JUNON - S648 (1966-2004)

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Junon, Sous-marin à hautes performances du type Daphné (1966-1996)

Construit à la DCN de Cherbourg. Commencé en juillet 1961.
Mis à flot le 11/05/1964. Mis en service le 14/02/1966.

Caractéristiques : 860t. 1000cv. 57,75m x 6,74m x 5,25m. 2 moteurs électriques de 1600cv. 2 moteurs diesel de 680cv. 16 nœuds en surface. 13,5 nœuds en plongée. 50 hommes.
Armement : 12 tubes LT de 550mm + 12 torpilles de 550mm.

Symbole de coque : S648

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25/03/1963 : toujours sur cale reçoit le nom de Junon.

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11/05/1964 : lancement (mise à flot).

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01/04/1965 : clôture d’armement qui correspond en fait à la passation de suite entre le constructeur (DCN) et l'exploitant (Marine Nationale).
11/04/1965 : la Junon appareille de Cherbourg pour effectuer sa croisière d'endurance. Elle fait escale à Malaga et arrive à Toulon.
01/05/1965 : arrivée à Toulon.
Juillet-août-septembre 1965 : la Daphné et la Junon effectue une mission aux Antilles avec le soutien du BSL Rhône. Le regroupement des trois bâtiments a lieu aux Açores puis des escales ont lieu à Norfolk (USA), New London (USA), Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), Les Saintes, Fort-de-France (Martinique) le 25 septembre. Le retour se fait, comme l'aller, via les Açores pour rentrer à Lorient puis Toulon pour la Junon. Le Rhône fait escale aux Bermudes puis à Porto Rico pour charger des pièces de Crusader pour l’Aéronavale.

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14/02/1966 : admise au service actif, la Junon est affectée à la 1ère escadrille de sous-marins (ESM) à Toulon.
Janvier 1970 : le sous-marin sert de plate-forme au lancement expérimental des premières torpilles filoguidées à Toulon.
Juillet à décembre 1970 : grand carénage à Toulon. Des modifications sont effectuées à l'occasion de cet arrêt technique : suppression du sonar d'étrave, nouveau sonar prototype DUUA-2, modernisation des installations de détection, modification des barres et ailerons.
19/06/1971 : participe à la revue navale à Toulon.

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Octobre 1973 : escale à Nice.
1974 : le sous-marin subit un autre grand carénage et est modernisé à Lorient.
Mai 1976 : il effectue la « mission Orion » vers Suez et l'océan Indien avec le Marsouin et le BSL Rhône.
21/05/1977 : appareille pour l'exercice franco-espagnol « Escuadras » avec les BSL Rhône et Rance, le Victor Schoelcher, l'Argonaute, le Provencal et l'Alsacien.
Mai 1977 : la Junon part pour Lorient-Kéroman et l'ESMAT (Escadrille des Sous-Marins de l'Atlantique).
A partir de juin 1977 la Junon sera basée à Lorient.
09/05/1980 : à 14h30, en exercice d'entraînement dans la Manche, alors que le sous-marin se trouve en immersion périscopique, il est heurté par un chalutier écossais. Dégâts importants au niveau des aériens et du kiosque. Il n'y a aucun blessé et le sous-marin rentre par ses propres moyens à la base des sous-marins de Lorient.

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Juin 1985 : escale à Bayonne avec le Morse.
1986 : durant le commandement du Capitaine de corvette LEROUX, ce sous-marin est parrainé par la ville de Biarritz. Avant d'officialiser ce parrainage, sur l'invitation du Capitaine de vaisseau SASSY et du Capitaine de corvette MALESIEUX DUHAMEL, les autorités de la ville M. Bernard MARIE (père de Madame ALLIOT-MARIE), maire de la ville et son adjoint M. BAPSERES ont embarqué à bord du sous-marin. Depuis cette date et jusqu'au désarmement du sous-marin, chaque année une délégation du sous-marin s'est rendue à Biarritz à l'occasion des fêtes de la mer.
1988 : escale à Anvers.
1989 et 1991 : La Junon s'est rendue à Bayonne
Octobre 1991 : reprend du service à Toulon au sein de l'ESMED (Escadrille des Sous-Marins de la Méditerranée).
Début 1992 : un exercice « Ventilex » a pour but l'entraînement au sauvetage de l'équipage d'un sous-marin, échoué sur un haut fond, la Junon faisant office de navire assisté. L'intervention consiste à brancher à partir du BISM Triton, deux manches à air sur le sous-marin, créant ainsi une ventilation avec l'extérieur. L'exercice a lieu en rade de Bormes-les-Mimosas, où le sous-marin se couche sur un lit de sable à 110 mètres de fond. Le Griffon, mini-sous-marin accueillant quatre hommes, est mis en œuvre à partir du Triton, pour coordonner les opérations des plongeurs. C'est la première fois que ce type d'exercice est ainsi réalisé dans sa totalité.
Novembre 1994 : le quotidien « Var Matin » se fait l'écho d'un projet consistant à transformer la Junon, lorsqu'elle sera retirée du service actif, en musée sur le site des anciens chantiers de La Seyne-sur-Mer. Ce projet, comme beaucoup d'autres restera sans suite.
1995 : une escale de routine à Palma est quelque peu mouvementée, suite à l'action de militants de Greenpeace venus protester une nouvelle fois contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.

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14 au 20/02/1996 : la Junon apporte son concours dans la mise au point de la nouvelle torpille MU90. Un nouveau tir a lieu le 3 juillet 1996, le sous-marin avait appareillé ce jour de Toulon, sous une pluie battante.
26/07/1996 : dernière plongée.

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08/10/1996 : rayée des listes
10/02/2004 : condamnée et réutilisée comme cible de tir.
Novembre 2004 : coulée par deux missiles Exocet MM38, tirés par la frégate Dupleix au large de Toulon.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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