COURONNE (1862-1931)
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COURONNE (1862-1931)
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Couronne, frégate cuirassée de type Gloire (1862-1911)
Construite à Lorient. Commencée le 14/02/1859.
Mis à flot le 28/03/1861. Mis en service le 02/02/1862.
Caractéristiques : 5980t. 3200cv. 80,9m x 16,7m x 7,8m. Chaudière Indret 8 corps pour 32 foyers. 1 hélice à 8 pales. Charbon : 650 à 100 tonnes. 1ère frégate française construite en fer. 12,6 nœuds. 572 hommes. Voilure : 1621m².
Armement : 36 canons de 30 livres. (L’armement change en 1881).
24/09/1858 : aura le nom de Couronne.
02/02/1862 : Armée pour essais à Lorient (CV Penhoat).
18/03/1862 : appareillage de Lorient vers une zone d’essais en mer.
16/04/1862 : appareillage de Lorient vers Cherbourg.
22/07/1862 : en réserve 1 à Cherbourg.
01/05/1865 : participe à la revue navale de Marseille, puis accompagne Napoléon III lors d’un voyage officiel en Algérie.
17/01/1867 : réglage des compas au mouillage des 4 coffres à Toulon.
24/02/1869 : réarmée à Toulon.
30/08/1869 : arrivée sur rade de Toulon venant d’Ajaccio avec l’Escadre.
1870 : Flottille de Paris.
12/06/1870 : basée à Oran.
13/01/1871 : appareillage de Toulon pour Golfe-Juan.
15/03/1871 : appareillage de Villefranche pour Marseille pour prévenir des émeutes chez les dockers.
Mai 1876 est affectée à la 2ème division de l’Escadre d’Evolution, se rend à Salonique après l’assassinat des Consuls de France et d’Allemagne.
1877-1878 : Escadre d’Evolution.
1881 : transformée par les plans de l’ingénieur Cousin en vaisseau école des canonniers à Toulon par l’usine Mouraille du quartier de la Rode.
On enlève la cuirasse pour la remplacer par un bordé en bois de même épaisseur.
On ajoute un spardeck en matériaux de fer léger et une dunette, ce qui donne l'aspect d'un vaisseau à 2 ponts type Napoléon.
On remplace également la mature réduite par une mature complète de vaisseau.
On supprime 2 corps de chaudière sur 8 ce qui réduit la puissance à 600 cv.
L'hélice est de type Mangin et l’équipage est de 1200 hommes (officiers et sous-officiers inclus).
L’armement change : pour la batterie basse 3 canons de 24 pouces, 3 de 19 pouces et 3 de 16 pouces, pour la batterie haute 16 canons de 14 pouces, pour le gaillard 3 canons de 10 pouces.
Comme navire-école des canonniers, la Couronne a connu un certain nombre d'accidents de tir, en voici un :
« Le vendredi 2 août 1907, dans la matinée, le vaisseau-école de canonnage la Couronne, effectuait un tir d'instruction au canon de 100 sur but fixe placé à 2 200 m.
Ce tir devait comporter 32 coups tirés par 16 élèves pointeurs différents.
La pièce n'était à bord que depuis un an environ ; mais après avoir subi, en 1900, les épreuves réglementaires, elle avait été en 1903, affectée au Sully, le beau croiseur cuirassé qui se perdit en Extrême-Orient.
Retirée de l'épave, elle avait été rapportée en France et remise au bâtiment école pour les leçons à donner aux novices.
Depuis lors, elle avait tiré à plusieurs reprises : mais on ne s'en était pas servi, néanmoins, très souvent « parce qu'on avait constaté un défaut de parallélisme entre les deux lignes de mire ; sa précision se trouvait par suite mise en suspicion, et les notes de tir des apprentis pouvaient être erronées, tant qu’on n’aurait pas établi la valeur du régime résultant de ce défaut » (extrait du rapport de la commission d'enquête).
Au cours de la matinée du 2 août 1907, la pièce avait tiré 27 coups dans les conditions normales lorsqu'un accident se produisit au 28ème, le projectile tombant à une centaine de mètres du bord, et la culasse partant en arrière, en tuant et en blessant plusieurs hommes.
L'enseigne de vaisseau Fabre, qui se trouvait dans le voisinage de la pièce, fut légèrement brûlé et contusionné, l'élève pointeur Petton, blessé, le servant de culasse Le Rohellec, tué, l'apprenti Quénéhervé, chargé de l'évacuation des douilles vides, blessé. La vis de la culasse violemment projetée hors de la batterie, avait traversé d'abord la cuisine des officiers, où les deux aides Robert et Venturi gisaient mortellement frappés, puis la cuisine du commandant où l'aide Fouque était blessé à la main gauche et au bras droit. »
01/12/1908 : la Couronne est remplacée comme bâtiment école par un vaisseau plus moderne.
1910-1931 : caserne-atelier central de la Flotte à Toulon.
25/10/1933 : vendue pour démolition à M. Bonturi pour 226 100 francs.
1934 : démolition achevée à La Seyne-sur-Mer.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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Couronne, frégate cuirassée de type Gloire (1862-1911)
Construite à Lorient. Commencée le 14/02/1859.
Mis à flot le 28/03/1861. Mis en service le 02/02/1862.
Caractéristiques : 5980t. 3200cv. 80,9m x 16,7m x 7,8m. Chaudière Indret 8 corps pour 32 foyers. 1 hélice à 8 pales. Charbon : 650 à 100 tonnes. 1ère frégate française construite en fer. 12,6 nœuds. 572 hommes. Voilure : 1621m².
Armement : 36 canons de 30 livres. (L’armement change en 1881).
24/09/1858 : aura le nom de Couronne.
02/02/1862 : Armée pour essais à Lorient (CV Penhoat).
18/03/1862 : appareillage de Lorient vers une zone d’essais en mer.
16/04/1862 : appareillage de Lorient vers Cherbourg.
22/07/1862 : en réserve 1 à Cherbourg.
01/05/1865 : participe à la revue navale de Marseille, puis accompagne Napoléon III lors d’un voyage officiel en Algérie.
17/01/1867 : réglage des compas au mouillage des 4 coffres à Toulon.
24/02/1869 : réarmée à Toulon.
30/08/1869 : arrivée sur rade de Toulon venant d’Ajaccio avec l’Escadre.
1870 : Flottille de Paris.
12/06/1870 : basée à Oran.
13/01/1871 : appareillage de Toulon pour Golfe-Juan.
15/03/1871 : appareillage de Villefranche pour Marseille pour prévenir des émeutes chez les dockers.
Mai 1876 est affectée à la 2ème division de l’Escadre d’Evolution, se rend à Salonique après l’assassinat des Consuls de France et d’Allemagne.
1877-1878 : Escadre d’Evolution.
1881 : transformée par les plans de l’ingénieur Cousin en vaisseau école des canonniers à Toulon par l’usine Mouraille du quartier de la Rode.
On enlève la cuirasse pour la remplacer par un bordé en bois de même épaisseur.
On ajoute un spardeck en matériaux de fer léger et une dunette, ce qui donne l'aspect d'un vaisseau à 2 ponts type Napoléon.
On remplace également la mature réduite par une mature complète de vaisseau.
On supprime 2 corps de chaudière sur 8 ce qui réduit la puissance à 600 cv.
L'hélice est de type Mangin et l’équipage est de 1200 hommes (officiers et sous-officiers inclus).
L’armement change : pour la batterie basse 3 canons de 24 pouces, 3 de 19 pouces et 3 de 16 pouces, pour la batterie haute 16 canons de 14 pouces, pour le gaillard 3 canons de 10 pouces.
Comme navire-école des canonniers, la Couronne a connu un certain nombre d'accidents de tir, en voici un :
« Le vendredi 2 août 1907, dans la matinée, le vaisseau-école de canonnage la Couronne, effectuait un tir d'instruction au canon de 100 sur but fixe placé à 2 200 m.
Ce tir devait comporter 32 coups tirés par 16 élèves pointeurs différents.
La pièce n'était à bord que depuis un an environ ; mais après avoir subi, en 1900, les épreuves réglementaires, elle avait été en 1903, affectée au Sully, le beau croiseur cuirassé qui se perdit en Extrême-Orient.
Retirée de l'épave, elle avait été rapportée en France et remise au bâtiment école pour les leçons à donner aux novices.
Depuis lors, elle avait tiré à plusieurs reprises : mais on ne s'en était pas servi, néanmoins, très souvent « parce qu'on avait constaté un défaut de parallélisme entre les deux lignes de mire ; sa précision se trouvait par suite mise en suspicion, et les notes de tir des apprentis pouvaient être erronées, tant qu’on n’aurait pas établi la valeur du régime résultant de ce défaut » (extrait du rapport de la commission d'enquête).
Au cours de la matinée du 2 août 1907, la pièce avait tiré 27 coups dans les conditions normales lorsqu'un accident se produisit au 28ème, le projectile tombant à une centaine de mètres du bord, et la culasse partant en arrière, en tuant et en blessant plusieurs hommes.
L'enseigne de vaisseau Fabre, qui se trouvait dans le voisinage de la pièce, fut légèrement brûlé et contusionné, l'élève pointeur Petton, blessé, le servant de culasse Le Rohellec, tué, l'apprenti Quénéhervé, chargé de l'évacuation des douilles vides, blessé. La vis de la culasse violemment projetée hors de la batterie, avait traversé d'abord la cuisine des officiers, où les deux aides Robert et Venturi gisaient mortellement frappés, puis la cuisine du commandant où l'aide Fouque était blessé à la main gauche et au bras droit. »
01/12/1908 : la Couronne est remplacée comme bâtiment école par un vaisseau plus moderne.
1910-1931 : caserne-atelier central de la Flotte à Toulon.
25/10/1933 : vendue pour démolition à M. Bonturi pour 226 100 francs.
1934 : démolition achevée à La Seyne-sur-Mer.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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