divers - poèmes de la mer

L’AVEL* 
Il balaye Sein, il lui demande pourquoi, elle est la fin

Ouah ! Tout le monde s'y met...

Chapeau les gars ! Moi, je déclare forfait...

moi je dis idem, mais je vais chercher pour ne pas rester en reste..si je puis m'exprimer ainsi.

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A dix huit ans, timonier je fus et la mer je pris
A bord d un fier vaisseau dénommé Etourdi.
C'était un tout petit navire, un escorteur cotier
mais que de bons souvenirs, de mer ou bien d 'escales.
Que de souvenirs encore au sein de notre amicale
dont les anciens marins, Pachas  ou simples matelots
du fond de leurs retraites ressortent les godillots
pour aller un weekend tout au bout de la France
à Brest, Saint Malo, Toulon, Cherbourg ou Cancale
revivre quelques heures la vie à bord de ce petit raffiot
entre ses coups de tabac et les virées à Recouvrance.

moi je l'aime bien celui là

O, combien de marins, combien de capitaines
qui sont sortis, joyeux, sur ces terres lointaines
dans les bambous du Quinn's se sont encanaillés ?
Combien ont picolé, dure et triste fortune,
une caisse d'Hinano, sans en laisser aucune
et se sont retrouvés, au matin, fracassés.

Combien ont disparu, l'air idiot, sous la table,
une bouteille à la main, de parler incapables,
et qu'il fallut, à bord, titubant ramener...
Combien de crabes-chefs morts avec leurs équipages,
dessoudés proprement, en dépit de leur âge,
fiers d'avoir fait l'Indo, mais le foie fatigué ?

Combien ont affirmé, lors d'un appareillage
dans la houle Pacifique, désormais être sages,
en roulant, bord sur bord, les boyaux torturés...
Combien, oui, ont juré, l'estomac en panade,
de ne boire que de l'eau ou de la limonade
mais, sitôt de retour, ont tout recommencé ?

super tout cela

L'Avel (suite)


Tu parcoures l’archipel sans cesse, et tu ne sais pas
Mais qu’y a t-il à comprendre, gémit le vent, roublard
Tu nous martyrises, tu emportes nos fils, et tu oses nier
Mais je ne fais de mal à personne, je passe, c’est tout
Te moques-tu, alors retournes-toi, regarde tes méfaits
Mais je n’aperçois que des écueils, l’écume du ressac et vous
Ne vois-tu pas, les flots écartelés à ton passage dit Sein
Je n’y peux rien, le ciel commande, je ne suis rien
Ne vois-tu pas, les embarcations qui sombrent, dit Molène
Je n’y suis pour rien, la lune me force, pauvre que je suis
Ne vois-tu pas, les marins qu’avalent les flots, dit Ouessant
Je ne suis que l’instrument des cieux,  à chaque fois, je renais

Comment peux-tu encore chanter, hurlent en cœurs les trois îles  


à suivre...
copyrigt JLQ

J'en reste sans voix...

vivement la suite.

demain si vous êtes sages...

on est toujours sages...

Belle maxime et très juste...

Encore Quelen...que du bonheur.

{Le Maitre a Bord}

Ben quoi les matelots !
Vous avez tous la frousse
Eh oui, je le sais bien
Il est vieux mon trois mâts
Mais il lui faut douze hommes
Un capitaine un mousse
Qui le ramèneront dans le Guatemala
Alors pendant huit jours
Il cherche un équipage
Contraint de le former
De marins d'occasion
Vagabonds sans aveu
Dont certains tatouages
Affichent l'anarchie et la révolution.
Mais lui le malabar
Lui qui n'a peur de rien
Au moment du départ
Leur dit : je vous préviens !

Je suis le maître à bord
Moi seul, je suis le maître
Bien des costauds des forts
Ont dû le reconnaître.
Je vous promets, moi commandant
Double ration, bon vin, bonne goutte,
Je serais juste et indulgent
Oui mais il faudra qu'on m'écoute.
Et maintenant le cap au Nord
Je suis le maître à bord !

Depuis quarante jours, le navire est en route,
Les vents sont contre lui, la mauvais temps aussi
Et bientôt plus de vivres et plus d'eau dans les soutes,
On sent que la révolte est à bord et grandit.
S'avançant dans la nuit, quatre hommes fous de rage,
Vont, l'insulte à la bouche, le couteau à la main,
Parler au capitaine au nom de l'équipage,
"Il faut que tu nous donnes du biscuit et du vin"
Alors le malabar leur dit" Voyez là-bas,
Voyez briller ce phare, c'est le Guatemala"
Je suis le maitre à bord. Ce soir, demain j'espère,
Nous toucherons au port, vous serez libres à terre
Oui mais ici, mille sabords, je n'admets pas la moindre
riposte
Je mâterai tous les plus forts
Que chacun regagne son poste.
Sur vous, j'ai droit de vie, de mort,
Je suis le maitre à bord

Mais la brise fraichit, balloté par la houle,
Le trois-mâts va tanguant, sous la force du vent.
De tribord à bâbord, il va, il vient, il roule,
"Qu'on me donne la barre" a dit le Commandant.
Bientôt c'est l'ouragan, on ne voit plus le phare,
Les voiles se déchirent et les flots furieux,
Enlèvent un marin..alors le malabar
Sent le trois-mâts craquer et crie "Sauve qui peut!
Les canots à la mer..Que Dieu veille sur vous"
Et tous les matelots crient : Venez avec nous.."



NON...
Je suis le maître à bord
Je dois le reconnaître
Mes droits me rendent fort
Me font parler en maître
Mais le devoir commande encore
Demeure au pied du mât de misaine
Tu ne dois pas quitter ton bord
C'est le devoir du capitaine.
Et maintenant, face à la mort
Je suis le maître à bord !


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Toujours le même ton juste chez Erik Orsenna.

Pas faux...