NARVAL - S631 (1957-1985) : ce qu'il faut avoir lu ou vu

par **Patrick le SCOUARNEC** Dim 26 Oct 2014 - 18:42

- "La naissance du Narval le sous-marin idéal de 1896" par Gérard GARIER
MARINES Editions - Marines & Forces Navales HS n° 2 de 11/1999 "100 ans de sous-marins"

- "Les navires français 1960-1980 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2006

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par **jean-paul** Dim 22 Fév 2015 - 14:53

merci Pampi

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par **Carriere Jean** Sam 15 Mai 2021 - 14:52

Jean-Paul a écrit:merci Pampi

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par **Carriere Jean** Sam 15 Mai 2021 - 15:06

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Narval, Sous-marin océanique tête de série du type Narval (1957-1983)

Spoiler:

Construit à la DCAN (Direction des Constructions et Armes Navales) de Cherbourg.
Commencé en juin 1951. Mis à flot le 11/12/1954. Admis au service actif le 01/18/1857.

Le Narval reçoit un central-opérations et un P.C. torpilles essayés et améliorés sur l'Artémis, ainsi qu'un équipement de détection sous-marine et électromagnétiques très développé. Pour l'hydrodynamisme, de nombreux essais sont effectués en bassin des carènes sous la responsabilité du futur Ingénieur Général BRARD : la forme de la coque est entièrement renouvelée. M. de DINECHIN peaufine les hélices, la barre de direction et celles de plongée.

Caractéristiques : 1644t. 4400cv. 78,37m x 7,82m x 5,51m. 2 moteurs électriques de 2200cv. 2 moteurs diesel de 2200cv (qui seront remplacés par 3 moteurs diesel de 2500cv). 18 nœuds en surface. 16,5 nœuds en plongée. 63 hommes.
Armement : 6 tubes LT de 550mm + 14 torpilles de 550 + 2 tubes LT de 450mm + 10 torpilles de 450mm + 10 mines.

Symbole de coque : S631

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04/03/1952 : encore sue cale, le sous-marin reçoit le nom de Narval.

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10/04/1956 : le Narval effectue sa plongée statique de pesée et neuf jours plus tard sa première plongée en route libre. Lors de ses premiers essais en mer, le sous-marin a des problèmes qui auraient pu lui être fatal. En effet une erreur de montage des indicateurs d'angle de barre, ils ont été montés à l'envers, donne des sueurs froides à l'équipage et aux ouvriers de DCAN qui ont embarqués pour suivre les essais.
11/07/1956 : la commission d'essais déclare « l'essai à grande profondeur acquis et déclaré très satisfaisant ». Cet essai a été effectué le 27 Juin à une immersion ≈ 150 mètres.
Fin juillet 1956 : Venant de Cherbourg, où il a été construit , le sous-marin Narval a effectué au large de Lorient des essais de vitesse en plongée à grande profondeur, essais couronnés du plus grand succès et qui ont valu à ses ingénieurs, à son état-major et à son équipage les félicitations de M. ANXIONNAZ, Secrétaire d'État à La Marine (Sources : Cols Bleus N°458 du 28 Juillet 1956).
13 au 22/12/1956 : le Narval effectue sa première grande traversée entre Cherbourg et Toulon.
22/12/1956 : arrivée à Toulon. Il vient s'amarrer à Missiessy aux côtés des sous-marins Bouan et La Créole dans la base des sous-marins. Sur le pont d'envol du Béarn, une garde rend les honneurs et la Musique des Équipages de la flotte exécute des marches militaires durant la manœuvre d'accostage. Le Vice-amiral d'escadre BARJOT, préfet maritime, qu'accompagnent le Capitaine de frégate RIEU, chef de cabinet; le Lieutenant de vaisseau MARMIER, officier d'ordonnance, préside cette réception organisée par le Capitaine de corvette MAINCENT, commandant le G.A.S.M., par intérim et représentant le Vice-amiral CABANIER. Assistent également à cette réception le chef d'État-Major de BAZELAIRE, du G.A.S.M. et les officiers du Béarn, ainsi que l'Ingénieur en Chef de 2ème classe du Génie maritime BOUGE, qui a suivi la construction du Narval; le capitaine de frégate BES de BERC, commandant de la 1ère E.S.M. Le Capitaine de frégate PETIT, commandant en second du Béarn. Aussitôt les manœuvres d'accostage terminées, le Capitaine de corvette EMEURY, commandant du Narval, le Lieutenant de vaisseau LOUZEAU, officier en second, Les Lieutenants de vaisseau DELANGLE et CESAR, les Ingénieurs PALIX, NOUGUE et YAKOVLEV. Le Médecin auxiliaire MENEGAUX, viennent saluer à bord du Béarn le Vice-amiral d'escadre BARJOT qui leur souhaite la bienvenue à Toulon... (Extrait article Cols Bleus n°480 du 12 Janvier 1957).

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1956-1957 : les essais vont se poursuivre. Des problèmes apparaissent (1).
14/05/1957 : le Narval appareille de Toulon pour une croisière d'endurance. Les escales prévues sont : La Spezia (15 au 18 Mai), Palerme (20 au 30 Mai), Istanbul (27 au 30 Mai) et Bizerte (3 au 05 Juin).
15/09/1957 au 08/07/1957 : le sous-marin quitte Toulon pour rejoindre Cherbourg. Il profite de cette traversée pour des essais divers à la mer.
01/12/1957 : il rejoint Toulon après une croisière d'endurance en fin d'essais. Il est admis au service actif à cette même date. Le Vice-amiral d'escadre ORTOLI, inspecteur général des Forces maritimes et aéronavales a pris passage à bord pour la traversée Casablanca-Toulon. Le Narval est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins (ESM).

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17/05/1958 au 10/06/1958 : sous les ordres du Lieutenant de vaisseau JACQUEMIN il quitte Toulon, avec le Marsouin commandé par le Lieutenant de vaisseau FAGES, à destination de Brest, étant affectés tous les deux aux forces maritimes de l'Ouest. Ils participent tous les deux à la croisière de printemps de l'escadre. Ils sont à Casablanca le 31 Mai et appareillent le 03 Juin vers Brest. Au cours de cette traversée le groupe composé de ces deux sous-marins, du Gustave Zédé (battant pavillon du Vice-amiral CABANIER), du Normand, du Lorrain, du Gascon et du Savoyard, effectue des exercices avec l'aéronavale basée à Port-Lyautey (Maroc) et à Lann-Bihoué. Puis les deux sous-marins arrivent à Lorient.
30/09/1958 : à Kéroman, le Lieutenant de vaisseau NOËL qui prend le commandement du Narval. Le bâtiment participe par la suite à la Croisière de l'escadre légère en Afrique Noire. Départ de Brest le 23 Janvier 1958. Cette croisière doit durer cinquante jours. Des exercices sont prévus mais aussi des escales à Casablanca, Dakar, Abidjan, Douala, Cotonou, Lomé, La Luz, et Gibraltar pour un retour à Brest le 25 Mars.

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Durant les années suivantes il participe à de nombreux autres exercices et missions.

1960 : il est en I.P.E.R. (Indisponibilité Périodique et Réparations) à Kéroman.
03/02/1962 : en exercice avec les forces ASM, se trouvant à l’immersion périscopique, pour simuler une attaque, il est éperonné par un navire de surface l’ayant repéré.
03/05/1962 : à 09h30, à la fin d'un poste de combat C.O, alors qu’il se trouve en immersion périscopique et fait route au 320, il est éperonné par un navire de surface le pétrolier britannique British Vision. Il fait surface aussitôt. Dégâts important sur la cathédrale, périscopes et aériens tordus.
18/03/1965 : à 11h00, le Narval (Lieutenant de vaisseau André DELOINCE) quitte Lorient avec le Dauphin (Lieutenant de vaisseau Yves de LA BROSSE) et le Rhône pour participer à la croisière Sauna. Ils seront assistés par trois P2V-7 Neptune de l'aéronavale. Cette mission a pour but d'effectuer des plongées sous la banquise à la latitude 72° Nord.

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Ce sont les premiers sous-marins français à naviguer sous la banquise.

04/04/1966 : à 05h23, alors que le sous-marin est au mouillage à l'ancre dans le 004 du feu de Penfret aux Glénan, le quartier-maître chef radio Gilles LAURENT tombe à l'eau de la plage arrière où il travaillait sur l'antenne. Le Capitaine de corvette Henri GOUBELLE Commandant du Narval, le second-maître de 1ère classe radio Pierre PICHAVANT et le Quartier-maître de 2ème classe radio Jean-Pierre DUBOIS tombent à l'eau en portant secours au QM1 Gilles LAURENT. Le LV FAUVE Officier en Second, prend aussitôt le commandement du navire et ordonne les recherches. De 07h27 à 07h35, les corps du SM1 PICHAVANT, et des Quartiers-maîtres Gilles LAURENT et Jean-Pierre DUBOIS sont repêchés et embarqués sur le canot de sauvetage Duguay-Trouin qui fait alors route sur Concarneau. À 14h00, les recherches effectuées par le Narval et la Flore autour du point de mouillage, dans le chenal des Glénan et dans la zone Est des Pourceaux restent vaines. Le sous-marin Narval accostera le même jour à 16H35 au poste de la B.S.M de Lorient.

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Août 1967 : le Narval participe à une deuxième croisière au pôle Nord. Un Atlantic (Équipage : VB. BR 1150 Atlantic n° 39, Flottille 22F) qui l'accompagne se crashe sur le Spitzberg, le 31 Août 1967. Il n’y a onze aucun survivant, 11 victimes.

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Février 1969 à juin 1970 : il est à Kéroman pour une refonte complète. Lors de cette refonte les diesels Schneider sont remplacés par des Pielstick 12PA4. La propulsion devient diesel/électrique avec 2 M.E.P. et 2 M.E.C. Les 2 T.L.T. arrière sont enlevés. Un nouveau massif est mis en place. Toute l'électronique de détection est remplacée. Nouvelle silhouette…

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07/06/1983 : il effectue une sortie au large de Lorient avec 13 de ses anciens Commandants.
15/06/1983 : le Narval est désarmé.
31/07/1983 : dernière cérémonie des couleurs.
14/08/1985 : condamné.
1986 : Vendu à Lorient pour être démoli.

Au cours de sa carrière il a parcouru 384000 nautiques et a effectué 31285 heures en plongée.

(1) Au niveau des diesels : Réfrigérants d'huile, de l'arbre des obturateurs d'échappement, du collecteur d'échappement, d'un bâti moteur diesel, de la pompe de balayage, de l'arbre manivelle, des cylindres, du limiteur de vitesse et des réducteurs de lignes d'arbres. Au niveau des M.E.P. (Moteurs Electriques Principaux) : Défrettage de l'induit du moteur Bâbord. Feu dans le moteur Tribord. Ainsi que des : Fêlures des cloisons entre ballasts. Incidents sur les portes de remplissage des ballasts-soutes et sur volet T.L.T. Presse de hissage des mâts ARUR et APV. Nombreux cas de corrosion en particulier sur les vannes de coque.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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