MAMELUCK (1910-1927)

- "100 ans de torpilleurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"

- "Les navires français 1914-1918 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2008

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Mameluck, Contre-torpilleur de 450t du type Spahi (1911-1927)

Premier du nom, sur 3 pendant une période qui va de 1870 à 2006.

Construit aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes.
Commencé en 1807. Mis à flot le 10/03/1909. Mis en service le 27/06/1911.

Caractéristiques : 475t. 7200cv. 67m x 6,75m x 3m. 4 cheminées. Machines alternatives. 28 nœuds. 75 hommes.
Armement : 6 canons de 65mm + 3 tubes lance-torpilles de 450mm.

Symboles de coque : 01/07/1911 = II / 05/08/1911 = V / 15/06/1912 = MK

27/06/1911 : affecté à la 1ère escadrille de Contre-torpilleurs (CT).
Juin 1912 : affecté à la 2ème escadrille de CT de la 1ère Armée Navale en Méditerranée.
14/03/1913 : désigné torpilleur d’Escadre il patrouille et soutien des sous-marins en Adriatique.
Mai 1915 : « Citation, Le lieutenant de vaisseau LARGE est cité à l’ordre de l’armée : « Cité à l’ordre du jour de la division des Dardanelles le 18 mai 1915, comme officier de manœuvre du Suffren, pour sa belle conduite sous le feu. Animé d’un très bel esprit de devoir, a, comme commandant du Mameluck, donné un exemple remarquable d’énergie, de dévouement et d’abnégation, en continuant à exercer le commandement de son bâtiment jusqu’au moment où il a été terrassé par une maladie mortelle contractée au cours d’une dure navigation d’hiver. »
07/10/1915 : avec le CT Aspirant-Herber, participe au sauvetage des naufragés de l’Amiral-Hamelin (ancien cargo des Chargeurs Réunis devenu bâtiment auxiliaire).
Mars 1916 : escorte les sous-marins Faraday et Le Verrier à Milo.
1916 : Le torpilleur Mameluck qui dans un abordage a coulé le Contre-torpilleur Fantassin, en poursuivant un sous-marin dans les parages de Corfou. (Voir Photo : une vue du Mameluck en réparation le long du transport Shamrock, devenu bateau atelier. La tôle avant fut repliée sur le côté, pour qu'il puisse venir en France pour y être réparé. Par l'ouverture, le commandant Venin examine la déchirure).

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17/02/1917 : Recueille à son bord environ 650 survivants du naufrage du transport postal Athos, torpillé et coulé par le sous-marin allemand U-65 (Kapitänleutnant Hermann VON FISCHEL) à 200 milles dans le S.-E. de l’île de Malte, par 35° 22’ N. et 18° 32’ E., alors qu’il allait de Yokohama à Marseille. Ceci valut ultérieurement au bâtiment le témoignage officiel de satisfaction. (Voir ci-joint l’extrait du Journal Officiel du 17 avril 1917). 614 autres naufragés furent recueillis par le torpilleur d’escadre Enseigne-Henry, alors commandé par le lieutenant de vaisseau Marcel TRAUB. 215 furent transbordés sur le dragueur-canonnière la Moqueuse.

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14/12/1917 : en coordination avec le Lansquenet détruisent le sous-marin UC38 au cap Ducato en Mer Ionienne après le torpillage (1) du croiseur Chateaurenault.
Affecté à la défense mobile de Tunisie.
1928 : vendu pour démolition.

(1) Les torpilleurs le Mameluck commandé par le LV GIRARDON, et Lansquenet escortaient un convoi constitué par le croiseur Chateaurenault et le paquebot Rouen sur la route Trente-Itéa. Le Croiseur marche en tête il transporte, outre les 447 hommes d'équipage, 984 officiers et soldats de l'armée d'Orient, encadré par les 2 torpilleurs. Suit à environ 800 mètres le Rouen. Mais il sont attendu dans la passe située entre les îles Sainte Maure et Ithaque par le sous-marin UC 38 commandé par l'oberleutnant WENDLANDT. Une première torpille touche le Chateaurenault au niveau de la 4ème cheminée et l'immobilise. La réaction des torpilleurs est immédiate, mais sans effet perçu sur le sous-marin. Accostant le croiseur, le Mameluck transborde 710 hommes et le Lansquenet 436. C'est alors que voulant achever son travail, le commandant allemand lance une deuxième torpille qui coulera le Chateaurenault mais causera sa propre perte. Repéré par le sillage de sa torpille, grenadé, l'UC 38 n'a d'autre issue que de faire surface. Canonné par les 2 torpilleurs il coulera en peu de temps. Le Mameluck recueillit et fait prisonniers 13 hommes dont le commandant WENDLANDT, l'enseigne BOCH et l'officier mécanicien HEMPEL.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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