CHACAL (1926-1940)

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Source:http://batailles-1939-1940.historyboard.net/t1186-les-contre-torpilleur-francais

- "Les contre-torpilleurs de 2400 tonnes du type JAGUAR" par Jean LASSAQUE
MARINES Editions

- "100 ans de torpilleurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"

- "La renaissance de la Marine française 1922-1939" T1 "1920-1930" par Patrick HOUY-BEZAUX et Jacques DUCROS
LELA Presse - Navires et Histoire HS n° 12 de 12/2010

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Chacal, contre-torpilleur de 2400t type Jaguar (1926-1940)

Construit aux Ateliers et Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire.
Commencé le 18/09/1923. Mis à flot le 27/09/1924.
Mis en service le 23/12/1926.

Caractéristiques :
2150t. 50 000cv. 162,8m x 11,1m x 1,1m. 2 turbines à engrenages Rateau-Bretagne. 5 chaudières du Temple. 35 nœuds. 195h.
Armement : V 130 + II 75 + VI T.533 + IV mortiers + 2 grenadeurs.
Symboles de coque successifs ; 2, G2, 7, 9, 3, X23.

Le 28 mars 1922, la Chambre des députés adopte le programme naval qui contient, entre autre, la construction de 6 contre-torpilleurs de 2400 tonnes : Le Chacal, le Jaguar, la Panthère, le Léopard, le Lynx et le Tigre.
La construction du Chacal commence le 18 septembre 1923 à Penhoët. Il sera lancé le 27 septembre 1924 et entrera en armement définitif le 1er mai 1926.
Jusqu’en 1940, le Chacal effectuera différentes campagnes en compagnie des autres contre-torpilleurs de classe Jaguar.

1927 : le Chacal est affecté à la 5ème division de contre-torpilleurs (DCT).
10/10/1932 : 9ème DCT.
15/05/1936 : 12ème DCT.
12/04/1937 : 2ème DVT.
Le Chacal affecté à l’Ecole Navale.
1939 : puis est affecté à la protection des convois au départ de Brest.

Le 21 mai 1940, la 2ème division de contre-torpilleurs (2° D.C.T) composée du Jaguar, du Léopard et du Chacal, mise à disposition de l’Amiral Nord, arrive à Cherbourg dans la nuit.
Chaque navire reçoit la mission d’acheminer du matériel et des équipes de démolition, le Jaguar pour Dunkerque, le Chacal pour Calais et le Léopard pour Boulogne. Ces équipes ont pour objectif la démolition des installations portuaires avant l’arrivée des Allemands dont l’offensive est imminente.
Le 22 mai 1940, le Jaguar est coulé en arrivant à Dunkerque par des vedettes rapides et est échoué devant Malo-les-Bains pour éviter qu’il ne coule et n’encombre le port.
Le matériel de démolition est récupéré.
Le 23 mai 1940, après avoir déchargé son matériel à Calais, le Chacal reçoit l’ordre de faire route et de rallier le Léopard qui vient aussi d’accomplir sa mission à Boulogne sous les bombardements.
Les deux contre-torpilleurs reçoivent l’ordre de tirer sur les colonnes allemandes qui investissent les positions françaises dont le fort d’Alprech, la tour d’Odre et le fort de la Crèche.
Le 24 mai 1940, le Chacal et le Léopard sont attaqués par des bombardiers devant le cap d’Alprech (au sud de Boulogne).
Le Chacal est touché et l’équipage abandonne le navire. Le Léopard est obligé de s’éloigner.
Le Messidor récupère 167 hommes, l’Arras 26 et 27 hommes évacuent sur des radeaux de fortune, 22 d’entre eux toucheront terre près du Gris-Nez, 5 épuisés lâcheront leur radeau.
Le Léopard rallie Cherbourg. 43 hommes sont morts ou portés disparus (voir liste ci-jointe). On signalera 22 rescapés du Chacal arrivant dans la journée au plus fort des combats près du lieu-dit "Le Moulin" sur la route de Marquise.
L’épave du Chacal s’échoue devant les dunes de Slack où durant une trentaine d’année, on pourra apercevoir ses superstructures à marée basse.
L’épave a été démantelée dans les années 70. 1975 : épave ferraillée en plusieurs chantiers à Boulogne.
1982 : un des deux canons de 130mm échappent à la destruction et sont exposés au Musée d’Histoire de France à Abbeville. L’autre sera installé sur un quai du port de Boulogne jusqu’en 2004.

En mai 2012, le canon a été posé sur son emplacement définitif et une plaque en hommage aux marins boulonnais disparus pendant la bataille de Boulogne a été inaugurée en présence des équipages du Lion, du Jaguar et du Lynx.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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