AJAX (1933-1940)

- "Les sous-marins de 1500 tonnes" par Claude PICARD
MARINES Editions - 2006

- "Les sous-marins français 1918-1945" par Claude HUAN (CV)
MARINES Editions

- "La renaissance de la Marine française 1922-1939 - 1ère partie 1920-1930" par Patrick HOUY-BEZAUX et Jacques DUCROS
LELA Presse - Navires et Histoire HS n° 12 de 12/2010

- "Les sous-marins de la seconde guerre mondiale 1939-1942" par Erminio BAGNASCO
CARAKTERE - Los ! HS n° 2 de 04-05/2013

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Ajax, Sous-marin de grande patrouille du type Redoutable (1934-1940)

Construit à Brest. Commencé le 01/09/1928. Mis à flot le 28/05/1930.
Mis en service le 01/02/1934.

Caractéristiques : 1550t. 6000cv. 92,3m x 8,2m x 4,9m. 2 moteurs électriques de 1000cv. 2 moteurs diesel de 3000cv. 17 nœuds en surface. 10 nœuds en plongée. 63 hommes.
Armement : 1 canon de 100mm + 1 canon AA de 37mm + 2 canons AA de 13,2mm + 9 tubes LT de 550mm (11 torpilles embarquées) + 2 tubes LT de 400mm (2 torpilles embarquées).

Symboles de coque successifs : 4, 5, 67, 62

06/11/1933 : clôture d’armement.
01/02/1934 : affecté à la 4ème escadrille.
01/10/1934 au 01/10/1935 : placé en complément.
17/06/1935 : l'Ajax sous les ordres du Lieutenant de vaisseau ANTOINE entre dans le bassin de La Pallice, il va ensuite repartir pour Brest.
1937-1938 : croisière d'endurance pour tester les hommes et le matériel. L'Ajax et l'Archimède iront jusqu'à Douala, après le Pasteur et l'Achille.
01/09/1939 : l'Ajax fait partie des « Forces de Haute Mer » de la 1ère Escadre, 4ème Escadrille de la 6ème division de sous-marins (DSM) à Brest, avec le Persée, le Poncelet et l'Archimède.
Mars 1940 : sert en escorte de convois.
18/06/1940 à 18h00 : appareillage de tous les bâtiments. Ceux qui ne peuvent naviguer sont sabordés.
25/06/1940 : l'Ajax fait toujours partie des « Forces de Haute Mer » de la 1ère Escadre, 4ème Escadrille de la 6ème DSM en Afrique, avec le Persée et le Poncelet. L'Archimède, lui, est à Toulon.
03/07/1940 : après l'attaque de Mers-el-Kébir, il appareille avec l’Ajax pour se positionner à la hauteur du Maroc Espagnol sur la route Gibraltar-Casablanca à environ à 100 nautiques de Casablanca. Ils sont relevés deux jours plus tard par l'Orphée et l'Antiope.
12/09/1940 au 20/09/1940 : l'Ajax appareille de Casablanca et sert d'escorte au cargo Fort-de-Souville et arrive à Dakar. À peine arrivé, l’Ajax est consigné pour Libreville et il doit se tenir prêt à appareiller le 25, en escorte de convoi.
23/09/1940 : l'escadre anglaise, la « Forme M », sous les ordres du Vice-amiral John CUNNINGHAM, parvient devant Dakar sans être repéré par l'aviso de grand'garde et en l'absence de sous-marin de patrouille. Le Persée et l'Ajax sont à six heures d'appareiller. Le premier appareille à 10h00 et l'autre à 10h30. Le Persée, qui est chef de division, doit se positionner devant Yoff, près de Dakar et l'Ajax à 15 nautiques dans l'Est-Sud-Est du Cap Manuel. Le Persée lance une attaque à la torpille en surface, en raison d'une profondeur insuffisante (de 22 mètres), sur un croiseur anglais. Les destroyers H.M.S. Inglefield et H.M.S. Foresight ainsi que le croiseur H.M.S. Dragon contre-attaquent aussitôt avec des obus de 120mm. Un obus touche le Persée et provoque une brèche dans la coque épaisse, créant une importante voie d'eau. Le Capitaine de corvette LAPIERRE ordonne d'abandonner le bateau. À 11h30, le Persée disparait et son équipage est recueilli par les avisos La Surprise et Le Calais. L'Ajax, se méprenant sur la manœuvre de son chef de division remet le cap sur Dakar dès l'ouverture du feu par les destroyers. Revenu à l'abri des filets, il est vertement rappelé à l'ordre et invité à rallier sans délai son secteur de surveillance. Il se met en plongée dès qu'il parvient sur des fonds de 20 mètres et est aussitôt bombardé à 12h28 par des Swordfish du porte-avions H.M.S Ark Royal et endommagé. Tous disjoncteurs ouverts l'Ajax se pose sur le fond et y reste plus d'une heure.

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23 et 24/09/1940 : après avoir été, à plusieurs reprises, chassé à l'ASDIC et grenadé, l’Ajax atteint en fin d'après-midi son secteur de surveillance. Il y patrouille toute la nuit du 23 au 24. Il est repéré par un destroyer alors qu'il manœuvre pour attaquer des bâtiments de ligne anglais. Il est chassé et grenadé avec précision. Désemparé, il revient en surface et donne l'ordre d'évacuation à l'équipage qui est recueilli par le H.M.S. Fortune. Purges ouvertes l'Ajax disparaît vers 10h15.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
La fin de l'Ajax par Jean-Jacques ANTIER. (Lien cliquable).
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