DIAMANT (1937-1942)
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DIAMANT (1937-1942)
- "La renaissance de la Marine française 1922-1939 - 1ère partie 1920-1930" par Patrick HOUY-BEZAUX et Jacques DUCROS
LELA Presse - Navires et Histoire HS n° 12 de 12/2010
- "Les sous-marins de la seconde guerre mondiale 1939-1942" par Erminio BAGNASCO
CARAKTERE - Los ! HS n° 2 de 04-05/2013
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Diamant, Sous-marin mouilleur de mines du type Saphir (1934-1942)
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Diamant, Sous-marin mouilleur de mines du type Saphir (1934-1942)
Le Diamant fait partie des six mouilleurs de mines de type Saphir.
Construit à Toulon. Commencé le 21/07/1930. Mis à flot le 18/05/1933.
Mis en service le 20/06/1934.
Caractéristiques : 761t. 1300cv. 65,9m x 7,1m x 4,3m. 2 moteurs électriques de 550cv. 2 moteurs diesel de 650cv. 12 nœuds en surface. 9 nœuds en plongée. 43 hommes.
Armement : 3 tubes LT de 550mm + 2 tubes LT de 400mm + 1 canon de 75mm + 1 mitrailleuse AA de 13,2mm + 2 mitrailleuses AA de 8mm + 32 mines.
Symboles de coque successifs : H5, 211
04/04/1934 : clôture d’armement.
20/06/1934 : affecté à la 5ème escadrille de sous-marins (ESM).
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15/08/1936 : centre des sous-marins puis commission d’étude pratique des sous-marins (CEPSM) à Toulon.
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01/05/1939 : affecté à la 5ème division de sous-marins (DSM).
01/09/1939 : le Diamant fait partie de la 21ème DSM avec la Perle, du Centre des sous-marins à la Premar III à Toulon.
16/06/1940 : comme une réaction est possible suite à "l'Opération Vado", le Diamant et la Perle en alerte aux Salins sont envoyés dans leur secteur. (L'Opération Vado est une opération navale française visant à bombarder les ports italiens de Gênes et de Savone).
25/06/1940 : le Diamant fait toujours partie de la 21ème DSM avec la Perle à Toulon.
09/07/1940 : à 20h00, le Diamant mouille en alerte aux Vignettes avec la Galatée, la Sirène, la Sultane et la Perle.
Août 1940 à juillet 1941 : le Diamant est désarmé à Toulon.
Septembre 1941 : le Diamant est destiné à l'AOF, mais les britanniques ne veulent pas des sous-marins de ce type en Atlantique, craignant qu'ils puissent paralyser Gibraltar ou Freetown.
18/09/1941 : le Diamant et le Héros appareillent de Toulon et rallient, à l'abri d'une baie déserte de l'Ouest algérien, un des sous-marins basés à Oran, la Diane. Les plaques nominatives de la Diane et du mouilleur de mines sont échangées, de même que les rubans des bonnets des équipages. (À Gibraltar, à l'interrogation « What ship ? » du sémaphore, le Diamant répond froidement « FBAN », c'est à dire Diane, et les britanniques ne bronchent pas. Par contre le changement de nom entraîne des perturbations dans le service postal et le Diamant reprend très rapidement son nom).
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25/05/1942 : le LV Jacques SASSY prend le commandement du Diamant.
14/08/1942 : le Diamant est envoyé à la recherche d'un pilote d'un chasseur Curtis de l'armée de l'Air, tombé au large de Dakar.
21/09/1942 : le Diamant quitte Dakar pour Casablanca.
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01/11/1942 : il se trouve en gardiennage d'armistice à Toulon et fait partie du 5ème sous-groupe avec la Galatée, la Sirène, la Naïade, la Thétis et l'Eurydice.
09/11/1942 : les Commissions d'armistice autorisent le réarmement de huit sous-marins : Casabianca, Iris, Naïade, Redoutable, Vénus, Diamant, Glorieux et Thétis.
27/11/1942 : sont amarrés au Mourillon (1) : le Redoutable, le Marsouin, le Glorieux, le Casabianca (à 90 minutes), l'Iris, la Vénus et le Diamant. De 05h00 à 05h15, les sous-marins Vénus, Casabianca, Iris, Marsouin et Glorieux appareillent. Le Redoutable et le Diamant se sabordent.
29/03/1943 : renfloué par les italiens puis échoué dans la forme 1 Vauban.
20/05/1944 : il est remis aux autorités maritimes françaises avec l'Aurore.
Eté 1944 : coulé au Lazaret lors d’un bombardement d’avions alliés.
Février 1945 : renfloué par la DCAN de Toulon et utilisé comme flotteur.
Les commandants :
Lieutenant de vaisseau Jean FAVREUL (1933-1938).
Lieutenant de vaisseau Pierre LANCELOT (1938-1941).
Lieutenant de vaisseau Fernand BAILLEUX (08/05/1941 au 27/06/1942).
Lieutenant de vaisseau Jacques SASSY (juin 1942 au 27/11/1942).
(1) Quant au Diamant, il aurait dû appareiller, faisant partie du groupe de relève Outre-mer. Malheureusement, le commandant SASSY avait déclaré à son équipage, le 11 novembre 1942 : « Je vous demande d'avoir confiance en moi et de me suivre partout. Mais je me saborderai plutôt que de tomber entre des mains étrangères, quelles qu'elles soient ». Toutefois, SASSY était prêt à gagner un port neutre et même Alger, si on le lui commandait. N'avait-il pas obligé tout le personnel, sans exception, à coucher à bord ? Au moment de l'attaque allemande, il était donc en mesure d'appareiller comme les autres, et même mieux que les autres. Et on a vu que le Commandant du Glorieux l'y avait invité. Mais SASSY se méfie. Il connaît les « complots » de certains de ses camarades pour rallier l'Afrique du Nord sans ordres. Aussi décide-t-il, amarres déjà larguées, d'envoyer le lieutenant de vaisseau GAILLARD, l’officier en second, au PC à terre, pour demander des ordres au commandant des sous-marins. Mais BARY est de ceux qui n'ont pas opté. Il attend lui aussi des ordres! Les Allemands le font prisonnier, ainsi que le lieutenant de vaisseau GAILLARD. Il est maintenant 5 h 30. L'arsenal, le ciel et la mer entrent en éruption. Le ciel est illuminé, les bombes pleuvent sur les sous-marins qui ont appareillé, les Allemands débouchent sur les quais de la base en tiraillant, ils battent même la darse du Mourillon avec une batterie de pièces légères. Dans ces conditions, SASSY considère qu'un appareillage serait suicidaire. « Évacuez et sabordez le bâtiment ! » Tandis que le gros de l'équipage est massé sur l'appontement, le maître mécanicien L’HOSTIS ouvre les purges, panneaux béants. Le Diamant s'enfonce; l'équipage crie par deux fois « Vive la France ! » Les Allemands les enfermèrent, sans leurs officiers, dans une cuisine de la base, ce qui donnera lieu à un pillage en règle qui scandalisera le prude SASSY. Finalement, tous les sous-mariniers des unités sabordées au Mourillon furent enfermés au fort Lamalgue, avant d’être démobilisés En avril 1943, le Second-Maître CIORDIA, à qui l’on doit ce précieux témoignage, s'évadera de France en risquant 10 fois sa vie et sa liberté pour reprendre le combat à Oran. (Sources : « L’aventure héroïque des sous-marins français 1939-1945 » de Jean-Jacques Antier)
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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Diamant, Sous-marin mouilleur de mines du type Saphir (1934-1942)
Le Diamant fait partie des six mouilleurs de mines de type Saphir.
Construit à Toulon. Commencé le 21/07/1930. Mis à flot le 18/05/1933.
Mis en service le 20/06/1934.
Caractéristiques : 761t. 1300cv. 65,9m x 7,1m x 4,3m. 2 moteurs électriques de 550cv. 2 moteurs diesel de 650cv. 12 nœuds en surface. 9 nœuds en plongée. 43 hommes.
Armement : 3 tubes LT de 550mm + 2 tubes LT de 400mm + 1 canon de 75mm + 1 mitrailleuse AA de 13,2mm + 2 mitrailleuses AA de 8mm + 32 mines.
Symboles de coque successifs : H5, 211
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20/06/1934 : affecté à la 5ème escadrille de sous-marins (ESM).
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15/08/1936 : centre des sous-marins puis commission d’étude pratique des sous-marins (CEPSM) à Toulon.
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01/05/1939 : affecté à la 5ème division de sous-marins (DSM).
01/09/1939 : le Diamant fait partie de la 21ème DSM avec la Perle, du Centre des sous-marins à la Premar III à Toulon.
16/06/1940 : comme une réaction est possible suite à "l'Opération Vado", le Diamant et la Perle en alerte aux Salins sont envoyés dans leur secteur. (L'Opération Vado est une opération navale française visant à bombarder les ports italiens de Gênes et de Savone).
25/06/1940 : le Diamant fait toujours partie de la 21ème DSM avec la Perle à Toulon.
09/07/1940 : à 20h00, le Diamant mouille en alerte aux Vignettes avec la Galatée, la Sirène, la Sultane et la Perle.
Août 1940 à juillet 1941 : le Diamant est désarmé à Toulon.
Septembre 1941 : le Diamant est destiné à l'AOF, mais les britanniques ne veulent pas des sous-marins de ce type en Atlantique, craignant qu'ils puissent paralyser Gibraltar ou Freetown.
18/09/1941 : le Diamant et le Héros appareillent de Toulon et rallient, à l'abri d'une baie déserte de l'Ouest algérien, un des sous-marins basés à Oran, la Diane. Les plaques nominatives de la Diane et du mouilleur de mines sont échangées, de même que les rubans des bonnets des équipages. (À Gibraltar, à l'interrogation « What ship ? » du sémaphore, le Diamant répond froidement « FBAN », c'est à dire Diane, et les britanniques ne bronchent pas. Par contre le changement de nom entraîne des perturbations dans le service postal et le Diamant reprend très rapidement son nom).
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25/05/1942 : le LV Jacques SASSY prend le commandement du Diamant.
14/08/1942 : le Diamant est envoyé à la recherche d'un pilote d'un chasseur Curtis de l'armée de l'Air, tombé au large de Dakar.
21/09/1942 : le Diamant quitte Dakar pour Casablanca.
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01/11/1942 : il se trouve en gardiennage d'armistice à Toulon et fait partie du 5ème sous-groupe avec la Galatée, la Sirène, la Naïade, la Thétis et l'Eurydice.
09/11/1942 : les Commissions d'armistice autorisent le réarmement de huit sous-marins : Casabianca, Iris, Naïade, Redoutable, Vénus, Diamant, Glorieux et Thétis.
27/11/1942 : sont amarrés au Mourillon (1) : le Redoutable, le Marsouin, le Glorieux, le Casabianca (à 90 minutes), l'Iris, la Vénus et le Diamant. De 05h00 à 05h15, les sous-marins Vénus, Casabianca, Iris, Marsouin et Glorieux appareillent. Le Redoutable et le Diamant se sabordent.
29/03/1943 : renfloué par les italiens puis échoué dans la forme 1 Vauban.
20/05/1944 : il est remis aux autorités maritimes françaises avec l'Aurore.
Eté 1944 : coulé au Lazaret lors d’un bombardement d’avions alliés.
Février 1945 : renfloué par la DCAN de Toulon et utilisé comme flotteur.
Les commandants :
Lieutenant de vaisseau Jean FAVREUL (1933-1938).
Lieutenant de vaisseau Pierre LANCELOT (1938-1941).
Lieutenant de vaisseau Fernand BAILLEUX (08/05/1941 au 27/06/1942).
Lieutenant de vaisseau Jacques SASSY (juin 1942 au 27/11/1942).
(1) Quant au Diamant, il aurait dû appareiller, faisant partie du groupe de relève Outre-mer. Malheureusement, le commandant SASSY avait déclaré à son équipage, le 11 novembre 1942 : « Je vous demande d'avoir confiance en moi et de me suivre partout. Mais je me saborderai plutôt que de tomber entre des mains étrangères, quelles qu'elles soient ». Toutefois, SASSY était prêt à gagner un port neutre et même Alger, si on le lui commandait. N'avait-il pas obligé tout le personnel, sans exception, à coucher à bord ? Au moment de l'attaque allemande, il était donc en mesure d'appareiller comme les autres, et même mieux que les autres. Et on a vu que le Commandant du Glorieux l'y avait invité. Mais SASSY se méfie. Il connaît les « complots » de certains de ses camarades pour rallier l'Afrique du Nord sans ordres. Aussi décide-t-il, amarres déjà larguées, d'envoyer le lieutenant de vaisseau GAILLARD, l’officier en second, au PC à terre, pour demander des ordres au commandant des sous-marins. Mais BARY est de ceux qui n'ont pas opté. Il attend lui aussi des ordres! Les Allemands le font prisonnier, ainsi que le lieutenant de vaisseau GAILLARD. Il est maintenant 5 h 30. L'arsenal, le ciel et la mer entrent en éruption. Le ciel est illuminé, les bombes pleuvent sur les sous-marins qui ont appareillé, les Allemands débouchent sur les quais de la base en tiraillant, ils battent même la darse du Mourillon avec une batterie de pièces légères. Dans ces conditions, SASSY considère qu'un appareillage serait suicidaire. « Évacuez et sabordez le bâtiment ! » Tandis que le gros de l'équipage est massé sur l'appontement, le maître mécanicien L’HOSTIS ouvre les purges, panneaux béants. Le Diamant s'enfonce; l'équipage crie par deux fois « Vive la France ! » Les Allemands les enfermèrent, sans leurs officiers, dans une cuisine de la base, ce qui donnera lieu à un pillage en règle qui scandalisera le prude SASSY. Finalement, tous les sous-mariniers des unités sabordées au Mourillon furent enfermés au fort Lamalgue, avant d’être démobilisés En avril 1943, le Second-Maître CIORDIA, à qui l’on doit ce précieux témoignage, s'évadera de France en risquant 10 fois sa vie et sa liberté pour reprendre le combat à Oran. (Sources : « L’aventure héroïque des sous-marins français 1939-1945 » de Jean-Jacques Antier)
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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