FERRY (JULES) (1907-1927)
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FERRY (JULES) (1907-1927)
- "100 ans de croiseurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 2 de 09/2002 "100 ans de Marine Française - croiseurs, garde-côtes"
- "Les croiseurs français en Indochine" par Jean MOULIN
Marines Editions - Marines & Forces Navales 160 de 12/2015-01/2016
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Jules Ferry, Croiseur cuirassé du type Victor Hugo (1906-1927)
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Jules Ferry, Croiseur cuirassé du type Victor Hugo (1906-1927)
Construit à Lorient. Commencé en octobre 1901. Mis à flot en août 1903.
Mis en service en 1906.
Caractéristiques : 12 550t. 29 000cv. 148m x 21,4m x 8,2m. 3 hélices. 22 nœuds. 750 hommes.
Armement : 4 canons de 194mm + 16 canons de 164mm + 22 canons révolvers + 4 tubes lance-torpilles.
Passe l’essentiel de sa carrière à la 2ème Division légère de la Méditerranée.
15/02/1909 au 01/01/1911, porte pavillon du Contre-amiral (CA) Louis Pivet, Commandant une division de la 1ère Escadre en Méditerranée. Commandant du Croiseur : le CV Charles Bousicaux.
16 et 17/04/1909 : trois dépêches déclenchent véritablement une opération, dont les buts semblent alors mal définis, dans laquelle allaient être engagés, au total, 87 officiers et 2 400 officiers-mariniers et marins, détachés dans le Levant. « Tenez le Jules Ferry et non la Démocratie prêt à partir 6 heures après ordre ».
20/04/1909 : à 21h30, le Jules Ferry, (bâtiment amiral porte-pavillon du CA Pivet) ayant reçu l’ordre de se diriger sur Beyrouth où il doit recevoir des instructions, entame la traversée.
24/04/1909 : Le croiseur mouille à Beyrouth à 23h45.
26/04/1909 : le matin, le Jules Ferry rencontre le Niger, paquebot des Messageries Maritimes, devant la baie de Latakié. Le croiseur, après avoir tiré quelques coups de canon à blanc mouille face à la plage de Bazit à 10 h « et a aussitôt envoyé ses embarcations à terre pour recueillir les fugitifs qui sortaient de leurs cachettes, descendaient en tous sens sur les pentes des collines voisines et accouraient vers la plage ». L’embarquement des 1 450 personnes (dont plus des deux tiers de femmes et enfants), exténués de fatigue et mourant de faim, dure de 10h30 à 17h40. Parqués sur le pont supérieur, ils sont nourris et réconfortés. L’embarquement ayant duré plus que prévu, ne laissant plus le temps de se rendre avant la nuit en baie de Kessab, le Jules Ferry demande au Jules Michelet de le rejoindre dès que possible, ce qu’il fait en le ralliant à 18 H 40. Son commandant, Amelot, reste au mouillage dans la partie nord de la baie de Bazit en éclairant par instants la côte au moyen de ses projecteurs. Ne voyant plus de fugitifs sur la plage, le Jules Ferry appareille à 20 h pour Latakié où il mouille à 23 h.
27/04/1909 : Le croiseur, ayant achevé cette opération vers 7h30 du matin le 27, entre dans le port de Beyrouth à 16h pour y charbonner.
30/04/1909 : Le Jules Ferry quitte Beyrouth, où il a charbonné.
01/05/1909 : Le croiseur est à Latakié à 2 h du matin, y trouvant sur rade le croiseur italien Piemonte et un petit vapeur de commerce turc, qui procèdent au rembarquement des réfugiés pour les ramener à la plage de Bazit. Ceux-ci étaient parqués à l’extérieur de Latakié en raison de l’apparition chez 21 enfants de cas de petite vérole. Afin d’en imposer aux Musulmans de la région de Bazit, le Vice-amiral Pivet prend à bord du Jules Ferry le mutessarif et l’agent consulaire de France afin de bien montrer aux chrétiens « la sollicitude de la France à leur égard ». Puis arrivé à Bazit où se trouve le Jules Michelet, mais plus les indigènes qui ont quitté la plage dans la matinée pour rentrer chez eux sous la conduite de quelques soldats envoyés de Latakié, Pivet descend à terre avec le mutessarif et engage des pourparlers avec les chefs musulmans des villages voisins, des notables Arméniens, et le supérieur des franciscains italiens de Latakié et Baghtché Caz.
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02/05/1909 : Le Jules Ferry quitte Bazit à 2 h pour Alexandrette où il stationne à 7 h.
03/05/1909 : Le Jules Ferry se trouve à Alexandrette, le Jules Michelet à Bazit, le Victor Hugo à Mersine et la Vérité à Beyrouth.
12/05/1909 : La Vérité doit arriver dans la soirée à Alexandrette après avoir fait visiter par ses officiers les villages de la région de Kessab et de Souéïdié, pour remplacer le Jules Ferry qui doit continuer la visite de la côte.
13/05/1909 : Le Jules Ferry remplacé par la Vérité, faisant une tournée du fond du golfe d’Alexandrette, de Payas, etc., débarque le CA Pivet qui inspecte, avec ses officiers et les consuls, la ville de Dörtyol où s’entassaient près de 12 000 arméniens et remet au prêtre arménien quelques fonds. Il transmet à l’Amirauté son avis, souhaitant le remplacement des hautes autorités de la région dont la responsabilité ne fait aucun doute, le dédommagement et le soutien aux victimes chrétiennes et leur ravitaillement. L’ambulance française d’Adana commence à fonctionner sous l’autorité du Dr Bouthillier, médecin du Victor Hugo.
14/05/1909 : Le Jules Ferry arrive à Mersine dans l‘après-midi après un passage par Ayas
17/05/1909 : Le CA Pivet, en compagnie des commandants du Jules Ferry et du Victor Hugo et du consul, se rend lui-même à Adana.
27/05/1909 : Le croiseur Jules Ferry est à Mersine.
28/05/1909 : Le croiseur part pour Beyrouth.
01/06/1909 : Le Contre-amiral Pivet transfère son pavillon sur le Victor Hugo.
03 au 05/06/1909 : Le Jules Ferry reprend la direction de Toulon où il est attendu pour des travaux en cale sèche.
05/07/1909 : Le Jules Ferry appareille de Toulon pour relever le Victor Hugo à Rhodes.
06/08/1912 au 12/08/1912 : le croiseur Jules Ferry est affecté provisoirement à l’Escadre qui accompagne le croiseur Condé qui transporte le Président Poincaré qui se rendait en Russie à Cronstadt.
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1914 : le Jules Ferry est à la défense mobile à Cherbourg en mauvais état (voir CPA ci-dessous).
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Août 1914-1918 : de retour en Méditerranée, le croiseur ne prendra aucune part dans le conflit mondial, il restera désarmé et en réserve à Bizerte.
20/09/1917 : Mis en réserve normale à Bizerte puis à Toulon.
1927 : condamné.
1928 : vendu pour démolition à Toulon.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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Jules Ferry, Croiseur cuirassé du type Victor Hugo (1906-1927)
Construit à Lorient. Commencé en octobre 1901. Mis à flot en août 1903.
Mis en service en 1906.
Caractéristiques : 12 550t. 29 000cv. 148m x 21,4m x 8,2m. 3 hélices. 22 nœuds. 750 hommes.
Armement : 4 canons de 194mm + 16 canons de 164mm + 22 canons révolvers + 4 tubes lance-torpilles.
Passe l’essentiel de sa carrière à la 2ème Division légère de la Méditerranée.
15/02/1909 au 01/01/1911, porte pavillon du Contre-amiral (CA) Louis Pivet, Commandant une division de la 1ère Escadre en Méditerranée. Commandant du Croiseur : le CV Charles Bousicaux.
16 et 17/04/1909 : trois dépêches déclenchent véritablement une opération, dont les buts semblent alors mal définis, dans laquelle allaient être engagés, au total, 87 officiers et 2 400 officiers-mariniers et marins, détachés dans le Levant. « Tenez le Jules Ferry et non la Démocratie prêt à partir 6 heures après ordre ».
20/04/1909 : à 21h30, le Jules Ferry, (bâtiment amiral porte-pavillon du CA Pivet) ayant reçu l’ordre de se diriger sur Beyrouth où il doit recevoir des instructions, entame la traversée.
24/04/1909 : Le croiseur mouille à Beyrouth à 23h45.
26/04/1909 : le matin, le Jules Ferry rencontre le Niger, paquebot des Messageries Maritimes, devant la baie de Latakié. Le croiseur, après avoir tiré quelques coups de canon à blanc mouille face à la plage de Bazit à 10 h « et a aussitôt envoyé ses embarcations à terre pour recueillir les fugitifs qui sortaient de leurs cachettes, descendaient en tous sens sur les pentes des collines voisines et accouraient vers la plage ». L’embarquement des 1 450 personnes (dont plus des deux tiers de femmes et enfants), exténués de fatigue et mourant de faim, dure de 10h30 à 17h40. Parqués sur le pont supérieur, ils sont nourris et réconfortés. L’embarquement ayant duré plus que prévu, ne laissant plus le temps de se rendre avant la nuit en baie de Kessab, le Jules Ferry demande au Jules Michelet de le rejoindre dès que possible, ce qu’il fait en le ralliant à 18 H 40. Son commandant, Amelot, reste au mouillage dans la partie nord de la baie de Bazit en éclairant par instants la côte au moyen de ses projecteurs. Ne voyant plus de fugitifs sur la plage, le Jules Ferry appareille à 20 h pour Latakié où il mouille à 23 h.
27/04/1909 : Le croiseur, ayant achevé cette opération vers 7h30 du matin le 27, entre dans le port de Beyrouth à 16h pour y charbonner.
30/04/1909 : Le Jules Ferry quitte Beyrouth, où il a charbonné.
01/05/1909 : Le croiseur est à Latakié à 2 h du matin, y trouvant sur rade le croiseur italien Piemonte et un petit vapeur de commerce turc, qui procèdent au rembarquement des réfugiés pour les ramener à la plage de Bazit. Ceux-ci étaient parqués à l’extérieur de Latakié en raison de l’apparition chez 21 enfants de cas de petite vérole. Afin d’en imposer aux Musulmans de la région de Bazit, le Vice-amiral Pivet prend à bord du Jules Ferry le mutessarif et l’agent consulaire de France afin de bien montrer aux chrétiens « la sollicitude de la France à leur égard ». Puis arrivé à Bazit où se trouve le Jules Michelet, mais plus les indigènes qui ont quitté la plage dans la matinée pour rentrer chez eux sous la conduite de quelques soldats envoyés de Latakié, Pivet descend à terre avec le mutessarif et engage des pourparlers avec les chefs musulmans des villages voisins, des notables Arméniens, et le supérieur des franciscains italiens de Latakié et Baghtché Caz.
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02/05/1909 : Le Jules Ferry quitte Bazit à 2 h pour Alexandrette où il stationne à 7 h.
03/05/1909 : Le Jules Ferry se trouve à Alexandrette, le Jules Michelet à Bazit, le Victor Hugo à Mersine et la Vérité à Beyrouth.
12/05/1909 : La Vérité doit arriver dans la soirée à Alexandrette après avoir fait visiter par ses officiers les villages de la région de Kessab et de Souéïdié, pour remplacer le Jules Ferry qui doit continuer la visite de la côte.
13/05/1909 : Le Jules Ferry remplacé par la Vérité, faisant une tournée du fond du golfe d’Alexandrette, de Payas, etc., débarque le CA Pivet qui inspecte, avec ses officiers et les consuls, la ville de Dörtyol où s’entassaient près de 12 000 arméniens et remet au prêtre arménien quelques fonds. Il transmet à l’Amirauté son avis, souhaitant le remplacement des hautes autorités de la région dont la responsabilité ne fait aucun doute, le dédommagement et le soutien aux victimes chrétiennes et leur ravitaillement. L’ambulance française d’Adana commence à fonctionner sous l’autorité du Dr Bouthillier, médecin du Victor Hugo.
14/05/1909 : Le Jules Ferry arrive à Mersine dans l‘après-midi après un passage par Ayas
17/05/1909 : Le CA Pivet, en compagnie des commandants du Jules Ferry et du Victor Hugo et du consul, se rend lui-même à Adana.
27/05/1909 : Le croiseur Jules Ferry est à Mersine.
28/05/1909 : Le croiseur part pour Beyrouth.
01/06/1909 : Le Contre-amiral Pivet transfère son pavillon sur le Victor Hugo.
03 au 05/06/1909 : Le Jules Ferry reprend la direction de Toulon où il est attendu pour des travaux en cale sèche.
05/07/1909 : Le Jules Ferry appareille de Toulon pour relever le Victor Hugo à Rhodes.
06/08/1912 au 12/08/1912 : le croiseur Jules Ferry est affecté provisoirement à l’Escadre qui accompagne le croiseur Condé qui transporte le Président Poincaré qui se rendait en Russie à Cronstadt.
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20/09/1917 : Mis en réserve normale à Bizerte puis à Toulon.
1927 : condamné.
1928 : vendu pour démolition à Toulon.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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