MARTEL (CHARLES) (1896-1915) : ce qu'il faut avoir lu ou vu

- "Les cuirassés français en images" par Jean MOULIN
MARINES Editions - 2006

- "Cent ans de cuirassés français" par Eric GILLE
MARINES Editions - 1999

- "100 ans de cuirassés" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"

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Je viens de recevoir tout nouveau tout neuf :

- "Les cuirassés "échantillons"" de Gérard GARIER & Alain CROCE chez LELA Presse
T1 qui traite des BRENNUS, CARNOT et CHARLES MARTEL

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Charles Martel, cuirassé d’escadre (1897-1919)

Construit à Brest. Commencé le 01/08/1891.
Mis à flot le 29/08/1893.

Les débuts difficiles du Charles Martel :
Le cuirassé Charles Martel a été lancé à Brest en 1893, c’est alors avec ses 12 000 tonnes le plus gros navire de guerre français, mais ce n’est que le 29 décembre 1896 qu’il fait ses premiers essais à la mer sur la base de vitesse Le Minou (sortie du goulet de Brest) - Saint Mathieu (pignons de Keravel). Les premiers passages se font sans problèmes mais en revenant vers Bertheaume pour y faire un exercice de tir, à environ 400 mètres de la bouée basse-Beuzec, le grand navire effectue une giration à 13 nœuds pour entrer dans la baie du Trez-Hir. On sentit alors à bord une secousse légère suivie d’un emballement de la machine de bâbord. Aussitôt le commandant stoppe son navire, fait descendre les scaphandriers pour une inspection rapide et comme il n’y a pas de voie d’eau, il regagne Brest à vitesse réduite. Echoué au bassin du Salou, on constatera un bout de quille latérale écornée, une pale de l’hélice bâbord à remplacer et une autre à redresser. Finalement il s’en sort bien et on donnera à ce haut-fond par lui découvert le nom de « Basse du Charles Martel », balisée depuis par une bouée.
Rapidement réparé le cuirassé rentre le 5 mars 1897 de Camaret sur Brest après un exercice, quand dans le Goulet il est victime d’une avarie au servo-moteur de la barre. Le bateau refuse de virer et fonce à 9 nœuds sur la roche du Mengam, le commandant Rouvier fait battre en arrière toute et nouvelle chance pour le cuirassé il arrive à vitesse presse nulle sur le côté accore de la roche et n’y écrase que très légèrement son éperon.

Armé le 10/01/1896.

Caractéristiques : 11800t. 15000cv. 119m x 22,2m x 8,5m. Fréville sur plan Huin. 24 chaudières. 2 hélices
Equipage : 644 hommes
Armement : 2 canons de 305 mm + 2 canons de 274 mm + 2 canons de 138 mm + 4 canons de 65 mm + 12 canons de 47 mm + 4 tubes lance-torpilles de 450 mm.

C’est le 1er cuirassé à la cuirasse en acier au nickel il fut mis en service le 02/08/1897.
02/08/1897 : le Charles Martel est affecté à l'Escadre de la Méditerranée dont il devient le Navire Amiral de la 3ème Escadre.

Le cuirassé Charles Martel aura néanmoins une très courte carrière pour un bâtiment de cette importance !

Fin 1897 : en réparations pour l’amélioration de l’appareil à gouverner.
Janvier 1898 : retour en escadre à Toulon.
Du 14 au 16 avril 1898 il transporte le Président de la République Félix Faure pour une série d’exercices en mer.
Septembre 1898 : Bâtiment Amiral de la 2ème division de l’escadre.
Octobre à novembre 1899 : Croisières au Levant.
Juin à août 1900 : grandes manœuvres en Atlantique.
19/07/1900 : revue navale à Cherbourg.
Juillet 1901 : au cours de grandes manœuvres navales se fait torpiller par le sous-marin Gymnote !
Septembre 1901 : à Dunkerque avec le Jauréguiberry et le Bouvet lors de l’arrivée des souverains Russes en visite en France.
Mai à août 1902 : en carénage. Il est remplacé par l’Iéna comme bâtiment Amiral.
1912 : mis en réserve il sert dans les revues navales.
1903-1904 : affecté à la division de réserve.
Mai 1908 : Croisières en Afrique du Nord.
Novembre 1909 : quitte Toulon pour être affecté comme bâtiment de remplacement dans l’Escadre du Nord. Il effectue quelques sorties avant la mise en réserve normale.
30/05/1910 : le CV Jean Degouy prend le commandement.
Du 26 au 27/02/1912 : de Brest à Cherbourg où il est désarmé le 01/03/1912.
01/07/1912 : Mis en réserve spéciale (voir CPA Landévennec).
01/04/1914 : désarmé définitivement il sert de Ponton caserne à Brest.
Fin Septembre 1914 : le Charles Martel sert temporairement de lieu de regroupement de prisonniers allemands qui se trouvaient internés dans les divers forts de la côte (L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 5.535, Dimanche 27 septembre 1914, p. 3, en rubrique « Autour de la Guerre »).
Ces prisonniers seront transférés à l’Île Longue, fin Novembre 1914 (L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 5.587, Samedi 28 novembre 1914, p. 4, en rubrique « Autour de la Guerre »). (Voir article joint après les Sources).
30/10/1919 : condamné.
20/12/1920 : vendu à une firme de démolition néerlandaise qui fait remorquer la coque débarrassée des superstructures, à Hendrik Ido Ambacht pour démolition.


Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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