FOUCAULT (1914-1916)

Foucault, Sous-marin de haute mer du type Brumaire (1914-1916)

Construit à Cherbourg. Commencé en 1907. Mis à flot le 15/06/1912.
Mis en service le 20/06/1914.

Caractéristiques : 398t. 840cv. Plans de Maxime Laubeuf. 52,15m x 5,42m x 3,1m. 2 moteurs électriques de 330cv. 2 moteurs diesel de 420cv. 13 nœuds en surface. 8,8 nœuds en plongée. 29 hommes.
Armement : 3 tubes LT de 450mm + 4 tubes LT Drzewiecki de 450mm + 1 canon de 47mm.

Symboles de coque : FT, FC

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20/06/1914 : armé pour la 1ère fois.
Août 1914 : affecté à la 3ème escadrille de sous-marins (ESM) de la 2ème escadre légère à Cherbourg. Le Foucault fait des patrouilles en Manche.
24/06/1915 : appareille de Brest pour Bizerte avec le sous-marin Franklin et escorté par le torpilleur l’Intrépide. Le Foucault rallie Brindisi puis fait des patrouilles en Adriatique.

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13/01/1916 : torpille et avarie un croiseur du type Novara à 4 nautiques de la pointe d’Ostro.
Septembre 1916 : quitte Messine pour rejoindre Brindisi, escorté par le contre-torpilleur Mortier.

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15/09/1916 : (1) bombardé devant Cattaro (Monténégro) par les hydravions autrichiens L132 et L135.
Privé de lumière, le sous-marin à une voie d’eau et un incendie se déclare. Il s’enfonce jusqu’à 75 m et remonte à 25 m sans remédier aux pannes. Il fait surface.
Sans électricité, il ne peut lancer les moteurs. Le commandant (LV DEVIN) évacue l’équipage et fait sauter le bâtiment. Les rescapés sont faits prisonniers et conduits à Cattaro.
11/11/1918 : Extrait de « L’Ouest-Éclair ― éd. de Rennes ― n° 7.053, Vendredi 23 novembre 1918, p. 2 : Toulon, 22 novembre. ― Les rescapés des sous-marins Foucault, Fresnel, Curie et Monge, qui avaient été internés en Autriche, sont arrivés à Toulon. Ces marins quittèrent l’Autriche le jour même de l’armistice. Ils avaient été internés au camp de Deutsch-Gobel, en Bohême ».

Le Foucault est le 1er sous-marin perdu par une attaque aérienne.

(1) Extrait du journal « Le Temps, n° 20.239, 4 décembre 1916, p. 2 ».
« La fin du Foucault. —On se souvient de la façon dont le sous-marin Foucault a été bombardé et coulé dans l'Adriatique par un avion que pilotait un officier de la marine autrichienne. La Gazette de Francfort publie à ce sujet, dans son numéro du 26 novembre, une interview d'un de ses correspondants avec l'aviateur, le lieutenant de vaisseau Zelezny, qui accomplit cet exploit. Lorsque l'hydravion découvrit le Foucault, il descendit à 200 mètres et jeta deux bombes, puis deux autres encore, tout près de la surface. Le sous-marin disparut. Après une attente passablement longue, on le vit remonter péniblement, paraissant gravement atteint. Le kiosque s'ouvrit, et quelques marins, courageusement, dirigèrent un feu violent sur l'appareil autrichien. Tout à coup, l'aviateur s'aperçut que tout l'équipage se jetait à la mer. Puis le sous-marin disparut. L'officier autrichien amerrit alors près des naufragés, qui se réfugièrent sur les flotteurs. Seul un officier français, malgré la température très basse, refusa de monter sur l'appareil et nagea plus d'une demi-heure, jusqu'à ce qu'un torpilleur autrichien accouru l'eût pris à son bord. Les bombes avaient causé de graves avaries aux machines du Foucault. Après une plongée de 40 mètres, l'équipage avait réussi, après des efforts surhumains, à remonter à la surface. Pour empêcher que le Foucault ne tombât dans les mains de l'ennemi, et malgré le peu de chance qu'ils avaient d'être sauvés, les hommes coulèrent le sous-marin ».


Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche
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