants, dont le capitaine Renaudin et son fils de 12 ans, fait prisonniers par les Anglais. La propagande s’empara de ce combat, pour imaginer la fin du navire, l’équipage refusant de se rendre et chantant la Marseillaise en sombrant, aux cris de Vive la Nation et Vive la République. Il fut nommé contre-amiral (octobre), commandant une escadre dans l’Atlantique (octobre 1794-mars 1799), commandant la 3e escadre, sous l’amiral Martin, ses couleurs sur le Jemmapes, il transféra sa division de Brest à Toulon (1795), commandant la 2e escadre de Brest, puis les forces navales de Naples suite à la formation d’une république sœur, la République parthénopéenne (mars-mai 1799), commandant d’armes à Toulon (mai-septembre), inspecteur-général des ports de l’Atlantique (septembre 1799-février 1801). Déjà âgé, il préféra prendre sa retraite et mourut sous l’Empire dans son village natal, le 29 avril 1809.

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Mathieu-Cyprien Renaudin, né à Saint-Denis-d'Oléron le 27 mars 1757, et mort dans la même ville le 14 février 1836 (à l’âge de 78 ans).

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours – Tome 1 » (1671-1870) Jean-Michel Roche
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