L'Ecole des Pupilles de l'Air -Lycée Militaire d" l'Armée de l'Air

Vraiment satisfait de découvrir l'existence de ce forum dédié à l'A.A. Satisfait surtout de pouvoir puiser dans les souvenirs de jeunesse et en parler. Cette arme de "Gonfleurs d'Hélices" a beaucoup compté pour moi (je suis né sur une base aérienne) et a sans doute été à l'origine de mon désir de faire une carrière militaire. J'aurais dû en toute logique suivre la voie tracée par mon père, aviateur de carrière, mais ayant passé quelques instants de ma vie à trainer (au grand désespoir de ma grand mère) à bord des cargos amarrés au quai de la Fosse, et avoir assisté à la naissance de nombreux Escorteurs et sous marins, tant aux chantiers de la Loire que chez Dubigeon, ('dont le GUEPRATTE qui devait être mon premier embarquement quelques années plus tard ) j'ai été victime du virus et j'ai préféré porter mon choix sur les "ch.e dans l'eau". Je trouvais que le le costume de marin, le col bleu et le pompon rouge étaient plus élégants et plus seyants que le blouson de drap et le calot (en fait le béret basque à l'école) que j'avais porté pendant 6 ans.
Après une enfance passée sur les Bases Aériennes ou non père, chef du Service incendie avait un logement de fonction, j'ai assisté au renouveau de l'aviation en voyant naître tous les avions modernes (Languedoc 161 et Leduc, Breguet Deux ponts, SO Bretagne, SO Corse Armagnac, Ouragan, Vampire etc....) J'ai "intégré" l'E.P.A à Grenoble en 1950. Cette école avait été créée à la fin de la guerre pour recevoir les enfants d'aviateurs disparus. En 1950, cette école a été ouverte aux enfants des aviateurs en activité , et j' y ai donc été admis. J'ai eu pour copains de classe des noms célèbres, Marin La Meslée, Gavoille (filleul de Saint Ex), Mouchotte et bien d'autres dont j'ai oublié le nom. J'ai terminé ma scolarité en Juin 1956 et après 6 mois au bureau de Dessin des Chantiers de la Loire, j'ai été du côté de Pont Réan ou on m'a donné le matricule 2564 T 56 que j'ai gardé jusqu'au 13 Mai 1991.Je vais essayer d' éclaircir quelques souvenirs d'enfance et à l'occasion, je vous les raconterai.

Ce sera un plaisir de lire ton histoire Jean, peu commune il est vrai, mais surtout assez exceptionnelle !!

Moi je dis idem.

Cela va faire plaisir également à nos pingouins car nombre d'avions ont été communs à l'AA et l'AN. Quant aux autres (dont je suis) un peu de culture aéronautique ne peut faire que du bien.
Merci Jean !

C'est ben vrai ça.

Je reviens donc à mes premières amours pour vous parler de cette école. J'ai fait un tri dans les souvenirs, et je me suis rendu compte que j'ai été sur les mêmes bancs et avec les mêmes profs que le père de notre actuel président de l'Assemblée Nationale. En effet, Dominique Goullet de Rugy  (le père) , orphelin de guerre avait été admis à cette école à la même époque que moi. Il avait suivi la voie "classique" il me semble et moi la voie "Technique" car à cette époque, il n'existait dans l'Education Nationale que 3 options: "Classique" avec latin et grec, "Moderne" avec 2 langues vivantes et "Technique" avec les spé de Chaudronnier, Machines outils, Ajustage, et Electricité (dont j'étais). J'ai aussi eu comme copain un Inspecteur Général des Armées, en la personne du General d'Armée Aérienne François Vallat  (qui à sévit dans les années 90). Un autre copain, qui comme moi avait trouvé le costume marin plus agréable que la tenue d'aviateur, après avoir réussi le concours de l'Ecole de l'Air de Salon, a fait carrière dans l'Aéronavale. Sa  biographie indique qu'il a embarqué sur les PA, mais chose bizarre, je n'ai jamais eu l'occasion de le rencontrer. Il n'était pas "chasseur", mais spécialisé "Alizé" il a été affecté  aux 6 et 9 F. Il est évident que des pingouins du "Quai des Flottilles" l'ont connu. Tout ces gens ont connu et, subi ce que j'ai connu et subi et dont je vais vous parler. Je laisserai pour cela la parole à un autre copain qui a mis par écrit tout ce que je pourrais vous raconter. Il a été pilote de chasse et a mis ses fesses entre autre à bord des "Mystère 4", des F 100, et pour finir dans les "Mirages". Il dit avec un certain humour qu'il doit la vie à "Martin baker" les pingouins savent de quoi il s'agit......il a en effet dû s'éjecter de son appareil à trois occasions. Il a d'ailleurs écrit un bouquin avec pour titre " Trois éjections"  (Il n'y a pas une faute de frappe, il s'agit bien d'un "J" et non d"un "R" ......)
Allez, à plus tard

Bien écrit Jean, que du plaisir à te lire.

Je laisse la parole à mon copain Denis Turina qui a mis sur le net un petit texte sur ce qu'était l'EPA. je vous en fais cadeau. Il y inclue quelque considérations personnelles mais il décrit parfaitement -et sans rien oublier - la vie à l'école, l'ambiance,  le moral et les états d'âmes des jeunes internes que nous étions. Les plus jeunes avaient 11 ans et avaient parfois quelques difficultés d'adaptation. Souvent orphelins, quitter les mamans s'avérait difficile. Beaucoup ne tenaient que quelques jours, les autres quelques années.  Six ans pour moi, huit voire neuf pour les prépas à l'Ecole de l'Air de Salon (l'équivalent de notre Ecole Navale). Ce qui est raconté dans ce petit récit est la stricte vérité. Il y décrit des faits que j'avais totalement oubliés. Il est bien évident qu'aujourd'hui certains trucs (surtout du côté disciplinaire) ne passeraient pas, et les gradés seraient vite mis au tribunal pour finir en taule. Pour ma part, je garde un  immense et affectueux souvenir de ces années grenobloises. Si par exemple, aujourd'hui chanter la Marseillaise devient sujet à discussion, que dire alors du lever des couleurs auquel - du haut de nos 12 ans nous assistions le dimanche matin! et tellement d'autres choses qui m'ont permis de murir et devenir ce que je suis aujourd'hui.
Bon, je laisse la parole, pardon le clavier à mon copain Denis Turina

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Spoiler:

A Suivre

et merci Jean pour ce témoignage..Un collector quoi.

Une époque qui peut sembler lointaine et pourtant, bien réelle ! Merci pour ce témoignage Jean !!
Souvenirs aussi de ces TABDT les weekend aux "Arpètes", plutôt vaseux mais pas trop mal supporté...
Un système d'injection sous cutanée pneumatique (?) avait été essayé fin 65 ou début 66, mais la douleur était présente après...

La suite et fin
Cliquez pour lire le  texte à sa taille originale


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Spoiler:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]