MAILLE BREZE (1932-1940)

- "Les contre-torpilleurs de 2700 tonnes du type VAUQUELIN 1931-942" par Jean LASSAQUE
MARINES Editions - 2000

- "100 ans de torpilleurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"

- "Les navires français 1939-1945 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2005

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Maillé-Brézé, Contre-torpilleur du type Aigle-Vauquelin (1933-1940)

Construit aux Chantiers et Ateliers de Penhoët à Saint-Nazaire.
Commencé en octobre 1930. Mis à flot le 09/11/1931. Mis en service en février 1933.

Caractéristiques : 2660t. 64 000cv. 129,3m x 11,8m x 5m. 4 chaudières. 2 turbines. 36 nœuds. 230 hommes.
Armement : 5 canons de 138mm + 4 canons de 37mm + 6 tubes lance-torpilles + 2 grenadeurs.

Symboles de coque : 7, 91, X91

1930 ; conçu sous le nom de Brézé.
Janvier 1931 : prend le nom de Maillé-Brézé.
12/09/1932 : il quitte Saint-Nazaire pour Lorient ou il sera armé. Les essais commencés dès la traversée Saint Nazaire-Lorient se déroulent sans réels incidents.
07/11/1932 : le contre-torpilleur entre en phase de démontage.
24/01/1933 : les remontages sont terminés, mais la surcharge des bassins de l’Arsenal retarde sa mise au sec, préalable à sa sortie de vérification.
Février 1933 : sortie de vérification.
07/03/1933 : revenu à Lorient, son départ pour sa traversée longue durée est retardé par une avarie d’hélice.
06/04/1933 : la clôture d’armement est prononcée.
11/04/1933 : après ses essais est affecté à Brest à la 2ème Escadre de l’Atlantique.
13/04/1933 : rentré de Brest, il appareille pour sa traversée de longue durée qui se résume à une traversée Lorient-Brest avec une participation aux exercices de la 2ème Escadre de l’Atlantique.
22/04/1933 : rallie Brest, son port d’attache ou il est admis au service actif. Le Maillé-Brézé est affecté à la 6ème Division Légère (DL) qu’il compose avec le Bison et le Vauban, deux unités plus anciennes de classe Guépard.
15/10/1933 : est créé au sein de la 2ème Escadre un groupe de contre-torpilleurs.
Janvier 1934 : le Maillé-Brézé formant la 6ème DL avec le Lion, cette division est formée par le avec le Kersaint et le Léopard.
22 au 31/10/1934 : la 6ème DL quitte définitivement Brest pour Toulon ou elle arrive après une escale à Casablanca. La 6ème DL est alors rebaptisé 9ème DL et affecté au groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre.
1936-1937 : pour l’année d’instruction, la composition de la 9ème DL évolue puisque la Division est désormais composée du Maillé-Brézé (bâtiment-Amiral), du Kersaint et du Cassard, la division étant intégrée à la 3ème Escadre Légère (nouvelle appellation du groupe des contre-torpilleurs de la 1ère Escadre).
Fin 1936 : grand carénage (Maillé-Brézé et Cassard à Toulon, Kersaint à Bizerte).
Janvier 1937 : guerre d’Espagne, patrouilles et protection des ressortissants Français. La 9ème DL est affecté aux opérations au large de l’Espagne, et devant faire respecter la liberté de navigation menacée par les deux belligérants et leurs alliés.
12/04/1937 à septembre 1939 : comme les autres DL armées de contre-torpilleurs, la 9ème DL devient 9ème DCT mais ce changement de nom se traduit par aucun changement de composition de la division qui va rester ainsi composée jusqu’au déclenchement de la guerre de Pologne.
Septembre à décembre 1939 : durant les deux mois de conflit le Maillé-Brézé va effectuer des escortes de convois, des missions de surveillance sans oublier un entrainement constant et de plus en plus intensif pour être prêt à faire face à une entrée en guerre de l’Italie.
05/04/1940 : rallie Brest, affecté à la 5ème Division de Contre-torpilleurs (DCT).
08/04/1940 : le Maillé-Brézé arrive avec le croiseur Emile Bertin portant la marque de l'Amiral Derrien, ils rallient la Home Fleet, ils recherchent les convois allemands naviguant près des côtes norvégiennes à Scapa Flow, le Contre-torpilleur est attaqué par l’aviation Allemande, le lendemain, au large de Bergen sans dégâts.
19/04/1940 : le Contre-torpilleur manque d’être torpillé par un sous-marin entre Greenock et Namsos.
30/04/1940 : en début d’après-midi le Maillé-Brézé est embossé dans l’estuaire de la Clyde, feux bas. Il effectue un exercice de mise de feu au mouillage pour le lancement à la poudre du tube lance-torpilles n°1.
Après cet exercice la plateforme de tubes lance-torpilles latérale tribord est remise dans l'axe.
Alors qu'un quartier-maitre procède à des graissages, dans des circonstances inexpliquées, la gargousse de poudre du tube n°1 qui est restée à poste, est mise à feu, provoquant la chasse de la torpille, laquelle pénètre sous la teugue(a) ; sous le choc le réservoir d'air comprimé éclate, causant des avaries considérables aux superstructures avant et la destruction de la chaufferie n°1. Le cône de combat explose, provoquant un incendie qui se propage à tout l'avant du bâtiment. Le Maillé-Brézé prend de la bande. Malgré l'aide des bâtiments britanniques sur rade, le feu ne peut être maîtrisé. Les soutes à munitions risquant d'exploser le bâtiment est évacué à 15 h 15. Le feu est enfin maîtrisé par les pompiers de Greenock vers 19 h. A 20 h l'épave coule par 12 mètres de fonds. Seuls émergent les vestiges du bloc passerelle et de la mature et 3 des 4 cheminées, la quatrième s'étant effondrée lors de l'incendie. Il y aura 27 morts et 47 blessés dans cet accident.

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Août 1954 : l'épave du Maillé-Brézé sera renflouée.
1955 : ferraillée à Greenock.

(a)Une teugue désigne une superstructure peu élevée sur un bateau. Par extension, ce terme désigne une surélévation à l'avant d'un bateau ou l'abri à l'avant d'une embarcation.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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