Georges Thierry d'Argenlieu

Georges Thierry d'Argenlieu
Né à Brest le 7 août 1889, il poursuit ses étude à Paris puis Saint-Brieuc. Il choisit la Marine comme son père, contrôleur général de la Marine, et entre à l'Ecole Navale en 1906. En 1911 il est Enseigne de Vaisseau et en 1913 participe à la campagne du Maroc vers Mogador. Il est décoré de la Légion d'Honneur. Au début de la Ière Guerre Mondiale il sert en Méditerranée et lors d'une escale à Malte en 1915 se tourne vers la religion : il reçoit le scapulaire du Tiers-Ordre. Promu Lieutenant de Vaisseau en 1917 il maintient néanmoins son souhait d'entrer dans les ordres. Après des études à Rome en 1920 il prononce ses voeux en septembre 1921 et devient le père Louis de la Trinité. En 1932 il devient le Supérieur Provincial des Carmes de Paris. En septembre 1939 il est mobilisé en tant qu'officier de réserve à Cherbourg. Le 19 mai 1940 son frère est tué au combat. Il participe à la défense de l'arsenal de Cherbourg où il est fait prisonnier le 19 juin. Il s'évade 3 jours après et rejoint Jersey puis l'Angleterre et le général de Gaulle le 30 juin. Il souhaite devenir aumônier de la France Libre mais est nommé chef d'Etat-Major des Forces Navales Françaises Libres. Il participe à l'opération de Dakar où il est blessé. Il participe ensuite au ralliement du Gabon à la France Libre. Le 29 janvier 1941 il devient le premier Chancelier de l'Ordre de la Libération. Il est nommé haut-commisaire de France pour le Pacifique en juillet 1941. En juillet 1943 il devient contre-amiral et comande les forces navales en Grande-Bretagne. C'est lui qui conduit de Gaulle en France le 14 juin 1944. En août 1945 il est nommé haut-commissaire de France pour l'Indochine où son action sera controversée. Alors que Leclerc pense que la solution est politique, il pense qu'elle est militaire. Il mène la répression à Hanoi en décembre 1946. Malgré les divergences d'opinions c'est lui, devenu amiral, qui est maintenu en poste jusqu'en mars 1947. Revenu en France il est nommé inspecteur général des Forces Maritimes avant de se retirer au couvent des Carmes d'Avon-Fontainebleau. En 1958 il se démet de ses fonctions de Chancelier de l'Ordre de la Libération pour raisons de santé. Il décède à Brest le 7 septembre 1964.

Georges Thierry d'Argenlieu (à droite) accompagnant le ministre de la Marine Louis Jacquinot à l'Ecole Navale de Brest le 23/09/1944 (photo SCA).

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Merci Patou pour cette page d'histoire.Ce nom me parlait.