GOUBET I (1887-1891)
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GOUBET I (1887-1891)
- "Les sous-marins de 1500 tonnes" par Claude PICARD
MARINES Editions - 2006
MARINES Editions - 2006
Dernière édition par Patrick le SCOUARNEC le Mar 13 Avr 2021 - 19:15, édité 1 fois
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Goubet 1, Sous-marin expérimental (1887-1891)
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Goubet n°1.
Claude GOUBET (1837-1903) est le créateur du premier sous-marin français propulsé à l'électricité.
Construit à Paris. Commencé le 26/09/1886. Mis à flot le 20/03/1887.
Caractéristiques : 2t. 5,5m x 1m x 1,8m. En bronze. Moteur électrique. 1 hélice orientable par joint à rotule. 2 hommes.
1880 : Claude GOUBET étudie un modèle de joint sphérique qui sera baptisé plus tard du nom de Goubet. En fait, ces travaux sont réalisés pour le compte d'un ingénieur russe M. DRZEWIECKI, lequel souhaite construire un petit sous-marin à pédales. Cette expérience apparaît comme le point de départ d'une nouvelle carrière, désormais consacrée à la construction sous-marine.
1881 : GOUBET démarre l'étude de son propre sous-marin. Les plans finalisés sont brevetés et présentés au Ministère de la Marine en 1885. Les circonstances sont alors très favorables au projet de Goubet. En effet, l'Amiral AUBE, nouveau Ministre de la Marine est particulièrement attentif aux idées novatrices. Il souhaite en outre moderniser les forces navales françaises, tandis qu'à l'étranger les nations de la future Triple Alliance, s'accordent à des velléités guerrières.
16/06/1886 : Bâtiment du nom de son inventeur.
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26/09/1886 : L'Amiral AUBE commande la fourniture d'un petit sous-marin destiné à la défense des côtes. Baptisé Goubet I, cet engin est mis en chantier à Paris.
20/03/1887 : On procède alors aux premiers essais dans la Seine au niveau du pont d'Auteuil. Cette campagne de tests se poursuit dans différents bassins des ports de guerre et de commerce, puis à Cherbourg et enfin à Toulon. Bien que les résultats obtenus paraissent encourageants, tant en terme d'habitabilité que de maniabilité, le petit sous-marin trouve ses détracteurs. En effet, à cette époque de nombreux ingénieurs se concurrençaient dans la construction de ce type d'engin. Par ailleurs, force est de constater que les services de la Marine sont peu enclins à faciliter la tâche de GOUBET, qui est un ingénieur civil.
Mai à juin 1891 : essais en rade de Cherbourg.
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20/05/1891 : s’immerge en rade de Cherbourg puis se dirige vers la frégate cuirassée Marengo, mais une voie d’eau l’oblige à faire surface en lâchant ses plombs.
15/06/1891 : fait le tour du Marengo lors d’une seconde immersion puis doit passer sous le torpilleur le Solide, mais l’aviso torpilleur Sainte-Barbe qui vient d’accoster le gêne dans la manœuvre prévue, il aborde le Solide et fait surface.
1891 : invoquant finalement des dimensions trop petites, le Ministre de la Marine décide de refuser définitivement le Goubet I. L'inventeur est cependant encouragé à présenter un nouveau sous-marin plus grand.
Polémiques entre pionniers : Bien qu'étant refusé par les services de la marine, le premier sous-marin de GOUBET fait l'objet d'un article élogieux dans la revue technique parisienne « L'électricien ». Probablement, non content de ne pas avoir obtenu la même publicité, l'ingénieur russe DRZEWIECKI accuse son homologue français de n'avoir réalisé qu'une reproduction de son propre engin. GOUBET réplique en affirmant que les similitudes entre les deux modèles se limite à la coque, soit comme il écrivait « le noyau sans l'amande ».
En effet, le sous-marin de DRZEWIECKI est propulsé au moyen d'un pédalier actionné par 4 hommes d'équipage, alors que le Goubet I comprend un moteur électrique. Par ailleurs et contrairement au sous-main de l’ingénieur GOUBET, le sous-marin russe ne dispose ni d'appareil de tenue automatique d'assiette ni de régulateur d'immersion.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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Goubet n°1.
Claude GOUBET (1837-1903) est le créateur du premier sous-marin français propulsé à l'électricité.
Construit à Paris. Commencé le 26/09/1886. Mis à flot le 20/03/1887.
Caractéristiques : 2t. 5,5m x 1m x 1,8m. En bronze. Moteur électrique. 1 hélice orientable par joint à rotule. 2 hommes.
1880 : Claude GOUBET étudie un modèle de joint sphérique qui sera baptisé plus tard du nom de Goubet. En fait, ces travaux sont réalisés pour le compte d'un ingénieur russe M. DRZEWIECKI, lequel souhaite construire un petit sous-marin à pédales. Cette expérience apparaît comme le point de départ d'une nouvelle carrière, désormais consacrée à la construction sous-marine.
1881 : GOUBET démarre l'étude de son propre sous-marin. Les plans finalisés sont brevetés et présentés au Ministère de la Marine en 1885. Les circonstances sont alors très favorables au projet de Goubet. En effet, l'Amiral AUBE, nouveau Ministre de la Marine est particulièrement attentif aux idées novatrices. Il souhaite en outre moderniser les forces navales françaises, tandis qu'à l'étranger les nations de la future Triple Alliance, s'accordent à des velléités guerrières.
16/06/1886 : Bâtiment du nom de son inventeur.
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26/09/1886 : L'Amiral AUBE commande la fourniture d'un petit sous-marin destiné à la défense des côtes. Baptisé Goubet I, cet engin est mis en chantier à Paris.
20/03/1887 : On procède alors aux premiers essais dans la Seine au niveau du pont d'Auteuil. Cette campagne de tests se poursuit dans différents bassins des ports de guerre et de commerce, puis à Cherbourg et enfin à Toulon. Bien que les résultats obtenus paraissent encourageants, tant en terme d'habitabilité que de maniabilité, le petit sous-marin trouve ses détracteurs. En effet, à cette époque de nombreux ingénieurs se concurrençaient dans la construction de ce type d'engin. Par ailleurs, force est de constater que les services de la Marine sont peu enclins à faciliter la tâche de GOUBET, qui est un ingénieur civil.
Mai à juin 1891 : essais en rade de Cherbourg.
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20/05/1891 : s’immerge en rade de Cherbourg puis se dirige vers la frégate cuirassée Marengo, mais une voie d’eau l’oblige à faire surface en lâchant ses plombs.
15/06/1891 : fait le tour du Marengo lors d’une seconde immersion puis doit passer sous le torpilleur le Solide, mais l’aviso torpilleur Sainte-Barbe qui vient d’accoster le gêne dans la manœuvre prévue, il aborde le Solide et fait surface.
1891 : invoquant finalement des dimensions trop petites, le Ministre de la Marine décide de refuser définitivement le Goubet I. L'inventeur est cependant encouragé à présenter un nouveau sous-marin plus grand.
Polémiques entre pionniers : Bien qu'étant refusé par les services de la marine, le premier sous-marin de GOUBET fait l'objet d'un article élogieux dans la revue technique parisienne « L'électricien ». Probablement, non content de ne pas avoir obtenu la même publicité, l'ingénieur russe DRZEWIECKI accuse son homologue français de n'avoir réalisé qu'une reproduction de son propre engin. GOUBET réplique en affirmant que les similitudes entre les deux modèles se limite à la coque, soit comme il écrivait « le noyau sans l'amande ».
En effet, le sous-marin de DRZEWIECKI est propulsé au moyen d'un pédalier actionné par 4 hommes d'équipage, alors que le Goubet I comprend un moteur électrique. Par ailleurs et contrairement au sous-main de l’ingénieur GOUBET, le sous-marin russe ne dispose ni d'appareil de tenue automatique d'assiette ni de régulateur d'immersion.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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