ALGESIRAS (1855-1906)
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ALGESIRAS (1855-1906)
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Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome I », 1671-1870, CF Jean-Michel Roche
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Algésiras, Vaisseau rapide prévu en mixte du type Algésiras (1855-1906)
Construit à Toulon. Commencé en 1853. Mis à flot en 1855.
Mis en service en septembre 1856.
Caractéristiques : 5120t. 3601cv. 64,3m x 16,22m x 8,16m. 12,2 nœuds. Plans de l’ingénieur Dupuy de Lôme.
(Pour la petite histoire, les vaisseaux de ce type avaient une dotation règlementaire de 5 tonnes de sable pour le briquage des ponts).
8 chaudières tubulaires. 1 hélice 6 pales de 5,84m de diamètre. 1 cheminée. Voiles 2852m² (comme son jumeau le Napoléon).
Armement : 90 canons.
Juillet 1857 : rallie l’Escadre de la Méditerranée.
1858 : Mission en Adriatique avec l’Escadre de Méditerranée.
01/01/1859 au 31/12/1859 : sous le commandement du capitaine de vaisseau Alexandre DIEUDONNE, campagne en Méditerranée occidentale.
27/01/1859 : arrive à Gênes avec l’Impétueuse, le Napoléon et le Requin pour escorter de Gênes à Marseille le yacht la Reine Hortense ramenant le Prince Joseph Napoléon et la Reine Clotilde qu’il vient d’épouser.
02/02/1859 : retour de Marseille à Gênes avec la même Escadre du Prince Joseph Napoléon et de la Reine Clotilde.
25/04/1859 : sert de transport de troupes de Toulon à Gênes pour la guerre d’Italie.
26/04/1859 : débarquement de troupes à Gênes.
30/05/1859 à juillet 1859 : blocus de Venise et opérations en Adriatique avec la Division de l’amiral JURIEN de LA GRAVIERE.
07/06/1860 : mouillage aux îles d'Hyères, venant du Gabon, puis Gênes (Cdt VIGNAUD).
19/03/1862 : appareillage de Toulon pour rejoindre l'escadre sous les îles d'Hyères.
1865 : désarmé à Toulon.
1869 : réarmé en transport, rehaussé d'un pont-abri.
1870 : armé à Toulon.
1871 : sert de transport.
1888-1889 : affecté à la Division des écoles à Toulon, devient bâtiment école des Torpilleurs.
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25/11/1906 : Incendié et coulé par accident à Toulon.
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Extrait de l'Ouest/Éclair du 26 novembre 1906 :
Toulon, 26 novembre.
Voici dans tous ses détails le récit de l'incendie qui s'est déclaré cette nuit à bord de l'Algesiras.
A dix heures et demie, hier soir, la ville de Toulon était mise en émoi par quatre coups de canon d'alarme tirés en rade.
En même temps, on apercevait du côté du port une immense lueur.
Un incendie venait de prendre à bord de l'ancien transport de Chine l'Algésiras, servant d'école de torpilles.
Ce navire, qui séjournait d'habitude aux Salins-d'Hyères pour faciliter les études de ses officiers et matelots mécaniciens élèves des cours de torpilles, avait été ramené à Toulon et amarré aux appontements.
L'enseigne de vaisseau Doremus, qui était de quart, organisa les premiers secours, aidé des matelots qui, surpris dans leur sommeil, montèrent immédiatement sur le pont.
Le sauve-qui-peut général put se faire rapidement, grâce à la proximité des embarcadères qui entouraient l'Algésiras, ainsi que les bâtiments mouillés aux appontements.
Les hommes de la télégraphie sans fil, et tous ceux qui couchent dans les parties hautes du navire durent sauter à la mer pour ne pas être asphyxiés.
Cependant on se préoccupait en ville d'organiser rapidement les secours.
Le vice-amiral Marquis, prévenu, se rendait sur les lieux. Cyclistes et plantons parcouraient la ville, les sirènes et les signaux d'alarme retentissaient de toutes parts.
A onze heures, la rade entière était illuminée par le feu qui embrasait tout le navire.
L'amiral Marquis donnait l'ordre d'ouvrir les portes de l'arsenal, afin que tous les sauveteurs de bonne volonté pussent y pénétrer et se rendre aux appontements par une voie plus directe.
Des débris enflammés tombaient de toutes parts, menaçant d'incendier l'atelier de réglage des torpilles, distant de 50 mètres, mais qu'on a pu heureusement préserver.
Les premiers moments de stupeur passés, on songea à faire sortir l'Algésiras des appontements pour le remorquer au milieu de la rade, où il aurait achevé de se consumer mais on dut y renoncer, l'intensité de la chaleur ne permettant pas d'approcher du navire.
On voulut également le torpiller, pour le foire couler sur place, mais le fond étant insuffisant, on abandonna aussi cette idée.
L'Algésiras continua donc à brûler sur place et les autorités se bornèrent à préserver les navires amarrés aux appontements, entre autres le nouveau cuirassé la Patrie.
Ce matin du 27, & 11 heures, le feu continuait à consumer les restes du navire :
Les victimes : Comme le feu avait pris la nuit, on craignit d'abord que beaucoup de matelots ne pussent échapper la mort.
Vers minuit, en procédant à l'appel des hommes, on constata quatre manquants !
D'autre part, dans le courant de la matinée, une note émanant de l'autorité maritime affirmait que trois des manquants étaient retrouvés vivants.
Mais nous recevons de notre correspondant particulier à Toulon la dépêche suivante qui contredit cette information officielle.
Toulon, 26 novembre.
L'incendie de l'Algésiras a causé trois morts.
La chose est maintenant absolument certaine, ce sont les nommés Challal, Jouiriot et Delumeau, tous tes trois décédés.
Ils étaient dans le magasin général et ont été surpris par la fumée et carbonisés.
On ne conserve aucun espoir de retrouver leurs cadavres.
Les blessés, peu grièvement d'ailleurs, sont au nombre de quatre.
Ce sont les nommés Hennjot, Tilly, Durand et Le Gentil.
Le sinistre et la rapidité avec laquelle il s'est propagé sont dus à l'explosion de six torpilles air comprimé qui devaient être expérimentées aujourd'hui.
La première détonation, semblable un coup de canon, a été entendue à 9 h.
Les autres ont suivi à quelques minutes d'intervalle.
L'Algésiras est un vieux bateau en bois, construit en 1855, et récemment transformé. Il avait un déplacement de 5.017 tonneaux.
Le nombre des hommes d'équipage était de 336, en dehors des officiers et sous-officiers, mécaniciens, élèves de l'école de torpilles.
L'Algésiras avait 71 mètres de long, 18 de large.
Il y avait, la semaine dernière. 40 torpilles chargées à bord, et, heureusement, elles ont été lancées ces jours-ci.
La perte de l'Algésiras constitue un véritable désastre, en raison de l'importance du matériel spécial de torpillerie qui y était installé.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome I », 1671-1870, CF Jean-Michel Roche
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