RUBIS (1933-1957)

- "Les sous-marins de la France Libre 1939-1945" par Maurice PASQUELOT
Presses de la Cité / France Loisirs - 1981

- "Les sous-marins français 1918-1945" par Claude HUAN (CV)
MARINES Editions

- "Les sous-marins français en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2006

- "Sous-marins de 1919 à nos jours"
Hachette / CILP - Les documents Hachette - 1977

- "Les navires français 1939-1945 en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2005

- "La renaissance de la Marine française 1922-1939 - 1ère partie 1920-1930" par Patrick HOUY-BEZAUX et Jacques DUCROS
LELA Presse - Navires et Histoire HS n° 12 de 12/2010

- "Les sous-marins de la seconde guerre mondiale 1939-1942" par Erminio BAGNASCO
CARAKTERE - Los ! HS n° 2 de 04-05/2013

- profil couleur 1943 3ème de couverture
LELA Presse - Navires et Histoire n° 20 de 10/2003

31 janvier 1958 : Dernière plongée du sous-marin classique Rubis.
Admis au service en 1933, ce sous-marin mouilleur de mines est le 4e de la classe Saphir. De 1939 à 1945, il effectue 28 missions de guerre (mouillage de mines, transport d'agents, renseignement) et est crédité de 18 bâtiments coulés.
Fait Compagnon de la Libération en octobre 1941, il est désarmé en 1949 et immergé en janvier 1958 au large du Cap Camarat. La coque du Rubis repose par 40 m de fond, c'est l'un des plus beaux sites de Méditerranée pour les plongeurs.

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Rubis, Sous-marin mouilleur de mines du type Saphir (1933-1949)

Construit à Toulon. Commencé le 03/04/1929. Mis à flot le 30/09/1931.
Mis en service le 04/04/1933.

Caractéristiques : 761t. 1300cv. 65,9m x 7,1m x 3,87m. 2 moteurs électriques de 550cv. 2 moteurs diesel de 650cv. 12 nœuds en surface. 9 nœuds en plongée. 42 hommes.
Armement : 3 tubes LT de 550mm + 2 tubes LT de 400mm + 1 mitrailleuse AA de 13,2mm + 2 mitrailleuses AA de 8mm + 32 mines.

Symboles de coque : H4, P15, 202

Octobre 1929 : encore sur cale le sous-marin est baptisé Rubis.
1931-1933 affecté à la 7ème puis à la 5ème escadrille de sous-marins (ESM) à Toulon.

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Novembre 1935 à mars 1936 : le Rubis se trouve à Toulon en train de terminer son premier carénage. Des problèmes sur un isolant de ses câbles électriques apparaissent. Le replacement dure jusqu'à Mars 1936 où le Rubis peut reprendre son activité.
1937 : le Rubis est envoyé à Cherbourg avec le Saphir, la Turquoise et le Nautilus pour entrainer son équipage aux mouillages des mines rendus difficiles avec les marées et les courant de la Manche.
11/08 au 04/11/1938 : il participe à différents exercices devant Cherbourg et Saint-Vaast-la-Hougue, entrecoupés de deux petits arrêts techniques (26 au 29/09 et 07 au 18/10).
07/06/1939 : le Rubis quitte Cherbourg pour rejoindre Bizerte avec le Saphir, la Turquoise et le Nautilus. Il fait escale à Oran, Alger, Bougie, Djidjelli, Philippeville et Bône. Il poursuit ses exercices et entraînements avec entre autres une plongée à son immersion max d’environ 80 mètres.

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06 juillet au 11/11/1939 : carénage à Bizerte.
29/01/1940 : il appareille avec le torpilleur Tempête (Classe Bourrasque) pour Oran où ils arrivent deux jours plus tard. Retour à Bizerte, le Rubis entre en grand carénage à l'arsenal de Sidi-Abdallah. Il s'y trouve encore le 02 Septembre 39, jour de la déclaration de la guerre. Il est de nouveau disponible lorsqu'il reçoit l'ordre de rejoindre Brest, avec le Saphir et le Nautilus, pour s'équiper pour les pays froids. Ils sont escortés par l'aviso Commandant Rivière (Classe Élan).
07 Février 1940 : Le départ s'effectue. Lors du transit vers Brest le Nautilus aborde l'arrière du Rubis lors d'une mauvaise manœuvre. Les deux sous-marins arrivent quand même à Brest où le Rubis entre réparations au bassin.
Début Mars 1940 : il est de nouveau opérationnel.

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07/03 au 05/04/1940 : le Rubis participe à des exercices d'écoute en Baie de Douarnenez.
Fin Avril 1940 : le Rubis part pour l'Angleterre car les anglais commencent des mouillages de mines devant les côtes de Norvège et manquent de sous-marins mouilleurs de mines d'où l'appel de l'Amirauté Britannique à la France.
01/05/1940 : le Rubis arrive à Harwich où se trouvent huit autres sous-marins français ainsi que le ravitailleur Jules Verne. Il embarque à son bord un officier, un timonier et un radio de la Royal Navy (Lieutenant Edward TURNER, Leading Signalman Jimmy GREEN et le Radio Operator Eugene CASEY).
1941-1944 : le Rubis aura mouillé 683 mines sur les côtes de Norvège, de France et au Jutland. 8 de ces mines couleront des bâtiments allemands.

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03/07/1940 : à 05h00, la saisie des bâtiments de guerre français présents en Angleterre est ordonnée, c'est « l'Opération Catapult ». Le Rubis reste une exception, en effet après les services rendus aux britanniques, les Officiers restent libres et l'équipage est seulement consigné à la base.
05/07/1940 : le Lieutenant de vaisseau CABANIER obtient le rétablissement des permissionnaires et le retour à bord de l'équipage. Après de nombreux entretiens avec les membres de l'équipage, Georges CABANIER décide de continuer la lutte avec les britanniques le Rubis sera donc armé par les FNFL. Seuls un Officier (E.V. FARNARIER) et un Officier marinier (P.M. Torpilleur LE GUEN), tous deux embarqués en renfort lors de son dernier passage à Brest, ne rallient pas les FNFL.
18/12/1940 à mai 1941 : en carénage à Dundee (Ecosse) qui restera sa base pendant cinq ans.
21/08/1941 : sur les côtes de Norvège, devant Egersund, après un mouillage de 18 mines, il coule à la torpille le cargo finlandais Hogland ce qui failli provoquer sa perte en raison du tir trop proche (250 mètres). Le sous-marin, gravement endommagé (moteurs, batteries et ballasts), s’immobilise sur un fond de 40 mètres. Au cours de la nuit il réussit à remonter et fait surface avec 50 degrés de pointe. Heureusement aucune force ennemie n'est visible. Incapable de plonger, il rallie l’Angleterre sous bonne escorte alliée (3 Blenheim puis des Beaufighter et enfin des forces de surface) car il est l’enfant chéri des sous-mariniers britanniques et du Vice-amiral HORTON (1).
22/08/1941 : au cours du trajet, suite à un incendie de batterie, l’équipage étant entassé dans le kiosque, le Second-maître Yves TURIER tombe à l’eau et se noie.
25/08/1941 : après les avaries et la traversée d’un champ de mines, il fait une entrée remarquée à Dundee, sous une couverture aérienne et navale comme jamais aucun sous-marin n’en avait bénéficié.
26/09/1942 au 02/05/1943 : en carénage à Dundee.

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1941-1944 : mouille 683 mines sur les côtes de Norvège, de France et au Jutland. 8 de ces mines coulent des bâtiments allemands. Le Rubis est le bâtiment français ayant coulé le plus de navires pendant la guerre. Il est considéré par les britanniques comme le meilleur sous-marin allié.
08 au 23/06/1945 : appareille de Dundee pour rallier Oran.

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Juin 1945 à mars 1946 : en carénage à Oran.

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1946-1948 : le Rubis devient école d’écoute à Toulon.

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01/07/1948 : mis en réserve et désarmé.
04/10/1949 : condamné il continue à servir pour l’instruction.
31/01/1958 : sur intervention de son ancien commandant devenu l’Amiral CABANIER le Rubis est destiné à être coulé en Méditerranée. Le remorqueur Samson (ex Suder Hever allemand) et la gabare Criquet amènent le Rubis à 2600 milles (43° 11,32 Nord ; 06° 42,1 Est dans le 125 du Cap Camarat, entre Cavalaire et Saint-Tropez). Le Commandant RIFFAUD place une charge de 9 kg et l’arrière explose. Le Rubis repose par 41 mètres de fond, sur sa quille, et sert de base ASDIC.

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• (1) Au cours de la guerre de 39-45, le Rubis a détruit un tonnage ennemi supérieur à celui coulé par tous les autres sous-marins français. Le Commandant ROUSSELOT est le seul officier français à avoir participé à 28 patrouilles dont 20 en tant que commandant. Il est l’officier de marine allié le plus décoré par l’Amirauté Britannique. 70% de l’équipage embarqué à la déclaration de guerre a fait toute la guerre à bord du Rubis, fait unique dans la Marine Nationale.
  

Les commandants :
Lieutenant de vaisseau, puis Capitaine de Corvette Georges CABANIER (1938 au 09 Mai 1941).
Lieutenant de vaisseau Henri ROUSSELOT (09 Mai 1941 au 23 Juin 1945).

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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