BATTET ROBERT MARIE JOSEPH
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BATTET ROBERT MARIE JOSEPH
Situation de famille
Vice-Amiral Robert Marie Joseph BATTET
Né le 04 octobre 1893 à Le MANS (Sarthe)
Décédé à l’âge de 56 ans le 14 juillet 1950 à NEUILLY-sur-SEINE (Hauts-de-Seine).
Carrière
Temps de Service dans la Royale 27 ans
Temps de Service à la mer 22 ans
Temps de Commandement + de 6 ans
Date d’entrée dans la Marine 1912
Il devient Enseigne de Vaisseau le 05 février 1915, attaché au port de Brest.
Il navigue sur le Croiseur Gloire puis sur le Torpilleur Carquois.
Devenu Officier Breveté Pilote en février 1917 au C.A.M. de SAINT-RAPHAËL, il prend le commandement successivement des Escadrilles d’hydravions B 101 et B 102 à partir de mai 1917.
Grièvement blessé en opération le 26 mai 1917.
Cité à l’Ordre de l’Armée Navale en 1918 pour ses nombreux actes de courage au combat.
Il reçoit la Croix de Guerre et est fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 03 mars 1919.
Fait Lieutenant de vaisseau le 20 janvier 1920.
Le 15 mai 1919, il est affecté comme Pilote et Chef de l'École des Observateurs et des Arrimeurs au Centre-École d'Aviation Maritime d'Hourtin.
Il devient Capitaine de Corvette le 17 janvier 1928.
En 1928 il est breveté Officier de l'École Supérieure de la Marine.
Le 1er janvier 1930, il prend le commandement du Torpilleur Brestois.
Il est fait Officier de la Légion d'Honneur le 24 décembre 1931.
Le 1er janvier 1932, il devient Officier d'Ordonnance à l'État-Major particulier du Ministre de la Marine, Georges Leygues.
Il devient Capitaine de Frégate en octobre 1932.
Chargé des travaux d’achèvement des Bâtiments de la classe Indomptable à partir d’avril 1934, il prend le commandement du Contre-torpilleur du même nom en octobre 1934.
Il est nommé Capitaine de Vaisseau le 15 juillet 1938.
Il commandera le Croiseur Emile Bertin jusqu’en mars 1941, le Bâtiment sera cité à l’Ordre de l’Armée Navale pour sa conduite exceptionnelle lors des opérations en Mer du Nord et des combats de Narvik de 1940. Il assura le transport de l’or de la Banque de France entre le 10 et le 28 juin 1940 entre Brest et Fort-de-France via Halifax.
Il est fait Contre-Amiral le 26 mars 1941.
Il est nommé Commandeur de la Légion d'Honneur le 22 décembre 1941.
Il prend le commandement de la la Division Navale de la MARTINIQUE jusqu'au 1er avril 1942.
Il est le Chef de Service aux Affaires Coloniales du Haut Commissariat aux Antilles entre mars 1941 et mars 1942.
Il devient Directeur du Cabinet Militaire de l'Amiral Darlan le 15 mai 1942.
Il rejoint Alger et est envoyé en mission aux U.S.A de janvier à juillet 1943.
Il prend le commandement des Forces Navales en Corse 1e 10 octobre 1943.
A ce titre, il assura le commandement des Commandos Marines lors des opérations contre les îles italiennes puis du Débarquement de Provence.
Le 10 octobre 1945, il devient Commandant la 1ère Division de Croiseurs.
Il est fait Vice-amiral le 10 juin 1946.
Entre le 16 janvier 1947 et le 1er mai 1949, il occupe le poste de Commandant Supérieur des Forces Terrestres, Aériennes et Navales en INDOCHINE.
Il est cité à l'Ordre de l'Armée le 07 juillet 1947.
Il est fait Grand-Officier de la Légion d'Honneur le 27 août 1948.
Il sera le Commandant du Groupe des Ecoles de la Marine entre mai 1949 et mai 1950.
Le 04 janvier 1950, il devient membre du Conseil Supérieur de la Marine.
Il sera le Chef d'État-Major général de la Marine du 31 mai 1950 à sa mort.
Parcours.
Parmi les Amiraux de son époque, il fut celui qui obtint le plus rapidement un commandement, après seulement 5 ans dans la Royale, et au sein de la toute jeune Aéronautique Navale. D’un courage exceptionnel au combat, il obtint la Croix de Guerre et une Citation à l’Ordre de l’Armée Navale après moins de 7 ans de service.
Même s’il n’exerça que peu de commandement à la mer, il les marqua tous comme étant un chef soucieux de ses hommes. Il fut particulièrement apprécié par l’Amiral Darlan qui fit hâter son avancement au début des années 30 en intervenant auprès du Ministre Georges Leygues. Très tôt, il se lia d’amitié avec plusieurs officiers, futurs Amiraux, qui se trouvèrent au fil du temps et des affectations, devenir des proches de Darlan. Bien qu’ayant passé 22 ans sur ses 27 ans dans la Royale en service « à la mer », L’Amiral Battet était un organisateur, un tacticien et même un diplomate de haut niveau. Il le montra encore alors que commandant l’Emile Bertin, il se retrouva avec l’or de la Banque de France à son bord et dans un port britannique, Halifax, en mai 1940. Il réussit à quitter la Grande-Bretagne pour la Martinique alors même que notre allié voulait conserver ce trésor sur son sol.
Directeur de Cabinet de l’Amiral Darlan à partir de mai 1942, il fut l’un de ses plus proches conseillers quand celui-ci décida de rejoindre le camp des Alliés et de la France combattante à la fin de 1942. Sa carrière se poursuivit ensuite sans souffrir de ses fonctions sous Vichy.
Conclusion
L’Amiral Robert Battet est emblématique parmi les Officiers Supérieurs de la Royale durant la 2ème Guerre Mondiale. Passé de l’obéissance au régime de Vichy à celle de la France Libre se fit pour lui tout naturellement. Ce n’est pas faire injure au Maréchal de Lattre de Tassigny que de dire que ces deux hommes étaient de la même trempe. « Fidélité à la France dans l’Honneur », cela résume parfaitement ce marin exceptionnel qui sut ranimer l’esprit commun aux 2 Royales séparées durant 3 ans.
On comprend qu’il fut l’un des deux seuls Amiraux vichystes à conserver un poste après la libération. Totalement apolitique, ce célibataire endurci n’avait qu’une seule maitresse, la Royale, il ne vécut que pour elle et mourut « en fonction ». Intime de l’Amiral Darlan, beaucoup d’historiens se plaisent à écrire qu’il n’eut qu’un rôle très secondaire auprès de lui. Son passé de marin d’un grand courage puis sa carrière au sein de la France Libre, plaident plutôt pour faire de lui l’homme de l’ombre qui sut donner les bons conseils aux bons moments à un ami, l’Amiral Darlan, dépassé par les circonstances de l’Histoire.
Il n’y a pas d’ombre chez cet homme, pas le moindre soupçon de compromission, personne pour l’accuser de racisme, de fascisme ou d’antisémitisme
L’Amiral Robert Battet restera pour l’Histoire, sinon pour les historiens, l’homme qui permit à nos deux Royales de n’en faire plus qu’une.
joel16- Permanent
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Date d'inscription : 18/11/2013
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