NAVARIN (1854-1886)

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Navarin, Vaisseau à voiles transformé sur cale (1854-1886)

Construit à Toulon. Commencé en mai 1832. Mis à flot le 26/07/1854.

Caractéristiques : 4600t. 2400cv. 62m x 16,8m x 8,1m. Construit en bois. Machine Creusot. Voilure 2762m². 915 hommes en guerre. 477 hommes en transport.
Armement en guerre : 90 canons.
Armement en transport : 8 canons.

Désigné également « vaisseau de 2ème rang à hélice ».

Juin 1855 : participe à la Guerre de Crimée en tant que transport de troupes et matériels en Mer Noire.
28/07/1855 : le Navarin appareille de la baie de Kamiesch, près de Sébastopol, à destination de Toulon, avec à son bord des blessés.
09/09/1857 : désarmé à Toulon.
23/08/1862 : le vaisseau quitte Toulon pour effectuer le 1er convoi du 5ème départ de troupes pour l'expédition du Mexique. Il transporte le 95ème de ligne du Général CASTAGNY, soit 1046 hommes et 25 chevaux.
01/09/1862 : escale à Ténériffe.
16/10/1862 : il arrive à Vera Cruz.
03/01/1863 : le Navarin accoste à Toulon, venant de Vera Cruz. Au cours de ce voyage, le navire avait fait escale à Santiago de Cuba, et à Madère.
05/07/1866 : il est en carénage à Toulon.
06/01/1867 : appareillage pour Vera Cruz.
01/03/1867 : arrivée au Mexique pour l'évacuation de troupes.
12/03/1867 : le Navarin appareille de Vara Cruz pour la France, ayant embarqué 1174 passagers (3 officiers supérieurs, 35 officiers subalternes et 1136 hommes de troupe).
1867 : armé en transport.
1873 : transformé en transport à voiles, la machine ayant été débarquée.
13/06/1876 : le bâtiment quitte Toulon pour l'île d'Aix, sous les ordres du Capitaine de vaisseau (CV) BROSSET, avec 416 membres d'équipage. (Les livres de bord n'ayant pas été conservés, on ne peut que faire des hypothèses concernant son voyage). Au vu de la durée de celui-ci, on peut penser que le navire a fait une escale de 10 jours à Alger, pour prendre en charge des condamnés algériens du dépôt de Maison Carrée. Une seconde hypothèse ferait rester le Navarin au mouillage de l'île d'Aix, en attente de son chargement de prisonniers. Cependant, le rapport médical du Médecin-major GEFFROY prouve que le navire a fait une escale de 52 jours à l'île d'Aix avant d'appareiller pour la Nouvelle-Calédonie. Il en avait profité pour embarquer 49 marins passagers, 277 militaires, et 43 civils, plus 360 transportés et un condamné tahitien.
04/08/1876 : le Navarin lève l'ancre et se dirige sur Dakar, au Sénégal.
25 et 26 août 1876 : le bâtiment se trouve par 76° de longitude et 46 de latitude, à 900 lieux par le travers de Saint-Paul d'Amsterdam, c'est à dire en plein océan Indien.
06/01/1877 : le vaisseau arrive à Nouméa.
27/01/1877 : le vaisseau quitte Nouméa à destination de la France, embarquant 161 déportés rapatriés (44 libérés, 93 dont la peine est commuée en détention, 7 dont la peine est commuée en emprisonnement, et 17 dont le peine est commuée en bannissement). En plus de ces rapatriements, le navire embarque 60 femmes et enfants, 80 marins, 188 fantassins, 47 artilleurs, et 125 passagers « divers », soit un total de 661. Pour ce voyage l'itinéraire emprunté est la route du Pacifique, par Tahiti, avec escale du 6 au 17 mars, puis le Cap Horn. Il fait ensuite une autre escale de deux jours à Bahia, au Brésil, du 5 au 7 juin, avant de se diriger sur Dakar, et d'arriver à Brest le 25 juillet 1877. Pendant cette traversé de retour, il y aura 14 décès.
30/09/1877 : le Navarin embarque 6 Communards et 7 arabes, qui avaient été extraits du dépôt de Saint-Brieuc et qui mettront 8 jours pour atteindre Brest. Il rejoint ensuite l'île d'Aix pour y charger des forçats destinés au bagne de Nouvelle-Calédonie.
11/10/1877 : appareillage pour Nouméa, il y avait à bord 416 hommes d'équipage, 215 marins et soldats passagers, 50 passagers civils, 1 gendarme et 5 surveillants avec 21 membres de leur famille, 400 transportés et 13 déportés, soit un total de 1141 personnes, et le commandant était le CV BOUJU. Le Navarin ne fera qu'une escale à Ténériffe du 27 au 30 octobre 1877.
03/11/1884 au 18/02/1885 : pendant l’un de ces voyages, un militaire affecté au 3ème régiment d'Infanterie de Marine, et qui avait effectué une mission en Nouvelle-Calédonie depuis le 22 octobre 1882,  était rapatrié sur la Métropole. Pour ce trajet de retour, le navire avait emprunté le canal de Suez.
1886 : rayé des listes.

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1887 : caserne école des Torpilleurs à Brest.
1888-1890 : atelier de défense mobile.
1891-1905 : bâtiment central de la défense mobile.
1906-1908 : bâtiment central de la 1ère flottille de torpilleurs de l’Océan à Brest.
1908 : démoli.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome I », 1671-1870, CF Jean-Michel Roche.
« Déportés et forçats de la Commune : de Belleville à Nouméa », Nantes, Ouest Editions, 1991 par Roger Pérennès.
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