LUCIFER-II - A753 (1966-2001) ex DECOUVERTE (LA)
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LUCIFER-II - A753 (1966-2001) ex DECOUVERTE (LA)
- "Les escorteurs français de l'après-guerre - tome 2 : les unités d'origine étrangère" par Bertrand MAGUEUR
LELA PRESSE - Navires & Histoire HS n° 5 de 11/2006
- "Un siècle de navires scientifiques français" par Bernard ESTIVAL (CA)
Editions du Gerfaut - 2003
- "100 ans de torpilleurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"
- "L'évolution des navires" par Jean MOULIN
MARINES Editions - Marines & Forces Navales HS n° 10 de 12/2004 "1939-1945 les flottes en présence et l'évolution des navires"
- "La participation de la Marine Nationale au débarquement de Normandie du 6 juin 1944 (période du 6-6 au 15-6-1944)" par Robert DUMAS
LELA PRESSE "Navires & Histoire" n° 24 de 06/2004
- profil couleur 1944 4ème de couverture
LELA Presse - Navires & Histoire n° 7 de 06/2001
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Date d'inscription : 18/05/2010
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Lucifer II, ex-Découverte, Frégate de sécurité du CES (1967-2002)
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Lucifer II, ex-Découverte, Frégate de sécurité du CES (1967-2002)
Après la guerre, la frégate (voir : La Découverte) reste française et l'heure de la retraite arrive en décembre 1959 mais estimée encore solide, elle quitte le cimetière de bateaux de Landévennec pour une nouvelle carrière à Querqueville.
L’Ecole de Sécurité a été créé en 1950 à Querqueville, en fusionnant avec l’Ecole des marins électriciens.
Pour recréer un sinistre maritime en instruction, rien ne vaut un véritable navire.
Pour cette raison la Marine utilise la coque de l’ancien dragueur de mines, allemand M277 devenu le Lucifer.
Usé par la corrosion, il est vendu à un ferrailleur en 1967.
La Découverte arrive dans l’arsenal de Cherbourg le 17 août 1967 et prend le nom de Lucifer II.
Lors de la grande marée du 4 octobre elle est échouée sur le rivage de la caserne Dixmude.
Cependant en ce lieu elle gène les riverains par les fumées nauséeuses qu’elle produit lors des exercices d’incendie.
A l’emplacement de l’ancienne base aéronavale de Querqueville, un centre d’instruction naval est créé.
Outre l’incorporation et la formation des engagés dans la Marine, il englobe dans ses murs l’EMES.
A la grande marée du 7 septembre 1975, le Lucifer II est remis à flot pour être à nouveau échoué, mais à 1000 mètres plus au nord-ouest.
Les marins eux-mêmes supportent de plus en plus mal les panaches de fumées du Lucifer II.
Témoignage vécu sur le Lucifer II raconté par un CC de ma famille : « La dernière survivante de ces frégates d’origine Britannique, était, La Découverte, qui a fini sa carrière au Centre d'Instruction de Sécurité de Querqueville (Cherbourg). Sous le nom évocateur de Lucifer II, elle avait été échouée contre une digue et soudée à un appontement. On mettait le feu à bord, où on déclenchait des voies d'eau, et il fallait combattre les sinistres dans des conditions assez réalistes, d'obscurité, d'encombrement, d'enfumage, le tout agrémenté de pétards, de klaxons... A l'avant, dans un endroit épargné, était aménagé un poste équipage, ou l'on passait des nuits agitées par toutes sortes d'alertes. La joie parfaite !
Lorsque l'on a voulu remplacer le Lucifer II, dans le milieu des années 80, par un bateau désarmé plus récent (un escorteur rapide, je crois), on s'est rendu compte que la tôle des frégates anglaises était de bien meilleure qualité que celle de leurs successeurs, laquelle s’était rapidement désagrégée par la chaleur des incendies à répétition. Si bien qu'à marée montante, les voies d'eau n'étaient plus de l'exercice ! Le Lucifer II a donc été conservé jusqu’en 2002 ! Mais tout cela faisait beaucoup de fumée, et, nécessité aidant, on a trouvé des moyens moins polluants pour entraîner les équipes sécurité des bâtiments de la Marine ».
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D’autres installations pour l’EMES sont imaginées, elles seront réalisées à terre et construites sur le territoire militaire du CIN Saint Mandrier, où la Marine regroupe un maximum d’écoles de spécialisation.
Remis par la Marine Nationale aux Travaux Maritimes de Cherbourg, son sort est scellé. Il sera déconstruit avec amour, les associations écologiques veillant sur lui … !
Jusqu’à la fermeture de l’école de sécurité en 2002, la frégate a vu passer à son bord des dizaines de milliers de stagiaires de la Marine nationale, de marines étrangères et de la marine marchande.
Après la fermeture de l’école, le ministère de la Défense a décidé de déconstruire le Lucifer II, devenu inutile, afin de rendre au site son éclat d’origine.
La mise en œuvre de la déconstruction présentait cependant de nombreuses contraintes : présence de matières polluantes sur le bateau, impossibilité de le déplacer à cause d’une rupture de la coque après une tempête en 1994, ayant conduit à l’ajout de lest en béton pour le maintenir en place, l’effet des marées, entraînant régulièrement l’immersion du bateau…
Il a été décidé de mener un chantier atypique, réalisé de 2008 à 2010, en plusieurs phases sous la conduite d’opération et la maîtrise d’œuvre de l’antenne du Service d’Infrastructure de la Défense de Cherbourg.
Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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Lucifer II, ex-Découverte, Frégate de sécurité du CES (1967-2002)
Après la guerre, la frégate (voir : La Découverte) reste française et l'heure de la retraite arrive en décembre 1959 mais estimée encore solide, elle quitte le cimetière de bateaux de Landévennec pour une nouvelle carrière à Querqueville.
L’Ecole de Sécurité a été créé en 1950 à Querqueville, en fusionnant avec l’Ecole des marins électriciens.
Pour recréer un sinistre maritime en instruction, rien ne vaut un véritable navire.
Pour cette raison la Marine utilise la coque de l’ancien dragueur de mines, allemand M277 devenu le Lucifer.
Usé par la corrosion, il est vendu à un ferrailleur en 1967.
La Découverte arrive dans l’arsenal de Cherbourg le 17 août 1967 et prend le nom de Lucifer II.
Lors de la grande marée du 4 octobre elle est échouée sur le rivage de la caserne Dixmude.
Cependant en ce lieu elle gène les riverains par les fumées nauséeuses qu’elle produit lors des exercices d’incendie.
A l’emplacement de l’ancienne base aéronavale de Querqueville, un centre d’instruction naval est créé.
Outre l’incorporation et la formation des engagés dans la Marine, il englobe dans ses murs l’EMES.
A la grande marée du 7 septembre 1975, le Lucifer II est remis à flot pour être à nouveau échoué, mais à 1000 mètres plus au nord-ouest.
Les marins eux-mêmes supportent de plus en plus mal les panaches de fumées du Lucifer II.
Témoignage vécu sur le Lucifer II raconté par un CC de ma famille : « La dernière survivante de ces frégates d’origine Britannique, était, La Découverte, qui a fini sa carrière au Centre d'Instruction de Sécurité de Querqueville (Cherbourg). Sous le nom évocateur de Lucifer II, elle avait été échouée contre une digue et soudée à un appontement. On mettait le feu à bord, où on déclenchait des voies d'eau, et il fallait combattre les sinistres dans des conditions assez réalistes, d'obscurité, d'encombrement, d'enfumage, le tout agrémenté de pétards, de klaxons... A l'avant, dans un endroit épargné, était aménagé un poste équipage, ou l'on passait des nuits agitées par toutes sortes d'alertes. La joie parfaite !
Lorsque l'on a voulu remplacer le Lucifer II, dans le milieu des années 80, par un bateau désarmé plus récent (un escorteur rapide, je crois), on s'est rendu compte que la tôle des frégates anglaises était de bien meilleure qualité que celle de leurs successeurs, laquelle s’était rapidement désagrégée par la chaleur des incendies à répétition. Si bien qu'à marée montante, les voies d'eau n'étaient plus de l'exercice ! Le Lucifer II a donc été conservé jusqu’en 2002 ! Mais tout cela faisait beaucoup de fumée, et, nécessité aidant, on a trouvé des moyens moins polluants pour entraîner les équipes sécurité des bâtiments de la Marine ».
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Remis par la Marine Nationale aux Travaux Maritimes de Cherbourg, son sort est scellé. Il sera déconstruit avec amour, les associations écologiques veillant sur lui … !
Jusqu’à la fermeture de l’école de sécurité en 2002, la frégate a vu passer à son bord des dizaines de milliers de stagiaires de la Marine nationale, de marines étrangères et de la marine marchande.
Après la fermeture de l’école, le ministère de la Défense a décidé de déconstruire le Lucifer II, devenu inutile, afin de rendre au site son éclat d’origine.
La mise en œuvre de la déconstruction présentait cependant de nombreuses contraintes : présence de matières polluantes sur le bateau, impossibilité de le déplacer à cause d’une rupture de la coque après une tempête en 1994, ayant conduit à l’ajout de lest en béton pour le maintenir en place, l’effet des marées, entraînant régulièrement l’immersion du bateau…
Il a été décidé de mener un chantier atypique, réalisé de 2008 à 2010, en plusieurs phases sous la conduite d’opération et la maîtrise d’œuvre de l’antenne du Service d’Infrastructure de la Défense de Cherbourg.
Sources :
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