vieux Brest
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QUAI DES FLOTTILLES :: MARINE NATIONALE :: BASES NAVALES (ex Arsenaux) et anciens ports militaires :: Brest
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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Re: vieux Brest
ça pourrait être Le Havre il est vrai qu'ensuite les deux villes ont été reconstruites à l'identique je parle des pierres des immeubles
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L'Omnia 1/4
L'Omnia 1/4
L'Omnia, situé 11, rue de Siam, à l’angle de la rue Monge, succède à l'Omnia Pathé, le doyen des cinémas brestois. Le propriétaire, M. Muller, propose la première séance le 19 décembre 1957. La carte postale de la façade du cinéma, que nous vous présentons aujourd’hui, peut être datée du début des années 60 grâce à l’annonce du film programmé « Le Bal des espions » sorti à cette époque.
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L'Omnia, situé 11, rue de Siam, à l’angle de la rue Monge, succède à l'Omnia Pathé, le doyen des cinémas brestois. Le propriétaire, M. Muller, propose la première séance le 19 décembre 1957. La carte postale de la façade du cinéma, que nous vous présentons aujourd’hui, peut être datée du début des années 60 grâce à l’annonce du film programmé « Le Bal des espions » sorti à cette époque.
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La rivière Penfeld
La rivière Penfeld
C'est la puissance romaine qui jette au IIIe siècle les bases toujours visibles d'un Castellum, camp fortifié, à l'embouchure de la Penfell. Les méandres de son estuaire, favoriseront la mise en valeur de ce site propice à la protection de tout navire. Ce sera la source première de la croissance de Brest qui, remarquée par Richelieu, sera développée par Colbert pour devenir un grand port militaire.
Le nom de ce petit fleuve côtier qui prend sa source aux confins de Gouesnou et de Guipavas, qui séparait les communes de Saint-Pierre Quilbignon et de Lambezellec et dont les bords de l'estuaire ont vu naître Brest, a une origine plus que complexe et nombre d'explications sont avancées par différents érudits et chercheurs.
En l'an 1019, un prêtre du nom de Guillaume, qui a écrit une vie de Saint Gouesnou, y mentionne : "un Brest sur chevrette qui semble pleurer misère le confluent fluvial de la chevrette et de la mer – poursuit-il – procure cependant aux navires un havre sûr et agréable".
D'où nous vient donc cette Chevrette ? Le docteur Louis Dujardin, historien et érudit breton, écrit que la rivière de Brest s'appelait d'abord "Gavrik" mot breton que l'on peut traduire par "Chevrette". Il est possible encore que le terme "Caprell" soit la glose d'un scribe ayant voulu romanisé ce mot breton de Penfell comme il était malheureusement de coutume autrefois. Et de là à extrapoler un Caprell en une Chevrette, certains l'oseront peut-être. Pierre Le Baud, aumônier de la Duchesse Anne, historien, auteur d'une "Histoire de Bretagne" en 1638, francisera aussi cette forme de Caprell en Chevrette. Ce qui est certain c'est que dans les textes anciens ou sur les cartes, le lieu noble de Penfell ne porte pas le "d" final actuel, mais selon le cas, se termine par un ou deux "l".
L'adjonction de ce "d" à la fin du toponyme Penfell, remarque monsieur Jourdan de la Passardière, peut apparaître comme une germanisation faite par les ingénieurs de Colbert revenant de quelques villes qu'ils étaient allés fortifier outre Rhin. Mais alors comment comprendre ce toponyme, ou encore cette hydronyme de Penfell suivant qu'il soit lié au nom du lieu ou à celui de la rivière ? On pourrait simplement imaginer que la rivière se serait nommée Fell pouvant être interprétée comme "perfide" et qu'en y ajoutant le préfixe "penn" signifiant bout ou extrémité, Penfell aurait matérialisé la fin de la rivière, donc l'estuaire, et que le hameau s'y trouvant en aurait pris le nom. A moins, proposent d'autres thèses, que ce nom vienne de Pennfoll autre mot breton, qui a le sens de fou, qui s'emballe. À ce propos, c'est au lieu-dit Penfell que se faisaient sentir les derniers effets de la marée avant que l'on ne construise une digue à la hauteur de l'Arrière-Garde. On peut imaginer que cette rivière qui, sur plusieurs kilomètres, après avoir coulé tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, au rythme des marées, s'y emballant, devenait folle ! Pour l'anecdote, notre Penfell, rivière de caractère, aura aussi au cours de l'histoire, en traversant Brest, souvent créé la discorde entre ses habitants riverains, de Brest pour la rive gauche et de Recouvrance pour la droite. Richesse d'un côté, pauvreté de l'autre, privilèges ou obligations, terres seigneuriales contre terres royales, tant et tant de raisons qui entretiendront des motifs de conflits urbains. Une chose est sûre, quelles que soient son orthographe et son interprétation, Penfeld ne date pas d'hier. Mais ni Caprell, ni Chevrette, ni Penfeld avec un "d" ne conviennent à ce fleuve côtier brestois dont le véritable nom semble être Penfell – P.E.N.F.E.L.L. – attesté en 1273, toponyme que l'on ne peut cependant expliquer avec certitude.
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C'est la puissance romaine qui jette au IIIe siècle les bases toujours visibles d'un Castellum, camp fortifié, à l'embouchure de la Penfell. Les méandres de son estuaire, favoriseront la mise en valeur de ce site propice à la protection de tout navire. Ce sera la source première de la croissance de Brest qui, remarquée par Richelieu, sera développée par Colbert pour devenir un grand port militaire.
Le nom de ce petit fleuve côtier qui prend sa source aux confins de Gouesnou et de Guipavas, qui séparait les communes de Saint-Pierre Quilbignon et de Lambezellec et dont les bords de l'estuaire ont vu naître Brest, a une origine plus que complexe et nombre d'explications sont avancées par différents érudits et chercheurs.
En l'an 1019, un prêtre du nom de Guillaume, qui a écrit une vie de Saint Gouesnou, y mentionne : "un Brest sur chevrette qui semble pleurer misère le confluent fluvial de la chevrette et de la mer – poursuit-il – procure cependant aux navires un havre sûr et agréable".
D'où nous vient donc cette Chevrette ? Le docteur Louis Dujardin, historien et érudit breton, écrit que la rivière de Brest s'appelait d'abord "Gavrik" mot breton que l'on peut traduire par "Chevrette". Il est possible encore que le terme "Caprell" soit la glose d'un scribe ayant voulu romanisé ce mot breton de Penfell comme il était malheureusement de coutume autrefois. Et de là à extrapoler un Caprell en une Chevrette, certains l'oseront peut-être. Pierre Le Baud, aumônier de la Duchesse Anne, historien, auteur d'une "Histoire de Bretagne" en 1638, francisera aussi cette forme de Caprell en Chevrette. Ce qui est certain c'est que dans les textes anciens ou sur les cartes, le lieu noble de Penfell ne porte pas le "d" final actuel, mais selon le cas, se termine par un ou deux "l".
L'adjonction de ce "d" à la fin du toponyme Penfell, remarque monsieur Jourdan de la Passardière, peut apparaître comme une germanisation faite par les ingénieurs de Colbert revenant de quelques villes qu'ils étaient allés fortifier outre Rhin. Mais alors comment comprendre ce toponyme, ou encore cette hydronyme de Penfell suivant qu'il soit lié au nom du lieu ou à celui de la rivière ? On pourrait simplement imaginer que la rivière se serait nommée Fell pouvant être interprétée comme "perfide" et qu'en y ajoutant le préfixe "penn" signifiant bout ou extrémité, Penfell aurait matérialisé la fin de la rivière, donc l'estuaire, et que le hameau s'y trouvant en aurait pris le nom. A moins, proposent d'autres thèses, que ce nom vienne de Pennfoll autre mot breton, qui a le sens de fou, qui s'emballe. À ce propos, c'est au lieu-dit Penfell que se faisaient sentir les derniers effets de la marée avant que l'on ne construise une digue à la hauteur de l'Arrière-Garde. On peut imaginer que cette rivière qui, sur plusieurs kilomètres, après avoir coulé tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, au rythme des marées, s'y emballant, devenait folle ! Pour l'anecdote, notre Penfell, rivière de caractère, aura aussi au cours de l'histoire, en traversant Brest, souvent créé la discorde entre ses habitants riverains, de Brest pour la rive gauche et de Recouvrance pour la droite. Richesse d'un côté, pauvreté de l'autre, privilèges ou obligations, terres seigneuriales contre terres royales, tant et tant de raisons qui entretiendront des motifs de conflits urbains. Une chose est sûre, quelles que soient son orthographe et son interprétation, Penfeld ne date pas d'hier. Mais ni Caprell, ni Chevrette, ni Penfeld avec un "d" ne conviennent à ce fleuve côtier brestois dont le véritable nom semble être Penfell – P.E.N.F.E.L.L. – attesté en 1273, toponyme que l'on ne peut cependant expliquer avec certitude.
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L'Omnia 2/4.
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L’Omnia, détruit durant la Seconde Guerre Mondiale, fait l'objet de plans conçus par l'architecte Ouchacoff, mais n'est, finalement, pas reconstruit à la même adresse. En effet, tandis que le premier se situait au milieu de la rue de Siam, sur la gauche (en remontant la rue), le second s’élève en bas de la même rue, à droite.
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L’Omnia, détruit durant la Seconde Guerre Mondiale, fait l'objet de plans conçus par l'architecte Ouchacoff, mais n'est, finalement, pas reconstruit à la même adresse. En effet, tandis que le premier se situait au milieu de la rue de Siam, sur la gauche (en remontant la rue), le second s’élève en bas de la même rue, à droite.
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Re: vieux Brest
toujours aussi intéressant merci a toi
latrube-jc- Permanent
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Autres temps, autres moeurs
Le 29 avril 1919, de nombreuses troupes étrangères, ainsi que des contingents de travailleurs coloniaux et chinois, sans compter le retour d'hommes en cours de démobilisation, se trouvant à Brest le préfet maritime décide l'interdiction de vente d'alcool à ces contingents. On remarquera néanmoins (malicieusement) l'article 3 qui signale que sont exclus de l'interdiction les vins, bières, cidres, poirés et hydromels titrant moins de 18°, les vins de liqueur et d'imitation, vins aromatisés et les liqueurs sucrées de fruits frais de moins de 23°. Autres temps, autres moeurs.
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Les Crosnier, bâtisseurs de père en fils, à travers les archives.
Les Crosnier, bâtisseurs de père en fils, à travers les archives.
C’est en 1994 que les Archives Municipales ont reçu en don, une partie des archives de la famille Crosnier, produites par Sylvain Pierre Crosnier et par son fils François-Sylvain entre le second empire et 1919. Ce fonds contient des dossiers de construction qui apportent des renseignements considérables sur l’urbanisme à Brest sous l’IIIème République.
Sylvain Crosnier est né en 1833 à Villedomer, dans l’Indre et Loire. Dans les années 1850, il s’associa avec Auguste Buré pour créer l’entreprise Buré et S. Crosnier, d’abord implantée rue de Bel air à Brest et plus tard prolongée au Stiffelou, dans la commune de Lambézellec. Cette entreprise familiale (le beau-frère et le fils de S. Crosnier y travaillèrent comme employés) œuvra, dans un premier temps sur la ligne de chemin de fer entre Poitiers et La rochelle, mais se spécialisa ensuite dans les travaux hydrauliques. De ce fait elle rénova plusieurs bassins des ports de Brest, Lorient et Saint-Malo, et édifia quatre écluses sur la Mayenne. Sur ces grands chantiers collaborèrent avec elle d’autres entrepreneurs comme Messieurs Corre, Rosuel et Maublanc dont une partie des archives est conservée dans le Fonds Crosnier. En plus de ces travaux hydrauliques, l’entreprise Buré et S. Crosnier construisit ou rénova de nombreuses propriétés privées, dans les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord et du Morbihan. En janvier 1892, après le décès de son épouse, Auguste Buré se retira des affaires. Aussi Sylvain Crosnier décida-t-il de prendre comme nouvel associé son fils, ce qui donna naissance à l’entreprise Crosnier et Fils. Celle-ci cantonna son activité sur le Finistère où elle œuvra pour des particuliers, à Brest et au château de Trévarez notamment. Il semble que S. Crosnier père ait pris sa retraite en 1900, deux ans avant sa mort. Les archives personnelles le concernant sont très rares, à l’exception de sa correspondance.
Les documents produits par Sylvain Crosnier fils sont beaucoup plus variés que ceux de son père, du fait même de sa carrière protéiforme. François Sylvain Crosnier naquit en 1859 à Saint-Maixent dans les Deux–Sèvres. Il travailla tout d’abord en tant qu’employé de l’entreprise Buré et S. Crosnier, ce qui l’amena à se déplacer sur plusieurs chantiers. En 1892, il devint associé de son père et, huit ans plus tard, lorsque ce dernier prit sa retraite, il abandonna le métier d’entrepreneur pour celui d’architecte. S. Crosnier fils travailla surtout à Brest et ses environs, pour des particuliers plutôt fortunés. Son métier d’architecte lui permit de jouer le rôle d’expert dans de nombreux contentieux. Après 1910, il devint administrateur de la caisse d’épargne, ce qui en fit l’un des liquidateurs de la compagnie des Tramways électriques du Finistère. Parallèlement à ses trois carrières, Sylvain Crosnier fils acheta de nombreux terrains et maisons de rapport sur le Cours d’Ajot et rue d’Aiguillon notamment afin de les mettre en location. Il participa également à la vie d’associations, telle la Société Française de secours aux blessés militaires, dont il fut le vice-président pour Brest. Sylvain Crosnier fils fut un notable important dans la cité du Ponant, comme le prouvent les différents diplômes d’obtention de médailles honorifiques conservés dans ses archives personnelles. A titre anecdotique, il faut enfin signaler qu’il visita Chicago en 1893, à l’occasion de l’exposition universelle. De cette destination lointaine, il rapporta de nombreuses cartes des lignes de chemin de fer des Etats-Unis, lesquelles sont dans un état de conservation remarquable. Sylvain Crosnier fils mourut en 1950 à Landunvez.
Le Fonds Crosnier, par sa richesse en documents figurés, permet de mesurer l’importance de l’œuvre de ces deux hommes, qui ont chacun à leur manière façonné le visage du Brest d’avant-guerre.
L’hôtel particulier « Crosnier », située 20 rue de Denver, est l’une des 7 demeures intra muros rive gauche à avoir échappé aux bombardements qui ont détruit Brest au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
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C’est en 1994 que les Archives Municipales ont reçu en don, une partie des archives de la famille Crosnier, produites par Sylvain Pierre Crosnier et par son fils François-Sylvain entre le second empire et 1919. Ce fonds contient des dossiers de construction qui apportent des renseignements considérables sur l’urbanisme à Brest sous l’IIIème République.
Sylvain Crosnier est né en 1833 à Villedomer, dans l’Indre et Loire. Dans les années 1850, il s’associa avec Auguste Buré pour créer l’entreprise Buré et S. Crosnier, d’abord implantée rue de Bel air à Brest et plus tard prolongée au Stiffelou, dans la commune de Lambézellec. Cette entreprise familiale (le beau-frère et le fils de S. Crosnier y travaillèrent comme employés) œuvra, dans un premier temps sur la ligne de chemin de fer entre Poitiers et La rochelle, mais se spécialisa ensuite dans les travaux hydrauliques. De ce fait elle rénova plusieurs bassins des ports de Brest, Lorient et Saint-Malo, et édifia quatre écluses sur la Mayenne. Sur ces grands chantiers collaborèrent avec elle d’autres entrepreneurs comme Messieurs Corre, Rosuel et Maublanc dont une partie des archives est conservée dans le Fonds Crosnier. En plus de ces travaux hydrauliques, l’entreprise Buré et S. Crosnier construisit ou rénova de nombreuses propriétés privées, dans les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord et du Morbihan. En janvier 1892, après le décès de son épouse, Auguste Buré se retira des affaires. Aussi Sylvain Crosnier décida-t-il de prendre comme nouvel associé son fils, ce qui donna naissance à l’entreprise Crosnier et Fils. Celle-ci cantonna son activité sur le Finistère où elle œuvra pour des particuliers, à Brest et au château de Trévarez notamment. Il semble que S. Crosnier père ait pris sa retraite en 1900, deux ans avant sa mort. Les archives personnelles le concernant sont très rares, à l’exception de sa correspondance.
Les documents produits par Sylvain Crosnier fils sont beaucoup plus variés que ceux de son père, du fait même de sa carrière protéiforme. François Sylvain Crosnier naquit en 1859 à Saint-Maixent dans les Deux–Sèvres. Il travailla tout d’abord en tant qu’employé de l’entreprise Buré et S. Crosnier, ce qui l’amena à se déplacer sur plusieurs chantiers. En 1892, il devint associé de son père et, huit ans plus tard, lorsque ce dernier prit sa retraite, il abandonna le métier d’entrepreneur pour celui d’architecte. S. Crosnier fils travailla surtout à Brest et ses environs, pour des particuliers plutôt fortunés. Son métier d’architecte lui permit de jouer le rôle d’expert dans de nombreux contentieux. Après 1910, il devint administrateur de la caisse d’épargne, ce qui en fit l’un des liquidateurs de la compagnie des Tramways électriques du Finistère. Parallèlement à ses trois carrières, Sylvain Crosnier fils acheta de nombreux terrains et maisons de rapport sur le Cours d’Ajot et rue d’Aiguillon notamment afin de les mettre en location. Il participa également à la vie d’associations, telle la Société Française de secours aux blessés militaires, dont il fut le vice-président pour Brest. Sylvain Crosnier fils fut un notable important dans la cité du Ponant, comme le prouvent les différents diplômes d’obtention de médailles honorifiques conservés dans ses archives personnelles. A titre anecdotique, il faut enfin signaler qu’il visita Chicago en 1893, à l’occasion de l’exposition universelle. De cette destination lointaine, il rapporta de nombreuses cartes des lignes de chemin de fer des Etats-Unis, lesquelles sont dans un état de conservation remarquable. Sylvain Crosnier fils mourut en 1950 à Landunvez.
Le Fonds Crosnier, par sa richesse en documents figurés, permet de mesurer l’importance de l’œuvre de ces deux hommes, qui ont chacun à leur manière façonné le visage du Brest d’avant-guerre.
L’hôtel particulier « Crosnier », située 20 rue de Denver, est l’une des 7 demeures intra muros rive gauche à avoir échappé aux bombardements qui ont détruit Brest au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
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L'Omnia 4/4
L'Omnia 4/4.
L’Omnia possédait des sculptures en bas-relief décorant la salle, que l’on pouvait admirer jusqu’à la dernière projection du film « Le dernier empereur », le 14 juin 1988. Elles disparaissent lors de la démolition du bâtiment en 1989, qui sera remplacé par un hôtel.
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L’Omnia possédait des sculptures en bas-relief décorant la salle, que l’on pouvait admirer jusqu’à la dernière projection du film « Le dernier empereur », le 14 juin 1988. Elles disparaissent lors de la démolition du bâtiment en 1989, qui sera remplacé par un hôtel.
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Re: vieux Brest
je rappelle baisers brulants pour un mousse 1964 un bail
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la rue Kergorju
Il y a 120 ans, le 15 mai 1899, la rue Kergorju était dénommée du nom d'anciens propriétaires du quartier. Près d'un siècle plus tard, en mars 1980, à l'angle avec la rue Jaurès, elle avait bien changé déjà.
photo Bernard DIDIER, ADEUPa de Brest / Archives de Brest
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Le Boulevard Montaigne
Le Boulevard Montaigne
Commençons par le commencement. C’est le 27 février 1939 que la municipalité de Lambézellec donnait, dans le quartier des Quatre-Chemins, le nom d’un célèbre moraliste à la nouvelle voie allant de la Route Neuve vers Kerichen. Il s’agissait bien entendu de Montaigne. La Route Neuve deviendra en octobre 1945, la rue Jules Lesven. Mais Kerichen n’était encore qu’un hameau avec quelques fermes. Ce toponyme signifierait, avec son suffixe « ijen » – boeuf ou animaux de labours –, la ferme aux boeufs. Quoiqu’il en soit, la petite rue Montaigne d’alors était encore à la campagne que traversait le « train patates ».
Plus tard, le second conflit mondial était terminé, la commune de Lambézellec a été incluse dans ce que l’on a appelé « le Grand Brest ». Ce territoire dorénavant dans son escarcelle, c’est lors de la réunion du conseil municipal brestois du 30 mai 1949, que l’ingénieur en chef signala qu’un certain nombre de voies et places étaient dépourvues de noms dans divers secteurs de la ville. Parmi celles-ci, il propose de dénommer « Boulevard Montaigne », reprenant le patronyme donné par Lambézellec en 1939, à la nouvelle artère créée sur le trajet de l’ancienne voie du petit train départemental reliant la rue Mathieu Donnart à la rue Jules Lesven.
Cette rue Mathieu Donnart est un ancien chemin qui allait de la rue de Paris (Jean Jaurès) en face du cimetière, jusqu’à l’octroi de Kerinou en franchissant la rue de la Vierge (Glasgow). Elle portait alors le nom de Bel Air. On trouve encore, pour désigner cette voie, suivant les documents et les époques, de jolies expressions qui peuvent laisser penser qu’il faisait bon vivre dans ce paysage. Ainsi, la première partie de ce chemin supportait le terme de Vallée Verte alors que la descente vers Kerinou était décrite comme le Vally Glass ou Allée Verte. Que cette campagne devait être belle et accueillante. Quand, en 1893, sur l’initiative d’Armand Rousseau, ingénieur des Ponts et Chaussées, alors Président du Conseil Général, on inaugure la première ligne du chemin-de-fer départemental, cette campagne subit un grand bouleversement. En effet, après avoir serpenté dans les douves des « fortifs », obliqué à la hauteur de la Porte Fautras puis emprunté un tunnel qui existe toujours près de la Place Albert Ier, sort, en direction de la campagne léonarde une drôle de route, une voie ferrée qui permet à quelques wagons brinquebalants, tractés par une machine fumante, du plus grand pittoresque, de relier enfin ville et campagne. Le premier arrêt dans cette nature encore vierge est celui de l’Allée Verte. Au milieu de ce chemin, à l’endroit où la voie ferrée le traverse, a été édifiée une petite halte qui porte aussi ce nom. Officiellement, vient d’être créée une « ligne d’intérêt local » qui doit servir de moyen de transport aux marchandises relançant ainsi le commerce et développant l’essor économique du Léon, mais aussi celui des voyageurs issus tant des populations de nos campagnes que citadines.
Le 30 mai 1949, reprenant ainsi le tracé de la voie de notre petit train, un grand boulevard est inauguré, et prend le nom d’une des rues ouvertes aux Quatre Chemins, qui depuis début 1939 porte celui d’un grand homme de la littérature française que fut Montaigne.
Le boulevard Montaigne vers 1965
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Commençons par le commencement. C’est le 27 février 1939 que la municipalité de Lambézellec donnait, dans le quartier des Quatre-Chemins, le nom d’un célèbre moraliste à la nouvelle voie allant de la Route Neuve vers Kerichen. Il s’agissait bien entendu de Montaigne. La Route Neuve deviendra en octobre 1945, la rue Jules Lesven. Mais Kerichen n’était encore qu’un hameau avec quelques fermes. Ce toponyme signifierait, avec son suffixe « ijen » – boeuf ou animaux de labours –, la ferme aux boeufs. Quoiqu’il en soit, la petite rue Montaigne d’alors était encore à la campagne que traversait le « train patates ».
Plus tard, le second conflit mondial était terminé, la commune de Lambézellec a été incluse dans ce que l’on a appelé « le Grand Brest ». Ce territoire dorénavant dans son escarcelle, c’est lors de la réunion du conseil municipal brestois du 30 mai 1949, que l’ingénieur en chef signala qu’un certain nombre de voies et places étaient dépourvues de noms dans divers secteurs de la ville. Parmi celles-ci, il propose de dénommer « Boulevard Montaigne », reprenant le patronyme donné par Lambézellec en 1939, à la nouvelle artère créée sur le trajet de l’ancienne voie du petit train départemental reliant la rue Mathieu Donnart à la rue Jules Lesven.
Cette rue Mathieu Donnart est un ancien chemin qui allait de la rue de Paris (Jean Jaurès) en face du cimetière, jusqu’à l’octroi de Kerinou en franchissant la rue de la Vierge (Glasgow). Elle portait alors le nom de Bel Air. On trouve encore, pour désigner cette voie, suivant les documents et les époques, de jolies expressions qui peuvent laisser penser qu’il faisait bon vivre dans ce paysage. Ainsi, la première partie de ce chemin supportait le terme de Vallée Verte alors que la descente vers Kerinou était décrite comme le Vally Glass ou Allée Verte. Que cette campagne devait être belle et accueillante. Quand, en 1893, sur l’initiative d’Armand Rousseau, ingénieur des Ponts et Chaussées, alors Président du Conseil Général, on inaugure la première ligne du chemin-de-fer départemental, cette campagne subit un grand bouleversement. En effet, après avoir serpenté dans les douves des « fortifs », obliqué à la hauteur de la Porte Fautras puis emprunté un tunnel qui existe toujours près de la Place Albert Ier, sort, en direction de la campagne léonarde une drôle de route, une voie ferrée qui permet à quelques wagons brinquebalants, tractés par une machine fumante, du plus grand pittoresque, de relier enfin ville et campagne. Le premier arrêt dans cette nature encore vierge est celui de l’Allée Verte. Au milieu de ce chemin, à l’endroit où la voie ferrée le traverse, a été édifiée une petite halte qui porte aussi ce nom. Officiellement, vient d’être créée une « ligne d’intérêt local » qui doit servir de moyen de transport aux marchandises relançant ainsi le commerce et développant l’essor économique du Léon, mais aussi celui des voyageurs issus tant des populations de nos campagnes que citadines.
Le 30 mai 1949, reprenant ainsi le tracé de la voie de notre petit train, un grand boulevard est inauguré, et prend le nom d’une des rues ouvertes aux Quatre Chemins, qui depuis début 1939 porte celui d’un grand homme de la littérature française que fut Montaigne.
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Arsenal de Brest, le terre-plein entre les bassins n° 8 et 9 à Laninon
Arsenal de Brest, le terre-plein entre les bassins n° 8 et 9 à Laninon. Aménagement : vue des hangars, un navire en construction dans le bassin n° 9.
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Patrick le SCOUARNEC- Administrateur - Responsable du foyer
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