LAVOISIER (1898-1921)

- "100 ans de croiseurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 2 de 09/2002 "100 ans de Marine Française - croiseurs, garde-côtes"

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Lavoisier, Croiseur de 2ème classe (1897-1920)

(Sur le « dictionnaire tome 2 » du Capitaine de Frégate Jean-Michel Roche le croiseur est de 2ème classe, sur le forum.pages14-18 le croiseur est de 3ème classe et protégé. Je n’ai pas voulu trancher et laisse dons la responsabilité de dénomination au CF J-M Roche).

Construit à Rochefort. Commencé en 1893. Mis à flot le 17/04/1896.
Mis en service en décembre 1897.

Caractéristiques : 2300t. 7400cv. 100,6m x 10,7m x 5,5m. 2 machines Indret. 16 chaudières Belleville. 2 hélices. 20 nœuds. 250 hommes.
Armement : 4 canons de 140mm + 2 canons de 100mm + 10 canons divers + 2 tubes lance-torpilles.

01/12/1897 : armé définitivement. Commandant : Robert WINTER, Capitaine de frégate.
17/01/1898 : 1er essai.
28/04/1898 : de Rochefort à Toulon dans l’Escadre de la Méditerranée en remplacement du Cosmao.
01/01/1899, Escadre de Méditerranée (Vice-Amiral Francois FOURNIER, Commandant en chef l'Escadre). Commandant : Robert WINTER, Capitaine de frégate.
01/06/1899 : Commandant : Raoul De BEAUSACQ, Capitaine de frégate.
01/01/1901 : Escadre de Méditerranée (Vice-Amiral Marie de MAIGRET, Commandant en chef l'Escadre). Commandant : Raoul De BEAUSACQ, Capitaine de frégate.
01/01/1902 : en réserve 2ème catégorie à Toulon. Commandant : Charles de MARLIAVE, Capitaine de frégate.
16/03/1903 : armé à Toulon pour être guidon du Capitaine de vaisseau Henri de FAUBOURNET de MONTFERRAND chef de division navale pour les pêches de Terre-Neuve et d’Islande en remplacement de l’Isly.
16/03/1905 à juillet 1905 : surveillance des pêches, station d''Islande, commandant, capitaine de frégate WINTER.
01/03/1906 à octobre 1906 : surveillance des pêches, station d''Islande, commandant, capitaine de frégate WINTER.
01/01/1911 : en réserve normale à Lorient.
Avril 1914 : surveillance des pêches en Islande.
Août 1914 : affecté à la 2ème Escadre légère de la Manche.
27/09/1914 : Arraisonne et la capture le voilier allemand Martha-Bockhahn à l'entrée de la Manche, par 49° 17’ 5 N. et 8° 00' W.
30/10/1914 : Coups et blessures ayant entraîné la mort du matelot Martin. (1)
30/12/1915 : affecté à la défense du canal de Panama à Port-Saïd.
Janvier 1916 : Il tente de chasser, avec d'autres, le sous-marin U 38 dans l'Ouest de la Méditerranée, pendant près d'un mois.
Février 1916 : affecté en Méditerranée occidentale.
02/04/1916 : Lavoisier est désigné pour les patrouilles de l'Océan, à Brest.
Mai 1916 : il est en réparations à Nantes.
Septembre 1916 : il va à la Division navale du Maroc où il reste en 1917.
1917-1918 : hormis des réparations de cloisons et tôleries à Bordeaux de juin à décembre 1918. Puis retour au Maroc.
1919 : Division navale de Syrie, surtout basé à Port-Saïd.
1921 : vendu pour démolition à Rochefort.


(1) 2 Courriers :
A Monsieur le Vice-Amiral
Commandant en chef de la 2e Escadre légère

Amiral,
Je vous rends compte qu’aujourd’hui, 30 octobre, vers midi 30, les deux matelots sans spécialité Martin et Herrey étant aux sacs dans le faux pont en vinrent aux voies de fait après altercation. Herrey travaillait à réparer ses effets et tenait en main ses ciseaux. Sans préméditation aucune de sa part, ceux-ci attinrent le cou de Martin et produisirent une plaie de la région carotidienne avec hémorragie abondante. Moins d’un quart d’heure après, et malgré les soins immédiats du Médecin-Major, Martin expirait.
Conformément à vos ordres, le Lavoisier rentre à Brest pour y transporter le corps de la victime. Il retournera sur la ligne aussitôt les formalités accomplies. J’ai nommé un officier de police judiciaire qui instruit l’affaire et je vous adresserai le plus tôt possible les résultats de son enquête. Herrey est un excellent sujet de très bonne conduite et de caractère facile. Martin, au contraire, passait pour être brutal et son livret porte une punition grave infligée par le Contre-Amiral, Commandant des Écoles de l’Océan pour avoir frappé un camarade.

Bord, en mer, le 30 octobre.
Signé : de Salins. [Capitaine de frégate]

***

A Monsieur le Vice-Amiral
Commandant en chef de la 2e Escadre légère

Amiral,
Je vous adresse le dossier de l’affaire « Coups et blessures ayant entraîné la mort du matelot Martin ». Le coup porté par Herrey à Martin a entraîné la mort subite de ce dernier. Néanmoins, il n’y a aucune préméditation de la part d’Herrey qui n’a agi que par imprudence. Cet homme est un excellent serviteur, docile et doux. Martin, au contraire, avait un caractère violent et a, dans la circonstance, attaqué le premier son camarade. J’estime que Herrey a droit à toute la bienveillance de la Justice.

Bord, à Brest, le 31 octobre.
Signé : de Salins. [Capitaine de frégate]


Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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