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FOLLET (1908-1913) ex FARFADET

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FOLLET (1908-1913) ex FARFADET Empty FOLLET (1908-1913) ex FARFADET

Message par Patrick le SCOUARNEC Jeu 8 Avr 2021 - 10:43

Farfadet, Sous-marin de type défensif tête de série du type Farfadet (1902-1913)

Construit à Rochefort. Commencé le 26/09/1899. Mis à flot le 17/05/1901.
Mis en service le 29/08/1902.

Caractéristiques : 185t. 250cv. 41,35m x 2,9m. Plans de l’ingénieur Maugas. 2 moteurs électriques de 183cv. 7 hommes.
Armement : 4 tubes LT carcasse de 450mm + 4 torpilles.

Août 1903 : affecté avec le Korrigan à la défense de la Tunisie.

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05 et 06/07/1905 : le Farfadet coule par accident à cause d’un panneau mal fermé, lors d’une sortie dans la passe du port de Sidi-Abdallah. (1)
15/07/1905 : renfloué et mis au bassin pour réparations.
11/10/1905 : remorqué à Toulon par le Cyclope pour poursuivre les réparations.
17/12/1908 : Le Farfadet sera réarmé sous le nom de Follet et servira encore jusqu'à la fin.
Janvier 1909 : un monument aux morts du Farfadet (et du Lutin) est érigé à Ferryville (Tunisie).
(En 2005 le monument sera reconstruit sur une place du village de Mourenx, près de Lacq (Pyrénées Atlantique)).
Septembre 1909 : le Follet est remis en service actif.
22/11/1913 : condamné.
04/06/1914 : vendu à Bizerte pour démolition.


(1) Chronologie :
Le 6 juillet 1905, le Farfadet appareille et quitte la darse de Sidi-Abdallah pour une sortie d'exercice. À peine sorti de la passe, le commandant Cyprien RATIER ordonne une immersion. Pour ce faire, il convient de remplir les ballasts tout en maintenant le capot ouvert pour permettre à l'air de s'échapper. Cette manœuvre est délicate et rend le submersible très vulnérable. Ne parvenant pas seul à fermer l'écoutille, le commandant est rejoint par le second-maître Antoine LE TROADEC et par le quartier-maître LE JEAN. Ils sont tous trois expulsés du kiosque par un puissant jet d'air. À 8h30, le sous-marin français coule et gît sur le fond de la rade par dix mètres de profondeur. Les secours s'organisent, les conditions sont bonnes et le port est proche. Le sous-marin est cependant lourdement enfoncé dans la vase. Une première tentative de treuillage échoue et le sous-marin repart s'enfoncer dans la vase avec à son bord les sous-mariniers qui répondent aux appels de leurs secouristes en frappant sur la coque d'acier.
Le 7 juillet 1905, la gabare Kébir et un ponton-bigue de la compagnie du port parviennent à hisser le Farfadet jusqu'à la surface en le tirant par l'arrière qui émergera un temps avant que la grue ne cède précipitant à nouveau le sous-marin vers le fond. Ceci permit toutefois de renouveler l'air de certains compartiments.
Le 8 juillet 1905, les travaux de sauvetage se poursuivent, les hommes d'équipage ne répondent plus aux appels.
Le 9 juillet 1905, le Ministre de la Marine, Gaston THOMSON, débarque à l'arsenal de Bizerte ou il a été porté par le croiseur Desaix, porte-pavillon de l’amiral Charles ANTOINE. Il comprend que tout est mis en œuvre pour sauver l'équipage. Des navires sont réquisitionnés. On adapte un dock flottant de 400 tonnes pour lui permettre de soulever le sous-marin et de l'acheminer dans un bassin de radoub.

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Les travaux se poursuivent les 10, 11 et 12 juillet. Le navire allemand Berger Wilhem venu prêter main-forte parvient à l'aide de ses puissantes pompes à désenvaser le submersible.
Le 12 au soir, le sous-marin est solidement arrimé sous le dock flottant par une chaîne et deux aussières.
Le 15, le sous-marin et le dock flottant sont remorqués par le Cyclope dans un bassin de radoub. Le dock flottant dépose alors le vaisseau au fond du bassin avant d'évacuer les lieux pour permettre que l'eau en soit extraite. Les pompes d'épuisement tournant à pleine puissance, on découvre alors progressivement l'épave du sous-marin gisant sur son bâbord.
C'est aux hommes du Korrigan qu'incombe la lourde tâche d'extraire les corps de leurs camarades. Quatre corps sont découverts à l'avant, ils sont probablement morts dès le début du naufrage. Deux se trouvent au centre dont le second maître Julien LESSAUSSE qui a probablement manqué de peu de pouvoir en réchapper. Enfin, huit corps sont retrouvés à l'arrière. Les fuites d'acide sulfurique rendent les recherches des corps très pénibles, il règne dans le sous-marin une odeur pestilentielle. L'amiral ordonne alors de pratiquer une ouverture d'un mètre sur 1,20m à l'arrière du bâtiment. Les corps sont emmenés dans une chapelle ardente et déposés dans des cercueils.

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Dans la presse de l’époque :

Ouest-Eclair, 9 juillet :
Les Responsabilités.
Pas de Changement dans la Situation du Sous-Marin.
Une Réunion à Bord du Desaix.
Le drame s'est accompli jusqu'au bout les infortunés marins du Farfadet ont succombé avant que l'on fût parvenu à leur porter secours et aucune parole ne peut exprimer l'horreur de cette longue agonie, pendant que ces malheureux voyaient arriver l'asphyxie inévitable, quand leurs poumons auraient absorbé tout l'air respirable. On les entendait et ils entendaient les scaphandriers, c'est-à-dire le salut et la vie c'est la mort qui est venue, parce que l'arsenal de Bizerte ne disposait pas des moyens d'action suffisants. Cette situation est, à la fois, lamentable et inexplicable. La France a dépensé des sommes énormes pour créer, à Bizerte, un arsenal puissant elle y a bâti des casernes et des magasins elle y a creusé des bassins de radoub puis, quand ce squelette d'arsenal a été fait, on s'est arrêté et on n'a pas amené l'outillage nécessaire à un port de guerre. A quoi bon tous les sacrifices accomplis, s'ils ne servent à rien, comme on vient de le constater lugubrement par la catastrophe du Farfadet ?
Il n'existe pas, à Bizerte, des pontons, des grues, des chaînes, des grelins, etc., etc., indispensables, non seulement en cas de sinistre, pour relever un navire coulé, mais aussi pour réparer les diverses unités d'une escadre arrivant après un combat.
Une triste et cruelle leçon, humiliante aussi, se dégage de ce fait qu'il a fallu, dans un port militaire français, faire appel au matériel d'une société privée et à deux navires, l'un italien, l'autre allemand.
Une telle situation implique des responsabilités pour ceux qui, ayant trouvé la carcasse d'un arsenal édifié par leurs prédécesseurs, n'ont pas continué l'œuvre entreprise et n'ont pas doté Bizerte des moyens d'utilisation de cette admirable position géographique.
Il faut espérer que le Ministre actuel de la Marine remédiera à cet état de choses. Son départ immédiat pour la Tunisie est d'un heureux augure à cet égard, de même que son excursion sous-marine à bord du Korrigan, frère de l'infortuné Farfadet, montre qu'il a une haute idée de ses devoirs et sait les remplir.

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Ouest-Eclair, Bizerte, 10 juillet :
La situation du Farfadet est toujours la même. On n'est pas encore parvenu à passer le câble sous l'avant qui s'envase de plus en plus. M. THOMSON a réuni, dans la matinée, à bord du Desaix, M. PICHON, les généraux ROUX et MEUNIER, l'amiral AUBERT et l’amiral ANTOINE, en vue d'examiner les diverses questions en cours d'études concernant la défense de la Tunisie en général et celle de Bizerte et de Sidi Abdallah en particulier et pour lesquelles les ministères de la Marine et de la Guerre doivent se concerter. Au début de la réunion, l'amiral AUBERT a rendu compte des travaux effectués au Farfadet pendant la nuit la mise en place des haussières destinées à soulever le sous-marin s'avance lentement, les scaphandriers étant obligés de leur frayer un passage à travers la vase.

Ouest-Eclair, Marseille, 8 juillet.
M. THOMSON, ministre de la marine, accompagné de son chef de cabinet, est arrivé ce matin à quatre heures et demie, par le rapide de Paris. Il a été reçu à la gare par les autorités maritimes. Il s'est rendu à la préfecture. Il s'est embarqué à dix heures et demie sur une chaloupe à vapeur qui l'a conduit au Desaix porte pavillon de l’amiral ANTOINE, mouillé à l'entrée du port. Le croiseur a appareillé à onze heures pour Bizerte. Il marchera à l'allure de 24 nœuds, de façon à arriver à Bizerte demain à midi.
Bizerte, 8 juillet. Le vapeur sauveteur Berger Wilhem arrivé cette nuit de Bône a pu renflouer le Farfadet qui a été remorqué dans l'arsenal par l'Audas et le Cyclope. Malheureusement l'équipage englouti avec, le bâtiment a péri. Les autorités refusent de donner un renseignement. Les marins sauvés sont le commandant RATIER, le 2e maître patron LE TROADEC et le quartier-maître LE JEAN.

Le Parisien 8 juillet :
Comment l'accident s'est produit Bizerte.
Il faut attendre pour connaître exactement les causes de ce malheur, les conclusions de l'enquête officielle, mais il paraît que l'accident s'est produit dans les conditions suivantes : le commandant du Farfadet aurait donné l'ordre de faire la plongée par l'arrière ce qui constitue une manœuvre délicate et périlleuse, du moins jugée telle par les sous-officiers et quartiers-maîtres, dont un aurait dit, il y a quelques jours, en parlant de cette manœuvre : « Ça finira mal nous y laisserons notre peau ». Le sous-marin Farfadet opérait donc une plongée par la pointe arrière, lorsque, le couvercle du capot n'ayant pas fonctionné, l'eau se précipita dans le compartiment où se tiennent le commandant, le quartier-maître et le timonier de service, qui furent chassés avec violence par le déplacement d'air causé par la brusque arrivée de l'eau. A ce moment, l'enseigne ROBIN était avec dix quartiers-maîtres et sous-officiers dans le compartiment arrière, où la place est excessivement restreinte. Ils sont donc obligés de rester assis, sans faire de mouvement brusque. La pénétration de l'eau dans le compartiment central eut pour effet de faire basculer le bateau, dont l'arrière se redressa et dont la pointe avant piqua dans ta vase. C'est précisément cette disposition qui rendit difficiles et interminables les opérations du sauvetage, malgré tout le zèle déployé et l'ingéniosité montrée par les officiers qui dirigeaient les travaux, le sous-marin ayant l'avant dans la vase, une inclinaison de 450, dit-on. Dans ces conditions, les saisines c'est-à-dire les cordes de filin ou d'acier, passées autour de la coque, n'avaient pas de prise, et glissaient sans se fixer. Et on l'a vu, le malheur a voulu que quand l'une d'elles a tenu bon, c'est la grue soulevant le Farfadet qui s'est rompue ! C'est le premier accident qui arrive aux sous-marins français, alors que les Anglais ont déjà trois sous-marins au fond de l'eau, bien que leurs expériences ne datent que de quelques années. Il est vrai que nos voisins d'outre-Manche ont persisté, malgré tous les conseils qu'on leur a donnés, à n'utiliser que des moteurs à la gazoline, ce qui est très dangereux, car les explosions sont à craindre.

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Ouest-Eclair, Paris, 8 juillet.
Une dépêche officielle confirme que les malheureux naufragés enfermés dans le Farfadet ont tous succombé.
Bizerte, 8 juillet. Depuis quelques heures les scaphandriers chargés d'attacher la chaîne autour du sous-marin n'entendaient plus aucun bruit et rien ne répondait aux coups qu'ils frappaient sur la coque. Lorsqu'enfin, avec l'aide du dock flottant, on put amener le Farfadet en cale sèche, il fallut constater la mort de tout l'équipage.
L'émotion dans la foule massée aussi près que possible du barrage de police, est indescriptible.

Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II », 1870-2006, CF Jean-Michel Roche.
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Patrick le SCOUARNEC
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