OBUSIER (1906-1921)

- "100 ans de torpilleurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"

Obusier, Contre-torpilleur de 300t du type Claymore (1907-1921)

Construit à Toulon. Commencé le 10/05/1904. Mis à flot le 09/03/1906.
Mis en service en septembre 1907.

Caractéristiques : 330t. 6800cv. 58m x 6,5m x 3,1m. 2 machines alternatives. 2 hélices. 29 nœuds. 58 à 73 hommes.
Armement : 1 canon de 65mm + 4 canons de 47mm + 2 tubes lance-torpilles.

Symbole de coque : O

Essais à Rochefort.




Octobre 1907 : affecté à l’Escadre du Nord.





Janvier 1910 : à Rochefort.
01/01/1911 : 2ème Escadre (Vice-Amiral Marie AUBERT, Commandant en chef l'Escadre). Commandant Jacques CUXAC, Capitaine de frégate, Commandant une escadrille de contre-torpilleurs de la 2ème Escadre.
Août 1914 : affecté à la 1ère escadrille de la 2ème Escadre légère à Cherbourg.




Octobre 1915 à 1918 : affecté à la défense de Dunkerque.
24/05/1916 : arrière arraché lors de l’explosion d’une mine. (1)



Mai 1919 : en réserve à Cherbourg.



06/03/1922 : vendu à Cherbourg pour démolition.

(1) Le lundi 24 mai 1916, en compagnie de l’Intrépide ― et, vraisemblablement de l’Aventurier ―, l’Obusier avait appareillé à 5 h du bassin Freycinet du port de Dunkerque, afin d’effectuer une patrouille commune sur les bancs des Flandres.
À 8 h 29, alors que le bâtiment croisait dans la zone de surveillance qui lui avait été assignée, l’alerte fut donnée à tribord, après qu’une vigie eu signalé la présence de « plusieurs mines allemandes en surface ». À ce moment, il se trouvait dans le secteur d’Out-Ratel, à 4,5 milles dans le N. 14 E. de la bouée 4. Ordre était immédiatement donné par le commandant, le Capitaine de frégate Pierre YVON, de tirer sur ces mines.
À 8 h 57, l’arrière de l'Obusier sautait, après avoir heurté l'une d’elles.
À 9 h 08, le Carquois, commandé par le lieutenant de vaisseau Odet VERGOIGNAN, se précipita au secours de l’Obusier.
À 9 h 30, le contre-torpilleur anglais Zulu offrit ses services au commandant du Carquois, mais celui-ci déclina civilement l'offre.
À 9 h 20, l’Obusier était désemparé, sa baleinière parvint en se frayant tant bien que mal un chemin au milieu du champ de mines, à donner la remorque au Carquois, qui mît en route à 9 h 26.
À 14 h 05, le convoi stoppait à l’entrée du port de Dunkerque et la remorque fut alors prise par un remorqueur (non identifié).
À 14 h 40, l'Obusier parvenait dans le sas de l’avant-port. Montèrent alors à bord le Contre-amiral, commandant des flottilles, et le Capitaine de vaisseau, chef de division, qui s'adressèrent à l'équipage.
À 15 h 20, le bâtiment s'amarrait au quai n° 1.
L’explosion entraîna la mort du premier maître mécanicien René Marie Joseph MOTTE, matricule n° 508 – Le Guilvinec, né le 8 juillet 1881 à Quimper (Finistère) et y domicilié (Acte transcrit à Quimper, le 2 juin 1917). Elle fit également six blessés (non identifiés), dont un grièvement, un second maître fourrier qui sera hospitalisé dès avoir été débarqué à Dunkerque.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
https://www.postenavalemilitaire.com/t10193-obusier-1907-1921
https://rochefortdabordforum.forumactif.org/t373-l-obusier-un-contre-torpilleur-rochefortais
https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=43397