GUICHEN (1900-1921)
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GUICHEN (1900-1921)
- "Les croiseurs de 1ère classe CHATEAURENAULT et GUICHEN (1897-1921)" par Gérard PREVOTEAUX
LELA PRESSE - Navires & Histoire n° 70 de 02-03/2012 et 71 de 04-05/2012
- "Les croiseurs français en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2007
- "100 ans de croiseurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 2 de 09/2002 "100 ans de Marine Française - croiseurs, garde-côtes"
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MARINES Editions - 2007
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Guichen, Croiseur de 1ère classe (1898-1921)
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Guichen, Croiseur de 1ère classe (1898-1921)
Construit aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire.
Commencé en 1895. Mis à flot le 26/10/1897. Mis en service l’année suivante (1898).
Caractéristiques : 8200t. 24000cv. 133m x 16,7m. 36 chaudières. 3 machines. 23 nœuds. 625 hommes.
Armement : 2 canons de 164mm + 6 canons de 138mm + 12 canons de 47mm.
03/12 au 09/12/1898 : de Saint-Nazaire à Toulon pour y effectuer des essais.
01/01/1899 : en essais à Toulon.
01/01/1901 : Escadre d'Extrême-Orient (Vice-Amiral Edouard Pottier, commandant en chef l'Escadre).
01/01/1902 : en réserve 2ème catégorie à Brest.
01/01/1903 : en essais à Brest.
Septembre 1903 : assure le transport du Président Loubet en Angleterre.
01/01/1904 : affecté à l’Escadre du Nord.
01/01/1906 : porte-pavillon du Contre-Amiral Émile Boisse, Commandant une division de l'Escadre d'Extrême-Orient.
01/01/1909 : en réserve normale à Brest on lui retire le mât central.
01/01/1911 : en réserve normale à Brest.
01/01/1912 : affecté au 2ème groupe de réserve d’Escadre.
1913 : devient bâtiment école des manœuvriers et charpentiers à Brest.
01/01/1914 : en réserve spéciale à Toulon.
1915 : participe avec la 3ème Escadre au blocus des côtes Syriennes.
12 et 13/09/1915 : recueille à son bord les Arméniens insurgés du Djebel-Moussa (1) et les évacue vers Port Saïd.
04/10/1916 : avec le Lutetia, transporte des troupes Russes à Salonique.
1917 : participe au transport des troupes de l’Armée d’Orient de Tarente à Itéa.
1919 : patrouilles en Mer Noire. (Mutinerie à bord, voir l’article de l’Ouest-Eclair ci-joint).
1922 : condamné puis mis en vente à Brest.
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(1) L'évacuation des Arméniens du Djebel-Musa.
« A proximité de la pointe de Ras el Mina, au nord de la baie d'Antioche, les populations arméniennes du massif du Djebel-Musa sont en grande difficulté en cet été 1915.
Ayant subi deux impôts exceptionnels et des réquisitions, elles ont été sommées d'abandonner ou de vendre leurs biens pour être déplacées vers Damas.
Devant leur refus, les troupes ottomanes attaquent. Depuis le 7 août, sept cent hommes mal armés ont réussi à repousser tous les assauts.
Mais, au matin du 5 septembre, ils n'occupent plus que quelques crêtes et une petite vallée qui leur donne encore un accès à la mer.
Ils aperçoivent alors le Guichen qui croise sur la côte nord de la Syrie, et parviennent à attirer son attention. Le commandant du bâtiment, le capitaine de frégate Vergos, entre aussitôt en contact avec leur jeune chef.
Ce dernier, Pierre Dimlikian, expose la situation : à court de vivres et de munitions, les Arméniens du Djebel-Musa sont sur le point de succomber.
La baleinière qui assure la liaison avec le rivage est prise à partie par des groupes ennemis. Les pièces du bâtiment entrent en action et les dispersent.
La Jeanne d'Arc et le Desaix, avertis par T.S.F., arrivent sur les lieux. Pierre Dimlikian demande l'évacuation sur Chypre des femmes, des enfants, des vieillards. Il réclame de la nourriture et deux cent fusils.
Le 7, la Jeanne d’Arc se rend à Famagouste, mais le haut-commissaire de Chypre, déjà surchargé de réfugiés, adresse une fin de non-recevoir à la demande des Arméniens du Djebel-Musa.
Des démarches sont aussitôt entreprises pour que l'Egypte les accueille. La Jeanne d'Arc fait route vers Port-Saïd.
Le 10 septembre, Pierre Dimlikian informe le commandant Vergos que ses hommes ne pourront pas tenir plus de quarante-huit heures.
Il faut faire vite et fort. Le Desaix détruit la caserne et le télégraphe de Souaïdieh tandis que le Guichen fait sauter les dépôts de munitions de Kabusi et de Kabaklieh. La Foudre rejoint les bâtiments français.
Le 11, le commandant Vergos informe l'amiral commandant de la 3ème escadre qu'il va procéder à l'évacuation.
Le dimanche 12 septembre à l'aube, le Desaix, le Guichen, l'Amiral Charner, le d'Estrées et la Foudre sont réunis devant la plage où se massent les Arméniens.
Canots à vapeur et à rames, radeaux, toutes les embarcations disponibles sont mises à l'eau.
Malgré le mauvais temps et une mer houleuse, mille cinq cent réfugiés embarquent à bord de la Foudre et du d'Estrées qui se dirigent vers Port-Saïd.
Le Guichen recueille 1390 personnes avant la nuit mais reste au mouillage pour surveiller la plage et le matériel laissé à terre afin d'éviter toute perte de temps le lendemain.
Le Desaix et l'Amiral Charner croisent aux alentours à toute petite vitesse pour prévenir toute réaction de l'ennemi.
Tôt le matin, le Guichen recueille les derniers réfugiés non combattants et se dirige vers Port-Saïd.
Les hommes de Pierre Dimlikian évacuent alors leurs positions sous la protection des canons français et montent à bord de l’Amiral Charner et du Desaix.
La totalité des populations arméniennes du Djebel-Musa a pu être évacuée. Plus de quatre mille vies sont sauvées ».
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
« La flotte française au secours des Arméniens, 1909-1915 » Georges Kévorkian, Marines Editions.
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Guichen, Croiseur de 1ère classe (1898-1921)
Construit aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Saint-Nazaire.
Commencé en 1895. Mis à flot le 26/10/1897. Mis en service l’année suivante (1898).
Caractéristiques : 8200t. 24000cv. 133m x 16,7m. 36 chaudières. 3 machines. 23 nœuds. 625 hommes.
Armement : 2 canons de 164mm + 6 canons de 138mm + 12 canons de 47mm.
03/12 au 09/12/1898 : de Saint-Nazaire à Toulon pour y effectuer des essais.
01/01/1899 : en essais à Toulon.
01/01/1901 : Escadre d'Extrême-Orient (Vice-Amiral Edouard Pottier, commandant en chef l'Escadre).
01/01/1902 : en réserve 2ème catégorie à Brest.
01/01/1903 : en essais à Brest.
Septembre 1903 : assure le transport du Président Loubet en Angleterre.
01/01/1904 : affecté à l’Escadre du Nord.
01/01/1906 : porte-pavillon du Contre-Amiral Émile Boisse, Commandant une division de l'Escadre d'Extrême-Orient.
01/01/1909 : en réserve normale à Brest on lui retire le mât central.
01/01/1911 : en réserve normale à Brest.
01/01/1912 : affecté au 2ème groupe de réserve d’Escadre.
1913 : devient bâtiment école des manœuvriers et charpentiers à Brest.
01/01/1914 : en réserve spéciale à Toulon.
1915 : participe avec la 3ème Escadre au blocus des côtes Syriennes.
12 et 13/09/1915 : recueille à son bord les Arméniens insurgés du Djebel-Moussa (1) et les évacue vers Port Saïd.
04/10/1916 : avec le Lutetia, transporte des troupes Russes à Salonique.
1917 : participe au transport des troupes de l’Armée d’Orient de Tarente à Itéa.
1919 : patrouilles en Mer Noire. (Mutinerie à bord, voir l’article de l’Ouest-Eclair ci-joint).
1922 : condamné puis mis en vente à Brest.
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(1) L'évacuation des Arméniens du Djebel-Musa.
« A proximité de la pointe de Ras el Mina, au nord de la baie d'Antioche, les populations arméniennes du massif du Djebel-Musa sont en grande difficulté en cet été 1915.
Ayant subi deux impôts exceptionnels et des réquisitions, elles ont été sommées d'abandonner ou de vendre leurs biens pour être déplacées vers Damas.
Devant leur refus, les troupes ottomanes attaquent. Depuis le 7 août, sept cent hommes mal armés ont réussi à repousser tous les assauts.
Mais, au matin du 5 septembre, ils n'occupent plus que quelques crêtes et une petite vallée qui leur donne encore un accès à la mer.
Ils aperçoivent alors le Guichen qui croise sur la côte nord de la Syrie, et parviennent à attirer son attention. Le commandant du bâtiment, le capitaine de frégate Vergos, entre aussitôt en contact avec leur jeune chef.
Ce dernier, Pierre Dimlikian, expose la situation : à court de vivres et de munitions, les Arméniens du Djebel-Musa sont sur le point de succomber.
La baleinière qui assure la liaison avec le rivage est prise à partie par des groupes ennemis. Les pièces du bâtiment entrent en action et les dispersent.
La Jeanne d'Arc et le Desaix, avertis par T.S.F., arrivent sur les lieux. Pierre Dimlikian demande l'évacuation sur Chypre des femmes, des enfants, des vieillards. Il réclame de la nourriture et deux cent fusils.
Le 7, la Jeanne d’Arc se rend à Famagouste, mais le haut-commissaire de Chypre, déjà surchargé de réfugiés, adresse une fin de non-recevoir à la demande des Arméniens du Djebel-Musa.
Des démarches sont aussitôt entreprises pour que l'Egypte les accueille. La Jeanne d'Arc fait route vers Port-Saïd.
Le 10 septembre, Pierre Dimlikian informe le commandant Vergos que ses hommes ne pourront pas tenir plus de quarante-huit heures.
Il faut faire vite et fort. Le Desaix détruit la caserne et le télégraphe de Souaïdieh tandis que le Guichen fait sauter les dépôts de munitions de Kabusi et de Kabaklieh. La Foudre rejoint les bâtiments français.
Le 11, le commandant Vergos informe l'amiral commandant de la 3ème escadre qu'il va procéder à l'évacuation.
Le dimanche 12 septembre à l'aube, le Desaix, le Guichen, l'Amiral Charner, le d'Estrées et la Foudre sont réunis devant la plage où se massent les Arméniens.
Canots à vapeur et à rames, radeaux, toutes les embarcations disponibles sont mises à l'eau.
Malgré le mauvais temps et une mer houleuse, mille cinq cent réfugiés embarquent à bord de la Foudre et du d'Estrées qui se dirigent vers Port-Saïd.
Le Guichen recueille 1390 personnes avant la nuit mais reste au mouillage pour surveiller la plage et le matériel laissé à terre afin d'éviter toute perte de temps le lendemain.
Le Desaix et l'Amiral Charner croisent aux alentours à toute petite vitesse pour prévenir toute réaction de l'ennemi.
Tôt le matin, le Guichen recueille les derniers réfugiés non combattants et se dirige vers Port-Saïd.
Les hommes de Pierre Dimlikian évacuent alors leurs positions sous la protection des canons français et montent à bord de l’Amiral Charner et du Desaix.
La totalité des populations arméniennes du Djebel-Musa a pu être évacuée. Plus de quatre mille vies sont sauvées ».
Sources :
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