A la Mémoire de...

07 décembre 1941

A la mémoire du Patrouilleur Auxiliaire SAUTERNES.
Ce Cargo de la classe Léoville* de la compagnie Worms fut réquisitionné par la Royale en septembre 1939.
Il participa à l'évacuation de Dunkerque et aux opérations de Saint-Valéry-en-Caux visant à secourir les troupes franco-britanniques cernées par la Panzer-division de Rommel.
Saisi par la Grande-Bretagne à Plymouth, il passe sous pavillon britannique.
Il fera naufrage et coulera corps et biens le 07 décembre 1941, au cours d'une tempête à proximité de Swino (Iles Féroé).


* Nota :
Pour tout collectionneur de la Poste Navale, le Léoville, à l'origine de la classe dont faisait partie le Sauternes, c'est un peu le Saint Graal de la seconde guerre mondiale.
Le Léoville fut mis en service en 1922 comme Cargo de la Worms. Réquisitionné par la Royale en 1939, il fut armé en Patrouilleur Auxiliaire.
Là ou cela devient intéressant (pour moi !), c'est à partir du 30 avril 1940. Le Léoville est alors désigné pour être la base flottante et l'opérateur de relais radio entre Brest et le corps expéditionnaire de Norvège à Narvik.
A partir du 11 mai et jusqu'au 08 juin 1940, il mouillera dans la Clyde à Greenock. Un Bureau Postal Naval Embarqué fonctionnera à son bord entre ces deux dates avec un cachet hexagonal "AGENCE NAVALE N°30" . Rarissime, une lettre portant ce cachet se négocie aujourd'hui jusqu'à 15.000 euros. (J'accepte en cadeau de fin d'année  )
Quant au Léoville, il passa ensuite sous pavillon F.N.F.L, participa au débarquement de Normandie, et reprit, à l'issue du conflit, sa carrière civile jusqu'en 1971. 49 ans de navigation, pas mal non ?.

Merci de nous raconter cela, car je pense que pour un grand nombre d'entre nous, en tout cas pour moi, nous ignorons tous ces faits.

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Un récit sur la poche de St VALERY EN CAUX
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La fin du SAUTERNES
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Que de pages d'histoire ... que de drames ... merci encore et toujours Alain .
Il n'y a que 70 ans que ces faits ont eu lieu, bientôt les derniers témoins auront disparu et tout cela deviendra l'Histoire, notre Histoire ... que plus personne ne veut enseigner à nos enfants et petits-enfants ... triste, bien triste.

Pour la poche de St VALERY  il y a quelque temps un "batteur de gréve" valeriquais a retrouvé au pied des falaises l'emblème que le régiment écossais avait perdu lors du rembarquement
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Le 19 Août 1942 la BLACK WATCH du CANADA était du raid sur DIEPPE

08 décembre

A la mémoire du Sous-Marin U2326 et de son équipage français.
Selon les sources, il aurait coulé le 06 ou le 08 décembre 1946, je penche plus d'ailleurs pour le 06, nos spécialistes confirmeront où pas.
Il s'agit comme sa dénomination l'indique d'un Sous-Marin allemand, U-boot de type XXIII, probablement lancé dans les derniers mois de la seconde guerre mondiale. Saisi par les britanniques, il a été rétrocédé à la Royale peut avant le drame.
Nous savons de lui qu'il coula "sans doute accidentellement" le 06 ou 08 décembre 1946 à environ 20 nautiques de Toulon entrainant son commandant le Lieutenant de Vaisseau Charles Avon et les 23 membres d'équipage. Perdu corps et bien, aucune épave ni indice n'a été retrouvé selon mes sources (à confirmer).

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Source:http://alamer.fr/index.php?NIUpage=35&Param1=748
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Comment peut-on expliquer que ce soum n'ai point été baptisé..., car si j'ai bien compris, c'est un soum mis en service à la fin de la guerre, par les "casques à pointes" réquisitionné par les ""roastbeefs" qui nous l'ont remis gracieusement sous un N° 2-326.
C'est donc une "planche pourrie qu'il nous ont octroyée, et qui aura fait quand même 23 victimes, dont des personnes qui étaient à bord en tant qu'ingénieurs...donc pour des essais.
Question:   y aurait-il eu déjà à son bord à l'époque du personnel féminin?   

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C'était une boutade ...par contre pour cet ingénieur, ça n'a pas du être facile de porter ce nom. Maintenant respect.

Pour ce qui est du nom, il n'a pas eu le temps d'être baptisé comme l'autre U-boot cédé à la Royale par les british, le U-2518, qui prit lui le nom bien connu de Roland Morillot.
Ces deux excellents sous-marins avaient comme principal défaut d'être TRES modernes pour l'époque, leur technologie dépassant les compétences britanniques et françaises. Il faut quand même se dire que le Roland Morillot parvint à rallier Toulon depuis Lorient en plongée sans jamais faire surface, un exploit absolu pour l'époque et qu'il fut la base technologique de tous les submersibles océaniques français des années 50/60. Les nazis ayant oublié de nous laisser le mode d'emploi, nous ignorions même la profondeur de plongée maximum de ces submersibles.
A mon avis, il ne faut pas chercher plus loin les causes de la perte de ce bâtiment comme semble le prouver la présence des deux ingénieurs dont l'un était spécialisé dans la résistance des métaux.

Le Roland MORILLOT limite de plongée:280m
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Le 06 février 1946, arrive à Cherbourg un convoi formé de deux sous-marins en remorque (U-2518 et U-2326) et différents bâtiments de surface ex allemands que la GB remet à titre de prêt pour 1 an à la MN. 1 an, c'est court et on se dépêche de les remettre en état de naviguer pour les tester. Ils devront par la suite être basés à Lorient (toutes les pièces détachées saisies dans les ports français ayant été rassemblées dans cette base). Ensuite... On verra...

U-2326 est prêt le premier et va faire sa croisière d'endurance le 17 septembre 46 : La Pallice - Casablanca - Alger - Toulon. Arrivée 12 octobre. La campagne d'essais commencera le 05 décembre. U-2326 quitte Toulon au matin, retour prévu vers 19h00. Aperçu pour la dernière fois par le sémaphore de Cépet à 09h40. A 20h00, l'alerte sera donnée...
Le 07 décembre 1946, U-2326 sera officiellement reconnu définitivement perdu...

U-2518 fit sa croisière d'endurance Brest-Toulon du 30 octobre au 12 décembre. Les anglais renouvellent le prêt d'année en année, ce qui permet de continuer les essais. U-2518 est  immatriculé sous le Modex "S12". Février 51, le prêt est rallongé jusqu'en 54. U-2518 est officiellement baptisé ROLAND MORILLOT le 09 avril 1951... Il sera admis au service actif (ASA) le 25 octobre 1955, perdant enfin son statut de navire expérimental.



source : "Sous-marins français, la décennie du renouveau 1944-1954 par Olivier Huwart.

humm...

09 décembre 1942

A la mémoire du Cargo des F.N.F.L CHARLES L.D
A l'origine le Cargo Charles L.D appartenait à la compagnie Louis Dreyfus dont il portait les initiales. En 1940, le gouvernement de collaboration décida de "déjuiver" la flotte de commerce en créant la C.M.N.C (Compagnie Marseillaise de Navigation Commerciale) et le Charles L.D prit le nom de PROCYON.
En mars 1941, il est arraisonné par le Croiseur LEANDER (Nouvelle-Zélande) et ramené à Port-Louis (Ile Maurice) appartenant à la Grande-Bretagne.
1 tiers de son équipage rejoignit les F.N.F.L, pas mal à une période où la moyenne était plutôt inférieure à 10%.
Réarmé Cargo F.N.F.L et après un accident, abordage avec le Cargo anglais Tombouctou, et des réparations aux Açores, il rejoint les convois alliés de l'Atlantique Nord.
Le 09 décembre 1942, entre l'Islande et le Groenland, il sera le troisième bâtiment d'un convoi attaqué par 22 U-boots à être torpillé par le U553 du Capitaine Karl Thurman et coulé en moins de 3 minutes, très précisément à 9h10.
Selon les sources, il y aurait eu entre 28 et 36 morts et disparus parmi l'équipage dont le Capitaine Charles Gaston Lacoly. (signalé "rescapé" par certaines publications, ce renseignement est faux.)

joël pour la compagnie  j'ai trouvé  Compagnie Marseillaise  Navigation Coloniale
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Source:http://pavillon.houseflag.free.fr/armateur%20Compagnie%20H.html
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Cela doit être la même Alain, reste à savoir lequel des 2 noms est le vrai et ce qu'est devenue cette compagnie à la libération.

Toujours au top notre bon Alain 

D'après pavillonhouse flag  1946 dissolution à la fin de la guerre
HMSNZ LEANDER
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Source:http://forummarine.forumactif.com/t5405-royal-navy-croiseurs-legers-classe-leander-amphion

En plus il peaufine...que du bonheur...Faut que l'on le garde Non? qu'en pensez vous?

Je peaufine tellement que j'ai trouvé une source  laissant entendre que le pacha s'en était sorti
"Trente-six des quarante-huit hommes d'équipage périssent avec leur bâtiment. Le commandant Gaston LACOLEY et onze hommes sont recueillis par le bateau de sauvetage britannique PERTH (commandant Keith Williamson) et conduits à la Clyde où ils arrivent le 13 décembre. Après guerre, le nom du commandant Gaston LACOLEY sera attribué à un cargo français type Empire."
Source:http://alamer.fr/index.php?NIUpage=35&Param1=457
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Source:http://lemairesoft.sytes.net:1944/pages/page.aspx?univid=319876
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Source:http://www.shipspotting.com/gallery/photo.php?lid=1627219

Quand on cherche...
Bravo pour précisions.

  et en plus belles photos...

Sur le Mémorial, le Capitaine Lacoley est bien marqué "Mort pour la France" à la date du naufrage du Charles L.D, ce que semble confirmer le fait qu'on donna son nom à un bâtiment en 1946.

C'est aussi préciser ici
"Il est décédé lors du torpillage du CHARLES L.D. le 9 décembre 1942 à 200 miles à l'ouest de l'Islande."
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10 décembre 1916

A la mémoire du Torpilleur sous-marin THON.
Bon, ce pauvre navire n'a rien fait de particulier durant sa carrière qu'il débuta en 1904 pour la terminer en 1914.
Bien que désarmé, il fut envisagé de le modifier et de le réarmer durant le 1er conflit mondial. On n'en eut pas le temps puisqu'il coula lors de son remorquage au large du Cap Bon (Tunisie) alors qu'il devait gagner Corfou en Grèce le 10 décembre 1916.

Le Thon faisait parti de la série des Sous-marins de type Naïade construits à 20 exemplaires à partir de 1901.
De faible intérêt militaire, 2 torpilles et 30 mètres maxi en plongée, ces "fritures" comme les appelaient les marins de l'époque, étaient de véritables "boîtes à sardines". Avec à peine 6 noeuds en plongée et 7 en surface, ils mesuraient 23 mètres de long pour un peu plus de 2 de large. Dans cette caisse, en plus des 2 torpilles, 13 hommes, 1 moteur à Benzol*, 2 groupes électrogènes, 1 moteur électrique et ... 99 batteries, les sous-mariniers actuels apprécieront.
Cerise sur le gâteau, leur flottabilité toute relative en surface et une tendance aux fuites en tous genres en plongée, les firent surnommer "les Noyades" par notre grand ingénieur naval Emile Bertin.
Dans les faits, ces submersibles se limitèrent à la surveillance des ports et des rades, un rôle de Patrouilleur immergé en quelque sorte.


*Benzol : Utilisé quelques temps comme carburant au début du 20ème siècle, il s'agit d'un distillat du charbon avec du Toluène et du Xylène. Hautement toxique, le Benzène ou la Benzine, selon son utilisation, est surtout aujourd'hui un solvant pour les teintures des vêtements à bas prix et fait des ravages parmi ceux qui l'emploient dans les pays du sud-est asiatique.