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DUGUAY TROUIN (1926-1952)

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DUGUAY TROUIN (1926-1952) Empty DUGUAY TROUIN (1926-1952)

Message par Patrick le SCOUARNEC Sam 9 Mai 2015 - 18:23

- "Les croiseurs de 8000t Duguay-Trouin, Primauguet, Lamotte-Piquet" par Jean GUIGLINI et Albert MOREAU
MARINES Editions - 2005

- "Les croiseurs français en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2007

- "100 ans de croiseurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 2 de 09/2002 "100 ans de Marine Française - croiseurs, garde-côtes"

- "Les navires français 1939-1945 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2005

- "Les navires français en Indochine 1946-1956 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2005

- "L'artillerie" par Jean MOULIN
MARINES Editions - Marines & Forces Navales HS n° 12 de 06/2005 "1939-1945 armes & équipements"

- "Aéronautique navale de chez nous" par Pierre GAILLARD
MDM - 1996

- "La participation de la Marine Nationale au débarquement de Provence et à la la libération de Toulon et Marseille (période du 15-8 au 28-8-1944)" par Robert DUMAS
LELA PRESSE "Navires & Histoire" n° 25 de 08/2004

- "La Marine Nationale dans la guerre d'Indochine" par Frédéric STAHL
LELA PRESSE - Navires & Histoire n° 34 de 01/2006

- "1951, la grande illusion" par Frédéric STAHL
LELA Presse - Navires & Histoire n° 37 de 08/2006

- "Les croiseurs français en Indochine" par Jean MOULIN
Marines Editions   -   Marines & Forces Navales 160 de 12/2015-01/2016

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DUGUAY TROUIN (1926-1952) Empty Duguay-Trouin, Croiseur de 2ème classe du type Duguay-Trouin (1926-1952) - épisode 1 (1922-1928)

Message par Carriere Jean Mer 14 Oct 2020 - 22:13

Duguay-Trouin, Croiseur de 2ème classe du type Duguay-Trouin (1926-1952)

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Coque du Duguay-Trouin en construction à Brest le 31 mars 1923

Construit à Brest. Commencé le 04/08/1922. Mis à flot sur la cale du Point du Jour le 14/08/1923. Armé pour essais le 1er août 1925.

23/02/1926 : essais au point fixe.
11/03 au 20/03/1926 : il réalise des essais préliminaires.
06/05/1926 : l'essai de présentation est acquis mais huit jours plus tard il est endommagé suite à un échouage. Il va être immobilisé jusqu'au 7 juillet 1926 après un passage au bassin. Les essais reprennent le 20 juillet avec un essai de consommation à 15 nœuds sur 8h ainsi que les premiers tirs d'artillerie. La consommation se montre inférieure aux prévisions.
23/07/1926 : le croiseur réalise un essai de puissance de 6h. Le bâtiment atteint la vitesse de 33,6 nœuds avec une puissance maximale de 117800ch, la puissance moyenne étant de 116235ch.
28/07/1926 : il réalise un essai d'endurance et de consommation sur 24h à 30 nœuds, la puissance moyenne développée étant de 63535ch.
04/08/1926 : le croiseur entre à l'Arsenal pour y effectuer les démontages réglementaires.
10/09/1926 : Il entre en armement définitif.
06/10/1926 : il ressort des démontages.

Caractéristiques : 7300t. 100 000cv. 181,3m x 15,5m x 6,14m. 8 chaudières Guyot. 4 turbines Parsons. 4 hélices. 33 nœuds. 578 hommes.
Armement en 1926 : 8 canons de 155mm + 4 canons de 75mm + 12 tubes lance-torpilles.
Armement en 1943 : 8 canons de 155mm + 4 canons de 75 Anti-Aériens (AA) + 15 canons de 20mm AA + 10 mitrailleuses de 13.2 AA.

1926 :
02/11/1926 : La clôture d'armement est prononcée.
Le Croiseur Léger Duguay-Trouin est affecté à la 3ème Division Légère (DL) en compagnie de ses sister-ships Lamotte-Picquet et Primauguet.
Cette division est affectée à la 1ère Escadre légère, intégrée à l'Escadre de la Manche et de la Mer du Nord.
25/11 : le croiseur appareille pour une croisière de propagande avec le Lamotte-Picquet.
Les conditions climatiques sont difficiles, obligeant les deux croiseurs à naviguer séparément.
C'est ainsi que le Lamotte-Picquet qui a appareillé de Lorient doit attendre le Duguay-Trouin à Port-Etienne (aujourd’hui Nouadhibou).
03/12 : Les deux navires rallient Dakar où ils sont rejoints par des navires venus de Toulon en l’occurrence le contre-torpilleur Chacal, les torpilleurs d'escadre Tempête, Simoun et Bourrasque ainsi que les sous-marins Souffleur et Narval.
Les croiseurs font escale à Conakry pendant que les autres unités sont à Saint Vincent du Cap Vert, les navires légers étant à Las Palmas.
Le groupe occasionnel fait escale à Agadir, Casablanca et Cadix.
Les navires légers rallient alors à Toulon, le Lamotte-Picquet retourne à Lorient et le Duguay-Trouin Brest où il arrive le 24 décembre 1926.

1927 :
03/02/1927 : Après une période d'entretien et de réparations, le croiseur léger effectue un nouvel essai de puissance sur 4h, un essai qui voit le croiseur atteindre la vitesse maximale de 33,75 nœuds avec une puissance développée de 116000ch !
23/02 : le croiseur léger quitte Brest pour une croisière en Méditerranée orientale et en Mer Noire au cours de laquelle il portera la marque du Contre-amiral Bouis, commandant la Division Navale du Levant (DNL). Pour cette croisière il sera accompagné de bâtiments légers et de sous-marins.
26/02 au 02/03 : le Duguay-Trouin fait escale à Casablanca. Il appareillera pour Bizerte où il arrive le 05/03. Il y est rejoint par les contre-torpilleurs Tigre et Chacal, les torpilleurs d'escadre Simoun et Tempête.
07/03 : Le croiseur, les contre-torpilleurs et les torpilleurs d'escadre quittent la Tunisie pour rallier Phalère et Le Pirée en Grèce. Ils arrivent à Phalère le 10/03.
07/03 : Les sous-marins Requin et Souffleur ont quitté Bizerte et ont rallié le Pirée le 9/03.
La petite escadre va y rester jusqu'au 14/03, les sous-marins ne partent que le 18/03 et rallieront directement Constanza en Roumanie.
20/03 au 25/03 : Le croiseur Duguay-Trouin et les navires légers arrivent à Constanza et Galaz. Ils prennent ensuite le chemin du retour.
26/03 au 03/04 : escale à Constantinople. Ils rallient ensuite la presqu’île de Gallipoli pour célébrer la mémoire des soldats français tombés dans l'expédition des Dardanelles.
Alors que le La Tempête (destroyer de classe Bourrasque lancé en 1925) se rend directement à Beyrouth, le Duguay-Trouin et le Simoun passent à Syracuse 05/04 puis à Alexandrette du 07/04 au 09/04 où ils retrouvent les contre-torpilleurs Tigre et Chacal.
10/04 : Le croiseur et le Simoun, toujours de conserve font ensuite escale à Latakieh (Syrie).
11/04 : les deux bâtiments font escale à Tripoli du Liban
12/04 : ils de rallient Beyrouth. Ils y retrouvent les sous-marins Souffleur et Requin qui étaient présents dans la capitale du Liban depuis le 09/04.
19/04 : La petite escadre quitte le Liban pour rallier Alexandrie le lendemain. Ils vont y rester jusqu'au 25/04.
27/04 : Le croiseur rallie Bizerte où le Contre-amiral Bouis débarque pour rentrer à Beyrouth.
28/04 : Le Duguay-Trouin quitte Bizerte pour Alger.
04/05 : le croiseur léger quitte Alger pour rallier Brest le 8 mai 1927 après plus de deux mois loin de sa base opérationnelle.
30/05 au 04/06 : le croiseur léger se rend à Portsmouth en compagnie du Lamotte-Picquet, des contre-torpilleurs Jaguar, Tigre et Chacal ainsi que les torpilleurs d'escadre Bourrasque, Orage et Ouragan.
27/06 au 25/07 : le croiseur participe à une croisière en Norvège, croisière marquée par des escales au Havre, à Rotterdam, à Bergen, à Hardangerfjorden (Le Hardangerfjord est un fjord du comté de Vestland à côté de Bergen, dans l'ouest de la Norvège. Par sa taille, il est le deuxième plus grand du pays), à Stavanger et sur le chemin du retour une escale à Saint Malo.
01/08/1927 au 12/04/1928 : le Duguay-Trouin après avoir été immobilisé pour réparations et installation de son télépointeur. Le croiseur reprend son activité opérationnelle.

1928 :
03/07/1928 : il participe à la revue navale organisée en rade du Havre en présence du président de la république Gaston Doumergue.
23/07 : le croiseur quitte Brest en compagnie de ses sister-ships pour la Méditerranée où il va être affecté
Il est détaché aux Açores pour ramener à Toulon l'hydravion (CAMS-54-GR) « La Frégate » du lieutenant de vaisseau Paris qui avait échoué dans sa tentative de traversée de l'Atlantique. Il arrive à Toulon le après cinq jours de traversée depuis l'île portugaise. (Hydravion quadriplace de raid. Aux mains du Lieutenant de Vaisseau Paris, il décolla le 28 juillet 1928 pour une tentative de traversée de l'Atlantique Nord. Il atterrit le lendemain à Horta après 14 h 25 de vol, sur le seul moteur arrière. Suite à la disparition du Latham 47, le ministère refusa l'envoi d'un moteur de rechange. L'équipage dut rentrer en France par petite étape.)

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04/12 au 20/12 : le Duguay-Trouin participe à la sortie de l'Escadre sur les côtes de Provence. Il fait escale aux Salins d'Hyères et à Golfe Juan.
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DUGUAY TROUIN (1926-1952) Empty Duguay-Trouin, Croiseur de 2ème classe du type Duguay-Trouin (1926-1952) - épisode 2 (1929-1939)

Message par Carriere Jean Mer 14 Oct 2020 - 22:30

Duguay-Trouin, Croiseur de 2ème classe du type Duguay-Trouin (1926-1952)

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1929 :
16/05/1929 : il effectue des essais de catapulte qui sont jugés satisfaisants. Le lendemain il appareille en compagnie d'une bonne partie de la 1ère Escadre pour des exercices.
28/05 : Il fait escale à Barcelone pour l'ouverture de l'Exposition Internationale de cette ville.
30/05 au 04/06 : Il fait ensuite escale à Alger.
08/06 au 10/06 : Casablanca.
11/06 au 13/09 : Agadir.
14/06 au 17/09 : Casablanca.
18/06 : Tanger.
19/06 au 22/06 : Oran.
25 et 26/06 : Port-Vendres.
26/06 au 02/07 : Sète.
02/07 au 05/07 : Port de Bouc.
05/07 au 10/07 : Marseille avant de rentrer à Toulon.
22/08 : un grave accident a lieu à bord. Au moment où le croiseur réchauffe ses machines pour rallier les appontements du Milhaud, une turbopompe d'alimentation d'eau fait explosion.
Deux quartiers-maîtres mécaniciens sont tués, un troisième succombant à ses blessures, deux autres sont blessés.
01/10 : Placé en position de disponibilité armée, il est conduit dans l'Arsenal pour réparations.

1930 :
18/03/1930 : il est victime d'un incendie.
01/01 : il va être réarmé à effectifs complet. Il passe le mois de septembre en essais et en remise en condition opérationnelle.
Il est alors désigné pour accompagner le croiseur léger Colbert qui amène le président de la République Gaston Doumergue au Maroc.
13/10 : La division appareille de Toulon avec à son bord le ministre de la Guerre et différentes personnalités politiques. La division composite arrive à Casablanca le 15 octobre.
21/10 : Les deux croiseurs quittent le Maroc, pour rentrer à Toulon le 23/10.
08/11 : le Duguay-Trouin appareille pour Malte en compagnie du contre-torpilleur Verdun.
Il embarque le Vice-amiral Durand-Viel qui allait rendre visite au chef de la flotte de la Méditerranée.
Les deux bâtiments sont à Malte du 10/11 au 14/11, ils font une escale à Bizerte les 14 et 15 novembre puis rentrent à Toulon le 17/11.
20/12 au 23/12 : sortie avec l’Escadre.

1931 :
26/01/1931 au 30/01 : sortie avec l’Escadre.
09/02 au 20/02 : sortie avec l’Escadre.*
21/02 au 02/03 : le Duguay-Trouin est immobilisé au bassin.
Après plusieurs exercices au large des côtes provençales, le Duguay-Trouin est à nouveau mobilisé pour un voyage présidentiel, cette fois en Tunisie.
Comme au Maroc, c'est le Colbert qui transportera le Président de la République.
08/04 : Les croiseurs partent de Toulon pour Villefranche où le président Doumergue embarque le lendemain sur le croiseur lourd Colbert, le croiseur léger accueillant à son bord le ministre de la Justice Léon Bérard.
Les deux croiseurs bénéficient de l'escorte des torpilleurs Forbin, Foudroyant et Brestois (9ème DT), la petite escadre effectuant la traversée par très beau temps à la vitesse de 25 nœuds. Ils arrivent à Bizerte le 10 avril.
16/04 : Les croiseurs quittent la Tunisie pour rentrer à Toulon le lendemain en fin d'après-midi.
12/05 : Le croiseur léger quitte Toulon pour une série d'exercices en compagnie d'autres navires de la 1ère Escadre au large des côtes marocaines et nord-africaines.
16/05 au 18/05 ; En compagnie du croiseur léger Primauguet et de contre-torpilleurs, le Duguay-Trouin mouille devant Rabat.
18/05 au 25/05 : la petite Escadre mouille devant Casablanca.
26/05 au 01/06 : le croiseur est ensuite à Safi. Il retrouve le reste de l'Escadre à Mers-El-Kébir les 03/06 et 04/06 pour un ravitaillement collectif.
04 et 05/06 : le croiseur Duguay-Trouin fait escale à Arzew.
06 au 10/05 : escale à Alger avec les cuirassés Provence et Paris, les croiseurs Primauguet et Colbert, le contre-torpilleur Jaguar, la 5ème Division de Torpilleurs ainsi que la 3ème Escadrille de sous-marins.
11/06 au 22/06 : il fait ensuite escale à Bizerte avec l'Escadre avant de rentrer dans le Var le 24 juin.
29/07 au 09/09 : le croiseur léger passe au bassin pour préparer un long voyage en Indochine où le ministre des colonies Paul Reynaud réalise un voyage d'étude.
05/10 : il appareille de Toulon à 10h00.
09/10 au 11/10 : escale à Port Saïd.
15/10 au 17/10 : escale à Aden.
23/10 : escale à Colombo.
30/10 : il arrive à Singapour.
22/12 : il est de retour à Toulon. Rentré dans le Var avec ses condenseurs principaux en mauvais état, le croiseur léger entre à l'Arsenal le 28 décembre pour des travaux qui doivent s'achever le 1er mars 1932 date de sa disponibilité. Il doit alors être affecté à la 2ème Escadre et retrouver son chantier constructeur puisque cette escadre est stationnée à Brest.

1932-1933 :
29/07/1932 : le Duguay-Trouin est de retour à Brest.
25/08 : Après d'ultimes travaux et différentes sorties pour essais, il peut enfin intégrer la 2ème Escadre. Il devient bâtiment-amiral de la 2ème Escadre.
26/08 au 05/09 : le bâtiment passe de nouveau au bassin avant d'être en travaux à l'Arsenal jusqu'au 19 octobre.
24/10 : il peut reprendre l'entrainement après cette longue indisponibilité.

1934 :
15 au 30/03/1934 : le croiseur léger est en petit carénage.
29/06 : le Duguay-Trouin appareille pour une « tournée des plages » en compagnie d'autres navires.
Le croiseur est au Croisic du 29 juin au 1er juillet en compagnie des contre-torpilleurs Maillé-Brézé, Kersaint et Vauquelin, à Royan du 2 au 4 juillet, à Bordeaux du 5 au 9 où il retrouve les trois navires de la 6ème DL cités plus haut mais aussi des sous-marins et le ravitailleur de submersibles Jules Verne.
10/07 au 12/07 : Il mouille en baie de Quiberon à Port Haliguen avec la 8ème DL (Chacal, Lynx, Léopard) puis la 6ème DL quelques heures plus tard.
13/07 au 15/07 : La 2ème Escadre se regroupe à Saint-Quay-Portrieux, puis à Cherbourg du 18/07 au 20/07.
Dans la nuit du 20/07 au 21/07, le croiseur appareille pour Le Havre avec à son bord le ministre de la Marine François Piétri.
Il est pour cela accompagné des contre-torpilleurs Maillé-Brézé et Léopard.
Il quitte le Havre le 23 au soir pour Dunkerque où il fait escale du 24 au 27 juillet. Il est de retour à Brest le lendemain.
Août et septembre : Avec les permissions d'été, l'activité de la 2ème Escadre est nulle.
03/10 : le Vice-amiral Drujon cesse d'être commandant de la 2ème Escadre. Il est remplacé le lendemain par le Vice-amiral Darlan qui lève sa marque sur le cuirassé Provence qui a achevé sa refonte mais dont les essais ne sont pas terminés, le changement de bâtiment-amiral de la 2ème Escadre étant effectif le 21 décembre.

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1935 :
01/01/1935 : le croiseur léger Duguay-Trouin est placé dans le groupe de complément de la 2ème Escadre avec un effectif de Disponibilité Armée.
05/03 : Il entre en grand carénage les travaux s'achèveront dans le courant du mois de mai.
30/04 : le croiseur sort de l'Arsenal et repasse au bassin du 6 au 27 mai. Après de nouveaux exercices, le Duguay-Trouin et le Lamotte-Picquet rallient la baie de Douarnenez devant Morgat quand le ministre, François Piétri passe en revue les navires des 1ère et 2ème Escadre.
28/06 : Le croiseur léger rentre à Brest.

1936-1937 :
30/05/1936 : il participe à la cérémonie d'inauguration de la nouvelle Ecole Navale, bâtiments inaugurés par le président de la république Albert Lebrun, un défilé naval clôturant cette journée de fête. (Ces bâtiments seront hélas gravement endommagés durant la guerre par les bombardements alliés et non reconstruits après-guerre).
01/07 : la 2ème DL est dissoute puisqu'il est prévu d'affecter le croiseur léger Duguay-Trouin à la Division d'instruction de la 1ère Escadre en Méditerranée. Il quitte Brest le 24 août et rallie Toulon cinq jours plus tard.
Devenu navire-école de canonnage, il est armé en effectifs réduits, inférieur à celui de disponibilité armée. Il subit tout d'abord des travaux qui se prolongent jusqu'au 12 octobre. Après des sorties d'entrainement et des écoles à feux, Il est ensuite indisponible du 20 décembre au 20 janvier de l’année suivante.

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1937 :
Du 02/02/1937 au 20/03 : le croiseur léger Duguay-Trouin n'effectue que des allées et venues entre Toulon et les Salins d'Hyères, la seule exception étant une escale à Port de Bouc du 17 au 20 mars.
31/03 : il quitte Toulon en compagnie des contre-torpilleurs Guépard et Valmy ainsi que des torpilleurs La Railleuse et Le Fortuné. Il remplace le croiseur lourd Suffren dans les eaux espagnoles alors que la patrie de Cervantès est frappée depuis juillet 1936 par une terrible guerre civile, devenue une guerre internationale, avec l'engagement de l'Italie, de l'Allemagne et de l'URSS notamment.
01/04 au 14/04 : le croiseur y est déployé avec des escales à Palma de Majorque, Valence, Barcelone et Alicante.
Juillet : il reprend alors sa mission de navire-école en compagnie notamment du cuirassé Paris, le bâtiment-amiral de la Division d'Instruction.
Du 15/09 au 15/10 : le croiseur subit un grand carénage.

1937-1938-1939 :
Du 15/12/1937 au 19/02/1938 : le Duguay-Trouin est à nouveau en carénage.
Du 20/02 au 03/04 : Il reprend sa mission de navire-école avec des sorties locales uniquement.
Du 04/04 au 20/06 : Il est à nouveau immobilisé pour réparations.
01/10 : la Division d'instruction devient Escadre d'instruction. Au sein de cette escadre est mise sur pied une Division de canonnage dont le croiseur fait partie.
05/10/1938 au 16/01/1939 : Le grand carénage est un temps suspendu en raison de la crise des Sudètes mais il est finalement réalisé.

1939 :
13/02/1939 : Après essais et remise en condition, le Duguay-Trouin est à nouveau vraiment disponible.
02/06 au 09/06 : Après des missions d'entrainement, il subit un nouveau petit carénage.
10/06 : l'Escadre d'instruction est dissoute, remplacée par une 5ème Escadre installée à Lorient.
Elle va regrouper tous les navires d'instruction à l'exception de la 2ème Division de Croiseurs qui intègre la 3ème Escadre.
Notre croiseur léger va donc suivre les vieux cuirassés Paris et Courbet jusqu'en Bretagne, quittant Toulon le 14 pour arriver à destination le 25 après des escales à Oran et Casablanca.
29/08 : la 5ème Escadre se concentre à Brest alors que la guerre semble imminente.
30/08 : le Contre-amiral Moreau transfère sa marque du cuirassé Paris au Duguay-Trouin qui pour l'occasion reçoit une troisième vedette de 9m venue du Paris et destinée uniquement au service de l'amiral. Ce même jour le croiseur quitte Brest pour Casablanca où il fait escale les deux premiers jours de septembre.
05/09 : Il arrive à Dakar, deux jours après la déclaration de la guerre.
Depuis la capitale de l'AOF (Afrique Occidentale Française), le croiseur léger va assurer des missions d'escorte et de lutte contre les raiders allemands qui s'étaient lancés dans une guerre de course contre le trafic commercial allié.
10/09 : il quitte Dakar pour rallier Freetown le 12/09. Il reprend la mer le lendemain pour prendre en charge le paquebot Canada de la Compagnie Fabre venue de Cotonou. Il va l'escorter jusqu'à Dakar où les deux navires arrivent le 18/09 après une escale à Conakry. A leur arrivée, ils y retrouvent le Primauguet.
26/10 : le Duguay-Trouin quitte Dakar pour couvrir le convoi britannique SL.6, il assure cette mission du 27 au 31/10, rentrant à Dakar le 2 novembre.
18/11 : la 5ème Escadre est dissoute, notre croiseur est mis à la disposition du Commandant de la Marine en AOF.
Les opérations ordonnées par ce dernier devront être approuvées par « l'Amiral Afrique » à partir du 14 décembre, date de la prise de fonction à Casablanca du titulaire du poste, l'amiral Ollive.
Du 22/11 au 01/12 : le croiseur léger participe à une opération destinée à capturer le paquebot allemand Windhuk partit de Lobito le 16/11. Mais le navire allemand va passer au travers des mailles du filet, arrivant à Santos (Brésil) le 7 décembre.
Du 19/12 au 23/12 : le croiseur participe avec les sous-marins Acheron, Fresnel, Le Héros et Le Redoutable à la recherche du plus célèbre pétrolier allemand l'Altmark. Ce pétrolier transportait des prisonniers alliés venant de navires coulés par le cuirassé de poche Admiral Graf Spee. (Le pétrolier parviendra à échapper aux navires alliés, se réfugiant dans les eaux norvégiennes alors qu’Oslo est neutre. Le 16 février 1940, le destroyer HMS Cossack abordera le pétrolier et tel des flibustiers des temps anciens donnera l'assaut au cri de « Navy's here ! », libérant les prisonniers alliés, le pétrolier rentrant en Allemagne le 27 mars 1940 quelques jours seulement avant l'invasion allemande).
30/12/1939 : le Duguay-Trouin hisse la marque de l'Amiral Ollive (Commandant les Forces Maritimes d'Atlantique Sud et d'Afrique) à titre (très) provisoire. Il appareille le lendemain pour Conakry et Freetown.
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DUGUAY TROUIN (1926-1952) Empty Duguay-Trouin, Croiseur de 2ème classe du type Duguay-Trouin (1926-1952) - épisode 3 (1940-1953)

Message par Carriere Jean Mer 14 Oct 2020 - 22:49

Duguay-Trouin, Croiseur de 2ème classe du type Duguay-Trouin (1926-1952)

1940-1941-1942 :
01/01/1940 : Arrivé à Conakry, le croiseur léger Duguay-Trouin part le 02/01 pour Freetown où il ne reste que quelques heures, retournant rapidement à Dakar.
10/01 : il appareille pour subir un carénage à Lorient. Son transit vers le Sud-Bretagne est l'occasion pour lui d'escorter le convoi 10.D.F. (paquebots El Djezaïr, El Mansour, Brazza, Touareg) jusqu'à Casablanca où tous les navires arrivent le 14/01.
16/01 : Il laisse le convoi pour appareiller au matin pour Lorient, escorté par deux appareils de l'Aéronautique Navale du Maroc et par le torpilleur La Railleuse.
18/01 : arrivée à Lorient.
22/01 au 15/05 : Le grand carénage commence et s'achève par des essais de bon fonctionnement.
17/05 : le croiseur quitte Brest pour rejoindre son affectation à la Division Navale du Levant (DNL), faisant escale à Bizerte le 21/05 avant de rallier Alexandrie le 24 mai. Le Vice-amiral Godfroy, commandant la force X (Escadre Française de Méditerranée Orientale) y pose alors sa marque. Deux jours plus tard, les croiseurs Duguay-Trouin et Duquesne quitte l'Egypte pour rallier Beyrouth où ils retrouvent les croiseurs lourds Tourville et Suffren ainsi que le torpilleur Forbin, ces trois navires étant arrivés le 21 mai.
03/06 au 06/06 : Après un entrainement important, le croiseur léger opère avec la force X pour un raid infructueux dans le Dodécanèse « alors possession italienne », raid exécuté à partir du 11 juin, les navires ralliant Alexandrie le 13.
La situation militaire de la France est alors désespérée ce qui a un impact sur les relations entre français et britanniques.
10/06 : entrée en guerre de l’Italie. Une reconnaissance aérienne ayant laissé supposer la présence de croiseurs italiens à Tobrouk. Le Duguay-Trouin, le Suffren et trois destroyers britanniques appareillent en fin d'après-midi le 21 juin. Mais cette information est fausse et les navires font demi-tour et reviennent mouiller à Alexandrie.
22/06 : les forces franco-britanniques devaient appareiller pour une opération conjointe au large de la Sicile mais au dernier moment l'opération est annulée, les navires reprenant leur place au mouillage. Cela signifiait une chose : l'armistice était signé, sortant (provisoirement) la France de la guerre.
03/07 : les britanniques déclenchent l'opération Catapult. Cette opération tout aussi bien militaire que politique voit la neutralisation des navires français dans les ports britanniques (sans problèmes dans l'ensemble avec tout de même quelques affrontements et avec, hélas, des victimes françaises) à Mers-El-Kébir et à Alexandrie.
Pour de multiples raisons cela se passe très mal à Mers-El-Kébir mais heureusement à Alexandrie, les amiraux Godefroy et Cunningham parviennent à un « gentleman's agreement » qui neutralise la flotte française dans la base égyptienne, méprisant les consignes venant de Vichy (« Appareillez sous le feu ennemi ! ») et de Londres (« Coulez les navires au mouillage ! »). Le croiseur léger va rester bloqué dans les eaux égyptiennes jusqu'au 17 mai 1943 quand l'amiral Godfroy se rallie (enfin) à la Marine Nationale, six mois après le débarquement allié en Afrique du Nord (opération Torch). Il rallie Dakar via le cap de Bonne Espérance.
02/07/1940 : Successivement le cuirassé Lorraine, les croiseurs lourds Tourville et Suffren et le croiseur Duguay-Trouin appareillent, escortés par les torpilleurs d'escadre Le Fortuné, le Basque et Forbin. Ces derniers recevront la liberté de manœuvre à l'arrivée des grands bâtiments à Port-Saïd. Ils rejoindront ultérieurement l'Afrique du Nord en traversant la Méditerranée.
04/07 : Après quelques jours supplémentaires à recevoir des équipements et à s’entraîner, le croiseur appareille en compagnie du Suffren.
07/07 et 08/07 : Les croiseurs Duguay-Trouin et Suffren mouillent à Aden attendant le Lorraine qui avait connu une avarie.
Ils rallient Mombassa le 15 juillet dans une mer particulièrement difficile y retrouvant les croiseurs lourds Duquesne et Tourville. Des réparations sont nécessaires, ce qui explique la prolongation de l'escale de Mombassa jusqu'au 21/07. Ils reprennent alors la mer direction Durban où ils arrivent cinq jours plus tard le 26 juillet. Les avaries importantes du cuirassé Lorraine oblige l’Escadre à rester à Durban jusqu’à août 1943.

1943 :
06/08/1943 : Le Duguay-Trouin quitte Durban, il arrivera au Cap le 08/08 où il retrouve le Suffren partit dès le 31/08.
Le départ est à nouveau retardé suite à la destruction du pétrolier britannique qui devait les ravitailler au mouillage à Pointe-Noire.
Après deux jours d'exercices à Saldanah Bay (baie situé au nord-nord-ouest du Cap) du 20 au 22 août, les deux croiseurs appareillent, faisant escale à Pointe-Noire les 26 et 27 et à Takoradi (Côte de l'Or : aujourd’hui Ghana) du 30 au 31 août, arrivant finalement à Dakar le 3 septembre. Une semaine plus tard, la force X est officiellement dissoute.
11/09 : notre croiseur appareille pour Casablanca où il arrive le 14/09 non sans connaître au mouillage une avarie importante (entrée d'eau massive au condenseur principal avant).
Cela explique pourquoi le croiseur léger ne va appareiller pour Oran que le 12 octobre et le lendemain, nouvelle avarie au niveau des condenseurs !
Il effectue quelques travaux à Mers-El-Kébir puis passe sur le dock flottant à Oran du 30 octobre au 9 novembre 1943.

1944 :
15/01/1944 : installation d'une DCA moderne à bord du croiseur Duguay-Trouin.
16/01 au 28/01 : il va alors servir de transport de troupes entre l'Afrique du Nord et Naples. Il effectue une première rotation entre le 16 et 20 janvier 1944 suivit d'une seconde entre le 24 et le 28 janvier où dans une mer difficile (brise de force 5 une houle de 2,50m) il fait preuve d'une dangereuse instabilité. Le commandant du bâtiment demande la pose de 400 tonnes de gueuse dans le fond du navire.
29/01-03/02 : une nouvelle mission VIP est organisée puisque sont embarqués pour l’Afrique du Nord, Louis Jacquinot, commissaire à la Marine du Comité de Libération Nationale ainsi que les amiraux Lemonnier et Auboyneau, respectivement chef et sous-chef d'état-major général.
09/02-11/02 nouvelle rotation.
16/02-18/02 : puis encore une rotation avec cette fois une petite variante puisqu'il rallie Bizerte et non Alger.
21/02-23/02 : le croiseur effectue une traversée Bizerte-Naples-Bizerte.
24/02-27/02 : puis une traversée Bizerte-Naples-Alger.
Le croiseur passe ensuite le mois de mars à l'entrainement alors que son état technique est pour le moins préoccupant.
Son dernier grand-carénage réalisé en 1939 et certaines chaudières pas retubées depuis 1933, sont des problèmes.
29/03 au 05/05 : il entre en grandes réparations à l'Arsenal de Sidi Abdallah (Bizerte).
06/05 : Il reprend ses rotations de transport entre les ports algériens et tunisiens, se rendant aussi à Ajaccio et Naples.
30/06-01/07 Il effectue une rotation Oran-Ajaccio pour transporter des troupes avant de regagner l'Algérie le 03/07.
06/07 au 12/07 : mis au sec sur le dock flottant à Oran pour quelques travaux.
27/07 : Il quitte Oran, fait escale à Gibraltar du 28 juillet au 1er août avant de rallier Palerme pour une ultime série d'exercices (du 03 au 06 août), le croiseur léger devant participer à l'opération Dragoon, le débarquement de Provence.
01/08 : notre croiseur léger avec l'Emile Bertin (bâtiment-amiral) et le croiseur La Jeanne d'Arc forment la 3ème Division de Croiseur.
13/08 : appareillage pour arriver dans la zone opérationnelle.
15/08 à 2h00 du matin : Il intègre le Bombardement Group du Contre-amiral Morton L. Deyo qui comprend également le cuirassé Arkansas, le croiseur lourd et navire-amiral Tuscaloosa, les croiseurs légers Brooklyn et Marblehead, le croiseur léger britannique Argonaut, le croiseur léger français Emile Bertin sans oublier des destroyers et des dragueurs de mines. Le Duguay-Trouin va assurer l'appui-feu des troupes au sol, en tirant, rien que pour le premier jour, un total de 94 coups de 155mm. Le lendemain il ne tire pas.
17/08 : le croiseur ouvre le feu sur un blockhaus installé sur la jetée de Cannes qui explose après la dernière salve sur les 24 coups de 155mm tirés. Ce ne sont pas les seuls tirs de la journée puisqu'il tire 40 coups de 155mm. Il rallie alors Propriano (Corse) pour se ravitailler en munitions, restant en corse jusqu'au 20/08. Il est de retour à Propriano le 22/08 pour revenir au combat le 25 août au soir.
27/08 : il participe à des bombardements dans la région de Toulon contre des cibles fixes mais aussi des troupes en mouvement.
28/08-30/08 : Il mouille en rade de Saint-Tropez avant de rallier Mers-El-Kébir le 31/08 y restant jusqu'au 03 septembre, ralliant pour quelques heures Alger avant de retourner à Saint-Tropez du 04 au 07 septembre.
08/09 : le croiseur léger protège des dragueurs de mines américains et bombarde la côte italienne avec ses canons de 75 et de 155mm. De nombreuses explosions sont enregistrées.
Du 11/09 au 12/09 : il transporte 220 commandos français d'Ajaccio à Saint-Tropez avant de mouiller en rade des Vignettes le 13/09, revenant à Toulon le 15/09 plus de cinq ans après avoir quitté sa base varoise !
22/09 au 25/09 : Il mouille à Saint-Tropez avant de rallier Toulon le lendemain.
30/09 : il rallie Mers-El-Kébir et Oran pour des réparations qui l'y immobilise jusqu'au 10 octobre.
16/10-02/11 : D'autres missions le conduisent à Saint-Tropez, puis à Oran.
03/11 : le Duguay-Trouin passe à Gibraltar pour vérification de sa démagnétisation avant de rallier Casablanca le lendemain. Il reste dans le grand port marocain jusqu'au 12/11. Il appareillera avec la marque du Contre-amiral Auboyneau avec à bord un important matériel et 500 permissionnaires du Richelieu.
14/11 : le croiseur léger arrive à Brest. Repartant une semaine plus tard pour une escale de ravitaillement à Plymouth, le croiseur léger rentrant à Casablanca le 25 novembre avec du personnel de l'arsenal de Brest appelé à travailler sur le Richelieu.
30/11 : Il quitte Casablanca pour une mission de surveillance des côtes africaines, faisant escale à Dakar du 3 au 6 décembre, à Freetown (7-8 décembre), à Port-Bouet (10 décembre), à Lagos du 12 au 14 décembre, à Cotonou les 14 et 15, à Douala le 16, à Libreville les 17 et 18, Pointe-Noire du 19 au 25 décembre. Sur le transit retour il fait à nouveau escale à Freetown les 29 et 30 décembre avant de rentrer à Dakar le 31 décembre.

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1945 :
06/01/1945 : le Duguay-Trouin quitte Dakar, fait escale à Casablanca du 9 au 12 avant de retourner à Toulon le 14 janvier.
22/01 : Il reprend la mer pour rallier Bizerte via Alger, arrivant à destination le 24/01. Il entre aussitôt à l'Arsenal de Sidi-Abdallah pour réparations et remplacement des tubes des canons de 155mm arrivés en limite d'usure.
01/03 : le croiseur est victime d'un grave incendie qui provoque la mort de quatre marins et de sérieux dégâts notamment au niveau du câblage électrique.
22/03 : Il quitte l'arsenal fait escale à Alger du 23 au 28, à Mers-El-Kébir et Oran (29-31 mars), effectuant des exercices ainsi que des écoles à feu. Il est à Gibraltar du 1er au 3 avril pour vérifier d'immunisation magnétique avant de rallier Toulon via Oran le 5 avril.
Il est temporairement affecté à la Flank Force (1), un groupe occasionnel pour affronter les Allemands et les fascistes Italiens occupant toujours la Riviera.
09/04 : il bombarde en compagnie du croiseur La Gloire la région de Vintimille, notamment des routes et des voies ferrées à l'est de la ville frontalière. Il rentre à Toulon le 11/04.
19/04 : Après des exercices à Golfe Juan, le croiseur léger repart de Toulon le 23 avril pour des missions de bombardement en compagnie du Montcalm, bombardements qui visent les ports italiens d'Oneglia et de Porto-Maurizio. Il tire respectivement 54 et 52 coups de 155mm avant de rentrer à Toulon dans la soirée.
Ce sera sa dernière mission avant la fin de la guerre en Europe le 8 mai. Trois jours plutôt il avait cessé d'appartenir à la Flank Force.

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Notre croiseur n'a guère le temps de souffler. Au lendemain de la capitulation allemande, une rébellion éclate à Sétif en Algérie, rébellion réprimée de manière impitoyable avec utilisation de l'aviation et de l'artillerie de la flotte.
09/05-16/05 : Le Duguay-Trouin est présent sur zone. Les chiffres des victimes sont encore controversées mais le général Duval dira « Je vous ai donné dix ans de tranquillité, à vous de trouver une solution pour réconcilier les deux communautés ». Il ne croyait pas si bien dire puisque la guerre d'Algérie allait éclater le 1er novembre 1954.
Mai à août 1945 : le croiseur effectue des missions de transport entre les ports de métropole (Toulon et Marseille), d'Afrique du Nord (Alger, Oran, Bizerte) ou encore d'Italie (Naples).
15/08 au 19/08, il participe aux cérémonies célébrant le premier anniversaire du débarquement de Provence. Le 20 septembre, la 3ème Division de croiseurs (Emile Bertin, Duguay-Trouin, Jeanne d'Arc) est dissoute.
23/10 : Rentré à Toulon après plusieurs missions de transport, il doit subir une sérieuse remise en état même si, déjà à l'époque, il n'est plus qu'une unité de seconde ligne. Dès son arrivée à Toulon, le croiseur léger passe sous l'autorité du préfet de la 3ème Région Maritime.

1945-1946-1947 :
Les travaux vont être particulièrement longs puisqu'ils vont durer dix-sept mois : d'octobre 1945 à mars 1947. Les cinq premiers mois, les travaux avancent à une vitesse normale. Mais par la suite, des pénuries diverses vont ralentir les travaux qui vont tout de même se poursuivre, mais à une vitesse proprement désespérante. Le bilan est tout de même plutôt bon, si on prend en compte que le navire est ancien. Quasiment vingt ans de service, et qu'il n'a pas subi d'entretien approfondi depuis 1939, date de son dernier grand carénage.

1947 :
10/03/1947 : le Duguay-Trouin effectue une première sortie, puis repasse au bassin du 11 au 20/03. Il sort à nouveau pour essais le 21/03. Il réalise ensuite des essais officiels pour valider les différentes réparations.
09/05 : Initialement, à cette date, il était prévu que le croiseur appareille pour l'Indochine afin d'y relever le croiseur lourd Tourville. Mais il va appareiller pour rallier Madagascar où une grave rébellion anti-française a éclaté.
Le croiseur brûle les étapes, faisant escale à Port-Saïd les 14 et 15 mai, à Djibouti du 19 au 22 mai avant d'arriver à Diego Suarez où il mouille jusqu'au 31 mai.
Cette révolte éclate suite à l'exaspération des malgaches. Ce mouvement d’humeur est lié aux réquisitions du second conflit mondial. De multiples jacqueries coagulent pour donner une révolte générale contre l'ordre colonial. Cette rébellion a ensanglanté la grande île du 29 mars 1947 à novembre 1948. Elle a provoqué la mort de 590 français dont 350 soldats coloniaux auxquels il faut ajouter 1900 partisans malgaches pro-avancée. De l'autre côté le bilan est incertain puisque variant selon les sources de 11342 à 89000 tués (civils et combattants confondus). Cette insurrection est commémorée à Madagascar par un jour de deuil National le 29 mars depuis l’année 1967.
01/06/1947 : Le croiseur mouille devant le récif de Sanganeb puis mouille à Tamatave du 2 au 4 juin, débarquant le commando de marine « François ». Le sabotage de l'usine électrique est déjoué, la garnison dégagée. Durant ce déploiement malgache, le Duguay-Trouin va tirer contre la terre et débarquer des troupes qu'il s'agisse de commandos marine, de troupes de l'armée de terre ou de son propre équipage sous la forme de sa compagnie de débarquement.
27/10 : Il quitte Madagascar pour rallier l'Indochine via Colombo (3 au 6 novembre).
14/11 : il arrive à Saïgon. Le lendemain, il devient bâtiment-amiral de la Division Navale en Extrême-Orient (DNEO) en remplacement du Tourville.
Tout comme à Madagascar, le vénérable croiseur partage son temps opérationnel en missions de transport, de débarquement de troupes et d'appui-feu.

1948 :
05/05/1948 : est signé une convention consacrant l'indépendance du Vietnam dans le cadre de l'Union Française. Une revue navale est organisée en baie d'Along avec le croiseur léger Duguay-Trouin, l'aviso colonial Savorgnan de Brazza, les avisos Gazelle, Bison, Commandant de Pimodan, Commandant Amyot d'Inville, Annamite, La Gracieuse et La Capricieuse.
22/09 : il quitte l'Indochine pour rallier Singapour où il arrive le 25. Il passe sur le dock flottant du 27 septembre au 2 octobre. Les travaux terminés, il quitte l'arsenal le 06/10 pour le port de Singapour où des réceptions ont lieu.
11/10 : Il quitte le « Gibraltar d'Extrême-Orient » pour rentrer à Saïgon deux jours plus tard.
16/10 : alors qu'il était à 72h de partir, le croiseur reçoit l'ordre d'appareiller en urgence pour Mahé, l'un de nos comptoirs indiens avec Pondichery, Chandernaghor, Karikal et Yanaon. Dans ce territoire, des troubles sérieux ont éclaté.
En passant par le cap Saint-Jacques, il embarque le commando « François », arrivant à Mahé le 30 octobre après des escales à Trincomalee, Pondichery et Karikal. Il retrouve l'aviso Commandant Bory présent sur place dès le 26. Le 27, la compagnie de débarquement de l'aviso avait rétablit les couleurs tricolores.
31/10 : Le Duguay-Trouin quitte Mahé, faisant escale à Colombo du 2 au 4 novembre avant de retourner à Pondichery du 6 au 7 pour ramener le Haut-Commissaire pour les Territoires français de l'Inde.
12/11 et 13/11 : Il fait escale à Singapour pour se faire ravitailler.
15/11 : il mouille en début d'après-midi à Saïgon.
Il reprend ses missions traditionnelles de transport et d'appui-feu, tirant contre terre avec ses canons de 75 et de 155mm.

1949 :
13/05 : le croiseur léger s'échoue près du cap Batagan. Il endommage son hélice tribord externe mais parvient à s'en sortir seul. De retour à Saïgon le 18/05, il met cap sur Singapour le 1er juillet en compagnie du pétrolier ravitailleur La Charente.
04/07 : le croiseur arrive à la base navale de Johore pour examen de coque et carénage. Il est mis au bassin du 5 au 19 juillet, repartant le 20/07 avec seulement trois hélices, l'hélice tribord externe avariée étant retirée, posée sur le pont et remplacée par l'hélice tribord interne. Il rentre à Saïgon deux jours plus tard.
Le croiseur léger est encore en bon état apparent, mais c’est « un vieux monsieur » qui doit être ménagé. La vitesse courante est comprise entre 12 et 15 nœuds, mais le vieux croiseur est encore capable d’effectuer des pointes à 25,5 nœuds à condition que cela soit pour une durée très limitée.

1951 :
06/02/1951 : le Duguay-Trouin quitte Saïgon pour rallier Singapour afin de subir un nouveau carénage. Arrivé sur place le 08/02, il est au bassin du 12 au 19 où une hélice différente des autres est mise en place (trois pales au lieu de quatre, avec un pas de 4,90m au lieu de 4,60m). 20/05 : Il quitte Singapour pour retrouver l'Indochine deux jours plus tard et pour reprendre sa mission de tir contre la terre et d'appui-feu.
22/09 : Il quitte définitivement l'Indochine après avoir été remplacé par le porte-avions Arromanches et le croiseur léger (ex-contre-torpilleur) Le Malin.
24/09 au 26/09 : Il fait escale à Singapour embarquant une surcharge de mazout en raison de la crise Mossadegh en Iran.
(La crise d'Abadan s'est déroulée entre 1951 et 1954, après la nationalisation par l'Iran des installations de l'Anglo-Iranian Oil Company (AIOC) en mars 1951 et l'expulsion des sociétés pétrolières britanniques des raffineries de la ville d'Abadan.)
22/10 : le vieux croiseur arrive à Toulon après un mois de traversée depuis Colombo.
Initialement il était prévu que le croiseur léger soit envoyé à Lorient pour servir de caserne au profit des escorteurs d'escadre alors en construction mais ce projet est abandonné et le Duguay-Trouin est confié au préfet de la 3ème région maritime.
01/11 : Les opérations de désarmement commencent.
15/12 : le croiseur est mis en réserve spéciale B.

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1952-1953 :
29/01/1952 au 21/02 : il est mis au sec dans un des bassins Vauban où les quatre hélices sont récupérées.
29/03/1952 : Condamné, il est vendu à la démolition le 27 mars 1953 par les Domaines à la COFA, un groupement de récupérateurs de métaux. Le démantèlement doit se faire dans la région toulonnaise, le laiton et le cuivre doivent être rendus à la Marine Nationale pour réemploi.


A noter que si la seconde guerre mondiale n'avait pas éclaté en 1939, le Duguay-Trouin aurait dû être désarmé en 1946.


Au croiseur léger lui succède une corvette D611 (puis frégate) anti-sous-marine de classe Tourville, la deuxième d'une série de trois (Tourville, Duguay-Trouin et De Grasse).



(1) La reddition des derniers ouvrages du front de mer de Toulon et de Marseille a clos le dernier acte. Le 28 août 1944, l'opération de Provence est terminée. Mais si l'ennemi a renoncé à se défendre sur le territoire français à l'ouest des Vosges, il n'a pas capitulé. La guerre n'est pas finie ! Tandis que les forces terrestres et aériennes vont porter leur action vers le Nord, cherchant à se relier au plus vite avec les armées venues de Normandie, la Marine se trouve, dans le sud de la France, en face de deux lourdes missions. Il faut remettre en état les ports, déblayer les côtes. Il faut, d'autre part, assurer la protection du trafic colossal qui converge vers Marseille, Toulon, Sète et Port-Vendre. Les allemands, toujours maîtres du nord de l'Italie, contrôlent encore le nord du golfe de Gênes. Et de là, ils vont sans cesse tenter d'attaquer nos navires. Il ne leur reste que de faibles moyens : quelques unités légères, des vedettes rapides, des hommes-torpilles, mais les raids succéderont aux raids, de jour comme de nuit. Pour parer à cette menace, une force d'intervention interalliée est constituée : la Flank Force qui sera composée en majeure partie de navires français, et que commanderont successivement les amiraux Philippe Auboyneau et Robert Jaujard. Notre Marine maintiendra dans la Flank Force, jusqu'au 13 mai 1945, date de la cessation des hostilités en Europe : trois croiseurs (dont le croiseur Jeanne d'Arc), quatre destroyers de 1 500 tonnes, un groupe de patrouilleurs et un groupe de dragage. La Flank Force assurera une garde efficace sur la ligne : Nice/Corse. Tous les raids seront décelés et les engins ennemis détruits. Pas un convoi, pas un navire de commerce ne sera attaqué. Le métier en Flank Force n'est pas sans danger : les bâtiments doivent se tenir dans des eaux où dérivent des mines flottantes, et ils sont constamment harcelés par des vedettes et des hommes-torpilles. Leur veille est bonne, leurs réactions promptes. Un seul bâtiment est touché : notre destroyer de 1.500 tonnes Trombe, qui reçoit une torpille à l'avant au cours d'un combat de nuit. Malgré une large déchirure, le navire pourra rentrer à Toulon par ses propres moyens. Tout en montant la garde, la Flank Force assure aussi, avec son artillerie, l'appui des forces alliées qui combattent à la frontière, refoulant l'ennemi peu à peu au-delà des Alpes. Nos croiseurs et nos torpilleurs connaîtront là, pendant six mois, une grande activité : chaque jour, nos bâtiments devront intervenir. Heureusement, les commandes de munitions passées en Amérique ont été satisfaites : il n'y a plus de problème de ravitaillement. Nos canonniers ne regardent plus à la dépense. Le grandi souci est l'usure des pièces. Il faut économiser les tubes. Sur la côte, nos petits bâtiments, dragueurs et chasseurs, ont entrepris le déblaiement des mines et des obstacles sous-marins. Le travail sera mené sans désemparer. Il ne sera achevé que bien après les hostilités.


Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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Message par latrube-jc Jeu 15 Oct 2020 - 15:21

merci
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