PROTEE (1932-1943)

- "Les sous-marins de 1500 tonnes" par Claude PICARD
MARINES Editions - 2006

- "La renaissance de la Marine française 1922-1939 - 1ère partie 1920-1930" par Patrick HOUY-BEZAUX et Jacques DUCROS
LELA Presse - Navires et Histoire HS n° 12 de 12/2010

- "Les sous-marins de la seconde guerre mondiale 1939-1942" par Erminio BAGNASCO
CARAKTERE - Los ! HS n° 2 de 04-05/2013

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Protée, Sous-marin de grande patrouille du type Redoutable (1932-1943)

Construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer.
Commencé le 04/10/1928. Mis à flot le 31/07/1930. Mis en service le 01/11/1932.

Caractéristiques : 1550t. 6000cv. 92,3m x 8,2m x 4,9m. 2 moteurs électriques de 1000cv. 2 moteurs diesel de 4300cv. 17,5 nœuds en surface. 10,2 nœuds en plongée. 71 hommes.
Armement : 9 tubes LT de 550mm + 11 torpilles de 550mm + 2 tubes LT de 400mm + 2 torpilles de 400mm + 1 canon de 100mm + 2 mitrailleuses AA de 13,2mm + 1 canon AA de 37mm.

Symboles de coque : S4, S6, 6, 5, 35, 31

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13/06/1932 : clôture d’armement.
15/08/1933 : le Protée est affecté à la 3ème escadrille de sous-marins (ESM).

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01/10/1937 : il rallie la 3ème division de sous-marins (DSM).
01/05/1940 : l'Amiral Sud (Jean-Pierre ESTEVA) et le Commandant en Chef britannique (Andrew CUNNIGHAM) redéfinissent les zones d'actions des sous-marins : dix-neuf sont positionnés à Bizerte, neuf à Toulon, quatre à Oran; le Protée lui, est intégré à une force de six unités à Beyrouth.
Février 1940 : opérations au Maroc.
02/06/1940 au 27/06/1940 : le Protée appareille, sous les ordres du Capitaine de corvette GARREAU, pour patrouiller dans des secteurs définis par l'État-Major entre la Grèce et la Turquie. Puis Il s’échappe de Beyrouth et se rend à Alexandrie. Le sous-marin, interné, est désarmé et les 2/3 de l’équipage sont dispersés sur d’autres unités.
15/07/1940 à 1942 : immobilisé à Alexandrie avec la Force X. Puis il est basé à Oran.
18/06/1943 : intégré aux forces alliées, il est réarmé et basé à Oran où il va subir un grand carénage et recevoir un équipage complet.
Novembre 1943 : affecté au port d’Alger.

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23/11/1943 : devant Saint-Tropez, le Protée torpille et coule un cargo allemand NT-II, petit bâtiment de servitude de 997 tonnes.
03/12/1943 : le Lieutenant de vaisseau Georges MILLÉ prend le commandement.
05 au 08/12/1943 : il appareille pour débarquer deux officiers du « réseau Baden-Savoie » sur un point de la côte espagnole. Tout se passe bien et il est de retour à la jetée Nord d'Alger.
18/12/1943 : le Protée appareille pour une mission devant Marseille avec à son bord soixante-quatorze hommes dont trois marins de l'équipe de liaison britannique.
22/12/1943 : un premier message lui est adressé lui ordonnant de permuter à partir du 25 avec le Casabianca qui se trouve devant Toulon. Le 28 Décembre, un nouveau message lui ordonne de terminer sa patrouille le 31 Décembre et de retourner à Alger le 03 Janvier 1944. Il ne répond à aucun de ces messages. À partir du 04 Janvier 1944, une inquiétude réelle apparait et s'accentue le lendemain à l'arrivée du Casabianca qui déclare avoir entendu dans l'après-midi du 29 Décembre, un grenadage violent et prolongé.

• Le Protée est considéré comme disparu à la date du 18 Décembre 1943.

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06/04/1995 : l’épave du Protée est découverte par le directeur de la COMEX, Henri DELAUSE, qui opère à bord du sous-marin d’exploration REMORA 2000. L’épave est sur un fond de 125 mètres, sur le plateau des Blauquières, près de la fosse de Cassidaigue, à 20 milles de Marseille. Le sous-marin repose à plat, légèrement incliné. De l’examen il ressort que le sous-marin a sauté sur une mine qui n’a endommagé que le kiosque. Tous les panneaux sont fermés. L’épave, en état de conservation remarquable et contenant encore les corps des sous-mariniers, a été déclarée « sépulture maritime » par la Marine Nationale. Les coordonnées GPS sont : 43° 04,260 N et 5° 32,230 E.

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74 victimes dont 3 anglais :
Cdt : LV Georges MILLÉ. (Voir fiche « école-nav-tradition-free » dans les sources).
Etat-major : LV Frédéric VIÉ - I.M Louis LAUBIE - EV René DUBOIS - EV Robert ETIENNE.
Equipage : Jean GILLET. Jean-Yves L’HERMITE. Georges VARLET. Jean CASE. Pierre CUFF. Noël LE FOLL. Joseph LABBE. René BURTEY. Albert RIOU. Roger CATHOU. Frédéric VILLALARD. Joseph CAMENEN. Victor GUENVER. Marcel BRIANT. René AUBERT. André PUJOLS. Olivier JOUANJEAN. Henri LE GOULM. Pierre JAGOT. André MARTIN. René BASSARD. Pierre RAVARD-SEBIRE. Jacques LAGAT. Jean BARBIER. Michel FORTUNY. Mathieu KERVAREC. François BUONO. Etienne BULBER. Albert NICOLAS. Jean-François PERON. Gilbert CURTET. Pierre CECCALDI. Auguste JOUAN. Raphaël FAROULT. Eugène LECLEAC’H. Emile GIRAULT. Joseph QUILLIEN. Georges PAPENHOFF. Pierre JARDIN. Raymond KERLOC’H. Louis BOUVIER. René CHAPUIS. André BLANDAMOUR. Georges BARRES. André LEFEBVRE. Robert VOILLAT. René THEVENARD. Séraphin POIROT. Ernest GUILLOU. Joseph LE DUC. Auguste SEILER. Robert ROUSSEAU. André FRELIN. André BONJEAN. Pierre BAZIN. Maurice LABORIE. Louis ANDRE. Yves LE CHANTOUX. André LAMOTTE. André FAVALI. Guy MOURET. Paul MAGGIOTTI. Marcel BARBREAU. Paul MAURICE. Lucien VIAUD.
Equipe de liaisons Britanniques : S/Lieutenant Aurian DAWAEL. Signalman John USHERWOOD. Télégraphist Denis COLLIER.

Les commandants :
Lieutenant de vaisseau GRAS (Août 1938 à Juin 1940).
Capitaine de corvette GARREAU (25 Juin 1940 à 1943).
Lieutenant de vaisseau Georges MILLÉ (03 Décembre 1943 au 19 Décembre 1943).

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Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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