AIGLE (1858-1891)

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Aigle, (1858-1891) - Corvette à roue utilisé comme Yacht Impérial.

Bâtiment commencé à Cherbourg en décembre 1857. Mis à flot l'année suivante.
En février 1859, la corvette est armée à Cherbourg.
En mai 1865, sous le commandant Dompierre d'Hornoy, emmène Napoléon III en voyage officiel en Algérie.
1869 ;transporte l'Impératrice Eugénie en Egypte pour l'inauguration du Canal de Suez.
Mai 1873, la corvette est renommée Le Rapide.
Condamné et rayé en janvier 1891.
Vendu à Cherbourg pour la jolie somme de 103210 francs

Sources : Capitaine de frégate J-M. Roche

Aujourd'hui c'est un C M "tripartite" qui porte son nom.

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Aigle, Yacht Impérial (1858-1891)

12ème bâtiment de ce nom, sur 16 unités :
01 – vaisseau de 36 canons (1692-1712).
02 – brûlot (1704-1710).
03 – vaisseau de 50 canons (1751-1765).
04 – brick de 16 canons (1780-1782).
05 – lougre (1781-1784).
06 – frégate de 40 canons (1780-1782).
07 – gabare (1783-1788)
08 – vaisseau de 74 canons (1801-1805).
09 – péniche (1805-1814).
10 – chébec (1813-1814).
11 – aviso de 1ère classe (1853-1858).
12 – Notre Yacht Impérial (1858-1891)
13 – patrouilleur ex chalutier espagnol (1916-1919).
14 – remorqueur (1919-1925).
15 – contre-torpilleurs (1932-1942).
16 – chasseur de mines tripartite (1987-2016).

Construit à Cherbourg. Commencé le 18/12/1857. Mis à flot le 23/12/1858.

Caractéristiques : 2011t. 2000cv. 90m x 10,5m x 4,4m. Plans de l’ingénieur Dupuy-de-Lôme. 2 roues de 9m de diamètre. Machine Mazeline. 2 cylindres. 15 nœuds. 160 à 180 hommes.
Armement : 2 canons.

09/02/1859 : armé à Cherbourg. Corvette à roues utilisé comme Yacht Impérial.
19/06/1859 : essais en rade de Cherbourg.
12/06/1860 au 27/06/1860 : appareille de Cherbourg pour Toulon.
17/09/1860 : lors d’un voyage officiel, Napoléon III arrive à Alger ayant fait une escale à Valence.
Mai 1865 : emmène Napoléon III en voyage officiel en Algérie (commandant DOMPIERRE d’HORNOY).

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1869 : près plusieurs voyages en Méditerranée, il amène l'impératrice Eugénie en octobre en Égypte en octobre 1869, pour l'inauguration du canal de Suez.
Le 17 novembre à 8 heures du matin, l’Aigle, ayant à son bord l’impératrice, Ferdinand de Lesseps, promoteur du canal, et sa famille, s’engage dans le chenal jusqu'à Ismaïlia, suivi des navires des autres souverains.
Le 19 à midi, l’Aigle reprend la tête du convoi jusqu'aux lacs Amers et à Suez le lendemain, où Lesseps envoie un télégramme à Paris :
« Suez, 20 novembre, 11 heures 30 du matin. L’Aigle a mouillé dans la mer Rouge ! »

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1870 : le bâtiment est transformé en canonnière.
31/05/1873 : renommé Rapide et classé corvette.
03/07/1873 : la corvette va chercher à Portsmouth (Angleterre) le Shah de Perse pour le ramener à Cherbourg, première étape de son voyage officiel en France.
1874-1884 : en réserve.
1885-1888 : désarmé.
1889-1891 : en réserve.
29/01/1891 : condamné et rayé.
11/08/1891 : mis en vente à Cherbourg, il ne sera pas vendu.
06/10/1891 : nouvelle mise en vente à Cherbourg, il sera vendu pour 103 210 francs.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome I », 1671-1780, CF Jean-Michel Roche.
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche.
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Huile de François Geffroy Roux : la corvette à vapeur l'Aigle est vue par son travers tribord. Elle quitte le port de Marseille dont on aperçoit les digues à l'arrière-plan à gauche.
L’artiste a ajouté de chaque côté du yacht, au second plan, une vue de ce même navire, l’une sur l’avant du travers, l’autre depuis l’arrière sous un angle similaire selon une pratique courante instaurée dès le XVIIIe siècle au Danemark.
Ces deux vues sont un passage naturel vers le dernier plan, la côte marseillaise, soulignant ainsi l’effet de perspective.
Le grand-mât arbore le pavillon impérial bleu blanc rouge à semis d'abeilles et écusson impérial couronné au centre, marquant la présence de l'Empereur à bord.
L'aube est décorée de la couronne impériale. La figure de proue est un aigle. Il est donc manifeste que si l'auteur a peint cette aquarelle en 1878, la scène se situe durant le Second Empire, avant 1870.
Les deux dates proposées, pour un départ de Marseille, sont soit le 10 septembre 1860 lors du voyage de Napoléon III dans le sud de la France, la Corse et L'Algérie, soit le 3 mai 1865 lors de son voyage en Algérie.
Seul yacht d'Etat que la France n’ait jamais eu.