Brest (Finistère), l'Océan, vaisseau de 120 canons 1er de série (1790-1855) (change 5 fois de nom)

Brest (Finistère), États de Bourgogne, vaisseau de 120 canons 1er de série (1790-1855)

Construction à Brest. Chantier commencé le 12 août 1786. Mis à flot le 08 novembre 1790. Mis en service en décembre 1790. Retiré des rôles le 25 avril 1855.
Caractéristiques techniques : 5095 tonneaux. Long de 63,2m x 16,5m x 8,10m. Offert par les États de Bourgogne. Plans de l’ingénieur Sané. Construction en 3 ponts. 3250m² de voiles. 1130 hommes (officiers inclus). Refondu à Brest en 1818 puis en 1836.
Armement :
Batterie basse : 34 canons de 36 livres.
Batterie moyenne : 32 canons de 24 livres.
Batterie haute : 34 canons de 18 livres.
Gaillards : 18 canons de 8 livres et 6 caronades de 36 livres.
Soit un total de 118 canons et 6 caronades, capable d'envoyer une bordée de 1 368 livres.

19 juin 1786 : nommé États de Bourgogne.
02 août 1786 : la quille est posée.
27 janvier 1793 : change de nom et devient Coste d’Or.
Juillet 1793 : le vaisseau reçoit son armement complet.
Septembre 1793 : se tient à l’écart de l’insurrection qui agite Brest.
22 octobre 1793 : le vaisseau change de nom et devient La Montagne.
1er juin 1794 : La Montagne est criblée de boulets au combat contre le HMS Royal Sovereign qui fera 22 blessés et 6 tués dont le Capitaine de vaisseau Bazire. Le maître charpentier relèvera 201 impacts (en 1856 lors de la démolition du vaisseau on retrouvera encore des boulets noyés dans le bois).


Brest (Finistère), La Montagne, vaisseau 3 ponts de 118 canons par Ph. James de Loutherbourg

25 mai 1795 : La Montagne change de nom et devient le Peuple.
30 mai 1795 : le vaisseau répondra au nom d’Océan.
23 juin 1795 : il combat devant Groix sous le nom de Peuple mais prends le nom d’Océan à son retour à Lorient le 26 juin 1795.
1797 : il est radoubé à Brest.
29 août 1798 : le vaisseau est ancré en rade de Brest sous le commandement du Capitaine de vaisseau Devienne.
14 décembre 1801 au 12 avril 1802 : l’Océan appareille de Brest, encore une fois en tant que navire amiral de la flotte de l'expédition de Saint-Domingue, avec l'amiral Villaret-Joyeuse à son bord. Cette expédition, pendant la courte paix d'Amiens avec l'Angleterre qui laisse les flottes évoluer librement, sera un désastre sur le terrain, militairement et politiquement. La France perd plus de 25 000 soldats et Saint-Domingue qui devient définitivement indépendante sous le nom d'Haïti. Pour échapper au massacre, 30 000 colons blancs s'enfuient, principalement vers la Louisiane.
En 1809, il est encore une fois utilisé comme vaisseau-amiral d'une flotte de 11 vaisseaux et 4 frégates, commandée par le vice-amiral Zacharie Allemand. Celle-ci, ancrée en rade de Rochefort, est prête à partir pour une campagne dans les Antilles en avril 1809, lorsqu'elle subit une attaque anglaise. Lors de cette désastreuse Bataille de l'ile d'Aix, les 11 et 12 avril 1809, L’Océan échappe aux brûlots ennemis et à l'échouage mais pas au constat d'impuissance de la flotte impériale lors de l'une de ses dernières entreprises.

Il subit une refonte en 1818, puis en 1836.

02 août 1850 : il est désarmé à Brest.
Mai - Juin 1851 : il devient batterie flottante à Brest.
La commission navale le condamne le 10 octobre 1851, et il est désarmé définitivement le 11 janvier 1854. Le navire sera rayé des listes le 25 avril 1855.
14/05/1855 : condamné et rayé des listes.
1856 : démolition à Brest. Par un curieux hasard, il sera démantelé dans la cale même où il fut construit quelque 65 ans avant.

Sources :
Jean-Michel Roche « Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours tome 1 », de 1671 à 1870.