Vengeur, vaisseau 3 ponts de 120 canons du type États de Bourgogne (1803-1806)
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Vengeur, vaisseau 3 ponts de 120 canons du type États de Bourgogne (1803-1806)
Vengeur, vaisseau 3 ponts de 120 canons du type États de Bourgogne (1803-1806)
17 octobre 1793 : chantier commencé dans le bassin n°3 à Brest.
Juin 1794 : reçoit de nom de Le Peuple.
09 juillet 1794 : il change de nom et devient Vengeur.
19 février 1801 : le chantier en est à sa moitié.
01 octobre 1803 : mis à flot (lancement).
Caractéristiques techniques :
Déplacement : 5095 tonneaux.
Dimensions : Long 63,20m + Maître-bau 16,50m + Tirant d’eau 8,10m.
Construction d’Ozanne sur plans Sané. Vaisseau 3 ponts.
Propulsion : 3250m² de voiles.
Équipage (officiers inclus) : 1130 hommes.
Armement : 34 canons de 36 pouces + 32 canons de 24 pouces + 34 canons de 18 pouces + 18 canons de 12 pouces.
Novembre 1803 au 20 avril 1804 : armé à Brest il est mis en service.
23 septembre 1804 : armement définitif.
04 février 1804 : il change une nouvelle fois de nom et devient l’Impérial.
12 décembre 1805 : sous le commandement du Capitaine de vaisseau Bigot, le vaisseau que les marins continuent d’appeler Vengeur, quitte Brest avec la division Leissègues pour porter des renforts au général Ferrand à Saint-Domingue.
06 février 1806 : le navire se retrouve échoué au Combat entre les pointes Nisao et Catalana.
09 février 1806 : le vaisseau est brûlé par les Anglais de l’escadre Al Duckworth à la bataille de Santo Domingo. Il y aura 391 tués ou noyés les 739 survivants iront garnir les pontons prisons en Angleterre Un certain Yves Le Terrec était de ceux-là. Il put retourner chez lui à Concarneau (Finistère) pour y mourir. Une toile du maire Alfred Guillou (vers 1882), rend hommage à ce marin de Vengeur qui se trouve au Musée des Beaux-Arts de Quimper intitulée « La mort du dernier marin du Vengeur ».
Analyse de l'œuvre : (Sources, journal Le Finistère, mai 1882)
Dans un intérieur de masure sombre et tout imprégné de tristesse, est étendu le corps du vieillard, revêtu de ses habits de fête, les mains croisées sur sa veste de marin où brille la croix de la Légion d'honneur.
Il ne fait plus nuit, il ne fait pas jour encore.
Le feu s'éteint et fume au fond de la cheminée ténébreuse ; la chandelle grossière placée près du cadavre vacille et commence à pâlir, les plis du linceul bleuissent sous les rayons incertains du jour naissant.
C'est la lutte quotidienne de la nuit et de la lumière ; heure équivoque, pleine de sensations étranges et mystérieuses qui répondent admirablement à la nature d'une scène comme celle-ci.
Au pied du lit, un vieille femme est agenouillée, ou plutôt affaissée, laissant tomber sur poitrine sa tête chenue qui succombe à la fatigue de l'insomnie.
Le sommeil près de la mort, n'est-ce point un rapprochement d'une heureuse audace, et bien fait pour donner à l'œuvre un caractère de dramatique simplicité ?
Cette mort, d'ailleurs, n'a rien qui éveille une impression pénible.
Il suffit de contempler le calme visage de celui qui repose là, pour se convaincre qu'il a vu venir la mort sans faiblesse, comme l'inévitable dénouement d'une existence bien remplie et qu'il n'a pas plus tremblé devant elle que devant les canons anglais.
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Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours – Tome 1 » (1671-1870) Jean-Michel Roche
« Hier en Finistère, Rétro 29 » site internet de Patrick Milan.
17 octobre 1793 : chantier commencé dans le bassin n°3 à Brest.
Juin 1794 : reçoit de nom de Le Peuple.
09 juillet 1794 : il change de nom et devient Vengeur.
19 février 1801 : le chantier en est à sa moitié.
01 octobre 1803 : mis à flot (lancement).
Caractéristiques techniques :
Déplacement : 5095 tonneaux.
Dimensions : Long 63,20m + Maître-bau 16,50m + Tirant d’eau 8,10m.
Construction d’Ozanne sur plans Sané. Vaisseau 3 ponts.
Propulsion : 3250m² de voiles.
Équipage (officiers inclus) : 1130 hommes.
Armement : 34 canons de 36 pouces + 32 canons de 24 pouces + 34 canons de 18 pouces + 18 canons de 12 pouces.
Novembre 1803 au 20 avril 1804 : armé à Brest il est mis en service.
23 septembre 1804 : armement définitif.
04 février 1804 : il change une nouvelle fois de nom et devient l’Impérial.
12 décembre 1805 : sous le commandement du Capitaine de vaisseau Bigot, le vaisseau que les marins continuent d’appeler Vengeur, quitte Brest avec la division Leissègues pour porter des renforts au général Ferrand à Saint-Domingue.
06 février 1806 : le navire se retrouve échoué au Combat entre les pointes Nisao et Catalana.
09 février 1806 : le vaisseau est brûlé par les Anglais de l’escadre Al Duckworth à la bataille de Santo Domingo. Il y aura 391 tués ou noyés les 739 survivants iront garnir les pontons prisons en Angleterre Un certain Yves Le Terrec était de ceux-là. Il put retourner chez lui à Concarneau (Finistère) pour y mourir. Une toile du maire Alfred Guillou (vers 1882), rend hommage à ce marin de Vengeur qui se trouve au Musée des Beaux-Arts de Quimper intitulée « La mort du dernier marin du Vengeur ».
Analyse de l'œuvre : (Sources, journal Le Finistère, mai 1882)
Dans un intérieur de masure sombre et tout imprégné de tristesse, est étendu le corps du vieillard, revêtu de ses habits de fête, les mains croisées sur sa veste de marin où brille la croix de la Légion d'honneur.
Il ne fait plus nuit, il ne fait pas jour encore.
Le feu s'éteint et fume au fond de la cheminée ténébreuse ; la chandelle grossière placée près du cadavre vacille et commence à pâlir, les plis du linceul bleuissent sous les rayons incertains du jour naissant.
C'est la lutte quotidienne de la nuit et de la lumière ; heure équivoque, pleine de sensations étranges et mystérieuses qui répondent admirablement à la nature d'une scène comme celle-ci.
Au pied du lit, un vieille femme est agenouillée, ou plutôt affaissée, laissant tomber sur poitrine sa tête chenue qui succombe à la fatigue de l'insomnie.
Le sommeil près de la mort, n'est-ce point un rapprochement d'une heureuse audace, et bien fait pour donner à l'œuvre un caractère de dramatique simplicité ?
Cette mort, d'ailleurs, n'a rien qui éveille une impression pénible.
Il suffit de contempler le calme visage de celui qui repose là, pour se convaincre qu'il a vu venir la mort sans faiblesse, comme l'inévitable dénouement d'une existence bien remplie et qu'il n'a pas plus tremblé devant elle que devant les canons anglais.
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Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours – Tome 1 » (1671-1870) Jean-Michel Roche
« Hier en Finistère, Rétro 29 » site internet de Patrick Milan.
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