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Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795)

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Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795) Empty Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795)

Message par Carriere Jean Sam 27 Avr 2024 - 15:48

Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795)

Vaisseau offert au roi par l’Ordre du Saint Esprit.

Construit à Brest par l’ingénieur Ollivier sur le modèle de ce qui a été mis au point dans les années 1740 par les ingénieurs français pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de navires, c’est le septième exemplaire de ce type. Bénéficiant de l’expérience acquise, il est cependant plus grand que ses prédécesseurs. Sa coque a 15 pieds de long de plus que le premier exemplaire de la série (le Tonnant) et dépasse de presque un pied celle du Soleil Royal qui était un vaisseau-amiral (lancé en 1749). Il est surtout mieux armé : reprenant l’exemple de ce défunt navire, il embarque sur sa deuxième batterie des pièces de 24 livres au lieu du traditionnel 18 livres, calibre qui va se généraliser sur tous les 80 canons construits par la suite

11 janvier 1762 : la construction est ordonnée.
20 janvier 1762 : le bâtiment reçoit le nom de Saint Esprit.
Le chantier est commencé en mai 1762 avec la pose de la quille.

La coque du Saint-Esprit est en chêne, bois lourd et très résistant. Près de 3 000 chênes vieux de 80 à 100 ans ont été nécessaires à sa construction. Le gréement, (mâts et vergues) est en pin, bois plus léger et souple. De 30 à 35 pins ont été assemblés pour former la mâture. Les affûts des canons et des pompes sont en orme, les sculptures de la proue et de la poupe sont en tilleul et en peuplier, les poulies sont en gaïac. Les menuiseries intérieures sont en noyer. Les cordages (plus de 80 tonnes) et les voiles (à peu près 3 000 m2) sont en chanvre.
Prévu pour pouvoir opérer pendant des semaines très loin de ses bases européennes s’il le faut, ses capacités de transport sont considérables. Il emporte pour trois mois de consommation d’eau, complétée par six mois de vin et d’eau douce. S’y ajoute pour cinq à six mois de vivres, soit plusieurs dizaines de tonnes de biscuits, farine, légumes secs et frais, viande et poisson salé, fromage, huile, vinaigre, sel, sans compter du bétail sur pied qui sera abattu au fur et à mesure de la campagne.

12 octobre 1765 : Mis à flot (lancé). Il sera armé et mis en service l’année 1766.
26 janvier 1795 : sous le nom de Scipion, il sera retiré du service suite à un naufrage.

Caractéristiques techniques :
Déplacement, 2200 tonneaux. Longueur 59,77m (184 pieds, 4 pouces). Maître-bau 15,75m (48 pieds, 6 pouces). Tirant d’eau 7,5m (23 pieds, 2 pouces).
Propulsion à la voile.
Coque doublée en cuivre.
Équipage officiers inclus : 970 hommes.
Les canons sont en fonte de fer. Cet armement se répartit de la façon suivante :
• le premier pont, percé à 15 sabords porte trente canons de 36 livres ;
• le second, percé à 16 sabords porte trente-deux pièces de 24 livres ;
• les gaillards avant et arrière se répartissent dix-huit pièces de 8 livres.
Lorsque le vaisseau tire, le poids de la bordée est de 1 068 livres (à peu près de 523 kg) et le double s'il fait feu simultanément sur les deux bords. En moyenne, chaque canon dispose de 50 à 60 boulets. Il y a aussi plusieurs tonnes de mitraille et de boulets ramés. Le vaisseau embarque plus de 20 tonnes de poudre noire, stockée sous forme de gargousses ou en vrac dans les cales.

Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795) Brest107
Saint Esprit (puis Scipion), la muraille (Musée de la marine)

25 août 1775 : le Saint Esprit reçoit à son bord et en grande pompe le Ministre Sartine qui vient visiter le port de Brest.
08 juillet 1778 : le bâtiment appareille de Brest avec l’Escadre d’Orvilliers.
Le 27 juillet, vers 11h00, la bataille s’engage au large d’Ouessant avec les forces d’Augustus Keppel. À la suite des manœuvres précédant le combat, les Français ont pris l’avantage du vent, mais sont positionnés en ordre renversé : le Saint-Esprit se retrouve donc à l’avant-garde, en sixième position sur la ligne. La canonnade est très violente et dure trois heures. Les Anglais souffrent beaucoup. Vers 14h00, d’Orvillier fait signal au Saint-Esprit de virer de bord avec l’escadre bleue pour envelopper l’arrière-garde ennemie. Mais le mouvement est mal compris et lentement exécuté, laissant échapper l’occasion de capturer ou détruire cinq vaisseaux ennemis. Le combat se termine finalement dans la nuit avec la fuite de l’escadre anglaise. C’est la victoire, mais dans les jours qui suivent, une sévère polémique touche le duc de Chartres accusé de poltronnerie. Déconsidéré malgré ses justifications et le témoignage de La Motte Picquet, il ne recevra plus aucun commandement à la mer.
Le Saint-Esprit, qui souffre de quelques avaries dues au combat, rentre à Brest avec le reste de la flotte le 29 juillet. Ses navires réparés, d’Orvilliers reprend la mer le 17 août avec vingt-huit vaisseaux pour croiser à l’entrée de la Manche, mais la flotte anglaise refuse tout nouveau combat et les vents ne sont pas favorables. Elle est de retour le 18 septembre, mais le Saint-Esprit reprend la mer avec deux autres vaisseaux. Sous les ordres de La Motte Picquet, il patrouille sur les côtes anglaises pendant un mois, fait dix prises commerciales et rentre à Brest le 25 novembre, clôturant ainsi la campagne navale de 1778.

Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795) La_bat10
La bataille d’Ouessant, le 27 juillet 1778, premier combat du Saint-Esprit.

En mai 1779, le Saint-Esprit passe sous le commandement du chef d’escadre Ternay d’Arsac. Il reprend sa place comme navire-amiral de l’arrière-garde (escadre bleue à croix blanche) dans l’armée navale de d’Orvillier (trente vaisseaux, dix frégates) qui appareille de Brest le 3 juin pour aller faire sa jonction avec la flotte espagnole en vue d’une opération combinée franco-espagnole dans la Manche. Mais la flotte espagnole, très lente, met beaucoup de temps à sortir de ses ports, obligeant les Français à tourner en rond pendant des semaines au large de la Galice. Les vivres s’épuisent et les premiers signes d’une épidémie apparaissent. A la mi-juillet, le Saint-Esprit est contraint, avec un autre vaisseau, d’évacuer à La Corogne un groupe de malades. Fin juillet, les escadres espagnoles sorties de La Corogne et de Cadix ont enfin terminée leur jonction avec les Français.
Juin à septembre 1779 : participe à la campagne franco-espagnole de la Manche avec tentative de débarquement en Angleterre (Commandant De Ternay).
En 1781, il passe sous le commandement de Chabert Cogolin et intègre la force du comte de Grasse (vingt vaisseaux, trois frégates) qui doit partir guerroyer aux Antilles. Il y tient l’escadre bleue, c'est-à-dire encore une fois l’arrière garde. L’armée navale appareille le 22 mars, escortant un convoi de cent-cinquante voiles chargées de marchandises, d’approvisionnements et de renforts pour les îles françaises. Le 28 avril, après une traversée très rapide grâce à des vents favorables, l’escadre arrive en vue de la Martinique. Elle y découvre l’île soumise au blocus des dix-huit vaisseaux de Samuel Hood. De Grasse le contraint à s’enfuir après plusieurs heures de canonnade et le poursuit sur trente lieues à l’ouest de Sainte-Lucie.
Le blocus levé, le convoi entre dans Fort Royal (6 mai), puis l’escadre passe à l’offensive, de concert avec le gouverneur des îles, le marquis de Bouillé. Le coup de main sur Sainte-Lucie est un échec, mais l’île de Tobago est attaquée avec succès du 24 mai au 2 juin. Rodney, qui arrive avec vingt vaisseaux, n’ose pas engager le combat et se retire. L’escadre passe ensuite à Saint-Domingue en escortant des bâtiments de commerce. C’est la qu’elle reçoit, en juillet, la demande d’intervention sur les côtes américaines à laquelle De Grasse décide de répondre favorablement. Le 4 août, De Grasse appareille, puis passe par le vieux canal de Bahama pour tromper la surveillance anglaise et arrive dans la baie de la Chesapeake le 30 août où s’est retranchée une armée anglaise. Le 5 septembre, arrive une flotte anglaise de secours forte de vingt vaisseaux qui oblige De Grasse à livrer bataille le jour même. Le Saint-Esprit est engagé sur l’avant-garde, en sixième position sur la ligne, dans le combat victorieux de la Chesapeake qui décide du sort de la guerre. Chabert Cogolin, sur la dunette du vaisseau fait partie des blessés.
Dès le 4 novembre, le Saint-Esprit reprend la mer pour regagner les Antilles avec le reste de la flotte. Le 26 du même mois, il jette l’ancre à la Martinique. Le repos est de courte durée. Dès le 26 décembre 1781, le vaisseau appareille avec l’armée navale pour aller attaquer la Barbade, mais l’opération tourne court à cause des vents contraires. Le 3 janvier 1782, l’escadre est de retour. Elle reprend la mer dès le 5 janvier avec cette fois comme objectif de s’emparer de l’île de Saint-Christophe. Le 11, l’escadre est devant l’île. Le débarquement se fait sans encombre, mais arrivent les vaisseaux de Hood qui viennent secourir la place. Le 25, le Saint-Esprit, en dixième position sur la ligne, participe à la canonnade qui oppose les deux escadres devant l’île. Elle se poursuit le 26 lorsque De Grasse attaque Hood qui s’est embossé devant l’île pour secourir la garnison anglaise assiégée. L’île est finalement prise par les Français le 13 février.

Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795) La_bat12
La bataille de Saint-Christophe, les 25 et 26 janvier 1782, dernier engagement du Saint-Esprit dans les eaux américaines. (Le vaisseau est visible au 1er plan)

Après le succès de l’opération, les vaisseaux regagnent la Martinique. Le Saint-Esprit y reste stationné lorsque le 8 avril, l’armée navale appareille pour aller attaquer la Jamaïque en escortant un convoi de cent-cinquante voiles. Il n’est donc pas présent le 12 avril à la très difficile bataille des Saintes qui coûte à la flotte cinq vaisseaux dont le navire-amiral. Il ne sort de Fort Royal que le 19 avril pour rallier le Cap Français à Saint-Domingue où se reforme l’escadre après la bataille. Il y arrive le 17 mai. Le nouveau chef, Vaudreuil, ordonne alors à Chabert Cogolin, qui est chef d’escadre depuis janvier, d’escorter avec le Saint-Esprit et trois autres vaisseaux un convoi de cent-vingt voiles marchandes vers l’Europe, mission accomplie avec succès. La guerre est achevée pour le Saint-Esprit. Le vaisseau n’est pas présent dans les dernières grandes opérations militaires menées en Europe au large des côtes espagnoles (siège de Gibraltar, le 13 septembre et combat du cap Spartel, le 20 octobre).
Le Saint-Esprit stationne après la guerre à Brest, intégré en 1786 à la quatrième escadre. En 1792, la Révolution se radicalise avec la chute de Louis XVI et la guerre qui ligue presque toute l’Europe contre la France. Les vaisseaux qui portaient un nom rappelant les attributs de la Monarchie sont débaptisés. Avec le rejet par le Pape de la Constitution civile du clergé et la politique de déchristianisation menée en rétorsion par le gouvernement révolutionnaire, c’est aussi le cas pour tout ce qui rappelle le lien avec le catholicisme.

Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795) Saint-17
Saint-Esprit (Le) vaisseau de ligne français de 80 canons au combat en 1782 (batailles de Saint-Christophe, Antilles)

Février 1794 : le Saint Esprit change de nom et devient le Scipion.
Avril 1794 : armé à Brest.
29 mai au 01 juin 1794 : participe aux combats de Prairial (Capitaine de vaisseau Huguet). Puis fait la « croisière du Grand Hiver » (vingt-six vaisseaux et a pour mission d’aller à la rencontre d’un lourd convoi de cent-vingt-sept voiles chargé de blé américain. Faiblement escorté, ce convoi est vital car la France est menacée par la famine).
Décembre 1794 : Le navire, qui arrive à sa trentième année de service, aurait dû être désarmé après les combats de Prairial. Maintenu en activité, il se disloque peu à peu sous les coups de la houle et fait de plus en plus d’eau. Chaque jour, il se délie davantage par suite de la rupture des chevilles et des courbes.
26 janvier 1795 : sous le commandement du CV Huguet le Scipion est naufragé dans une tempête au large de Brest. Conscient que le vaisseau est maintenant en perdition, Huguet demande vers 16h00 du secours au Trente-et-un-Mai. Le vent tombe heureusement pendant la nuit, ce qui permet de mettre à l’eau les petites embarcations et d’évacuer l’équipage, malgré une mer qui reste grosse. Dans la nuit du 26, vers 3h15 du matin, les derniers hommes quittent le bord pour monter sur le Trente-et-un Mai. Le Scipion disparait dans les flots peu après. Le Scipion est l’un des trente-trois vaisseaux de ligne perdu par la France entre 1792 et 1795 dans ce conflit très éprouvant pour la Marine et qui va durer encore des années.

Saint Esprit (puis Scipion), vaisseau de 80 canons tête de type (1766-1795) Brest108
Le Trente-et-un Mai, vaisseau qui sauve les marins du Scipion au moment de son naufrage en 1795

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome I », 1671-1870, CF Jean-Michel Roche
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