MARSOUIN - S632 (1957-1983)

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Marsouin, Sous-marin océanique du type Narval (1957-1982)

Construit à la DCAN de Cherbourg. Commencé en septembre 1951. Mis à flot le 21/05/1955.
Admis au service actif le 01/10/1957.

Caractéristiques : 1644t. 4400cv (puis 7500cv). 78,37m x 7,82m x 5,21m. 2 moteurs électriques de 2200cv. 2 moteurs diesel de 2200cv (puis 3 moteurs de 2500cv). 16,5 nœuds en surface. 18 nœuds en plongée. 64 hommes.
Armement : 4 tubes LT de 550mm + 2 tubes LT de 450mm + 14 torpilles de 550mm + 10 torpilles de 450mm + 10 mines.

Symbole de coque : S632

04/03/1952 : encore sur cale reçoit le nom de Marsouin.
21/05/1955 : le Marsouin est le 62ème submersible construit par l'arsenal de Cherbourg. La cérémonie de lancement est présidée par l'Amiral PERIES, préfet maritime de la première région.

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01/10/1957 : le sous-marin est affecté à la 1ère escadrille de sous-marins (ESM) à Toulon.
27/01/1958 : au nord du golfe de Girolata, le Marsouin touche la côte par bâbord, à la vitesse de 5 nœuds. Un ballast est crevé et l’avant de l’aileron bâbord - lequel supporte la ligne d’arbres et la barre de plongée - est marqué d'un fort impact.
15/06/1958 : il rallie la base sous-marine de Lorient-Kéroman, où il y restera basé jusqu'à la fin de sa carrière.
05/02/1959 : il est décidé de procéder pour entraînement à une prise de plongée en avarie de station d’huile c'est-à-dire de manœuvrer les purges en local et à bras. Alerte ! Les purges sont ouvertes sauf celles du ballast 1 extrême arrière qui restent bloquées, et voilà le bâtiment qui part en pointe négative jusqu’à 50°, accroché en surface par son ballast AR, belle dégringolade de personnels et de matériels, on stoppe les moteurs et le bâtiment se redresse. Belle frayeur quand même !
16/01/1960 : à 19h21, par mer de force 4, alors que le sous-marin se trouve en immersion périscopique, il est éperonné par un navire de surface. Dégâts aux périscopes et aériens, antenne radar sectionnée, sommet du massif déchiqueté par les pales des hélices. Quand le Marsouin fait surface, aucun navire n’est découvert sur place.

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01/03/1961 : il rallie Lorient après sa croisière océanique au cours de laquelle il a effectué un grand nombre d'exercices, en particulier avec l'escadre légère, avec laquelle il a touché Cadix.
09/10 au 31/10/1961 : Repartant de Lorient, il touche successivement Invergordon et Rosyth (Ecosse), après plusieurs jours d'exercices en Manche, mer d'Irlande puis Atlantique avec le Brestois et le Basque. Fait remarquable, Fifille, la chienne mascotte du bord donne naissance à deux nouveaux membres d'équipage : Scapa et Gardon, nés au large des côtes écossaises. Le Marsouin revient à sa base de Lorient le 31.

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07/11/1961 : à 23h05, alors qu’il vient de quitter Bordeaux à 17h10 pour se rendre en zone d'exercice « aéro », il entre en collision avec le caboteur Carentan. Dégât importants, déformation de l'étrave et du sonar sur 2 mètres.
Janvier à septembre 1962 : grand carénage à Lorient.
30/09/1962 au 09/10/1962 : le Marsouin appareille de Lorient pour rallier Toulon.
28/04/1964 au 16/05/1964 : une croisière polaire en mer de Norvège conduit l'Espadon et le Marsouin à monter jusqu'au parallèle 70°N. Ce sont les premiers sous-marins français à naviguer sous la banquise, vérifiant que l'approche et la plongée ne présentent pas de difficultés particulières. Ces plongées permettront de préparer l'opération « Sauna » l'année suivante, pendant laquelle le Dauphin et le Narval resteront une dizaine de jours au 72°N en naviguant ponctuellement sous la banquise.

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Février 1968 à octobre 1969 : le Marsouin est en refonte à la base de Lorient-Kéroman. Les diesels Schneider sont débarqués et remplacés par trois moteurs diesel SEMT Pielstick 12PA4 185 pour la propulsion diesel-électrique en surface. Les tubes lance-torpilles arrière sont supprimés. Un nouveau kiosque est mis en place, ainsi que de nouveaux sonars. Les ailerons et barres sont modifiés. L'équipement électronique de détection est rénové.

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12/03/1971 : au cours de l'escale à Lisbonne (Portugal), en rentrant à bord, le QM2 missilier Alain MOREAU, matricule 056815991 est poignardé par des inconnus puis jeté dans le fleuve le Tage. Son corps n'a pu être retrouvé.
14/07/1972 : au cours de la nuit, décès accidentel du QM2 mécanicien Pierre SERY, factionnaire de pont. Son corps est découvert le 15.07 à 01 h 50 par un plongeur de la BSM sous la quille du sous-marin à Lorient. L'équipage du sous-marin était rentré de mer la veille pour défiler à Paris à l'occasion de la fête nationale.
11/11/1975 : au cours d'une mission de mise en entrainement de l'équipage, alors qu'il se trouve à une immersion de 200 mètres, il est alors simulé une voie d'eau au kiosque par l'officier d'entraînement Base. Il est ordonné de remonter en chassant partout et aux régleurs et de mettre les moteurs « avant 6 ». Cette brusque remontée provoque une très forte gîte estimée entre 50 et 80 degrés par le personnel à bord lors du retour en surface du sous-marin. Cet incident provoque des blessures graves au BE élec L'ENTHOEN, au BE cuisi Patrick LE GALLO et au QM1 cuisi Marcel KECK. Ces 3 marins seront évacués par hélicoptère sur l'Hôpital d’Instruction des Armées (HOPIARM) de Lorient. Le BE Tim TRANCHANT, le SM mécan Dominique CARPENTIER et le SM élec PAUCHET seront blessés plus légèrement. Malgré les avaries, le sous-marin regagne la B.S.M (Base des Sous-Marins) de Lorient le même jour où il accoste en alvéole "D" à 18 heures 55.
04/08/1978 : le Marsouin appareille de son ponton de la BSM Lorient pour des essais. A 09H01, un compresseur explose accidentellement dans le local des auxiliaires. Cet accident blesse les militaires suivants : le MT Mécan OLLIVIER - le MP Deasm METAYER - le MT Mécan Patrice ENOS - le SM Détec DUROS - le PM Radio PHILIPPE - le MP Deasm HURUGUEN - le MT Deasm QUIVAUX et le MT Mécan BREZULIER. Le personnel embarqué de la DCAN est également blessé. Il s'agit de messieurs TEXIER, COURTETE et BONTEMPS. Le sous-marin accoste tribord au quai du Poste 11 à 09 H 56. L'ensemble des blessés est aussitôt dirigé vers l'infirmerie de l'E.S.M.A.T. (l’Escadrille des Sous-Marins de l’Atlantique) Le MT OLLIVIER décèdera des suites de ses blessures.

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Août à novembre 1978 : le Marsouin est en réparations à Lorient.
13/09/1979 : escale à Gand, ainsi qu'à Portsmouth.
10/10/1981 au 23/04/1981 : mission aux Antilles, à cette occasion, il fait un arrêt technique de 3 semaines à Pointe-à-Pitre avec le soutien du BSM Garonne.
04/10/1982 : dernière sortie à la mer au large de Lorient.
08/11/1982 : dernière cérémonie aux couleurs.
08/06/1983 : condamné, et réutilisé comme stock de pièces de rechange.
06/02/1986 : Sa coque est vendue aux enchères à Lorient, pour la somme de 266 000 francs, puis démolie à l'intérieur de l'arsenal peu après, à l'exception de l'étrave. Cette étrave sera mise en place sur le périphérique de Lorient, près de la base sous-marine. Elle y trône encore aujourd'hui.

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• Le submersible le Marsouin aura effectué 2589 jours de mer, parcouru 352 904 milles nautiques, dont 33 887 heures en plongée.

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Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de guerre… Tome II », du CF J-M. Roche
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