GOUBET II (1895-1902)

- "Les sous-marins de 1500 tonnes" par Claude PICARD
MARINES Editions - 2006

Goubet n°2.
Construit à Paris. Mis à flot en novembre 1895.

Caractéristiques : 5t. 8m x 1,85m. En bronze. Construction en 3 tronçons. Moteur électrique Siemens de 4 ch alimenté par des accumulateurs au plomb. 3 hommes.
Armement : 2 torpilles Whitehead de 450 mm

Novembre 1895 : mis à l’eau à Argenteuil près de Paris.
1899 : fait ses essais dans le bassin de Saint-Ouen.

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10/01/1900 : sortie en rade de Toulon. 2h35 de l’après-midi. Le Goubet 2 met directement le cap sur la Grosse-Tour. Le vent venant N. - O., il sort de la rade et prend son point pour courir la base de la digue soit 1,212 mètres. Cette longueur est parcourue en 7 minutes ½ environ. Le bateau procède à des réglages en plongeant à plusieurs reprises. Prenant le large, on ajoute 4 accumulateurs de réserve. Le bateau accentue sa vitesse et dépasse la chaloupe à vapeur qui l'escorte à chaque sortie. Entre cap Brun et le cap Cépet, la mer devient très forte, la chaloupe fait signe de revenir. Le Goubet 2 revient vers la rade en passant à travers d'énormes lames qui le couvrent et le découvrent à chaque instant, sans le déranger de sa route. On met la grande vitesse et la passe est franchie au milieu de l'écume et sans que nous sentions le moindre mouvement d'oscillation. Le Goubet 2 rentre à son poste d'amarrage, il est 4h35. Tout va bien à bord.

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14/03/1900 : 1er essais en Méditerranée.
14/02/1901 : parcourt 1852 mètres en immersion totale.

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12/09/1902 : vendu à Saint-Ouen au profit des créanciers de GOUBET.

N'ayant bénéficié d'aucune subvention de l'Etat, l'éminent inventeur est désormais la proie de ses créanciers. Le sous-marin est transféré de Toulon à Saint-Ouen, où il sera saisi, puis vendu au plus offrant. Ruiné et malade, GOUBET se réfugie chez les Frères hospitaliers de Saint-Jean de Dieu, auprès desquels il décède le 15 janvier 1903.
Tandis qu'une foule d'admirateurs se presse aux obsèques de l'inventeur au cimetière Montparnasse, ses plus fervents défenseurs dénoncent, non sans émoi, l'injustice dont il fut victime. Ainsi, Camille PELLETAN, ministre de la Marine du moment, salue la ténacité et l'enthousiasme de GOUBET, précurseur de la navigation sous-marine, contre lequel se déchaînèrent les esprits routiniers, hostiles aux idées nouvelles.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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