QUAI DES FLOTTILLES
"Chalut". Tu es ancien de la Royale ? Ben n'hésite pas. Pose ton sac sur ce quai et enregistre toi. Même si tu n'a jamais foulé ce dernier tu es le bienvenu car tu dois avoir des choses à nous raconter...

Quelques règles à suivre pour le bien de tous :


- En premier lieu, il serait aimable et courtois de ta part de te présenter. tu es le bienvenu parmi nous, mais dis nous sommairement qui tu es, sans oublier de mettre à jour ton avatar en y « glissant » ta « bouille »

. A défaut, ton compte risque d'être supprimé. Merci à toi pour ta compréhension.
- Les membres qui ne posteront pas régulièrement, verront leur compte supprimé au bout de deux mois d'inactivité.

- Pour la bonne lecture des différents messages, le langage SMS est à proscrire, tout comme les fautes d'orthographe qui rendent la compréhension plus que pénible.

Il est certain qu’un minimum d'effort est demandé, si non pourquoi s’inscrire , si tu n'a rien à nous faire partager?

Serais-tu voyeur ?

Pas de cela sur le quai des flottilles.

En une phrase, tu décides de t' inscrire c’est après mure réflexion, donc c’est avec l’intention de nous faire profiter de ton expérience maritime.
L’ensemble des membres , sera heureux de te lire et de te répondre.

Dans cette attente, je me fais le porte parole de l’ensemble des membres en te souhaitant la bienvenue et en te donnant toute notre amitié marine.

Jean-Paul, Fondateur du site « Quai Des Flottilles ».

J. P.

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

QUAI DES FLOTTILLES
"Chalut". Tu es ancien de la Royale ? Ben n'hésite pas. Pose ton sac sur ce quai et enregistre toi. Même si tu n'a jamais foulé ce dernier tu es le bienvenu car tu dois avoir des choses à nous raconter...

Quelques règles à suivre pour le bien de tous :


- En premier lieu, il serait aimable et courtois de ta part de te présenter. tu es le bienvenu parmi nous, mais dis nous sommairement qui tu es, sans oublier de mettre à jour ton avatar en y « glissant » ta « bouille »

. A défaut, ton compte risque d'être supprimé. Merci à toi pour ta compréhension.
- Les membres qui ne posteront pas régulièrement, verront leur compte supprimé au bout de deux mois d'inactivité.

- Pour la bonne lecture des différents messages, le langage SMS est à proscrire, tout comme les fautes d'orthographe qui rendent la compréhension plus que pénible.

Il est certain qu’un minimum d'effort est demandé, si non pourquoi s’inscrire , si tu n'a rien à nous faire partager?

Serais-tu voyeur ?

Pas de cela sur le quai des flottilles.

En une phrase, tu décides de t' inscrire c’est après mure réflexion, donc c’est avec l’intention de nous faire profiter de ton expérience maritime.
L’ensemble des membres , sera heureux de te lire et de te répondre.

Dans cette attente, je me fais le porte parole de l’ensemble des membres en te souhaitant la bienvenue et en te donnant toute notre amitié marine.

Jean-Paul, Fondateur du site « Quai Des Flottilles ».

J. P.
QUAI DES FLOTTILLES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

BOUTEFEU (1912-1917)

2 participants

Aller en bas

BOUTEFEU (1912-1917) Empty BOUTEFEU (1912-1917)

Message par Patrick le SCOUARNEC Dim 8 Mar 2015 - 17:39

- "100 ans de torpilleurs" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines Magazine HS n° 1 de 04/2002 "100 ans de Marine Française - torpilleurs, contre-torpilleurs, escorteurs, cuirassés"

- "les contre-torpilleurs de 800 tonnes" par Luc FERON
MARINES Editions - Marines & Forces Navales HS n° 2 de 01/2011
Patrick le SCOUARNEC
Patrick le SCOUARNEC
Administrateur - Responsable du foyer
Administrateur - Responsable du foyer

Messages : 41070
Date d'inscription : 18/05/2010
Age : 77

Revenir en haut Aller en bas

BOUTEFEU (1912-1917) Empty Boutefeu, Contre torpilleur de 800t type Casque (1911-1917)

Message par Carriere Jean Mer 16 Sep 2020 - 15:44

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Boutefeu, Contre torpilleur de 800t type Casque (1911-1917)

Construit aux Chantiers Dyle & Bacalan à Bordeaux.
Mis à flot le 02/05/1911 et mis en service en octobre de la même année.

En juin 1912 le Boutefeu est affecté à la 1ère escadrille de contre-torpilleurs de la 1ère Armée Navale.
Le 14/03/1913 il devient torpilleur d’escadre.
En août 1914 il appartient à la 1ère armée navale en Méditerranée pour des opérations navales en Adriatique.
En 1916 il aborde le sous-marin Italien Alba.
Le 28/12/1916 il torpille le sous-marin Allemand UC13 mais la torpille n’explose pas et l’Allemand n’aura droit qu’à une bosse sur son kiosque.
Le 15/05/1917 le Boutefeu saute sur une mine déposée par le sous-marin Allemand UC25 il coule devant Brindisi en Adriatique.

Torpilleur d’escadre Boutefeu
Citation à l’Ordre de l’armée et fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre
(Journal officiel du 19 février 1919)
« Le torpilleur d’escadre Boutefeu, sombré sur une mine pour le service de la France ».


Extrait de l’Ouest-Eclair - éd. de Caen -, n° 6439, du 23 juin 1917, p. 4 - - :

" Sont cités à l'ordre de l'armée : Le torpilleur d'escadre Boutefeu, sombré sur une mine pour le service de la France ;

MM. LIZIAR [LIZIARD], 2e m. mécan. (Douarnenez) ; THOMASSO [THOMASO], 2e m. torp. [Mécanicien] (Saint-Malo) ; LE GALL, matelot torp. (Brest) ; SIBILLA [SIBILA], q.-m. Chauffeur [matelot de 2e classe charpentier] ; KERVELLEC (Morlaix) ; BRIEN [BRIENT], chauff. Breveté ; BIAMOUBET [BIAMOURET], q.-m. mécan. ; DEFRENE [DUFRENE], q.-m. mécan. ; ROUCHE, q.-m. mécan. ; BANCHAREL, matelot mécan., tués à leur poste sur le Boutefeu pour le service de la France ;

CHAUVIN, lieut. de v., commandant le Boutefeu,excellent marin et vaillant soldat ; VILLIERS-MORIAME, ens. de v. de 1re cl., déjà cité à l'ordre du jour ; MONECH, ens. de v. de 2e cl. ; FOUBAUD, 2e m. mécan. ; GUILLERMIC, 2e m. fourrier (Paimpol)."

Ont donc disparu avec le Boutefeu, le 15 mai 1917 :

LIZIARD Eugène, né le 5 avril 1876 à Quimper (Finistère), domicilié à Douarnenez (Finistère), 31, Grand‘rue, Second maître mécanicien, Matricule n° 2986-Douarnenez.

THOMASO Louis, Marie, Jules, né le 18 mai 1881 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) et y domicilié, Second maître mécanicien, Matricule n° 8135-Saint-Malo [appartenait au cuirassé Marceau].

DUFRENE André, Léon, né le 17 juin 1894 à Donville-les-Bains (Manche), domicilié à Granville (Manche), Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 38.393-1.

KERVELLEC Louis, Marie, né le 18 mars 1884 à Plouezec (Finistère) et y domicilié, Quartier-maître chauffeur, Matricule n° 8444-[Morlaix].

ROUCHE Charles, Julien, né le 4 octobre 1891 à Montpellier (Hérault), domicilié à Gigean (Hérault), Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 20.810-3.

BANCHAREL Roger, Louis, né le 13 avril 1898 à Mortagne-sur-Gironde (Charente-Inférieure), domicilié à Saintes (Charente-Inférieure), Matelot de 2e classe mécanicien, Matricule n° 20.810-3.

BIAMOURET Arthur Jean Baptiste né le 20/03/1896 à Miramont (Gers), Quartier Maître Mécanicien, décédé le 15/5/1917 (21 Ans) - A bord du BOUTEFEU Disparu en mer.

BRIENT Pierre, Marie, né le 29 mai 1893 à Pluneret (Morbihan) et y domicilié, Matelot de 2e classe chauffeur, Matricule n° 23.723-3.

LE GALL François, Marie, né le 24 septembre 1895 à Loperhet (Finistère) et y domicilié, Matelot breveté de 2e classe torpilleur, Matricule n° 11.279-Brest.

LE GUEN Yves né le 09/09/1890 à Plounéour-Trez (Finistère), Quartier Maître Chauffeur, décédé le 15/5/1917 (26 Ans) - A Bord du BOUTEFEU Disparu en mer.

SIBILA Ernest, né le 7 septembre 1891 à Antibes (Alpes-Maritimes), domicilié à Roquebillière (Alpes-Maritimes), Matelot de 2e classe charpentier, Matricule n° 52.625-5.

Extrait du journal Le Nouvelliste du Morbihan, n° 150, Mercredi 27 juin 1917, en rubrique « Chronique maritime » :

« ― Une médaille de sauvetage de bronze est accordée au lieut. de vaiss. Chauvin et au q.-m. arm. Le Ninèze, du Boutefeu qui ont porté secours à des officiers et marins du torpilleur en danger de se noyer.
Une médaille de sauvetage de 2e cl. en argent est également accordée au d.-m. méc. réserv. Roubaud, du Boutefeu pour le même motif. Ce dernier est promu d’office m.méc. »


Boutefeu

Rapport du commandant, LV CHAUVIN, au CF commandant la 6e escadrille de torpilleurs

Je vous rends compte des circonstances dans lesquelles BOUTEFEU a coulé dans les passes de Brindisi le 15 Mai 1917 à 14h45.

BOUTEFEU, mouillé entre les deux barrages sous le château de la mer, a reçu à 14h25 l’ordre de se joindre aux 2 torpilleurs italiens de haute mer et de se porter au-devant du DARTMOUTH torpillé.

(Nota : ce croiseur anglais fut torpillé par l’UC 25 de l’Oblt. Johannes Feldkirchner, le même qui a mouillé la mine cause du naufrage de BOUTEFEU. Il semble donc que le torpillage ait eu lieu le 15 Mai et non le 16 Mai comme indiqué sur uboat.net)

Sitôt l’ancre à poste, l’équipage a été mis aux postes de combat, personnel de quart seulement dans machine et chaufferie, défense au personnel inoccupé de séjourner inutilement dans les compartiments intérieurs, ceintures de sauvetage capelées. Un homme fut envoyé en vigie dans la hune.

En sortant du barrage extérieur, vitesse portée de 15 à 19 nœuds, puis à 22,5 nœuds. Très beau temps, brise de Nord force 3 rabattant la fumée sur l’arrière, clapotis.

Arrivé à 1200 m du point où le chenal de sécurité quitte la direction du Nord, BOUTEFEU trouve devant lui 2 dragueurs de mines en ligne de front. Deux torpilleurs italiens qui étaient sortis avant nous avaient déjà pris la route au N25E et se trouvaient à environ 2000 m par tribord. Cette circonstance me détermina à déboiter sur tribord plutôt que sur bâbord pour dépasser les dragueurs et rallier plus rapidement mes conserves.

Je venais de reprendre la route au Nord, ayant paré les flotteurs de drague, quand une violente explosion se fit sentir sur bâbord, par le travers du compartiment machine avant. Le pont au-dessus des machines fut complètement bouleversé. De violents jets de vapeur s’échappèrent aussitôt. Une seconde détonation se fit entendre aussitôt après, provenant de l’explosion de la chaudière n° 4. Puis le bâtiment se cassa en deux et l’avant et l’arrière s’enfoncèrent, les extrémités se relevant. En une minute, tout fut englouti.

Quand j’ai quitté le bord, l’avant était relevé de 45°. Placé sur le pont à bâbord des cheminées, j’avais de l’eau jusqu’à la ceinture. Il n’y avait plus personne à bord.

L’attitude de l’Etat-major et de l’Equipage a été parfaite de calme et de discipline.

Un groupe d’une vingtaine d’hommes était à bâbord et s’apprêtait à se jeter à la mer. Je leur ai demandé d’amener d’abord le youyou et la baleinière qui étaient près d’eux. Ils ont obéi instantanément. Personne, à cet endroit qui était le seul où je pouvais encore exercer mon commandement, n’a quitté le bord avant que je n’ai dit « Allez maintenant ».

L’EV 1 Villiers-Moriamé et le second maître de timonerie Raymond Luisière se sont particulièrement distingués par leur sang-froid, leur dévouement et leur mépris du danger. Sur l’arrière des cheminées, près du lieu de l’explosion, le second maître mécanicien Antoine Roubaud a fait preuve des mêmes qualités. Avant de songer à sa conservation personnelle et alors que le navire allait être englouti, il s’est porté successivement au secours du premier maître mécanicien pris sous l’établi renversé du charpentier, et de l’officier en second engagé dans des filets garde-corps.
Sur la plage arrière, Monsieur l’EV2 Monech, le second maître fourrier Guillermic et le QM TSF Le Castrec n’ont quitté le bord qu’à la dernière extrémité après avoir réussi à mettre à l’eau les radeaux de sauvetage et les berthons qui se trouvaient près d’eux.

Quand l’avant s’est dressé verticalement, deux grenades ont explosé, blessant un certain nombre d’hommes qui étaient à l’aplomb de l’étrave. Toutes les grenades avaient cependant leurs trous bouchés par des chevilles maintenues en place par des bandes de caoutchouc.

Des secours très rapides ont été apportés par les torpilleurs et remorqueurs italiens et par les embarcations des bâtiments situés dans le port extérieur. L’explosion du BOUTEFEU a coûté la vie à 11 braves serviteurs de la Marine et de la Patrie :

Le second maître torpilleur Thomazo et le matelot torpilleur Le Gall ont été tués à leur poste de combat aux tubes, à l’aplomb même de l’explosion.
Le second maître mécanicien Liziar, les QM mécanicien Biamouret et Rouche et le matelot mécanicien Bancharel ont été tués à leur poste de combat, dans la machine, lieu de l’explosion.
Le QM mécanicien Dufrêne, le QM chauffeur Kervellec et le matelot chauffeur Brient ont été tués à leur poste de combat dans la chaufferie arrière où la chaudière n° 4 a explosé.
Le QM chauffeur Yves Le Guen, non de quart, se trouvait sur le pont.
Le matelot charpentier Sibila a été tué à son poste de combat à la pièce de 65 mm Td arrière.

De nombreux hommes ont été blessés et sont en traitement à l’hôpital de Brindisi. Le nombre de survivants est de 77, dont 4 absents légalement.

Il est difficile de dire si l’explosion est due à une mine où à une torpille. Mais si c’est une mine, ce ne peut être qu’une mine ennemie, car la zone des mines italiennes était, au moment de l’explosion, largement franchie, et aucun mauvais temps n’étant survenu depuis une longue période, il ne saurait être question d’une mine ayant dérivé.

Cette mine ennemie a dû être mouillée par un sous-marin, et l’hypothèse d’un sous-marin autrichien s’aventurant aussi près des barrages n’est pas invraisemblable. Certains de nos sous-marins font les mêmes incursions jusqu’aux barrages des ports ennemis.

De nombreux sous-marins ennemis étaient à la mer ce jour-là. L’explosion s’est produite à 40 m de l’avant, au moment où le bâtiment faisait route en ligne droite. Il faudrait donc que la mine ait ragué le long du bord sur toute cette longueur avant d’exploser. BOUTEFEU avait une différence de tirant d’eau légèrement négative. Si c’est une mine, elle a échappé que de quelques dizaines de mètres au dragueur passé avant nous.

Au moment de signer ce rapport, j’apprends que l’on a découvert un champ de mines ennemi au voisinage du chenal de sécurité. L’hypothèse d’une mine est donc très vraisemblable.

Il faut observer qu’aucun des survivants n’a vu de sillage de torpille.



Sources :
« Dictionnaire des bâtiments de guerre… Tome II », du CF J-M. Roche
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Carriere Jean
Carriere Jean
Permanent
Permanent

Messages : 6606
Date d'inscription : 26/10/2018
Age : 65

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum