BRETAGNE (1915-1940)
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BRETAGNE (1915-1940)
HISTORIQUE
Dès sa mise en service il rejoint la 1ère Division de la 1ère Escadre et participe à l'Opération de Grèce de décembre 1916. Il est victime d'une mutinerie en juin 1919.
Il subira plusieurs refontes durant l'entre deux guerres puis lors du second conflit mondial rejoindra la Force X à Halifax en mars 1940. Il rejoint Oran en juin de cette année là avant d'être coulé le 03 juillet par les britanniques à Mers El Kébir pour un bilan de plus d'un millier de victimes parmi l'équipage. Renfloué, il sera finalement sabordé le 27 novembre 1942 avec l'ensemble de la Flotte à Toulon.
CARACTERISTIQUES
Type : Cuirassé
Mis en service : 10 février 1916
Désarmé : 03 juillet 1940 (Coulé)
Déplacement : 23 500 tonnes
Longueur : 164,90 mètres
Maître-bau : 27 mètres
Tirant d'eau : 9,80 mètres
Puissance : 32 000 cv
Vitesse : 21,50 noeuds
Equipage : 1 133 hommes
Armement : 10 canons de 340 mm
18 canons de 140 mm
8 canons de 75 mm
12 mitrailleuses de 13.2 mm
Dès sa mise en service il rejoint la 1ère Division de la 1ère Escadre et participe à l'Opération de Grèce de décembre 1916. Il est victime d'une mutinerie en juin 1919.
Il subira plusieurs refontes durant l'entre deux guerres puis lors du second conflit mondial rejoindra la Force X à Halifax en mars 1940. Il rejoint Oran en juin de cette année là avant d'être coulé le 03 juillet par les britanniques à Mers El Kébir pour un bilan de plus d'un millier de victimes parmi l'équipage. Renfloué, il sera finalement sabordé le 27 novembre 1942 avec l'ensemble de la Flotte à Toulon.
CARACTERISTIQUES
Type : Cuirassé
Mis en service : 10 février 1916
Désarmé : 03 juillet 1940 (Coulé)
Déplacement : 23 500 tonnes
Longueur : 164,90 mètres
Maître-bau : 27 mètres
Tirant d'eau : 9,80 mètres
Puissance : 32 000 cv
Vitesse : 21,50 noeuds
Equipage : 1 133 hommes
Armement : 10 canons de 340 mm
18 canons de 140 mm
8 canons de 75 mm
12 mitrailleuses de 13.2 mm
joel16- Permanent
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Age : 61
BRETAGNE (1915-1940) : ce qu'il faut avoir lu ou vu
- "Les cuirassés français de 23500 tonnes COURBET - JEAN-BART - PARIS - FRANCE - BRETAGNE - PROVENCE - LORRAINE" par Robert DUMAS et Jean GUIGLINI
LELA Presse - Navires & Histoire des Marines du monde n° 6 - 2005
- "Les cuirassés français en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2006
- "Cent ans de cuirassés français" par Eric GILLE
MARINES Editions - 1999
- "100 ans de cuirassés" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"
- "Atlas des navires de la première guerre mondiale"
ATLAS / GLENAT - 2007
- "Le développement de la flotte française 1918-1940" par Robert Dumas
LELA PRESSE - Navires & Histoire n° 28 de 02/2005
- "La renaissance de la Marine française 1922-1939 - 1ère partie 1920-1930" par Patrick HOUY-BEZAUX et Jacques DUCROS
LELA Presse - Navires et Histoire HS n° 12 de 12/2010
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MARINES Editions - 1999
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ATLAS / GLENAT - 2007
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Date d'inscription : 18/05/2010
Age : 78
BRETAGNE (quatre bâtiments successifs pour l'école des Mousses à Brest)
La Bretagne, vaisseau mixte (voiles et hélices) de 130 canons construit à Brest et lancé le 7 février 1855, a été le bâtiment amiral de l'escadre d'évolution.
Il a porté les pavillons des Amiraux Tréhouart, Romain Desfossés, Le Barbier de Tinan, Bouet, Willaumen, Rigault de Genouilly.
Ce vaisseau fut affecté le 23 juillet 1866 à l'Ecole des Novices et Apprentis Marins (1866 - 1880).
L'Ecole des Mousses se trouve alors sur l'Austerlitz.
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La Bretagne II (Ex-Ville de Bordeaux) était un vaisseau mixte de 90 canons construit à Lorient et lancé le 21 mai 1860.
Rayée de la première partie de la liste de la Flotte le 14 janvier 1879, la frégate est renommée Bretagne et affecté à l'Ecole des Novices et Apprentis Marins (1880 - 1894).
L'Ecole des Mousses se trouve alors sur la Bretagne.
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Le Fontenoy, vaisseau mixte de 80 canons, construit à Toulon et lancé le 2 décembre 1858 participa à la guerre du Mexique en 1862, portant la marque du Contre-amiral Jurien de La Gravière.
Il fut transformé en transport à voile en 1881 après enlèvement de sa machine.
Rayé de la flotte le 10 février 1892, il a été rebaptisé Bretagne III le 24 mai 1894 et fut embossé (amarrer un navire dans une direction déterminée) dans la rade de Brest et affecté à l'Ecole des Mousses (1894 - 1908).
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Bretagne III, frégate cuirassée (un jour de lessive).
Le Mytho, (du nom de la ville de Mÿ Tho, en Cochinchine), est un vaisseau mixte dit « à hélice » dû à sa propulsion principale qui a été construit à Cherbourg et lancé le 11 mars 1879.
Jusqu'en 1910, il a été affecté en Extrême-Orient, où il a joué le rôle de transport, ce qui lui a valu son surnom de « Transport de Chine ».
En 1910, il est rapatrié en France, rayé des listes de la Flotte et affecté à l'École des Mousses et des Apprentis Marins de Brest, où il est rebaptisé une première fois Bretagne (Bretagne IV) en 1910, puis Armorique en 1912..
Accueillant près de 500 élèves (cinq compagnies), il fait alors partie du groupement « Armorique », avec les bâtiments Trémintin et Gueydon.
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Il a porté les pavillons des Amiraux Tréhouart, Romain Desfossés, Le Barbier de Tinan, Bouet, Willaumen, Rigault de Genouilly.
Ce vaisseau fut affecté le 23 juillet 1866 à l'Ecole des Novices et Apprentis Marins (1866 - 1880).
L'Ecole des Mousses se trouve alors sur l'Austerlitz.
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La Bretagne II (Ex-Ville de Bordeaux) était un vaisseau mixte de 90 canons construit à Lorient et lancé le 21 mai 1860.
Rayée de la première partie de la liste de la Flotte le 14 janvier 1879, la frégate est renommée Bretagne et affecté à l'Ecole des Novices et Apprentis Marins (1880 - 1894).
L'Ecole des Mousses se trouve alors sur la Bretagne.
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Le Fontenoy, vaisseau mixte de 80 canons, construit à Toulon et lancé le 2 décembre 1858 participa à la guerre du Mexique en 1862, portant la marque du Contre-amiral Jurien de La Gravière.
Il fut transformé en transport à voile en 1881 après enlèvement de sa machine.
Rayé de la flotte le 10 février 1892, il a été rebaptisé Bretagne III le 24 mai 1894 et fut embossé (amarrer un navire dans une direction déterminée) dans la rade de Brest et affecté à l'Ecole des Mousses (1894 - 1908).
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Bretagne III, frégate cuirassée (un jour de lessive).
Le Mytho, (du nom de la ville de Mÿ Tho, en Cochinchine), est un vaisseau mixte dit « à hélice » dû à sa propulsion principale qui a été construit à Cherbourg et lancé le 11 mars 1879.
Jusqu'en 1910, il a été affecté en Extrême-Orient, où il a joué le rôle de transport, ce qui lui a valu son surnom de « Transport de Chine ».
En 1910, il est rapatrié en France, rayé des listes de la Flotte et affecté à l'École des Mousses et des Apprentis Marins de Brest, où il est rebaptisé une première fois Bretagne (Bretagne IV) en 1910, puis Armorique en 1912..
Accueillant près de 500 élèves (cinq compagnies), il fait alors partie du groupement « Armorique », avec les bâtiments Trémintin et Gueydon.
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Carriere Jean- Permanent
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Date d'inscription : 26/10/2018
Age : 65
Bretagne, cuirassé d’escadre (1916-1940-1943).
Précision Importante :
Le Cuirassé Bretagne ne pouvait pas subir de mutinerie en 1919 en mer Noire puisqu'il entrait en refonte à Toulon à la même époque.
Les "historiens" de marine ont sûrement confondu avec la "Provence" qui, elle, s'est bien mutiné en mer Noire !
Bretagne, cuirassé d’escadre (1916-1940-1943).
Commencée au chantier naval de Brest en août 1912.
Mis à flot en septembre 1913.
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03 février 1915 – 13 janvier 1916 : en essais.
Septembre 1915 : armement et essais à Toulon.
Mis en service le 10 février 1916.
07 mai 1916 : rejoint l’Armée Navale après entraînement.
10 mai 1916 : affecté à la 1ère division de la 1ère Escadre, stationnée à Argostoli et Corfou.
21 juin 1916 – 05 décembre 1916 : opération de Grèce.
01.07.1916 : figure à l’effectif de la 1ère division de la 1ère Escadre de l’Armée navale (VA Gauchet).
01 juillet 1918 : figure à l’effectif de la 1ère division de la 1ère Escadre de l’Armée navale CA Exelmans, puis CA Allemandau.
15 juillet 1918 ; Cdt en chef de l’Armée navale VA Gauchet depuis le 16 décembre 1916.
12 juin 1919 : la Bretagne rentre à Toulon pour sa première grande refonte qui durera deux ans.
1919 - 1921 : première grande refonte, installation du tripode.
14 juin 1921 : réaffecté à la 1ère division de la 1ère Escadre.
25 juillet 1921 : revue navale au Havre avec la Provence et la France, en présence de M. Millerand, président de la République.
1922 - 1924 : exercices et entraînements sur les côtes de Provence et d’Afrique du Nord, croisières et manœuvres en Atlantique et en Manche.
1924 - 1925 : refonte à l’arsenal de Toulon.
1926 - 1927 : activités normales d’escadre sur les côtes de Provence et d’Afrique du Nord.
1927 - 1928 : refonte à l’arsenal de Toulon.
1928 - 1930 : rejoint l’Escadre à Brest, puis à Casablanca et est de retour à Toulon. Croisières et exercices tactiques sur les côtes d’Algérie, de Provence et de Corse.
1931 - 1933 : grande refonte à Toulon.
1934 : refonte à La Seyne.
1935 : la Bretagne est affectée à la 2ème Escadre.
17 mai 1935 : exercices dans la baie de Douarnenez.
1936 : avec la 2ème division de ligne, la Bretagne part pour une grande croisière dans l’Atlantique central (Dakar, Casablanca, Vigo), puis sur les côtes de Bretagne, Cherbourg, Dunkerque pour les écoles à feu.
1937-1938 : participe à des écoles à feu et à des exercices combinés entre les deux escadres de Cherbourg à Brest.
03 juillet 1939 : la Bretagne quitte Brest avec la Lorraine pour Toulon. La 2ème division de ligne est affectée à la 2ème Escadre de la flotte de la Méditerranée. La Bretagne participe à des missions d’escorte de convois entre Marseille, Ajaccio, Oran et Gibraltar.
10 mars 1940 : participe à un groupe occasionnel, la force X, pour transporter un chargement d’or à Halifax. Elle fait le voyage du retour en escortant des cargos transportant des avions vers Casablanca puis Toulon.
15 avril 1940 : appareille de Toulon pour Oran.
03 mai 1940 : la 2ème division de ligne quitte Oran pour Alexandrie. Elle participe à des exercices avec la Méditerranéen Fleet anglaise.
27 mai 1940 : devant l’imminence de l’entrée en guerre de l’Italie, la Provence et la Bretagne regagnent Mers-El-Kébir sous les ordres du VAE Gensoul.
Armistice le 22 juin 1940 avec l'Allemagne. Armistice le 24 juin avec l'Italie. 3 juillet à 17h56, le cuirassé Bretagne se préparant à quitter l'Algérie (ainsi que toute la flotte), reçoit quatre obus de 380mm qui occasionnent un incendie puis un chavirage sur tribord avant de couler à 18h09. Les obus proviennent de l'escadre anglaise commandée par l'Amiral Sommerville.
Des manœuvres amicales, il y a encore quelques semaines et une "exécution" mortelle peu de temps après par une armée alliée... Que s'est-il passé ? A cette époque, les navires français sont partiellement désarmés et sous commandement tacite anglais selon le souhait de Churchill. Néanmoins, le premier-ministre Britannique déclenche l'opération « Catapult » le 2 juillet 1940 pour s'assurer de la récupération de la flotte française ou de sa destruction en cas de refus de l'amirauté française et ceci partout dans le monde. En France la débâcle est telle que le gouvernement cherche une porte de sortie honorable avec l'Allemagne. Parmi les termes des négociations, la remise des moyens militaires français à la disposition du camp victorieux est un impératif. L'amirauté anglaise craint pour sa suprématie sur mer car si la flotte française est rattachée à celle de l'Allemagne ou à celle de l'Italie, le débarquement en Angleterre devient une question de semaines ou de mois. L'amirauté anglaise implore l'amirauté française de saborder la flotte ou de rejoindre Gibraltar au plus tôt. Les officiers Français sont désorientés entre la fidélité à leur hiérarchie militaire qui anticipe la défaite, et la sédition pour rejoindre « l'Anglais » pour qui certains ressentis anciens ne forgent pas l'enthousiasme. Rejoindre l'Angleterre à l'époque sans garantie d'un lendemain qui chante, revient à tout quitter pour l'inconnu sans savoir si cela s'apparente à un bon choix ou une funeste trahison. Plus précisément, l'Amiral Sommerville sur le cuirassé Hood accompagné des cuirassés Vaillant et Résolution ainsi que du porte-avions Ark Royal et de trois croiseurs envoie un ultimatum à l'Amiral Gensoul qui s'y refuse n'imaginant pas que les Anglais allaient tirer... Surtout sur des navires à quai, chaudières éteintes pour un bon nombre et dont le port est plus ou moins miné pour éviter toute fuite.
Suite à l'attaque, plusieurs navires français sont touchés ou défaillants. L'amiral Sommerville cherchait surtout à atteindre les plus grosses unités telles que le Dunkerque (touché) et le Strasbourg qui ont réussi à s'échapper.
1012 marins du cuirassé Bretagne vont périr ce jour-là. Le cuirassé est cité à l'ordre de Mer le 9 septembre 1940 : « Sous le commandement du Capitaine de Vaisseau Le Pivain (L.R.E.) très belle attitude au feu lors de l'agression de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940 par une division de ligne britannique armée de 380. Mortellement atteint a disparu pavillon haut. »
La mort des marins ne fut pas pour tous soudaine. Nombreux sont ceux qui sont restés agonir durant plusieurs jours dans des poches d'air.
Selon certaines sources, des marins français souhaitaient rejoindre Gibraltar et avaient tenté de le faire. Rattrapés par la justice militaire française, ils auraient été fusillés pour mutinerie avec tous les déshonneurs d'un procès pour trahison.
Le cuirassé La Bretagne fut la principale victime de la pluie d'obus tombée sur la flotte. Certains témoignages parlent du concours de l'aviation anglaise pour l'attaque de la flotte dont principalement le Dunkerque. La plupart des navires français furent réparés et incorporés à la flotte anglaise.
1941-1942, Renfloué.
27 novembre 1942, Sabordé à Toulon.
11 juillet 1943, renfloué par les Italiens.
La Bretagne fut dépecée sur place en 1952 par une entreprise privée qui y découvrit des squelettes et des corps entrelacés, qui mis à l'air se sont désintégrés.
Le métal récupéré parvint en Italie.
Le cimetière de Mers-el-Kébir accueille de nombreuses sépultures ainsi que celle ajouté du Général Darlan tant attaché à sa Bretagne.
Ce Général qui n'avait pas su apaiser les craintes de Winston Churchill quant au versement de la flotte française au côté de l'Angleterre.
(Sources techniques : « Dictionnaire des bâtiments de guerre… » Tome II, du CF J-M. Roche)
(Sources historiques : lettres familiales).
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Le Cuirassé Bretagne ne pouvait pas subir de mutinerie en 1919 en mer Noire puisqu'il entrait en refonte à Toulon à la même époque.
Les "historiens" de marine ont sûrement confondu avec la "Provence" qui, elle, s'est bien mutiné en mer Noire !
Bretagne, cuirassé d’escadre (1916-1940-1943).
Commencée au chantier naval de Brest en août 1912.
Mis à flot en septembre 1913.
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03 février 1915 – 13 janvier 1916 : en essais.
Septembre 1915 : armement et essais à Toulon.
Mis en service le 10 février 1916.
07 mai 1916 : rejoint l’Armée Navale après entraînement.
10 mai 1916 : affecté à la 1ère division de la 1ère Escadre, stationnée à Argostoli et Corfou.
21 juin 1916 – 05 décembre 1916 : opération de Grèce.
01.07.1916 : figure à l’effectif de la 1ère division de la 1ère Escadre de l’Armée navale (VA Gauchet).
01 juillet 1918 : figure à l’effectif de la 1ère division de la 1ère Escadre de l’Armée navale CA Exelmans, puis CA Allemandau.
15 juillet 1918 ; Cdt en chef de l’Armée navale VA Gauchet depuis le 16 décembre 1916.
12 juin 1919 : la Bretagne rentre à Toulon pour sa première grande refonte qui durera deux ans.
1919 - 1921 : première grande refonte, installation du tripode.
14 juin 1921 : réaffecté à la 1ère division de la 1ère Escadre.
25 juillet 1921 : revue navale au Havre avec la Provence et la France, en présence de M. Millerand, président de la République.
1922 - 1924 : exercices et entraînements sur les côtes de Provence et d’Afrique du Nord, croisières et manœuvres en Atlantique et en Manche.
1924 - 1925 : refonte à l’arsenal de Toulon.
1926 - 1927 : activités normales d’escadre sur les côtes de Provence et d’Afrique du Nord.
1927 - 1928 : refonte à l’arsenal de Toulon.
1928 - 1930 : rejoint l’Escadre à Brest, puis à Casablanca et est de retour à Toulon. Croisières et exercices tactiques sur les côtes d’Algérie, de Provence et de Corse.
1931 - 1933 : grande refonte à Toulon.
1934 : refonte à La Seyne.
1935 : la Bretagne est affectée à la 2ème Escadre.
17 mai 1935 : exercices dans la baie de Douarnenez.
1936 : avec la 2ème division de ligne, la Bretagne part pour une grande croisière dans l’Atlantique central (Dakar, Casablanca, Vigo), puis sur les côtes de Bretagne, Cherbourg, Dunkerque pour les écoles à feu.
1937-1938 : participe à des écoles à feu et à des exercices combinés entre les deux escadres de Cherbourg à Brest.
03 juillet 1939 : la Bretagne quitte Brest avec la Lorraine pour Toulon. La 2ème division de ligne est affectée à la 2ème Escadre de la flotte de la Méditerranée. La Bretagne participe à des missions d’escorte de convois entre Marseille, Ajaccio, Oran et Gibraltar.
10 mars 1940 : participe à un groupe occasionnel, la force X, pour transporter un chargement d’or à Halifax. Elle fait le voyage du retour en escortant des cargos transportant des avions vers Casablanca puis Toulon.
15 avril 1940 : appareille de Toulon pour Oran.
03 mai 1940 : la 2ème division de ligne quitte Oran pour Alexandrie. Elle participe à des exercices avec la Méditerranéen Fleet anglaise.
27 mai 1940 : devant l’imminence de l’entrée en guerre de l’Italie, la Provence et la Bretagne regagnent Mers-El-Kébir sous les ordres du VAE Gensoul.
Armistice le 22 juin 1940 avec l'Allemagne. Armistice le 24 juin avec l'Italie. 3 juillet à 17h56, le cuirassé Bretagne se préparant à quitter l'Algérie (ainsi que toute la flotte), reçoit quatre obus de 380mm qui occasionnent un incendie puis un chavirage sur tribord avant de couler à 18h09. Les obus proviennent de l'escadre anglaise commandée par l'Amiral Sommerville.
Des manœuvres amicales, il y a encore quelques semaines et une "exécution" mortelle peu de temps après par une armée alliée... Que s'est-il passé ? A cette époque, les navires français sont partiellement désarmés et sous commandement tacite anglais selon le souhait de Churchill. Néanmoins, le premier-ministre Britannique déclenche l'opération « Catapult » le 2 juillet 1940 pour s'assurer de la récupération de la flotte française ou de sa destruction en cas de refus de l'amirauté française et ceci partout dans le monde. En France la débâcle est telle que le gouvernement cherche une porte de sortie honorable avec l'Allemagne. Parmi les termes des négociations, la remise des moyens militaires français à la disposition du camp victorieux est un impératif. L'amirauté anglaise craint pour sa suprématie sur mer car si la flotte française est rattachée à celle de l'Allemagne ou à celle de l'Italie, le débarquement en Angleterre devient une question de semaines ou de mois. L'amirauté anglaise implore l'amirauté française de saborder la flotte ou de rejoindre Gibraltar au plus tôt. Les officiers Français sont désorientés entre la fidélité à leur hiérarchie militaire qui anticipe la défaite, et la sédition pour rejoindre « l'Anglais » pour qui certains ressentis anciens ne forgent pas l'enthousiasme. Rejoindre l'Angleterre à l'époque sans garantie d'un lendemain qui chante, revient à tout quitter pour l'inconnu sans savoir si cela s'apparente à un bon choix ou une funeste trahison. Plus précisément, l'Amiral Sommerville sur le cuirassé Hood accompagné des cuirassés Vaillant et Résolution ainsi que du porte-avions Ark Royal et de trois croiseurs envoie un ultimatum à l'Amiral Gensoul qui s'y refuse n'imaginant pas que les Anglais allaient tirer... Surtout sur des navires à quai, chaudières éteintes pour un bon nombre et dont le port est plus ou moins miné pour éviter toute fuite.
Suite à l'attaque, plusieurs navires français sont touchés ou défaillants. L'amiral Sommerville cherchait surtout à atteindre les plus grosses unités telles que le Dunkerque (touché) et le Strasbourg qui ont réussi à s'échapper.
1012 marins du cuirassé Bretagne vont périr ce jour-là. Le cuirassé est cité à l'ordre de Mer le 9 septembre 1940 : « Sous le commandement du Capitaine de Vaisseau Le Pivain (L.R.E.) très belle attitude au feu lors de l'agression de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940 par une division de ligne britannique armée de 380. Mortellement atteint a disparu pavillon haut. »
La mort des marins ne fut pas pour tous soudaine. Nombreux sont ceux qui sont restés agonir durant plusieurs jours dans des poches d'air.
Selon certaines sources, des marins français souhaitaient rejoindre Gibraltar et avaient tenté de le faire. Rattrapés par la justice militaire française, ils auraient été fusillés pour mutinerie avec tous les déshonneurs d'un procès pour trahison.
Le cuirassé La Bretagne fut la principale victime de la pluie d'obus tombée sur la flotte. Certains témoignages parlent du concours de l'aviation anglaise pour l'attaque de la flotte dont principalement le Dunkerque. La plupart des navires français furent réparés et incorporés à la flotte anglaise.
1941-1942, Renfloué.
27 novembre 1942, Sabordé à Toulon.
11 juillet 1943, renfloué par les Italiens.
La Bretagne fut dépecée sur place en 1952 par une entreprise privée qui y découvrit des squelettes et des corps entrelacés, qui mis à l'air se sont désintégrés.
Le métal récupéré parvint en Italie.
Le cimetière de Mers-el-Kébir accueille de nombreuses sépultures ainsi que celle ajouté du Général Darlan tant attaché à sa Bretagne.
Ce Général qui n'avait pas su apaiser les craintes de Winston Churchill quant au versement de la flotte française au côté de l'Angleterre.
(Sources techniques : « Dictionnaire des bâtiments de guerre… » Tome II, du CF J-M. Roche)
(Sources historiques : lettres familiales).
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